Nouvelle Histoire de la France contemporaine (10) : Les Débuts de la troisième République, 1871-1899

Récit terne et laborieux d'une période qui en dépit des constants changements de personnel politique à la tête du pays, se caractérise par une totale et désormais définitive stabilité de régime, puisque le fait Républicain ne fait progressivement plus guère débat. Aux représentants des notables succède le parti d'une petite bourgeoisie et d'une classe moyenne en quête d'ascension.
Se dessine également les contours de la séparation de l'église et de l'état et la naissance de la notion de laïcité qui permet d'écarter et mettre à distance des affaires du pays, le pouvoir religieux avec notamment la mise en place d'une institution d'instruction publique.
Parée de ses attributs de rationalité scientiste le concept de laïcité permet dans même temps la justification de l'entreprise coloniale au nom de l'entreprise civilisatrice des peuples et cultures considérées comme arriérés.
Pour autant si les valeurs républicaines n'avaient pas pour projet un changement significatif dans les rapports de classes, l'avertissement qu'a constitué la Commune de Paris contraint la nouvelle couche bourgeoise à mettre en avant un vague projet d'égalité des chances afin d'établir un contre-feu pour parer à un éventuel embrasement révolutionnaire.
L'innocuité du dispositif permettra au contraire l'émergence du courant Radical et du mouvement Socialiste qui remettra la question sociale au premier plan en s'appuyant notamment sur les travaux récents d'un certain Karl Marx.
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