Le Vol de Pégase, Tome 2 : Le Bond vers l'infini

La toile de fond ayant été présentée dans « Le Galop d'essai », ce deuxième titre entre plus rapidement dans le coeur du sujet : le Centre de Parapsychologie est à présent bien établi et accueille toutes celles et ceux, enfants comme adultes, présentant des Dons, quels qu'ils soient, afin de les former. L'utilisation des Dons est en effet de plus en plus utile et acceptée par la société, qui y voit un atout économique intéressant. Les télékinétiques sont particulièrement recherchés, mais aussi les precogs et les empathes qui peuvent manipuler les foules.
De tels dons pourraient vite conduire à une société dictatoriale, mais le Centre suit des règles éthiques strictes.
L'eugénisme est encouragé afin d'amplifier les Dons, mais les Trouveurs ont aussi du pain sur la planche, pour détecter dans la population des dons naissants.
C'est ce thème qu'Anne McCaffrey développe dans ce deuxième titre : la directrice du Centre, Rhyssa Owen est en effet contacté télépathiquement par un doué aux pouvoirs jusqu'à présent inégalés. Dans une narration parallèle, l'auteure s'attarde sur cette société du futur dont les naissances sont strictement limitées ; mais qui dit règles dit effraction à la règle : ainsi beaucoup d'enfants illégaux naissent qui ont le malheur d'être kidnappés et vendus comme esclaves. Aux Trouveurs du Centre de pister dans cette population invisible des doués potentiels et aussi de mettre fin à ce commerce humain.
« Le Bond vers l'infini » est plus abouti que le premier tome : l'auteure prend le temps de dépeindre la toile de fond, creuse beaucoup plus ses différents personnages et l'enchevêtrement des deux quêtes, Peter et Tirla, est agréablement mené.
Anne McCaffrey en profite pour consolider les grandes lignes de sa saga, avec l'apparition des grandes familles qui, comme pour la Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley, vont être les représentants des différents dons.
Une curiosité littéraire qui affiche son âge mais qui n'est pas déplaisant, malgré des défauts invariants : des stéréotypes genrés agaçants et l'incontournable histoire d'amour gnangnan.

Découvert dans la bibliothèque de mes parents, j'ai pris la balle au bond et ai commencé à lire.

Ignorante du premier tome et de l'univers de la science-fiction en général, je suis tombé amoureuse du genre grâce à ce livre. Une saga qui joint la SF à des capacités surnaturelles, ça ne pouvait que me plaire.
L'échange de narrateur se fait toujours en douceur, on a pas de mal à savoir qui est qui et même si on voit mal ou tout cela va poindre, ce n'en ai que mieux.

L'écriture est fluide et agréable, l'intrigue nous accroche, entre les tournants politiques, la quête du progrès et les enjeux planétaire, on ne se repose pas.

L'univers est bien maîtrisé et nous emmène loin dans les étoiles. A lire.