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4,06

sur 6667 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu après avoir vu le film (2009) de John Hillcoat avec Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee.

Sans chapitres, les paragraphes sont chacun des gros blocs espacés de quelques lignes pour donner cette impression de succession sans fin, de quotidien qui se répète encore et encore et encore. Tous les repères temporels ont disparu car pas de “chapitre 1” ou “chapitre 12”. C'est le tic-tac d'une horloge mais elle n'indique pas l'heure. le personnage principal essaie de se rattacher à une réalité qu'il sait désormais disparue en comptant parfois ses pas ou ses respirations, histoire d'avoir un minimum de repères mais qui ne sont qu'individuels, jamais universels.
le passé pré-apocalyptique n'est jamais mentionné, ni les raisons qui ont conduit le monde à dépérir (dérèglement climatique ? Guerre mondiale ? Simple fin prévue par Dieu ?), seul compte la survie d'un père, de son fils, et du lien qui les unit et qui leur permet d'avoir une raison de vivre.
On ne sait jamais vraiment ni le lieu, ni le jour, mais on sait que tout est moche, recouvert par les cendres, dangereux, crasseux, détruit, brûlé, gris, détruit, poisseux, pathétique, mort. Pire que ça : tout ce qu'on peut espérer être un certain état est dans l'état opposé : ce qui devrait être sec est mouillé et ce qui devrait être mouillé est sec, ce qui devrait être dur est mou, ce qui devrait être mou est dur, ce qui devrait être sombre est clair et ce qui devrait être clair est sombre. Rien ne va, c'est juste la survie dans l'opposé total et absolu du confort et des bonnes habitudes. de plus, quand il fait sombre, les ténèbres sont insondables. Quand un visage est maigre et pâle, il est creusé jusqu'aux os et d'une blancheur cadavérique. Quand un concept est vieux, il appartient à une époque antique et révolue. le négatif est exacerbé du début à la fin. Par conséquent, quand arrivent les rares mots positifs (“savoureuse et nourrissante”), ils apparaissent comme des messies.
Dans les dialogues, les “dit” pullulent et les autres verbes (“hurla”, chuchota”...) sont très rares. Sans des “grogna”, “bafouilla” ou “rétorqua”, les émotions sont mortes. C'est une version littéraire de la survie la plus pure. Par conséquent, ça manque parfois d'impact, pour le minimaliste certes, mais quand des personnages crient sans point d'exclamation…
Attention : “Des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité” nous dit la quatrième de couverture, mais le cannibalisme n'est présent qu'à quelques moments pour renforcer le lien entre père et fils qui sont liés dans le refus de manger de la chair humaine car ils sont “gentils” en opposition aux “méchants”. Et pour ce qui est des défauts, le roman est parfois un peu confus à lire vu une ponctuation peu présente, et il est un peu trop long. Un peu moins de deux-cents pages auraient été largement suffisantes, et c'est pour ça que je préfère le film, qui fait un peu moins de deux heures.
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"-Réfléchis à ce que tu mets dans ta tête, parce que ça y restera pour toujours.
-Il y a bien des choses qu'on oublie, non?
-Ouais. On oublie ce dont on devrait se souvenir  et on se souvient de ce qu'il faudrait oublier."

Cela faisait des années que je voulais le lire. Ça y est, je l'ai lu. Prix Pulitzer 2007 quand même. Oserai-je vous dire que j'ai été un peu déçue ? La dépersonnalisation des personnages, l'aspect répétitif des situations, les dialogues réduits à leur plus simple expression ( le dialogue de la citation est le dialogue le plus long du roman), très répétitifs eux aussi, tout cela a fait que j'ai eu du mal à éprouver de l'émotion et de l'empathie. le père et  l'enfant avancent coûte que coûte dans un environnement d'une hostilité féroce entièrement dévasté par une apocalypse dont on ne saura rien. L'enfant semble servir de garde fou au père. Car la folie n'est pas loin,  le père pourrait basculer si on s'en prend à leurs maigres possessions rassemblées dans un caddy de supermarché ou pire directement à l'enfant...  Ils avancent dans l'espoir d'atteindre une zone où il serait plus doux de vivre.
Le roman à défaut de m'émouvoir m'a impressionnée. Car finalement au rythme où va la planète,  on se dit que ce n'est pas tant de l'anticipation que cela, quant aux horreurs des comportements humains, pas vraiment de surprises, donc...
Neanmoins je l'ai trouvé long  et une coupe claire de 50 à 100 pages ne m'aurait pas gênée. Cela aurait renforcé l'effet coup de poing du propos. C'est un ressenti personnel que j'assume.
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Ils sont deux, l'homme et l'enfant. Ils marchent vers le Sud, vers la mer. Au milieu d'un monde post-apocalyptique et des hordes cannibales. Charognards opportunistes, survivants dans un monde déjà mort.

Lu juste après la fidèle adaptation de Larcenet, le roman n'en est pas moins impressionnant.

Une père qui veille sur son fils. Ils avancent. Pourquoi ?

Quelle est cette pulsion de vie qui ne lâche jamais et qui m'a rappelé Quand on eut mangé le dernier chien de Justine Niogret ?

En bien plus sombre, sous une pluie de cendres
Lien : https://www.noid.ch/la-route/
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A quoi se rattacher lorsque l'apocalypse n'a laissé derrière elle que quelques individus répertoriés dans les catégories de "méchants" ou de "gentils" ?
Prendre la route est le choix des personnages principaux. L'aventure entre espoir et désespoir d'un père et de son fils en recherche de survie.
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La Route, dans cet univers post-apocapythique, décrit l'amour qui unit l'adulte et l'enfant.

J'ai beaucoup aimé l'adaptation au cinéma par John Hillcoat en 2009 avec Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee et, dans des rôles secondaires, Robert Duvall, Charlize Theron et Guy Pearce.
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Tout est dévasté, ravagé, pillé. le monde d'avant n'existe plus. L'humanité a sombré dans le chaos. Les jours gris se succèdent inexorablement. Les cendres recouvrent tout, les morts jonchent les routes et la faune s'est éteinte.

Seules, quelques âmes errantes tentent de survivre à n'importe quel prix. Deux rescapés, un père et son fils, font route vers le sud en quête d'un avenir meilleur en poussant un caddie contenant leurs maigres possessions.

L'adaptation cinématographique m'avait fortement marqué il y a quelques années et le roman de Cormac McCarthy a été à la hauteur de mes attentes. Les superbes descriptions de l'écrivain américain nous immergent dans cette atmosphère de désolation, de désespoir qui colle à la peau tout au long de cette lecture terrible. le seul espoir qui subsiste repose sur les épaules de l'enfant.

Deux vagabonds qui doivent braver le froid, la faim et vivre avec la peur d'être attaqué ou mangé. Une relation père-fils poignante avec cet homme prêt à tout pour protéger son enfant.

Une histoire de survie forte et immersive, riche en émotions. Une magnifique odyssée en terres post-apocalyptiques.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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"La route" est un livre qui se lit d'une traite, dans le sens où il ne donne aucune pause à son lecture. On est tout de suite plongé dans un univers apocalyptique sans savoir ce qui a causé cette sorte de fin du monde. L'homme et son fils apportent un peu d'humanité dans ce monde cruel. Tout du long j'ai eu du mal à accrocher à cause des longues descriptions très précises qui selon moi sortent le lecteur un peu du récit. Cependant on s'attache facilement aux deux personnages principaux et on espère les voir survivre ensemble. C'est un livre qui malgré un style qui ne me correspond pas, a réussi à me toucher et m'arracher quelques larmes.
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Quand, dans la librairie les Ombres Blanches de Toulouse, j'ai lu la quatrième de couverture de la Route ; j'ai embarqué le livre et me suis laissé embarquer dedans!

La Route est sombre, McCarthy dépeint dans son livre un monde dystopique, en cendres, qui brûle et dans lequel le froid accompagne un père, son fils et leur caddie..

Au fil des pages on se sent de plus en plus mal - un livre qui transmet des émotions, ça déchire - quand par hasard plongé dans une scène d'horreur que nous fait vivre le livre, la porte de sa chambre d'un courant d'air s'ouvre alors on prend peur et on se rend compte de l'emprise que peut avoir le livre!

Si l'envie vous prend le temps de 200 pages, de plonger dans un quotidien où la survie régit jour et nuit ; et où l'on se questionne sur le sens d'une vie dans un monde déchu, alors je ne peux que vous recommander ce bouquin!
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Une lente et longue marche dans de glaciales conditions postapocalyptiques, … rien qui motive à priori, et pourtant voilà un roman qui m'a beaucoup plu. Je me suis attaché aux deux protagonistes me suis surpris à vibrer à leur aventure pourtant lente et longue. Sans doute l'oeuvre d'une écriture parfaitement ciselée et adaptée au contexte.
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« La fin est dure ». C'est sur cette phrase de Sky de Thinkerview interviewant Paul Moreira et Edwy Plenel que j'ai eu envie de lire ce bouquin. Ayant déjà vu le film, je me souvenais d'une fin avec un peu d'espoir, du moins bien plus que pendant tout le reste du film. du coup j'étais curieux de découvrir cette fin, apparemment différente du film.
Au final, je me suis fait avoir par Sky et j'ai perdu mon temps car le film est une adaptation plutôt fidèle du livre.

J'ai eu quelques soucis avec la forme. C'est souvent assez compliqué de savoir qui parle car seul un retour à la ligne marque la prise de parole. C'est d'autant plus déroutant les quelques fois où plus de deux personnages sont présents. Quelques rares "dit-il" et "dit l'homme" me permettaient de vaguement savoir qui parlait.
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