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sur 473 notes
"Me voici donc, la tête en bas dans une femme", cette première phrase du roman Dans une coque de noix de Ian McEwan nous indique non sans surprise qui est le narrateur : un enfant à quelques semaines de son entrée dans le monde. Il fallait oser. Faire parler ce pas encore nouveau-né, lui faire raconter ce qu'il vit, les sentiments qu'il a et ceux qu'il prête à ses géniteurs et aux personnages qu'ils côtoient. Il y a le père John Cairncross qui écrit des poèmes, dirige une modeste maison d'édition, la mère, la belle Trudy, 28 ans et l'amant Claude très matérialiste et qui n'est autre que le frère du père. Tout cela se passe à Londres.
L'histoire va s'emballer lorsque notre héros comprend que sa mère et Claude ont décidé d'éliminer son père. Il devient alors le témoin impuissant de cette tentative de parricide mais va tout de même tout tenter pour empêcher cela, il ne voudrait pas commencer sa vie en prison.
Dans ce roman-polar, Ian McEwan décrit de façon hyperréaliste les sensations ressenties par ce foetus, lorsque sa mère mange ou boit, et les effets provoqués aussi bien, sur elle que sur lui, de même que son plaisir ou son déplaisir selon les positions que prend sa mère et quel délire lorsque l'amant a un rapport sexuel avec sa mère : "Tout le monde ne sait pas quel effet ça fait, d'avoir le pénis du rival de votre père à quelques centimètres de votre nez... Je ferme les yeux, serre les gencives, me recroqueville contre la paroi utérine. Ces turbulences arracheraient les ailes d'un Boeing." Malgré ses faibles moyens, quelques petits coups de pied, il essaie parfois d'intervenir et tentera même de se suicider.
Ce récit fait depuis le ventre maternel pourrait conter l'osmose entre la mère et son enfant. C'est, au contraire toute la complexité de la nature humaine avec ses laideurs, les turbulences du monde extérieur que ce roman tout à fait insolite nous fait découvrir.
Grâce à ce roman tour à tour drôle, déjanté, ironique, hilarant, féroce, j'ai découvert un écrivain brillant dont je connaissais la renommée mais que je n'avais encore pas lu.
Un roman surprenant et remarquable. j'ai hâte d'en lire un autre de cet auteur.

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Le narrateur du dernier livre de Ian McEwan est... un foetus, à moins d'un mois du terme. Quand au sujet, un remake de Hamlet, donc originalité garantie.
Installé bien au chaud, " par-dessus les bruits de laverie automatique de l'estomac et des intestins" de sa mère, non seulement il perçoit tout mais il semble aussi avoir une connaissance du monde non négligeable. Nous voici embarqués dans une histoire loufoque où l'oreille plaqué contre la paroi utérine gluante, il apprend que sa mère complote de tuer son père avec l'aide de son amant qui n'est autre que son oncle, le demeuré.......
Dans une maison appartenant au père, une ruine de style georgien dans Hamilton Terrace, rue prétentieuse de Londres, notre foetus Sherlock mène l'enquête dans une décrépitude ambiante et une position physiologique des moins agréables, pris entre deux feux, copulation et complot, -"Tout le monde ne sait pas quel effet ça fait, d'avoir le pénis du rival de votre père à quelques centimètres de votre nez....". Quand au père, ironie du sort, evicté de sa propre maison, négocie son retour par le biais de poèmes peu inspirés, cas sans issu........comment intervenir pour éviter le pire ? Foetus Sherlock a du pain sur la planche. Ce n'est que le préambule.

J'ai beaucoup ri, car notre embryon qui joue la carte de l'innocence, un brin intello ( euh, il peut citer Ulysse de Joyce ) et fin connaisseur en vins ( une connaissance des cépages impressionnante), ne manque pas d'humour. Pour relever plus d'indices sur le complot, il réveille sa mère la nuit,en lui donnant des coups de pied, mais manque de pot celle-là ne veut pas déranger son amant. À défaut, elle se plaque sur les oreilles une conférence podcastée et s'adonne à la magie d'Internet. Elle zappe. -"J'ai déjà tout entendu. Élevage d'asticots dans l'Utah. Randonnées sur le plateau irlandais du Burren. L'offensive de la dernière chance pour Hitler dans les Ardennes. Parades amoureuses chez les Yanomamis. Comment Poggio Bracciolini a sauvé Lucrèce de l'oubli. Les lois du tennis.....-", notre embryon écoute et s'instruit à merveille, sauf qu'il commence à réaliser, qu'avoir une conscience dans sa futur vie va être un cadeau empoisonné.
L'imagination de l'auteur est sans borne, pourtant il ne tombe jamais dans l'absurde ni le n'importe quoi. En lisant certains passages on y oublierait presque que le narrateur est un embryon, et quand ce dernier nous rappelle qu'il baigne toujours dans son liquide amniotique, cela paraît presque naturel....... la créativité, l'intelligence de McEwan y brille.
À travers les pérégrinations du foetus Sherlock, l'écrivain touche aussi aux divers dilemmes de la vie et balaie du regard l'actualité politique et sociale nationale et internationale, avec quelques piques à son pays , -"......la commissaire. Je me demande si elle est armée. Trop voyant. Comme pour la reine qui n'a jamais d'argent sur elle. Ce sont les brigadiers et leurs subalternes qui tirent sur les voyous."-
Comme dans "L'intérêt de l'enfant", on penserait que c'est trop, mais non tout est à sa place, juste et précis.

Imagination et humour noir avec un zest de suspens dans une mise en scène originale,
un très bon moment de lecture que je conseille !




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Quelle histoire étonnante, émouvante et surprenante à la fois ! Il faut beaucoup d'imagination et de talent pour mener à bien un roman raconté par un foetus qui vit ses dernières semaines dans le ventre de sa mère…

Ian McEwan, déjà lu avec L'intérêt de l'enfant, sait traiter les faits de notre société d'une façon alerte sans négliger l'humour qui vient détendre un peu une atmosphère devenant vite oppressante.
Dans une coque de noix se déroule dans une maison qui a été resplendissante mais se trouve délabrée, encombrée d'ordures et de déchets. Trudy, la future maman, en a chassé le propriétaire pour filer le parfait amour avec Claude… le frère de John Cairncross qui est, justement, son mari !
Tout est raconté du point de vue et par le bébé à naître, un être très intelligent qui tente de comprendre et d'interpréter tout ce qu'il entend et ressent. Il est parfaitement au courant de l'état du monde, de ce qui se passe puisqu'il écoute la radio et que sa mère est une fidèle des conférences en podcast ou baladodiffusion.
John, le père, est un poète et un petit éditeur méprisé dans le cadre domestique, adulé par ses élèves passionnés de poésie. Hélas pour lui, les amants sont des amants diaboliques et je ne peux pas en dire plus car le roman tourne au polar dans sa dernière partie avec surprise et coup de théâtre final extraordinairement raconté.
En plus des réflexions bien senties du futur bébé, j'ai bien apprécié son vécu à l'intérieur du corps de sa mère, ses impressions lorsque Claude pénètre son amante et vient perturber sérieusement sa tranquillité. de plus, Trudy aime un peu trop boire de l'alcool et ses bonnes résolutions s'envolent vite. Cela donne l'occasion au narrateur de comparer les grands crus, de rêver à nos meilleurs vignobles et… d'être ivre en même temps que sa gestatrice.

Dans une coquille de noix est un roman original que je conseille vraiment car il donne une autre vision du monde, depuis l'intérieur d'une mère. de plus, avec son expérience, le foetus, bientôt à terme donne même des conseils aux nouveau-nés, lui qui, un moment au comble du désespoir, avait tenté de mourir avant de naître en se suicidant avec son cordon ombilical.


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Il cogite beaucoup dans sa coque de noix, en fait bien au chaud dans l'utérus maternel le fœtus, qui ne manque pas d'acuité, observe le monde qui l'attend à sa sortie.

Et aux yeux du futur nouveau-né on ne peut pas dire que l'état de l'humanité et de la terre soit folichon. Et encore cela n'est rien à côté du sort que sa mère et son amant, en fait le frère de son père, réservent à son géniteur ! Lui le tout petit, le pas-né, il va falloir qu'il intervienne pour sauver son adorable poète de père.

Donner la parole à ceux qui n'ont jamais voix au chapitre, et pour cause puisqu'il s'agit des enfants à naître, à l'heure où on nous explique que les foetus entendent et ressentent tout de la vie de la mère qui les porte, est instructif. Celui-là non content de tenter de sauver son père et apprécier les verres de vins que sa mère ingurgite, philosophe et écoute les informations qu'il commente. L'occasion pour l'auteur d'envoyer quelques piques et réfléchir sur des questions morales et sociétales.

Un sacré farceur ce Ian McEwan et un immense talent, en revisitant le thème d'Hamlet - le fils venge son père tué par son propre frère, amant de sa mère - il peut même faire agir, parler et réfléchir les fœtus sans que cela paraisse extravagant.
Un roman original, délicieusement drôle et inventif.
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Pauvre petit foetus alcoolisé et déprimé. ....
Alcoolisé, par la faute de sa mère....
Déprimé par la faute de son oncle
( le frère de son père ) qui couche avec sa mère. ... Tellement déprimé qu'il essaie même de se suicider en s'étranglant avec son cordon ombilical.
Les deux amants complotent en vue de supprimer le mari gênant mais propriétaire d'une maison à forte valeur ajoutée.
Bien évidemment ce foetus déjà très malin , il philosophe sur :
- le réchauffement climatique
- la montée de l'intégrisme
- la théorie des genres .....
(grâce à la manie de sa mère de regarder non stop des documentaires en podcast ) va essayer en vain de les en empêcher. Les coups de pieds , c'est très limité pour communiquer! !!!
En résumé : roman noir à l'humour tout aussi noir.
Hamlet revisité paraît -il , je ne sais pas , je n'ai pas lu Hamlet (ignare que je suis. ...)
J'ai passé un bon moment à lire ce livre. .... pour l'originalité du point de vue ...et un humour décalé. ..

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Ian Mc Ewan est un auteur qui aborde des sujets de sociétés dans sa littérature de façon originale, et dans ce récit il met l'accent sur un narrateur hors du commun : Un bébé à naître.

Nous assistons avec lui tout le long de cette histoire à son périple utérin et les secousses affectives et physiques, psychologiques qu'il ressent. Spectateur invisible, impuissant, il entend tout ce qui se passe et comprend ce qui se trame.

Sa mère Trudy une jolie femme de 28 ans est mariée à John Crairncross, poète mélancolique qui dirige une petite maison d'édition. Claude, le beau frère n'est autre que l'amant de Trudy.

Aux premières loges de la relation incestueuse de son oncle avec sa mère, il ressent les secousses des deux amants… et apprécie guère cette promiscuité.

Il comprend vite et entend ce que sa mère et Claude conspirent contre son père. En effet, ils ont pour projet de l'éliminer afin de gagner en liberté et en argent.

John vient régulièrement voir la mère et le bébé et espère que cette fêlure dans leur relation n'est que passagère.

L'appartement est en mauvais état, très mal tenu, sale, encombré de détritus. Il y aussi tous ces cadavres de bouteilles vides consommées par sa mère et son partenaire. Notre bébé profite bien aussi du breuvage….

En abordant le thème du bébé à naitre, qui ressent tout dans le ventre de sa mère, l'auteur nous replace devant cette vie utérine si importante et si précieuse dont on est loin de connaître tous les secrets.

Que va-t-il se passer pour ces trois individus autour duquel le bébé va frapper à la porte à un moment ou un autre ?

J'ai aimé cette histoire drôle, frissonnante, truculente, bien écrite. La plume de Ian Mc Ewan est talentueuse et ne peut laisser indifférent, elle est juste, réaliste, colorée.
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Il faut de l'imagination, du talent et de l'audace pour imaginer un tel huis clos : le ventre maternel !

Assurément Ian McEwan ne manque d'aucune de ces qualités propre à un grand écrivain et c'est un héros hors norme qu'il nous propose de découvrir.
Vous l'aurez compris, le narrateur est un foetus !

Intelligent, curieux de tout, il écoute attentivement les émissions culturelles que choisit Trudy, sa mère, ce qui enrichit ses connaissances.
Il est au fait des problèmes du monde, le réchauffement climatique, la misère des migrants n'ont pas de secret pour lui et lui causent quelques soucis et interrogations.

Comme si cela ne suffisait pas, voilà qu'il découvre que sa propre mère envisage d'assassiner son père avec la complicité de son amant qui n'est autre que son oncle !

Quel est donc le monde qui lui est promis ?

Ian McEwan met l'accent sur la psychologie de ses personnages : Trudy qui apparaît comme un personnage peu responsable et plutôt immature avec un penchant pour l'alcool, et à chaque verre qu'elle boit, son enfant ressent aussi une légère ivresse ce qui ne semble pas lui déplaire.

John, le père passionné de poésie a une sensibilité exacerbé, bien loin de la personnalité vulgaire et plouc de son frère et rival.

Ce roman est original, drôle, féroce, j'ai adoré.

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Déçue. J'avais tellement apprécié le Divin Enfant de Pascal Bruckner, sorti dans les années 80, que je me réjouissais de tourner les pages en compagnie d'un foetus qui me confierait ses états d'âme, avec ses immenses connaissances (qu'il perd à la naissance lorsque l'ange efface sa mémoire d'une simple pichenette en dessous du nez) et sa naïveté bien naturelle au vu de son inexpérience.
Et bien ici, il m'a barbé le foetus qui se prend pour Hamlet. Il est présomptueux, bavard, et pas du tout naïf. Et pour ce qui est de sa mémoire, l'ange n'aura pas beaucoup à faire pour effacer ce qui restera de ses souvenirs confits dans les crus millésimés ou pas qu'ingurgite sa mère (il faut dire qu'elle y va gaiement avec un coude bien huilé!)

L'inceste, le projet de meurtre, c'est la trame suivie pour évoquer le drame shakespearien, mais sur le reste, mieux vaut s'en tenir à la version originale.

Le foetus n'est qu'un prétexte pour modifier le point de vue du témoin. Cela aurait pu marcher sauf que les règles ne sont pas respectées. La grandiloquence du discours , même s'il est alimenté par les podcasts que la future mère écoute, ne colle pas avec la situation, et s''il n'y avait pas régulièrement quelques termes pour nous rappeler que grossesse en cours il y a , on pourrait imaginer que le narrateur est un quidam planqué dans la maison.

Vite lu, vite oublié sûrement.
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Il ne faut pas lire ce roman en recherchant une vraisemblance, il faut se laisser emporter par l'idée que ce foetus entend et arrive à imaginer la vie extérieure. Faisons donc abstraction de la réalité et nous passerons un moment plaisant et sympathique. Sympathique est un bien grand mot car ce que perçoit ce foetus est guère réjouissant, il comprend effectivement que sa mère trompe son père avec son beau-frère et qu'ils envisagent tous deux de d'éliminer le père. J'ai lu à plusieurs reprises que ce livre faisait référence à Hamlet de Shakespeare mais ne l'ayant pas lui je ne peux quant à moi que dire que la façon dont est amenée cette histoire est très originale. L'humour est présent, l'écriture est subtile et j'ai aimé le regard acerbe sur notre société.
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Quand l'auteur est venu présenté son roman à La Grande Librairie, j'ai senti la tentation s'installer car son idée était originale: le narrateur est un foetus dans le ventre de sa mère, qui nous raconte ses perceptions, ses états d'âme et surtout comment sa mère va commettre un meurtre.

Confortablement installé dans l'utérus de Trudy, il découvre que sa mère à un amant et il cherche à l'identifier, et surprise, il s'agit du frère de son père, Claude, qu'il tient en piètre estime, trahison supplémentaire.

« Les amants arrivent à leur premier baiser avec autant de cicatrices que de désirs. »

Le temps de se faire à cette idée, il apprend que ces deux infâmes veulent assassiner son père, le poète John et va tout mettre en oeuvre pour éviter ce crime, tout en dissertant sur l'amour, la trahison, le réchauffement climatique, la nature des hommes, tout ce qu'il capte sur les ondes et sur Internet au fil des connexions de sa mère.

Une mère qui avale quantité de vins de toutes sortes, enivrant son foetus au passage , sans se préoccuper un seul instant des conséquences éventuelles sur son bébé à venir, bébé dont elle se fout éperdument d'ailleurs toute à son histoire d'amour…ce qui donne des phrases de ce style:

« J'aime bien partager un verre avec ma mère. Peut-être n'avez-vous jamais goûté, à moins que nous ne l'ayez oublié, un bon bourgogne (son préféré) ou un bon sancerre (autre préférence) décanté à travers un placenta sain. » P 19

Ce foetus est drôle lorsqu'il essaie d'intervenir, en donnant des coups de pieds, ou quand il se montre jaloux, amoureux de sa mère, admirateur des poèmes de son père et haïssant le rival de ce dernier, ou lorsqu'il capte la jalousie de sa mère envers une jeune poétesse qui accompagne son père un soir. Il l'est un peu moins lorsqu'il tente de se suicider…

Ce roman est drôle, mais peut devenir un peu lassant lorsque, parfois, notre foetus part trop dans ses envolées « philosophiques », nous livrant une conception pessimiste mais réaliste de l'état de la planète et de l'humanité:

« Donc, on est seuls, tous autant qu'on est, même moi, chacun marchant sur une route déserte, trimballant dans un baluchon sur son épaule les projets, les courbes prévisionnelles d'une progression inconsciente. » P 46

On retrouve la thématique d'Hamlet (le fils qui veut venger le meurtre de son père par l'amant de sa mère), Ian McEwan ayant souhaité rendre hommage à Shakespeare, pour les quatre-cent ans de sa mort.

J'ai aimé, j'ai passé un bon moment, car cet auteur est surprenant, mais je suis un peu déçue, je m'attendais à plus avec un sujet comme celui-ci, ce n'est donc pas un coup de coeur.
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