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Après la mort de leurs parents quatre enfants, intelligents et perturbés, vivent seuls dans la maison familiale. Livrés à eux-mêmes, ils vont aller loin dans des expériences qui étaient déjà en gestation, et franchir des interdits.

L'histoire, racontée du point de vue de Jack le fils aîné, met l'accent sur l'ambiguïté de ses sentiments — vis à vis de ses soeurs et de son petit frère, mais aussi de sa mère. Jack a envie de s'affranchir du passé mais, comme aux autres, sa mère lui manque. Jack se néglige depuis longtemps, mais débarrassé de l'autorité parentale, il ressent un besoin d'hygiène. En fait Jack oscille et se pose des questions. A chaque fois que la fratrie franchit des tabous, comme ceux de l'inceste ou de la mort, même s'il se sent souvent dans l'impossibilité de posséder ou d'éprouver une certitude quelconque, il s'interroge sur la normalité de leurs actes.

Dérangeant, étrange et touchant ce premier roman de Ian Mc Ewan explore l'ambivalence des adolescents, et fait un portrait très juste de leurs perturbations et obsessions. Forte et belle dans ses extrêmes comme dans son humanité, cette oeuvre inclassable montre l'innocence des enfants mise à mal, tout autant qu'elle souligne leur union dans l'adversité ; ces enfants forment une vraie famille — peut-être ce qui les sauvera de leur dérive.
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Un père qui déteste le jardinage cimente son petit carré de pelouse pour faire place nette.
Malheureusement, pas le temps de finir l'ouvrage ! La Grande Faucheuse devait aimer les pâquerettes, et expédie le paternel ad patres, laissant une épouse subclaquante et une fratrie d'orphelins, rapidement maîtres des lieux.

Cela commence en fanfare…
Quatre enfants qui décident de taire le dernier décès pour que les services sociaux ne viennent pas mettre leur nez dans leurs petites affaires, voilà de quoi imaginer une suite de dégâts et déboires en tous genres. D'autant que le reliquat de ciment va leur permettre de confectionner une tombe à domicile, en toute discrétion.

Roman noir, grinçant, un peu glauque, mais parfaitement maîtrisé dans la psychologie enfantine et adolescente: perte d'autorité, liberté totale, caprices, déviances, compromissions et complicité pour taire le secret…Belle vision fraternelle !
La vie en vase clos s'organise, et le lecteur se transforme en spectateur de sujet d'études psychologiques.

J'ai trouvé ce roman étonnant, dérangeant, insolite.
Impossible à lâcher et bien difficile de savoir s'il m'a plu ou pas.
Mais la qualité d'un livre ne vient-elle pas du fait qu'il reste inoubliable ?
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Quand les parents ne sont plus là...
C' est une sorte d'été en pente douce, que nous conte Ian Mac Ewan par la voix de Jack. L'été où quatre frères et soeurs se retrouvent seuls dans une grande maison isolée, libres de faire ce que bon leur semble.
Ce sont de drôles de grandes vacances, écrasées de chaleur, de chagrin et d'ennui: Jack passe ses journées à dormir et à s'adonner au plaisir solitaire, Sue écrit un journal, Julie pouponne Tom qui n'en a plus l'âge...
Comment cette parenthèse va-t-elle se refermer, tandis que s'insinue une odeur pestilentielle montant d'un ciment fissuré?
Le secret de la malle à la cave, sera-t-il découvert?
Il émane de ce livre une épaisse tristesse, qui a pu me serrer le coeur. Quelque-chose de poignant comme un petit garçon qui pleure après sa maman disparue.
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Une fratrie de quatre enfants, de six à dix sept ans, dans une maison perdue dans une banlieue à l'abandon. le père meurt, puis la mère. Les voilà seuls, libres, livrés à leur chagrin, libres de laisser se tisser entre eux les liens fraternels vers lesquels les portent leur nature..
Court roman à l'atmosphère vaguement malsaine, raconté à la première personne par l'ainé des fils dont le récit est imprégné de ses tourments adolescents, "Le jardin de ciment" dérange tout en entrouvrant des portes sur un monde indicible.
Exercice difficile dont Ian McEwan se sort avec le talent qu'on lui connait : sa plume impeccable.
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Les romans de Ian McEwan ne me laissent jamais indifférente, et celui-ci n'a pas dérogé à la règle.
Lorsque leur mère meurt, quelques mois après le décès de leur père, Julie, Jack, Sue et Tom décident de cacher le corps et de ne rien révéler. Je ne crois pas que Ian McEwan soit le seul à avoir imaginé cette situation, mais il sait comme nul autre décrire le trouble, l'ambiance délétère et enfin la perversion qui naît dans l'esprit de ces enfants perdus et si terriblement seuls.
Ce livre serait le premier roman de l'auteur: impressionnant, en effet très prometteur de l'oeuvre de ce grand romancier.
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J'ai découvert cet auteur avec "L'intérêt de l'enfant", que j'ai beaucoup aimé.
Lorsque j'ai découvert ce roman du même auteur dans une boîte à livres, j'ai décidé de l'adopter, pour un temps...
Le décor est particulier. On sait d'emblée que l'on va découvrir le vécu de quatre enfants qui décident de cacher le décès de leurs parents aux autorités, afin de ne pas être placés et séparés.
Arrivée à la fin de cette lecture étonnante, je ne sais pas vraiment émettre une opinion... L'atmosphère de ce livre est glauque, lourde et dérangeante. Les personnages ne sont pas vraiment attachants...
Mais une chose est certaine : je n'oublierai pas ce roman.
C'était le premier roman de l'auteur... On peut dire qu'il a frappé fort en commençant !
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Ce roman est nettement dérangeant. Il est difficile cependant d'interrompre la rencontre avec cette étonnante fratrie de quatre enfants orphelins,livrés à eux mêmes et des déviances qui les rapprochent.
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Un livre féroce et très original sur les perturbations et dérèglements adolescents, dans une fratrie livrée à elle-même après la mort de leur mère qu'ils décident de cacher de façon très macabre, pour ne pas être séparés... Un livre très fort, dérangeant et très juste.
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Cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir les romans de Ian McEwan. J'ai d'ailleurs dans ma PAL L'intérêt de l'enfant pour au final commencer par son premier roman le jardin de ciment tout à fait par hasard.
Peut-être pas tant par hasard... c'est un roman sur l'enfance, une enfance particulière, celle d'une phratrie livrée à elle-même suite au décès des deux parents.
Ils sont quatre enfants de 5 à 17 ans, deux filles et deux garçons. Ils vivent seuls dans la maison familiale, ce qu'il en reste, dans un quartier à l'écart et hors de toute vie ordinaire. D'ailleurs on ne sait pas où exactement, en Angleterre il semblerait, et quand. Rien n'est habituel dans cette histoire.
Ce roman est déroutant, dérangeant, dès les premières pages, le lecteur est projeté dans un univers hors norme.
L'histoire est centrée sur Jack 14 ans qui raconte leur stupéfiante trajectoire.
Les rôles de chacun sont bousculés suite au décès des parents: l'aînée fait office de maman, de grande soeur, des liens incestueux se tissent... tout arrive si naturellement.
Et jamais l'auteur n'y met un jugement de valeur, jamais. Ce qui rend le récit encore plus troublant: l'action est racontée sans artifice, simplement et sans ménagement. le lecteur est souvent mal à l'aise devant cette situation qui dégénère sans que rien ne puisse l'arrêter.

C'est à la toute fin du roman, que la réalité fait irruption dans cette histoire avec un personnage extérieur à la phratrie. C'est avec lui que l'histoire évolue et donne une porte de sortie.

J'ai beaucoup aimé ce roman car je suis intéressée par les récits sur les enfants en situation de maltraitance, sinon je ne sais pas si j'aurais lu ce roman jusqu'à la fin.
J'ai aussi beaucoup apprécié le style de Ian McEwan. Je lirai avec plaisir un autre de ses romans.
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Dans ce roman, on est dans le triste et le glauque. A l'image du quartier, jadis pavillonnaire, en cours de colonisation par les grandes tours. C'est dans une des rares maisons encore debout, entre terrains vagues et HLM, que vivent quatre enfants seuls.
Le jardin de ciment est le premier roman de McEwan. Il annonce déjà le brillant écrivain qu'il allait devenir. L'auteur livre une fine analyse de ses personnages et se met parfaitement dans la peau de ces enfants et ados. Il traduit également très bien le huis-clos, la solitude, l'étouffement, la chaleur et les obsessions des ados. On croit l'enfance innocente, il n'en est rien ici. Il faut dire aussi que ces enfants sont placés devant des événements un peu trop lourds à porter et une liberté dont ils ne savent que faire.
Malgré ses qualités, il m'a manqué quelque chose pour que je sois complètement captivée par ce roman.
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