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Voilà exactement le type de livre que je n'avais pas envie de lire en ce moment alors pourquoi je l'ai lu me direz-vous à juste titre ?!

Et bien parce que j'ai lu les premières pages et que j'ai cru que ce serait un livre sur les grands espaces , l'Antarctique et une expédition un peu périlleuse dans une tempête.
Mais voilà si le début m'a plu , très vite, Robert, l'assistant technique ,surnommé Doc, a un AVC . On passe alors à une deuxième partie.
Cela est très bien fait il faut le reconnaître, les étapes de la rééducation sont cruellement réalistes. L'aphasie est plus vraie que nature. J'ai complètement retrouvé les symptômes que j'ai vécu il y a peu avec mon père et je dois dire que replonger dans ces souvenirs ne m'ont pas fait du bien.
Je ne remets absolument pas en cause l'écriture ni la façon dont cela est abordé mais je n'ai pas pu y trouver du plaisir d'où mes 3 étoiles. de plus le fait de vouloir traduire avec réalisme les difficultés pour réapprendre à parler, rend parfois la lecture compliquée.

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Cela commence comme un roman d'écrivain explorateur.
Une base de recherche en Antartique. Bob,Thomas et Luke, trois arpenteurs géographes, vivent isolés durant plusieurs mois, un quotidien autarcique et monacal pour une drôle de vie de chercheur. Lors d'une tempête de glace l'expédition tourne au drame, Bob, le plus expérimenté des trois est victime d'une attaque cérébrale. Son rapatriement dans une clinique de Santiago est urgente et inévitable. Pendant ce temps Thomas dérive seul sur la banquise.
Fin du roman d'aventure polaire, début du roman d'aventure hospitalière et domestique car Bob doit tout réapprendre.
Réapprendre à parler, manger et bouger auprès d'orthophoniste, phoniatres ou kinésithérapeutes mais aussi réapprendre à vivre auprès d'Anne son épouse.
Une sacrée épreuve pour un couple qui depuis trente ans vit séparé six mois sur douze.
Expérience littéraire originale, récit quasi documentaire sur une aventure polaire, récit de réapprentissage dans la campagne anglaise puis récit d'une vie conjugale hors catégorie.
Anne et Bob c'est l'histoire d'un amour...
Une roman d'une belle intensité glaciale et chaleureuse à la fois.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je ressors de cette lecture avec une grosse tendresse pour les personnages, et ce n'était pas le sentiment que je m'attendais à ressentir après avoir coché ce titre et reçu ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique Babélio intitulée « Mauvais genre ». Il est vrai qu'à un moment donné a lieu une vague enquête, mais ce n'est vraiment pas le sujet principal de ce roman… le lecteur fait d'abord la connaissance d'un trio, en tout début de ce récit, un trio isolé dans une baraque de la station K, en Antarctique, qui décide de sortir pour que Thomas puisse prendre les photos qu'il est venu faire et qui est soudainement pris dans une tempête. Luke et Robert, dit Doc, en sortiront vivants, contrairement au photographe qui a dérivé sur un glacier et n'a pu être secouru à temps. La responsabilité De Robert est mise à l'épreuve par ses collègues de l'institut, mais ce dernier a eu un AVC pendant la tempête et revient chez les siens très diminué et souffrant d'aphasie. Commence alors une longue réadaptation pour lui et son épouse Anne, qui doit aussi réapprendre à vivre avec un époux qu'elle voyait habituellement très peu, un aventurier solide à présent terriblement diminué… Autant la première partie du roman tente de reproduire l'effet d'un esprit qui perd soudain ses facultés, et en a conscience, mais doit quand même réagir à l'urgence. Autant la deuxième partie, moins extraordinaire mais plus émouvante, reproduit le lent processus de la convalescence et de la reconstruction. Les liens familiaux sont rebattus et chacun fait face comme il peut. Anne semble être plus spectatrice qu'actrice de la nouvelle vie qui lui est offerte et qui met sa carrière personnelle entre parenthèses. Les séances dans lesquelles Robert tente de raconter son histoire et de retrouver le langage sont fortes. Ce roman est marquant par sa faculté de mêler les grands espaces à l'intimité. Et j'ai vraiment beaucoup aimé le personnage d'Anne, perdue, bouleversée mais digne.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Très beau roman, pas toujours facile d'accès, qui raconte beaucoup à travers une expérience d'aphasie après un gros AVC : relations de couple, organisation des vies différentes, aides etc. Plusieurs parties bien distinctes, dont une inaugurale en mission en Antarctique (un côté aventure agréable).
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L'auteur nous fait découvrir la vie pleine de dangers, d'aventures et de beauté dans laquelle évolue Robert Wright, assistant technique général en Antarctique sur la banquise six mois par an depuis de longues années. Son épouse et ses deux grands enfants dorénavant, se sont adaptés à cette situation, Anna, sa femme a mené une belle carrière universitaire et ne s'est jamais plainte de sa vie.

Jusqu'à ce que, lors d'une soudaine tempête et que ces deux jeunes comparses nettement moins expérimentés, sont à l'extérieur, Doc, comme tout le monde le surnomme, fait un AVC et se retrouve au sol, incapable de se relever, de parler, il ne trouve plus les mots même quand il tente de comprendre ce qui lui arrive avant qu'un des deux jeunes géographes le découvre, le second lui ne reviendra jamais plus, emporté par la banquise.

A partir de là, c'est Anna qui devient la narratrice et nous apprend ce que vit chacun des membres de cette famille et comment à force de courage et de ténacité Robert Wright retrouve une mobilité mais pas la parole. Les mots arrivent en désordre, petit à petit Anna décrypte plus ou moins ce qu'il cherche à exprimer et la frustration qui est la sienne. Elle laisse tomber son travail alors qu'elle était en pleine ascension et qu'elle organisait une conférence internationale. Elle est ballotée par les événements depuis le retour de son compagnon et essaie de comprendre ce qui s'est passé, pourquoi il y a une enquête et en quoi on pourrait incriminer l'assistant général Wright.

Nous suivons les étapes de la rééducation de Doc lequel malgré ses réticences à faire partie d'un groupe de « paroles » de personnes frappées par un accident de la vie. Dirigée par une jeune femme qui essaie de trouver un mode d'expression qui permettrait à ces personnes aphasiques de communiquer entre elles déjà et avec leurs proches ce qu'ils vivent, ce qu'ils ressentent et ce qu'étaient leur vie, leur métier, leur passion.
Pour ce faire, elle fera appel a des danseurs qui vont accompagner chacun des membres de ce groupe qui finiront par tisser des relations assez étroites pour décider de monter ensemble, un spectacle destiné à leurs familles et amis.

Un beau roman qui met en exergue la valeur de la vie quand bien même un accident de parcours peut vous laisser sur le flanc.
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Gros coup de coeur pour ce roman découvert par la dernière Masse Critique de Babelio. Découpé en trois parties, le mot pour dire rouge nous plonge dans la vie De Robert surnommé Doc, guide d'expédition technique en Antarctique qui subit une attaque en pleine tempête alors qu'il encadre deux jeunes recrues Thomas et Luke. Au coeur de la tempête, les trois voix des explorateurs se mêlent. Entre difficultés à communiquer via la radio, le bruit blanc d'une tempête d'une rare violence et le brouillage mental subi par Doc du fait de l'AVC montant, le lecteur vit aux côtés des trois protagonistes cette perte de repères, cette dérive géographique et langagière. La deuxième partie déroule le rapatriement de Doc et les retrouvailles avec Anna sa femme. Habituée à vivre seule une bonne moitié de l'année, cette chercheuse très indépendante mère de deux jeunes adultes, est déconcertée tant par le retour de l'époux un quasi inconnu changé par l'accident que par son nouveau rôle d'aidant. le retour au foyer, la longue liste des choses à faire, la fragmentation du quotidien, les interrogations et conseils de l'entourage à gérer... Tout cela s'egraine entre les nombreuses tentatives de communications, de dialogues, de frustrations entre les deux époux. La dernière partie se concentre autour d'un groupe de personnes en situation de handicap et d'aidant qu'intègre Robert et Anna. Entre mots, signes, théâtre, danse comment exprimer et raconter son histoire. Roman d'aventure autant que roman d'intimité, Jon McGregor écrit avec exigence et sensibilité ce qui modifie, touche et irradie après un accident une personne et son entourage.
Un coup de coeur absolu.
Merci encore à Masse Critique et à l'éditeur Christian Bourgeois pour cette découverte d'un auteur que je vais suivre.
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Dans la première partie de ce livre (Penché), nous faisons la connaissance de trois scientifiques travaillant dans une petite station isolée de l'Antarctique. Robert « Doc » Wright, vétéran chevronné, est chargé d'encadrer deux jeunes géographes cartographiant le territoire. Au cours d'une violente tempête, les trois hommes sont séparés. Ils tentent de maintenir à tout prix le contact via une connexion radio quasi inexistante et d'appliquer ce qu'ils ont appris à l'entraînement. Malentendus, bruit blanc et incapacité à communiquer, quelques indices sont là mais nul ne se doute à ce stade que tout cela est annonciateur d'un drame à venir. Robert finit par retrouver seul le chemin de la base, mais son récit commence à devenir incohérent, par moment proche du charabia, et le lecteur prend conscience que la situation est en train de basculer. Alors que cette première partie ressemblait au début d'une aventure dans un endroit magnifiquement décrit par Jon McGregor, le scénario vire au drame.

Dans la seconde partie (Tombé), le focus passe sur Anna, appelée au chevet de son mari Robert, hospitalisé à Santiago. Il a subi un accident vasculaire cérébral et souffre d'aphasie, ce qui signifie qu'il a désormais du mal à trouver ses mots et de manière générale à traiter correctement le langage.

De retour en Angleterre, la vie de cette universitaire ayant elle aussi réussi une belle carrière scientifique va être plongée dans le chaos. Elle se retrouve soignante à plein temps, elle qui ne voyait jusqu'ici son mari que la moitié de l'année. Devenir aidant est un bouleversement majeur auquel sont confrontées de plus en plus de personnes dans notre société vieillissante. Cette partie du livre met parfaitement en lumière leurs frustrations ainsi que les contraintes et les difficultés auxquelles elles doivent faire face. Anna récite ainsi ses tâches quotidiennes à de nombreuses reprises, telle une litanie et on ressent la sensation qu'elle a d'être piégée malgré elle dans cette routine, avec à sa charge un mari totalement dépendant d'elle.

La vie du couple ne sera plus jamais la même. Leur histoire change au fil du temps, avec beaucoup de frustration de part et d'autre. Il faut toutefois qu'ils arrivent à s'adapter à leurs nouvelles circonstances et surtout à communiquer, autant entre eux qu'avec le monde extérieur et pour Robert, avec leurs enfants dont il n'est déjà pas particulièrement proche, suite à ses longues absences.

Dans la dernière partie du livre (Debout), le spectre s'élargit pour inclure les membres d'un groupe de soutien à l'aphasie. D'abord réfractaire, Robert va peu à peu se rapprocher des autres participants aux profils et parcours bien différents. Cette ouverture sera en grande partie due à l'admirable Samira, déterminée à remettre debout tous ces êtres désormais incapables de communiquer correctement. Les méthodes de cette professionnelle interpellent parfois, notamment lorsqu'elle fait appel à des « danseurs », qui sont en fait des thérapeutes par le mouvement. Les résultats lui donneront toutefois raison.

Quand vous ne pouvez plus communiquer, comment faire pour que les gens vous entendent et surtout vous comprennent ? Chacun doit apprendre une nouvelle façon de s'exprimer, utiliser de nouveaux outils quand les mots les plus simples ne sont plus au rendez-vous. Passée la frustration initiale, Robert va trouver lui aussi un moyen de raconter sa propre histoire et ainsi de pouvoir enfin envisager l'avenir, même si pour lui et son entourage, les choses ont irrémédiablement changé.

Cette dernière partie du livre est particulièrement touchante et émouvante. À la fin de l'ouvrage, Jon McGregor nous dit qu'il a été l'hôte d'un groupe d'entraide pour aphasiques pendant plusieurs mois et c'est sans nul doute cette expérience qui lui a permis de si bien décrire le parcours difficile de ces personnes et de leurs aidants et de le faire comprendre au lecteur.

Je n'avais pas encore lu d'ouvrage de Jon McGregor et je dois dire que j'ai beaucoup aimé son écriture. le mot pour dire rouge est un livre qui nous fait réfléchir et qui pourrait être une ode à la surprenante résilience humaine, même dans les situations les plus difficiles.

Merci aux Éditions Christian Bourgois et à Babelio de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.
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/_I
Ce roman décliné en trois parties est subtil et délicat.
La première partie ressemble à un récit d'aventure. On fait connaissance avec trois hommes qui vont s'installer dans une station de recherches en Antarctique. Robert Wright « Doc » est le plus expérimenté, il est déjà venu de nombreuses fois et il n'est pas impressionné. Les deux coéquipiers Luke et Thomas découvrent le lieu, le fonctionnement, les conditions de vie rudes dans le froid polaire. Tout est blanc dehors et ils n'ont même pas les mots pour décrire le paysage uniforme. Participer à cette expédition est une expérience unique et tous entendent bien en profiter. Tout va bien et ils organisent une sortie sur la banquise et là, stupeur, c'est la tempête alors qu'ils sont séparés. Quand une situation comme celle-là arrive il est bien entendu nécessaire de ne pas paniquer et d'appliquer les consignes de survie maintes fois répétées mais quand on est sur le terrain, c'est autre chose. Difficultés de communication, problèmes de concentration…on sent bien l'angoisse qui s'installe et c'est compliqué….
La suite sera terrible, Doc est frappé d'aphasie, son corps ne suit plus et il est rapatrié. Luke revient aussi. Mais que s'est-il réellement passé là-bas ? Doc lutte pour retrouver ses acquis physiques mais surtout le langage. Les mots lui échappent, se bousculent, sont faussés, les syllabes et les phrases arrivent en désordre. Son épouse, Anna, se retrouve avec un rôle d'aidant alors qu'elle vivait sa vie pendant ses nombreuses absences…. Est-elle prête à assumer cette tâche ? Robert va-t-il récupérer suffisamment pour être comme avant ? Ou faudra-t-il se faire à l'idée et s'habituer à un compagnon « différent » ? du fait de ses missions, Doc avait tissé peu de liens avec sa progéniture… Les repères du couple et de leurs enfants adultes sont bousculés.
Que va faire Robert ? Lutter, s'exercer, s'entraîner pour retrouver ses facultés ou, désespéré, se laissera-t-il aller ? Y-aura-t-il des hauts et des bas ? C'est le cheminement de la reconstruction du langage, si indispensable à l'homme et si lié à son intelligence, à ses raisonnements, que nous allons suivre. C'est un défi à relever seul ou accompagné…
Avec un stylé dépouillé mais très fort émotionnellement, l'auteur nous plonge dans ce drame qui déstabilise les protagonistes. Anna ne sait pas forcément quelle attitude adopter, il y a un équilibre à mettre en place, ne pas trop en faire mais être présente pour l'autre s'il en a besoin. C'est lourd pour elle, elle est obligée de mettre sa vie professionnelle entre parenthèses. Jusqu'où est-elle prête à se sacrifier ? Agit-on par obligation ou par amour lorsque l'être aimé, diminué, doit être accompagné chaque jour ? Qu'en est-il de nos capacités de résilience ?
J'ai été bouleversée par ce récit. Jon McGregor a su me toucher au plus profond, chaque mot résonnait, même ceux qui étaient bancals car ils échappaient à Doc. Les mots ont un tel pouvoir sur moi. Je me suis demandée ce que je ferais si un jour, ils disparaissaient de mon esprit, si je ne pouvais plus utiliser toutes les richesses, les modulations du langage. C'est tellement beau un mot !
Dans ce livre, plusieurs thèmes sont évoqués, la communication, la maladie, la loyauté, l'amitié, l'amour, l'empathie etc. Tous le sont avec tact, il n'y a pas de voyeurisme, de pathos, simplement des faits avec lesquels il faut composer. L'auteur s'est documenté avant d'écrire et ce qu'il présente nous rappelle la fragilité mais également la beauté de la vie.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Je découvre l'auteur grâce à ce livre très actuel sur le rôle de l'aidant. Une écriture admirable, qui m'a remis à ma place sur ma non-condition, un roman qui parle d'amour, sans être mièvre, de résilience, sans être pathétique, et d'aidance, avec pudeur. Je ne peux que recommander ce roman si vous êtes intéressé par ce sujet ou pas d'ailleurs. Dans tout les cas, il s'agit d'un récit de vie où on aperçoit la façon dont les gens veulent nous préserver, et nous dire quoi faire sans savoir vraiment et où ce qui s'impose à nous peut aussi nous dépasser. Je rajouterais que j'ai trouvé admirable la façon dont l'auteur a su dépeindre la chute d'un homme et la façon dont il a pu se relever et de comment ce qui nous ramène à notre condition d'être vivant, ici par la maladie, permet de façonner une autre vision du monde et des gens qui l'habitent. Brillant.
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« Lorsque la tempête arriva, on ne s'y attendait pas, et Thomas Myers fut précipité à genoux.
L'air s'assombrit au loin. Il y eut un rugissement, et tout devint blanc en face de lui. C'était d'un genre de violence auquel il n'était pas préparé. Il passa les bras autour de sa tête et s'aplatit contre la banquise pour s'empêcher d'être projeté à distance. »

Le mot pour dire rouge, Jon McGregor @bourgoiseditions #paldhiver

L'Antarctique. le bout du monde. Robert, surnommé Doc, Luke et Thomas en mission à la station K. Une tempête surgit. Imprévisible. Violente. Les trois hommes sont séparés.

Luke et Thomas ne sont qu'à quelques mètres pourtant…

« Thomas était à cinquante ou soixante mètres de là. C'était difficile de juger. Debout sur la banquise, il regardait Luke. Il y avait de l'eau gris clair entre eux. Il ne comprenait pas ce qu'il regardait. Il y avait eu un genre de mouvement. Quelque chose s'était produit. La tempête avait dû perturber la banquise. Quelque chose n'allait pas.
Ils se regardèrent. le vent revint en rugissant, et Thomas disparut de sa vue. »

J'ai été totalement happée dès le début du récit! La description de la tempête est prenante, haletante. On a l'impression d'être transporté au coeur de celle-ci, emporté dans ce maelström de froid, de vent, de neige et d'angoisse!

Au terme de celle-ci, un homme est évacué, frappé d'aphasie, un autre manque à l'appel…

S'ensuit la lente rémission du blessé, l'enquête, les souvenirs…

« Il se frotta le visage et persévéra. Répète ta transmission. Interférences. Répète.
« T-t-tempe. P-patte. P-pâte. » Sacré bon Dieu.
« Tente ? Tenter ?
- Non. T-tempâte. » La difficulté rien que pour faire faire la bonne forme à la bouche, même quand il connaissait le vrai mot. Ce qui ne s'effectuait pas toujours en déployant de grands moyens. »

Bien évidemment, ce qui m'a davantage touché dans ce récit c'est la beauté du paradis blanc, cher à mon coeur!

« […] il était difficile de ne pas s'arrêter pour contempler. Toute cette banquise, toute cette neige, toute cette mer, tout ce ciel. Glaciers, crêtes, icebergs, éboulis. Action des intempéries, formes sculptées par le vent, cisaillements. L'air, si limpide que les distances se réduisaient et que toutes les couleurs brillaient. »

Que de beauté dans cette immensité, que d'intensité dans ce blanc, que d'émotions en lisant ces mots…

« Par temps clair, la vue était irréelle. le ciel d'un bleu profond, les bords blancs et pointus des montagnes. Les icebergs qui tournaient lentement dans le détroit.
Ils étaient là depuis trois semaines, à présent, et il ne s'y était toujours pas habitué. Il ne savait pas comment il le raconterait aux gens à son retour. Il n'avait pas les mots. »

Conquise par la banquise, et ceci depuis l'enfance, ce récit était fait pour m'enchanter! Il a tenu sa promesse &#xNaN
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