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3,88

sur 2619 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
S'attaquer à Moby Dick c'est embarquer sur le Pequod pour un voyage exigeant à travers un récit encyclopédique sur la baleine en général et une baleine blanche en particulier. Les pages défilent et défilent, Achab s'assombrit, Queequeg essaie son cercueil, et vous vous demandez quand est ce qu'enfin va survenir le combat épique dont on sent frissonner les prémisses tout au long des chapitres mais dont on ne voit rien venir avant les dernières pages. C'est un livre du temps long, des plages désertes ou de prison, mais c'est une oeuvre dont on ne peut se défaire avant la fin, un monument de littérature. Il y a des pages ennuyeuses, des détails sur la baleine dont vous vous passeriez volontiers mais dans une écriture remarquable, avec des passages très drôles et une maîtrise qui vous oblige à tenir jusqu'à la dernière page.
Bref, un chef d'oeuvre.
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La lecture de ce classique - qui n'en fut pas un à l'époque de sa publication - m'a toujours à la fois attiré et repoussé. D'abord par sa taille - 800 pages, les pavés me font toujours ce double effet - mais surtout par l'association de cette longueur à un sujet qui me semblait difficilement pouvoir passionner sur un tel "trajet". L'aventure doit être rapide, nerveuse, pour me divertir. Ou en tout cas variée, ce qui me semblait improbable pour une chasse au cachalot, fut-il blanc et légendaire.
Force est de constater que Moby Dick est bien plus qu'un roman d'aventure. Prenant prétexte de cette poursuite d'un animal mythique - l'affrontement réel avec l'animal représente 30 pages sur les 800 - Melville tisse tout à la fois une ode aux baleiniers, une réflexion philosophique sur l'homme et la nature, une analyse des rapports humains en micro société.
Le choix du mode de narration et du narrateur lui-même est décisif. Melville s'inspire de sa propre expérience et choisit un marin débutant, homme cultivé néanmoins et à la recherche d'aventure. Cela nous offre le recul nécessaire, tout en même temps que l'ironie, la soif d'apprendre et de découvrir du personnage. On peut ainsi observer le vrai héros de l'aventure, le capitaine Achab, tout en lui conservant longtemps une part de son mystère. Les chapitres courts permettent aussi de garder un certain rythme, même si j'ai eu certaines périodes de ralentissement de lecture, mais également causées par des raisons personnelles.
Une lecture en tout cas salutaire, comme celles de nombre de classiques à qui les années mais surtout les lecteurs des époques successives garantissent ce statut. Un classique est un livre qui ne laissera jamais indifférent et combattre nos réticences à en affronter certains est sans doute un de nos devoirs de lecteur.

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Moby Dick, c'est l'histoire d'une obsession, une histoire qui ne semble pas destinée à une fin heureuse, et au terme de laquelle on se demande si le vrai monstre n'était pas le capitaine, et non la baleine.

Les passages de chasse étaient incroyables. Certains dialogues entre les marins étaient puissants et profonds. Les descriptions de l'océan, des tempêtes et des hommes étaient très intéressantes.

Pourtant, un élément m'a réellement agacée, du début à la fin de ma lecture : ce fichu narrateur. "Ismaël", qui ne fait rien, ne dit rien, ne sert à rien, dès que le voyage commence. Ismaël, qui arrive - de manière si incroyable que c'en devient ridicule - à être partout, à tout voir, à tout entendre, même quand il s'agit d'une discussion totalement privée entre deux personnages seuls dans une pièce fermée. Ismaël, qui est là seulement grâce à un énorme coup de chance. Ismaël, enfin, qui est si transparent et inutile qu'il en est conscient lui-même, et se sent obligé de nous rappeler au moins 3 ou 4 fois que c'est lui qui raconte l'histoire, et qu'il s'appelle Ismaël! Un narrateur qui doit autant nous rappeler sa présence et son nom est, à mon sens, absolument nul.

Le petit + : style très agréable à lire.

Le petit - : un peu lent par moment, parce qu'on a souvent le sentiment - et c'est en fait un peu vrai - qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue.

En bref, un bon roman, qui mérite son statut de "classique". Mais je ne comprends vraiment pas l'intérêt d'un narrateur complètement fade et pourtant omniscient. Autant ne pas en mettre... ou bien autant qu'il soit intéressant, si déjà il est là.
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J'ai lu , puis relu Moby Dick dans le texte quand j étais étudiante en littérature anglaise , il était au programme du Capes . Il fait vraiment partie de mes souvenirs de lecture car il est très long et par certains aspects fastidieux , mais également passionnant. Il y a plusieurs niveaux de lecture , le.roman d aventure , le.conte philosophique, le roman social ...
Un livre à mettre entre toutes les mains d'amateurs.de.littérature près à affronter quelques longueurs...
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L'histoire :

Ismaël raconte l'aventure qu'il a vécue sur le Péquod, un baleinier dirigé par l'obscur Achab, à la jambe d'ivoire taillée dans une mâchoire de cachalot.
C'est une fois à bord qu'il comprend le projet fou du capitaine : retrouver coûte que coûte Moby Dick, un cachalot blanc gigantesque à l'origine de sa mutilation.

Pour motiver ses marins, ce dernier promet un doublon d'or à celui qui signalera l'animal.

Les personnalités se révèlent alors.

Après des mésaventures successives à travers les mers du globe, le monstre « pareil à une colline de neige dans le ciel » est enfin repéré !

le duel peut s'engager…

Le style :

Ce roman, publié en 1851, est considéré comme un chef-d'oeuvre absolu de la littérature américaine.

Riche de 135 chapitres, il détaille la vie des marins en général, et la pêche à la baleine en particulier.

Les descriptions fourmillent. Mais il est bien plus qu'un livre d'aventures romanesques.

L'auteur use à l'envi de métaphores, en même temps qu'il livre une leçon d'écologie. C'est le récit d'une quête, du drame de la démesure et d'une lutte entre ce que l'on pense être – un peu trop rapidement – le Bien et le Mal.


La phrase qui fait mouche

« C'est toujours le plus idiot des deux qui s'en prend à l'autre ».
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Herman Melville est un auteur extraordinaire qui est mort dans l'anonymat et qui, bien heureusement, a été redécouvert après son décès. Il y a des passages merveilleusement bien écrits et qui exprime avec beaucoup de vérité notre condition humaine. La quête du capitaine Achab est mystique et vous prend au tripe. le livre pose aussi, rétroactivement, la question de notre impacte sur le monde animal et la cruauté avec laquelle nous avons exterminé des espèces fantastiques pour répondre à notre simple confort.
Par contre, même si j'ai appris beaucoup de choses, la version longue est alimenté d'une grande quantité de détails qui rendent la lecture parfois un peu compliqué. Personnellement j'aurai pu me passer de nombreux passages sur les tailles, outils utilisés, etc. et lirai la version abrégé si je ressens le besoin de me replonger dans cette histoire par la suite.
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J'ai lu ce roman mythique dans la version abrégée de l'école des loisirs. L'adaptation m'a semblé fidèle et elle a le mérite de rendre accessible aux collégiens un roman qui peut paraitre indigeste pour beaucoup.
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En temps normal, Ishmael est plutôt un terrien - c'est là qu'il gagne sa vie, en tout cas. Mais comme tant d'entre nous, il est pris souvent par des accès d'humeur noire, de ceux qui peuvent conduire les hommes au pire. Son remède à la mélancolie, au dégoût, il l'a trouvé dans l'infini de l'océan, sur lequel il embarque régulièrement comme simple matelot pour de longues traversées. Fasciné par la baleine, ce monstre somptueux qu'on croirait sorti droit de l'Ancien Testament, il décide un beau jour (ou était-ce le destin ?) de s'engager à Nantuckett sur un navire de pêche au cachalot.
Le capitaine de ce navire met bien longtemps à sortir de sa cabine où il s'est d'abord retranché, malade à ce qu'on dit. Mais lorsqu'il apparaît enfin, tout le pont tremble sous le choc du pilon d'ivoire qui lui tient lieu de jambe. Tout l'équipage est comme subjugué par son regard où couve la flamme des grandes monomanies, l'éclat contagieux d'une toute puissante volonté. Ce qui motive le capitaine Achab n'est pas le butin habituel des chasseurs de cachalot, les litres d'huile et le précieux spermacetti, non, c'est la vengeance. La vengeance sur ce grand cachalot blanc aussi malin, aussi mauvais qu'un homme, puissant comme une montagne, qui a vaincu tous ses adversaires et emporté au fond des abîmes la jambe d'Achab.
Commence alors une longue quête qui mènera le Péquod et son équipage à l'autre bout du monde, vers un but démesuré où se reflète l'orgueil fou de l'homme poussé jusqu'à l'instinct d'autodestruction.

Rarement j'ai commencé un livre avec autant d'enthousiasme pour me laisser gagner ensuite par autant de lassitude, voire de franche exaspération. le début, qui évoque superbement le pouvoir d'attraction de la mer, dresse un portrait coloré, plein de vie et de verdeur, de l'univers des chasseurs de baleine, est formidable. La rencontre dans un lit d'auberge entre le narrateur et Quiequeg, authentique sauvage du Pacifique au visage tatoué et aux dents limées en pointe, est un véritable moment d'anthologie, drôle, savoureux, intelligent, où l'auteur révèle sur les autres peuples du monde une ouverture d'esprit assez rare pour son temps. Et puis petit à petit, les briques commencent à s'acumuler. Passent encore plutôt bien à mon goût les descriptions très précises des techniques de pêche au cachalot, qui alourdissent peut-être un peu le rythme du récit mais m'ont intéressée, comme tous les détails de l'organisation de la vie en mer. Passent en revanche de plus en plus mal les interminables considérations philosophico-scientifiques sur la grandeur du cétacé, ses différents représentants, son histoire symbolique et littéraire depuis la Bible et la suprêmatie formidable du cachalot. Pas que le fond soit inintéressant, cette véritable anthologie de la baleine est d'une richesse impressionnante, mais la forme est lourde, péniblement emphatique et redondante, comme finit d'ailleurs par le devenir toute l'histoire au bout de quelques centaines de pages, surchargée encore à mes yeux par ses perpétuelles références (thématiques et stylistiques) à l'Ancien Testament, que je connais mal et dont le ton m'agace beaucoup plus qu'il ne me parle.
Cette démesure emphatique de la forme, l'auteur s'en revendique, il est à la mesure de son sujet. Ah oui, mais c'est qu'un cachalot, c'est d'une grandeur fascinante lorsque ça glisse entre deux eaux - mais essayez de vous le faire glisser dans le gosier, ça devient un plat de résistance assez lourd. Au bout d'un moment, il m'a fallu déclarer forfait, avaler en guise de trou normand deux titres au style plus épuré et digeste, avant de m'attaquer bravement aux quelques 200 dernières pages. Et à vrai dire, la fin, cette course forcenée, encore lucide pourtant et d'autant plus déchirant, vers l'anéantissement, mérite qu'on s'accroche jusqu'à elle. Elle est superbe, elle est puissante, elle m'a raccommodée avec tout le texte dont j'avais commencé à sérieusement me dégoûter et fait assez bien comprendre son pouvoir de fascination.
Reste que la portée philosophique du roman est à mes yeux pas mal atténuée par sa lourdeur et ses perpétuelles digressions... même si ces dernières participent aussi de sa richesse. Au final, ce que j'ai préféré ici reste sans doute l'évocation précise et passionnante du monde de la chasse à la baleine, éclairée d'une belle lumière par l'esprit humaniste et anticonformiste de l'auteur.

Côté héros démesuré et profondeur existentielle, dans un univers comparable, mon coeur et mon esprit restent indubitablement au Loup des Mers de London, il est vrai plus moderne, et inspiré de sources qui me correspondent beaucoup mieux.
Lien : https://ys-melmoth.livejourn..
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Un beau roman à la belle écriture porté par un auteur ayant déjà fait le tour du globe. le livre est tellement vaste, houleux, qu'il charrie quantité de thèmes, d'aspects de la baleine, de l'océan et des hommes. Outre le personnage principal qui glisse d'un matelot sans expérience à celui qui en a le plus, le capitaine, le livre est une véritable encyclopédie de la baleine et de sa chasse. En dérivant sur les flots, l'oeuvre s'élargie, explore les aspects psychologiques des personnages et s'ouvre à la philosophie. Ces aspects peuvent dégoûter ceux qui s'attendaient à retrouver un Stevenson de la même époque mais placent en fin de compte le roman dans un cadre plus large et plus intemporel.
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Echo romantique d'un fait divers du dix neuvième siècle.

Combat et lutte de deux valeurs, l'orgueil de l'homme bafoué par un animal luttant pour sa survie.

Et la lutte d'une vie contre l'acharnement meurtrier de l'homme pour sa fierté d'être vainqueur d'une vie sans défense.

Très beau texte, souvent commenté et illustré par de grands noms.

Aventure d'homme et de situation à découvrir avec curiosité et intérêt.
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