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sur 2575 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une lecture qui peut paraître parfois fastidieuse à cause de l'aspect didactique de nombreuses pages. de longs passages sont consacrés à la chasse à la baleine et à ses principes, ce qui peut s'avérer assez ennuyeux. Mais ce long roman reste une magnifique épopée. Achab et Moby Dick sont des figures mythiques, l'apogée de leur affrontement étant les trois jours de chasse. On peut aussi relever l'importance de la religion et établir un parallèle entre Moby Dick et la baleine ayant avalé Jonas (bénédiction ou malédiction divine ?).
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Me voici enfin devant ce géant de la littérature, cet immense classique faisant figure de référence dont on entend même parler sans savoir de quoi il en retourne : oui Moby dick ça me dit quelque chose c'est quoi déjà? Un groupe de rock non?

Trêve de plaisanterie nous voilà face à l'histoire d'une vie, la quête d'une existence, un graal après lequel pas seulement le capitaine Achab courra toute sa vie mais après lequel chacun d'entre nous court à sa manière et à sa vitesse mais inexorablement.. le but d'une vie qu'il soit conscient ou inconscient mais qui fait avancer les choses, qui fait avancer le monde.

Ode fantastique, quasi mystique, Herman Melville (Melvill de naissance) nous entraîne à la poursuite de Moby Dick, la plus célèbre des baleines n'ayant pourtant jamais existé! L'écriture est simple, sans fioriture, mais belle et entraînante, ce qui correspond bien à l'ambiance générale de ces marins harponneurs de baleines. A savoir qu'Herman Melville a lui même été chasseur de baleines et que Moby Dick n'aura connu son succès littéraire que de nombreuses années après sa mort.
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Malgré le manque de reconnaissance de son vivant, Herman Melville figure aujourd'hui comme l'une des figures incontournables de la littérature américaine. Aujourd'hui considéré comme une oeuvre fondatrice de la littérature des XIXe et XXe siècle, Moby Dick a fait l'objet de plusieurs traductions en français. Lorsque le livre paraît en 1851 Herman Melville est déjà très connu, pourtant les critiques sont mitigées et le livre ne sent vend pas aux États-Unis. Il n'a pas offert aux critiques et aux lecteurs ce qu'ils attendaient de lui, de paisibles croisières exotiques, de pacifiques récits de voyages maritimes. Avec ses interrogations métaphysiques, la baleine blanche l'a emmené loin des rivages tranquilles de la notoriété bourgeoise américaine.

Le roman fut négligé durant près de 70 ans et il faudra attendre la traduction de Jean Giono, en 1941, pour pouvoir le lire en français ; trois autres traductions ont suivi, la dernière étant celle de la Pléiade. Pourquoi autant de traductions ? La dernière ne souffre pas de la lourdeur trop souvent inhérente aux traductions « universitaires », mais existe, vivante, dans une belle langue française, qui se lit avec plaisir, et où elle a le mérite de bénéficier d'un demi-siècle d'études sur Melville, absentes au temps de Giono. Aujourd'hui Moby Dick fait partie des oeuvres que chacun pense connaître dès l'énoncé de leur titre, pourtant sans en connaître "les vraies richesses" et caractéristiques. Les commentaires et analyses sont nombreux, y compris dans Babelio, sans toutefois en résoudre tous les mystères et interrogations.

Toujours dangereuse, la pêche à la baleine avait déjà fait l'objet de récits avant le roman de Melville. Toutefois ici, c'est différent, car la baleine fantasmée envoute le capitaine, et se rajoute la vengeance métaphysique que poursuit un capitaine Achab que la haine aveugle, emporté par le désir de mort : celle qu'il veut infliger au cachalot. Melville transforme rapidement le bateau en un théâtre de multiples passions où il y embarque un échantillon d'humanité très diverse et prend un malin plaisir à retarder l'apparition de l'énigmatique capitaine qui n'aura de cesse de traquer le monstrueux prédateur.

Le roman de Melville cache dans ses soutes de nombreux trésors et se transforme peu à peu en une étourdissante odyssée de tous les dangers, aux confins de la condition humaine. L'allégorie de la baleine et de sa poursuite effrénée par le capitaine témoigne d'une relation particulière entre vérité et narrativité. La confrontation entre le capitaine Achab et Moby Dick, objectif lointain de l'ensemble du roman, n'en occupe en fait qu'une petite partie ; elle est comme la mort par rapport à la vie. En effet, plus que la chasse effective du capitaine Achab, qui n'occupe que les trois derniers des cent trente-cinq chapitres, Moby-Dick est le voyage en mer du narrateur, Ismaël, à la recherche de « l'insaisissable fantôme de la vie ».
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La lecture de ce classique - qui n'en fut pas un à l'époque de sa publication - m'a toujours à la fois attiré et repoussé. D'abord par sa taille - 800 pages, les pavés me font toujours ce double effet - mais surtout par l'association de cette longueur à un sujet qui me semblait difficilement pouvoir passionner sur un tel "trajet". L'aventure doit être rapide, nerveuse, pour me divertir. Ou en tout cas variée, ce qui me semblait improbable pour une chasse au cachalot, fut-il blanc et légendaire.
Force est de constater que Moby Dick est bien plus qu'un roman d'aventure. Prenant prétexte de cette poursuite d'un animal mythique - l'affrontement réel avec l'animal représente 30 pages sur les 800 - Melville tisse tout à la fois une ode aux baleiniers, une réflexion philosophique sur l'homme et la nature, une analyse des rapports humains en micro société.
Le choix du mode de narration et du narrateur lui-même est décisif. Melville s'inspire de sa propre expérience et choisit un marin débutant, homme cultivé néanmoins et à la recherche d'aventure. Cela nous offre le recul nécessaire, tout en même temps que l'ironie, la soif d'apprendre et de découvrir du personnage. On peut ainsi observer le vrai héros de l'aventure, le capitaine Achab, tout en lui conservant longtemps une part de son mystère. Les chapitres courts permettent aussi de garder un certain rythme, même si j'ai eu certaines périodes de ralentissement de lecture, mais également causées par des raisons personnelles.
Une lecture en tout cas salutaire, comme celles de nombre de classiques à qui les années mais surtout les lecteurs des époques successives garantissent ce statut. Un classique est un livre qui ne laissera jamais indifférent et combattre nos réticences à en affronter certains est sans doute un de nos devoirs de lecteur.

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Je viens de retrouver cette édition Milan Jeunesse dans l'un des derniers cartons de notre déménagement (au bout de presque deux ans...). L'adaptation du texte est honorable, et je mesure bien le défi que cela a dû représenter : raconter Moby Dick en une quarantaine de pages.
Mais surtout, surtout, il y a les illustrations de Jame's Prunier. Elles font de cet album une véritable splendeur, qu'on ne se lasse pas de feuilleter.
Le récit n'a plus beaucoup d'importance. Les tableaux multiplient les histoires à l'infini et sont des portes ouvertes sur l'imaginaire. On dirait le regard à la fois réaliste et mélancolique que poserait un Edward Hopper sur le temps de la marine à voile.
J'ai plus d'une fois lu ce livre, le soir, à mes enfants, et je m'y suis souvent perdu avec délices.
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Moby Dick est un classique de la littérature américaine que je m'étais toujours promis de lire. J'ai pu me tenir ma promesse grâce à une boîte à livres.

Je suis contente de ce voyage sur l'Océan Pacifique et les mers du monde à la recherche de Moby Dick, baleine blanche mythique avec qui le capitaine Achab a un compte à régler. Voyager à bord d'un baleinier du XIX ème siècle, c'est apprendre beaucoup de chose sur la navigation en général (sur les baleiniers en particulier) et sur les mammifères marins.

Mais lire Moby Dick, c'est surtout partir en voyage dans les méandres de l'esprit humain ; c'est accompagner le capitaine Achab dans sa folie et son désir de vengeance contre notre volonté. Si le narrateur Ismaël reste tout du long plutôt objectif, tenant son rôle d'observateur, il n'en va pas de même pour les autres personnages. Et c'est tout naturellement que le lecteur s'identifiera au personnage du second Starbuck, plus mesuré et clairvoyant, bien que non dénué d'empathie envers Achab. J'ai beaucoup aimé ce personnage !

Herman Melville a une très belle plume. Il agrémente son récit, assez noir finalement, de touches d'humour qui permettent de nuancer les émotions ressenties. Ses personnages sont tout aussi nuancés, très bien caractérisés et parfaitement attachants malgré leurs caractères fort différents. J'ai bien relevé de ci de là quelques connotations religieuses mais je ne m'y connais pas suffisamment pour en parler dans ce billet.

Ce que je retiendrai pour ma part de cette lecture, c'est une très belle plume, un beau voyage, et une belle surprise (je m'attendais plutôt à un récit d'aventures du type L'île au trésor alors que Moby Dick est clairement plutôt tourné vers la réflexion même si les aventures sont bien présentes).
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J'ai lu ce roman mythique dans la version abrégée de l'école des loisirs. L'adaptation m'a semblé fidèle et elle a le mérite de rendre accessible aux collégiens un roman qui peut paraitre indigeste pour beaucoup.
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Ça sent l'iode et la sueur, la folie humaine, le défi individuel et collectif.

Enfin terminé le classique de l'été. Cette lecture est parfois fastidieuse mais intéressante tout de même, à la fois roman d'aventure et ouvrage de référence en cétologie et pêche à la baleine au XIXème siècle.

La première partie du roman est vraiment captivante, lorsque l'on suit les errements d'Ishmaël et sa rencontre avec Queequeg le harponneur. Puis à partir de l'embarquement sur le Péquod la lecture devient moins fluide, plus académique, on a parfois l'impression de lire un traité scientifique. Heureusement, les personnages hauts en couleur sont là pour briser la monotonie : Achab, Starbuck, Flask, Stubb etc... et toutes ces navigations sur tous les océans et par tous les temps. Ça sent l'iode et la sueur. L'aventure humaine, le défi individuel et collectif.

Ce roman déploie donc de multiples facettes, à la fois roman d'aventure maritime (on le trouve au rayonnage jeunesse des médiathèques), récit initiatique et conte sur la folie humaine. Mais "Moby Dick" c'est aussi une allégorie biblique et si comme moi on n'est pas un grand connaisseur du texte sacré, on passe certainement à côté d'un tas de choses, dites ou suggérées.

La lecture de Moby Dick est lente, mais le voyage sur les océans dure trois ans, et au rythme des vents, le lecteur avance, porté lui aussi par la folie singulière du peuple de la mer.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Oeuvre monumentale autant par le talent de son auteur que la taille d'un des personnages principaux, Moby Dick nous entraine aussi loin sur l'océan que profondément dans l'âme humaine.

Jadis blessé par la mythique Baleine Blanche, le vieil Achab, capitaine du Péquod, ne se soucie guère de remplir ses barils d'huile de baleine. Ce qu'il cherche, c'est sa vengeance, celle qui l'a hanté toute sa vie, et qui le pousse encore aujourd'hui à parcourir la Terre.
Sa jambe d'ivoire calée sur le pont, il scrute les flots à la recherche de cette bosse blanche, de ce souffle que l'on entend parfois la nuit, et qui semble tourner autour du navire.

Le cachalot lui aussi attend le dernier combat...

Le navire où s'est engagé le héros, Ismaël, rencontre d'autres baleiniers au cours de son périple, et on sent au fil des pages que l'on approche de la fin, les deux vieux ennemis mortels vont se rencontrer, à nouveau, enfin, fatalement...

Un livre immense à lire absolument où l'on sent presque les embruns sur son visage, l'odeur de la mer, et où la haine palpable d'un homme résonne à chaque page, tandis que la force inexorable de la nature se chargera de rendre sa justice...
Merci monsieur Melville.
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J'avais approché ce roman aux alentours de mes dix ans, dans une édition « adaptée à la jeunesse » … et je n'avais pas dépassé le premier chapitre, sans doute dérouté par le personnage de Queequeg.
Soixante ans plus tard, j'avoue que j'ai découvert un monument ! Il n'est pas étonnant que « Moby Dick » soit considéré comme une oeuvre majeure de la littérature américaine.
La trame générale est un récit de marine, dans le monde particulier des baleiniers. Mais sur cette trame se développe une oeuvre multiforme, des récits qui s'entrelacent en permanence. Il y a Jules Verne dans les descriptions quasi-didactiques des cétacés et de leurs moeurs, il y a Hugo dans les évocations maritimes, il y a Shakespeare ou Homère dans les scènes où les personnages s'affrontent ou disent leurs états d'âme. Achab est semblable à Achille aveuglé par sa colère, Starbuck représente la raison et la modération comme le sage Nestor, Stubb incarne l'insouciance et la joie de vivre comme Puck ou Papageno.
Ce livre est foisonnant, on y trouve de l'aventure, de la poésie, du théâtre, de la philosophie. Les réflexions sur la tolérance religieuse, l'annonce de la possible extinction des baleines, la description de la respiration de l'océan, chaque page apporte des trésors.
Moby Dick devrait faire partie du lot à emporter sur une île déserte… alors pourquoi seulement quatre étoiles ? Pour une raison qui n'est pas due directement à l'oeuvre de Melville, mais à l'édition que j'ai lue. J'ai téléchargé la version numérique « Classique E-book », en choisissant la moins chère de la bibliothèque Kobo, et ce n'était pas le bon choix : la traduction est par moments très lourde, voire peu compréhensible, et cela a constitué une gêne certaine. Je ne veux pas être trop sévère envers le traducteur, qui n'est d'ailleurs pas nommément cité dans cette édition sans ISBN, car d'après la présentation, cette version a été préparée par des bénévoles. Mais avant de partir pour l'île déserte, j'achèterai une édition papier en prenant garde à la qualité de la traduction...
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