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EAN : 9782848591773
136 pages
Zinedi-Publedit (15/03/2018)
3.77/5   22 notes
Résumé :
Édouard, boutonneux, en mal de filles, est accroc aux jeux vidéo. Obéissant au médecin qui lui prescrit de la marche à pied, Édouard va accepter un job de promeneur de chiens. C’est ainsi qu’il rencontre Princesse Butterfly, un Yorkshire du sixième arrondissement, avec qui il va tisser une relation assez particulière. En effet, le chien lit dans ses pensées comme lui-même lit dans les pensées du chien. Et peu à peu, l’animal va le coacher et lui expliquer comment s’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Dès que j'ai déballé ce livre, reçu de la part des éditions Zinedi, je me suis jetée dessus. Pourquoi ? Parce que la couverture me renvoyait illico à mon adolescence lorsque je portais des lunettes rondes à gros verres, et que tout le monde me surnommait John Lennon.

Après lecture, il faut bien reconnaître que c'est le seul élément qui me rapprochait de cette histoire (enfin presque parce que des râteaux tout le monde s'en prend !). Forcément, la différence d'âge fait que nos histoires d'ados ne se ressemblent pas : le fameux contexte historique (et attention à ceux qui prononceront le mot de dinosaure !).

Ceci dit, je me suis bien amusée. C'est drôle, impertinent, jonché de vérités bien actuelles, même si parfois elles font clichés. On balance sans arrêt entre réalité et loufoquerie. Bref, ce roman jeunesse (mais que tout le monde peut découvrir) se lit aisément et d'une traite.

L'adolescence et ce mal-être qui l'accompagne sont très bien décrits : on grandit n'importe comment et tout de travers et les pensées suivent le même chemin biscornu. Chacun cherche sa place dans un no man s'land, un pied encore dans l'enfance et l'autre déjà dans le monde adulte. Hervé Mestron, dont j'avais fait la connaissance avec « Cendres de Marbella », décrypte notre monde actuel avec une réelle acuité, pointe ses défauts et entoure ses héros (plutôt anti-héros d'ailleurs) d'une certaine tendresse malgré des environnements quelquefois difficiles.

Une lecture sympathique et loufoque pour laquelle j'émettrai cependant un petit bémol. J'aurais aimé rester jusqu'au bout en compagnie d'Edouard et laisser de côté les problèmes amoureux de sa mère... Voilà ce que c'est que de s'attacher à un personnage !

Edouard, ado dans toute sa splendeur, est collé à ses écrans. Il est devenu un no-life. Résultats scolaires en chute libre, impertinence envers les adultes, abus de tabac et de drogue, vie de famille quasi inexistante. Ce bilan établi, sa mère prend le taureau par les cornes et lui supprime, en prenant conseil auprès de son médecin, tous ses appareils électroniques et l'oblige à marcher tous les jours. Et pour comptabiliser le nombre quotidien de pas qu'il fait, elle lui trouve un job de promeneur de chiens.
Horreur ! En plus quand il se rend compte que le chien qu'il doit sortir est un yorkshire avec un petit noeud sur la tête, c'est la honte totale. Mais bizarrement, une certaine « amitié » va s'instaurer entre eux. Princesse Butterfly (le yorkshire) va apprivoiser l'ado boutonneux en lisant dans ses pensées ! Si cette nouvelle connexion effraie puis enthousiasme Edouard, il va peu à peu en découvrir tous les effets...
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Edouard est interdit de jeux vidéos. Il doit comme remède marcher. C'est pourquoi sa mère lui propose de promener Princesse Butterfly, un Yorkshire de compétition.

Mais cette dernière lui parle et va jusqu'à le conseiller pour que sa camarade Nicoline s'intéresse à lui.

Seulement, cette idée de converser avec un chien l'embarque dans des situations cocasses et commence par compliquer sa vie...

Un adolescent comme Hervé Mestron sait parfaitement les décrire avec véracité. A la fois mal à l'aise avec le corps et très maladroit quand il s'agit de relations sociales.

Alors c'est certain, la situation imaginée par l'auteur est comique et le Yorkhire particulièrement malicieux.

Cependant, le portrait est juste. Une place importante est aussi laissée au relation du jeune homme avec sa mère.

L'écriture est à savourer. A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Merci aux éditions Zinedi, pour cet envoi et cette très belle découverte.
Le temps des râteaux est une histoire qui se lit très rapidement et qui permet de plonger dans un roman adolescent différent. le roman est à la fois réel, vrai et loufoque.

Les premières pages se déroulent chez un médecin, on suit une mère qui est complètement dépassée par l'adolescence de son fils. Il faut dire qu'il adore dormir et surtout adorent les écrans – jeux vidéos, ordinateur, télévision...-. Il est accro. le médecin ne va pas lui donner une ordonnance habituelle. En effet, ce dernier va devoir marcher. Et bien évidemment elle va lui confisquer tous les outils électroniques.

La mère d'Edouard, ne va rien laisser passer et elle va même réussir à trouver un travail à son fils : promeneur de chien. Il va se voir confier un yorkshire, Princesse Butterfly. Et étrangement le chien et Edouard, l'adolescent vont correspondre... Lors de ses promenades professionnelles, l'adolescent va tomber sur Nicoline, elle est dans sa classe et il est complètement dingue d'elle...

Que va-t-il se passer ?

Parallèlement à cette histoire d'adolescence il y a l'histoire d'un fils avec sa mère, des non-dits, des secrets. Encore une fois la plume d'Hervé Mestron est à la fois drôle et sensible. L'idée de développer les problèmes de sa mère est judicieuse car il est vrai que quand nous sommes adolescents nous avons tendance à oublier que nos parents sont passés par là également. Il interroge également sur l'utilisation des matériaux électroniques et sur l'importance de la communication.

Merci encore pour cette belle découverte, c'était un moment fort sympathique.
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Attention, roman humoristique à lire au second degré !..
En réalité, même si le texte est truffé de répliques savoureusement cinglantes, la situation de départ met en exergue les relations difficiles qu'entretiennent Edouard et sa mère (avec qui il vit seul) : "A l'époque, j'étais assez innocent pour croire que ma mère était parfaite. Puis en grandissant, j'ai compris." Edouard, c'est l'adolescent dans toute sa splendeur, alors on comprend que sa mère soit désespérée. de son côté, la mère a visiblement "des lubies de son âge" (manger bio, manger équilibré...) et "elle me saoule", "c'est le service militaire à domicile maintenant", bref "elle mériterait que je la dénonce à la DASS" ! Il faut dire que, privé de tout ce qu'il aime, Edouard se sent "tel un fauve en cage", cependant ces deux-là ont visiblement un problème de communication.

Edouard est persuadé que sa mère ne l'aime pas alors que pour elle, "ma vie c'est toi". Bon, ce n'est pas en l'emmenant chez le docteur Hara[ki]ri que les choses vont s'arranger... "On avait tous les deux des tas de choses à se dire mais ça ne voulait pas sortir". Une relation conflictuelle basée sur une incompréhension mutuelle que va progressivement débloquer un... chien. Et pas n'importe quel chien ! Princesse Butterfly est un "chien de compétition" habitué aux concours, "un chien mannequin dressé pour vendre du rêve", en un mot : une "snob" ! On imagine le désarroi d'Edouard lorsqu'il se met à entendre sa voix dans sa tête... Est-ce le sevrage de ses addictions qui le rend fou ?! L'adolescent préfère se convaincre qu'il est "doté d'une qualité hors du commun", d'un don extraordinaire qui le rend "unique", se persuader que "je valais le coup d'être connu" : converser avec un minuscule yorkshire (et plus si affinités !), "plutôt que de voir ça comme un problème, je me suis dit que c'était un plus dans ma vie". Dans ces épisodes délirants où Edouard est tour à tour ridicule et touchant, il révèle une certaine fragilité masquée derrière son assurance clownesque.

Et si au bout du compte Princesse B. se révèle quelque peu manipulatrice ("je laisse un chien me tartiner la conscience alors que je suis entouré d'êtres humains. Mais aucun d'eux cependant ne me tend la main."), l'aventure aura sensibilisé le héros au point de vue de sa mère qui, visiblement, hésite à refaire sa vie par peur de le blesser : "C'était son fils par-dessus tout". Peu à peu, il émet "l'envie de la prendre dans mes bras" (sans pourtant oser) et de la défendre : "Celui qui essaiera d'embrouiller ma mère, je le tue, par Internet". Il commence à l'appeler "Maman" (plus intime que "ma mère"), réalise que "une mère, ce n'est pas garanti à vie" et finit par être "fier d'elle, elle a enfin osé quelque chose". Ça a du bon d'être "coaché par un chien", une vraie "équipe gagnante" !..

Cependant l'élément déterminant, ce seront "les informations sur ma naissance" qu'Edouard obtiendra de sa tante Gazou. Là, véritablement, l'adolescent va "accepter qui je suis, à savoir quelqu'un pas tout à fait comme les autres, rempli de trésors cachés" qui n'ont rien à voir avec "ce fichu clebs". Il pourra alors affirmer "j'avais changé, je n'étais plus l'Edouard aux mains maculées de problèmes" (mais pas "d'argent" pour autant), plus serein, d'autant plus que maintenant que sa mère assume sa vie sentimentale, "elle allait enfin me lâcher la grappe" !
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
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Mon avis: Je tiens tout d'abord à remercier Fabienne des éditions Zinedi pour m'avoir si gentiment proposé ce roman d'Hervé Mestron en partenariat
Hervé Mestron est un auteur que j'aime beaucoup pour la qualité de ses écrits , c'est donc avec un réel plaisir que j'ai accepté de recevoir son tout nouveau roman et je vous avoue que la couverture n'est également pas anodine à mon désir de découvrir cette histoire car je la trouve vraiment très intéressante. Je n'ai donc pas tardé à le lire et je vous avoue que j'ai vraiment beaucoup aimé l'humour et la dérision présents dans ce roman.


Du coté de l'histoire: Édouard est un adolescent, pas vraiment des plus attirants ni des plus populaires, Édouard est du genre un peu déprimé avec son petit embonpoint et son appareil dentaire, il faut dire qu'il ne fait pas fureur auprès de la gente féminine . Alors quelle n'est pas sa surprise lorsque sa mère, pour le désintoxiquer des jeux vidéos et du net, lui propose de promener un chien pour le forcer à marcher un peu, conseil du médecin chez lequel, elle l'a emmené quelques jours auparavant. Un peu forcé celui-ci accepte et vient à devoir promener une petite Yorkshire, prénommée Princesse B. Ces balades imposées avec itinéraires bien réglés vont être le début de pas mal de quiproquos.
Édouard va commencer à se poser beaucoup de questions car au court de ses balades, notre adolescent qui va se demander s'il n'est pas devenu fou, va entendre la jeune chienne lui parler et lui affirmer que la belle Nicoline, la jeune fille dont il est secrètement amoureux , l'aime aussi sans oser le lui avouer. Commence alors une succession de quiproquos pour notre plus grand plaisir ....

Du coté de l'écriture: j'ai une fois encore retrouver la superbe plume d'Hervé Mestron, en quelques mots, l'auteur arrive à nous emmener dans son univers. Malgré une lecture rapide, Hervé Mestron nous fait passer pas mal de beaux messages à travers les yeux d'Édouard qui découvre l'amour et ses déboires. La couverture reflète à merveille l'humour présent tout au long de ce roman et la succession de quiproquos est juste hilarante. J'ai vraiment passé un excellent moment de détente
.

En conclusion : C'est encore un excellent roman d'Hervé Mestron que je viens de terminer , il arrive en quelques pages à nous emmener dans son univers et à faire passer de très jolis messages. L'humour et l'émotion sont présents tout au long de notre lecture, c'est un roman que je conseille tout particulièrement aux adolescents mais qui ravira également les plus grands.
Lien : https://aupaysdelire.blogspo..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Mon pantalon est trop court. C’est humiliant, parce que c’est une façon de dire : « Regardez, j’ai fait une poussée de croissance ! » alors que cette manifestation de l’intime ne regarde personne.
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Quand ma mère se passionne pour une chose, ce n'est jamais à moitié. Elle a des lubies de son âge. Elle focalise sur des endives bio, par exemple, et ensuite, pendant un mois, on mange comme des lapins. le mois suivant, on se nourrit d'insectes vivants parce qu'elle considère que c'est bien pour la planète. Ma mère, c'est un peu ma souffrance préférée. (p.14)
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En gros, la vie devait commencer par un bon râteau, si on voulait, un jour, espérer rouler des pelles. Je me suis marré, j'aimais bien cette dernière phrase bien lourde, comme moi.
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Le monde ne s'est pas fait en une nuit, mais il peut par contre se défaire très vite, imploser, exploser, se retourner contre lui-même et devenir l'antithèse de ce qu'il était, c'est-à-dire l'opposé.
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Faudra le ramener dans le même état, c'est-à-dire avec les quatre pattes d'origine, le museau propre et pas d'éraflures sur le côté.
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