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P. Roger (01/01/1929)
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce volume contient en réalité deux oeuvres assez opposées dans leur esprit. La première, Komlah, est un récit de fiction ; la seconde, Visions d'Asie des sortes de comptes rendus de voyages et événements officiels de l'administration coloniale dans l'Indochine des années 1920.
Si le premier récit est par lui-même aussi une vision d'Asie, il manifeste un esprit colonial idéaliste en racontant la vie de Komlah, qui était un des protagonistes de Saramani, danseuse khmer, premier roman de Roland Meyer. Komlah en khmer peut se traduire en "jeune homme célibataire"; ce personnage est donc un jeune homme français que son attrait pour l'exotisme amène à s'engager dans l'aventure coloniale au Cambodge. Sa foi en la mission civilisatrice de la France en Indochine se double et se laisse dominer par la passion orientaliste. Celle-ci se caractérise par une volonté (peut-être naïve) de pénétrer et s'assimiler dans la culture de l'Autre tout en entreprenant de ressusciter dans l'âme des peuples orientaux le sentiment de la grandeur passée de leur civilisation. Presque entièrement descriptif, nourri de notes impressionnistes et du vocabulaire de la géographie, à la façon d'un Julien Gracq avant la lettre, ce récit dresse le majestueux tableau d'une terre, d'un fleuve (le Mékong) et des peuples qui l'habitent. L'action tient peu de place dans le récit, la pensée du héros n'est qu'une sorte de miroir de ces terres qui le fascinent. Sa psychologie se réduit à sa passion exaltée pour les Cambodgiens et les Laotiens mêlée d'amertume envers les autres coloniaux. Sa foi civilisatrice consiste en la possibilité de mettre la science européenne au service d'un réveil culturel indo-européen depuis l'Inde jusqu'aux anciens états hindouisés de la péninsule Indochinoise.




Visions d'Asie, le deuxième livre de ce volume, est un recueil de souvenirs d'un colonial en Indochine. La foi civilisatrice s'y exprime de façon plus pragmatique (projet de station d'altitude à Popokvil, la construction des routes, les nouvelles perspectives ouvertes par l'aviation). On ne trouve plus guère d'exaltation romantique dans ces récits, les heurts avec les "indigènes" sont minimisés sous l'angle de la bavure (les morts pour la construction de la route vers Popokvil; le pilote d'avion qui arrache ses liens de coton du basi de ses poignets pour être à l'aise au décollage etc.). On peine à reconnaître le narrateur et le héros de Komlah sinon dans cette seule revendication placée en préambule de Visions d'Asie: " Pour un auteur consciencieux, entreprendre le livre d'un pays et d'une race, c'est consacrer dix ans à leur observation attentive, s'adapter à leur milieu, s'imprégner de leur substance, publier d'abord, à titre d'essai, une étude approfondie de la langue indigène, afin de s'assurer qu'on est passé maître ès sciences locales. de telles références peuvent seules garantir la fidélité d'un écrivain".


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La terre vue du ciel, au déclin d'une brûlante journée de saison sèche.
Le ciel d'abord : espace infini de clarté aveuglante, géhenne de flammes blanches incendiant l'univers, vibrante photosphère solaire, sans orientation ni limites apparentes autres que le fond moins lumineux de la terre, cette oasis d'ombre relative, suprême refuge des êtres vivants...
La terre : assise limitée du ciel sans limites, disque boursoufflé de matière glauque, aux horizons fuyants et fondus dans la fournaise céleste, îlot de sombre verdure où l'oeil douloureux se pose, ébloui, où la vie se cache au ras du sol boisé, sous l'épais rideau de la jungle souveraine...
Dans la tremblante luminosité de l'atmosphère en ébullition, la vue embrasse une aire tout à la fois immense et infime de la planète, un fragment d'antipodes, un décor d'Asie : les hautes plaines reculées de l'Indochine centrale.
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