Parasites amoureux, tome 2

Une lecture intense et forte, des idées aussi géniales que dérangeantes, qui forcent la remise en question et interrogent.
Kengo Kôsaka et Hijiri Sanagi voient plus que jamais leur attirance mutuelle qui a commencé à se former remise en question.
Il va y avoir toute une explication scientifique sur les parasites, sur le fait qu'ils sont infectés et c'est ce parasite qui est responsable d'un certain nombre de choses, d'agissements.

Nous allons également entendre les histoires d'autres personnes qui ont été infectés, comment cela a changé leur rapport aux choses, aux gens, comment ça a troublé leurs vies, et leur capacité à vivre en société, à tisser du lien social. Toutes ces histoires sont touchantes et renversantes.
Qui on est ? C'est le genre de question compliquée et éternelle. le fait est que si en plus on vous dit que vos peurs, comportements ont été provoqués par un parasite que vous avez dans la tête. Ce n'est quand même pas rien.
C'est vraiment fort d'utiliser cette idée de parasites pour parler de troubles généraux de personnes qui sont inadaptés socialement.
Et enlever ce parasite va les libérer ? Leurs vies sera meilleure ? Qu'est-ce que ça va changer ? Des choses peuvent-elles y résister ? le parasite à l'intérieur va-t-il se laisser faire ? Que veut le parasite ? Que cherche-t-il à faire ?

Ainsi la relation entre Kengo Kôsaka et Hijiri Sanagi n'est-elle qu'une illusion ? C'est plutôt difficile d'entendre ce genre d'explications, d'y croire, et ensuite de décider quoi faire.
Le graphisme dégage toujours quelque chose de saisissant, il est beau. Il y a quelques scènes sous la neige de grande beauté, mais également un passage glaçant et obscur, que le graphisme retrace bien.

Nous allons également pouvoir apprendre qui est Izumi, et ce qu'il a à voir dans cette affaire. Tandis que Kengo Kôsaka se fait également ironiquement prendre à son propre piège.

Une histoire troublante, qui ne manquera pas de faire réfléchir le lecteur, mais aussi de le mettre mal à l'aise. La collection Moonlight de Delcourt Tonkam nous offre vraiment des oeuvres fortes, importantes, qui peuvent nous troubler mais qui ont leur importance.

Le manga finit également sur un chapitre bonus, qui va vous procurer un nouvel électrochoc quelque part.

Il y a de quoi être curieux de voir comment cette histoire va finir dans le prochain et dernier tome.

Une collection qui me tient à coeur que j'espère que beaucoup iront découvrir.

Bonne lecture avec des idées très fortes mais aussi troublantes.
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Il s'est passé beaucoup de temps avant la sortie du deuxième tome de "Parasites amoureux" aux éditions @delcourttonkam . Pour le premier tome, il y avait eu un tir groupé avec la sortie des romans et des mangas du scénariste Sugaru Miaki sortant tous en même temps, mais "Parasites amoureux" se démarquait par la qualité des illustrations de Yuki Hotate. C'est un peu moins vrai dans ce deuxième tome où le dessinateur fait le travail sans nous en mettre plein la vue. En revanche, le scénario pousse toujours à réfléchir sur la mort et sur l'amour, et sur l'aspect artificiel des sentiments humains. Ce n'est pas si éloigné de l'idée principale de "Matrix" en terme de science-fiction d'ailleurs : vaut-il mieux vivre heureux dans l'illusion ou s'en affranchir ? On remarquera l'ambiguïté du titre : l'être humain asocial, le marginal, n'est-il pas un parasite pour ses semblables ? le volume se termine par une réflexion sur le Toxoplasma Gondii qui infecte un tiers de la population mondiale et pousse les souris à se suicider en se jetant dans la gueule des chats. 🤔🐱🐀
Suite et fin dans le troisième tome, Sugaru Miaki étant indéniablement un auteur à découvrir.

La série traîne depuis un petit moment dans ma PAL, et comme j'essaie de lire plus régulièrement à commencer par les séries courtes ou presque fini, j'ai fini par lire la suite. J'avais adoré le premier tome, l'intrigue étant un peu décalée des normes, même pour un slice of life. Les personnages et le côté scientifique m'intriguait déjà pas mal on va dire.

Pour le côté scientifique, il prend son essor avec ce nouveau volume, son importance n'est pas à remettre en cause, bien au contraire, elle permet d'expliquer pas mal de choses. Mais aussi de montrer que nos deux protagonistes ne sont pas les seuls touchés, et que, malheureusement, leur « maladie » peut être mortelle. Ils sont tous deux infectés par des parasites ayant atteint leur cerveau, ceux-ci semblent d'ailleurs contrôler une bonne partie de leur hôte… et ça fait un peu froid dans le dos. Même leurs sentiments pourraient bien être qu'une pure fiction, et cela semble effrayer Hijiri, qui semblait avoir enfin trouvé quelqu'un à qui parler, mais est-ce son ressenti ? Ou ce que souhaite lui faire croire le parasite ?

Ses parasites ont d'ailleurs déjà fait des victimes, deux de sûr, mais il semblerait que les parents d'Hijiri, ainsi que la mère de Kengo, en ont aussi été victimes. Pour eux, cela reste toutefois que des hypothèses, liées à des changements brusques de comportements par exemple. le grand-père d'Hijiri, qui est désormais son tuteur semble-t-il, est également médecin, et même s'il n'est pas spécialisé en parasites, il souhaite aider sa petite fille. Les choses avancent donc, Kengo et elle doivent être séparés pour leur survie, et ils doivent également suivre un traitement pour éliminer le parasite.

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