points de fuite

L'action ne manque pas de ce thriller qui est annoncé comme le premier volet d'une trilogie. Au coeur de ce tumulte on retrouve Alice Lavoie, policière à la Sûreté du Québec suspendue suite à une intervention improvisée qui a mal tournée. Soupçonnant les Lazare, en conflit avec les Lavoie, d'être impliqué dans l'enlèvement de sa petite soeur Rosalie, elle tente de la retrouver. Les deux familles, impliquées dans le milieu de l'art et de la contrefaçon de tableaux, font des affaires ensemble, mais de vieilles blessures sont toujours présentes. L'essentiel de l'action se passe sur quelques journées en août 1992, mais il y a des retours en arrière qui nous permettent de comprendre ce qui a amené Alice au métier de policière. On revient également en 1972, au moment du « vol du siècle » au Musée des beaux-arts de Montréal, vol dont on n'a jamais retrouvé les auteurs. Au fil du roman, on découvre évidemment que les deux familles ennemies cachent de nombreux secrets et que les mensonges, même entre membres de chaque clan, sont lourds à porter.

Martin Michaud nous tient en haleine du début à la fin de l'histoire. Son personnage d'Alice Lavoie est très attachant en femme forte qui semble souvent bien seule à la recherche de la vérité. Autour d'elle il y a des personnages sympathiques ou antipathiques, mais quels qu'ils soient, ils sont rarement complètement bons ou complètement malfaisants. le rythme très rapide ne permet cependant pas toujours d'enrichir ou d'approfondir ces personnages. J'avais parfois l'impression de lire une bande dessinée et j'avoue préférer les histoires où l'auteur déroule plus lentement l'intrigue et sait nous faire languir, ce qui n'est évidemment pas le cas ici. La vitesse à laquelle se déroule l'action force d'ailleurs l'auteur à quelques invraisemblances qui m'ont un peu dérangé. Mais j'ai lu avec plaisir ce thriller dont on veut sans cesse connaître la suite.

Le commentaire de Lynda :
Après la série avec Victor Lessard, j'étais un peu craintive de commencer une nouvelle série, étant donné que j'ai adoré la série précédente, et bien heureuse surprise, j'ai beaucoup aimé le premier tome de cette nouvelle série ! Bien sûr en connaissant la plume de Martin Michaud, il fallait s'y attendre.
Dès le départ, on plonge dans l'histoire avec la disparition de la petite Rosalie Lavoie, 4 ans. Bien sûr, une disparition est toujours dramatique, mais encore plus quand il s'agit d'un enfant, tout de suite mon intérêt a grandi et je suis resté scotché à ce livre jusqu'à la toute fin.
Derrière ce drame, il y a autre chose, nous sommes dans le monde des arts, des faussaires, des vols, tout ce qu'il faut pour procure de l'action sans interruption.
Deux familles, les Lavoie, propriétaire d'une galerie d'art et les Lazarre, qui, tout le contraire, sont des trafiquants de tableaux et faussaires, c'est donc dire, que ces deux familles n'ont absolument rien en commun, plutôt le contraire.
L'histoire tourne autour d'un fait véridique, un vol de tableaux survenu au musée des Beaux-Arts, en 1972. Des tableaux d'une valeur inestimable, et surtout un de ces tableaux convoité par des forces occultes.
Étant donné les relations entre les deux familles, les Lavoie et les Lazare, c'est bien certain que les soupçons sont portés vers les Lazarre.
Alice Lavoie, policière à la Sûreté du Québec, accompagné de son copain Félix, mettra tout en oeuvre pour retrouver la petite puce.
Que vous dire, j'ai adoré Alice Lavoie, courageuse, fonceuse, sans limite dans ce qu'elle veut accomplir, et malgré qu'elle se retrouve en plein milieu d'une tonne de secrets et elle ne lâchera pas, elle veut retrouver Rosalie, sa petite soeur, et ce, envers et contre tout.
On ne peut pas dire qu'il y a des périodes mortes dans cette histoire, au contraire, tout plein de rebondissements et de revirements de situations, qui font que l'on ne peut pas déposer le livre, on doit continuer, on veut savoir.
Entre l'adrénaline que nous sentons pour retrouver la petite, tous les secrets entourant ces deux familles, l'action ne manque pas du tout. Et tel que nous connaissons Martin Michaud, on devine parfaitement qu'il nous appâte très solidement, étant donné que ceci est le premier tome, donc à suivre.
Une finale, que l'on ne voit pas venir, un scénario à la Martin Michaud, un fond de vérité en arrière-plan, que demander de plus, pour une excellente lecture, un peu énervante par moments, mais vous savez comme moi, que l'on aime ce genre de lectures !
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Suivez la route des familles Lazares et Lavoie dont les destins sont liés par les querelles familiales et le trafic d'oeuvres d'arts. Ce récit a le mérite de planter son décor au coeur du Québec, à baie st Paul, ce qui nous change des grandes capitales mondiales. Ici pas de baceux ni de NYPD, mais la sûreté du Québec, rarement mise en avant dans l'exercice du Polar.
Bonne lecture !