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James Harren (Illustrateur)
EAN : 9781616554712
144 pages
Dark Horse (30/09/2014)
5/5   1 notes
Résumé :
With Liz Sherman back in fiery action, two B.P.R.D. teams make their way through the monster-filled streets of the Manhattan wasteland in order to reach the Black Flame's fortress and take down his army.
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Ce tome fait suite à Lake of fire (épisodes 110 à 114) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il contient les épisodes 115 à 119, initialement parus en 2014, coécrits par Mike Mignola et John Arcudi, dessinés et encrés par James Harren, avec une mise en couleurs de Dave Stewart.

Comme convenu dans le tome précédent, Kate Corrigan a pris la décision d'envoyer une équipe à New York pour une mission de reconnaissance. Cette équipe est composée d'agents du BPRD et d'agents du RSSS (Russian Special Science Service). L'équipe se divise en 2 groupes, celui composé de Liz Sherman, Fenix Espejo, Johann Kraus, et quelques agents normaux aborde la ville par un point. le groupe composé de Iossif Nichayko, Carla Giarocco et des agents Gervesh, Nichols, et Enos (avec quelques blindés) aborde la ville par un souterrain. La première équipe comprend rapidement que New York est sous la coupe de l'entreprise Zinco, elle-même dominée par une nouvelle incarnation de Black Flame.

Cela faisait quelques tomes que Mike Mignola et John Arcudi reconfiguraient l'équipe du BPRD en mettant en scène plusieurs de ces principaux agents (anciens et nouveaux) pour montrer comment ils évoluaient dans ce nouvel ordre mondial. Pour les lecteurs de longue date, ce récit est une forme d'aboutissement et de récompense pour leur patience. Enfin une mission proactive du BPRD en ordre de bataille.

Ça commence tranquille par l'approche de chacune des 2 équipes de New York, dans les décombres de milieu urbain, avec une tension née de la certitude de bébêtes inamicales pullulant dans le coin. Étonnement le soleil brille. Très vte, une équipe aperçoit un énorme monstre immobile à la morphologie écoeurante, dans le lointain, l'ambiance tourne au glauque. L'autre équipe tombe sur une zone préservée, une oasis de verdure, pourtant des plus macabres. James Harren réalise des images fouillées, des monstres à la conception élaborée, des êtres humains normaux au comportement en alerte. Dave Stewart met en place des couleurs naturalistes, apaisantes.

Sans grande surprise l'équipe menée par Iosif Nichayko doit passer par un tunnel sans lumière, où ils pataugent avec de l'eau jusqu'à la taille et un monstre surgit. le lecteur est emporté par une mise en scène au cordeau rendant compte de la tension de chaque personnage, de leur degré de préparation et de la supériorité que leur confèrent leurs armes puissantes. Il rend compte à la fois du sentiment de claustrophobie et de la soudaineté des attaques du monstre ; le lecteur accélère sa lecture s'accordant au rythme de l'action haletante.

Mike Mignola et John Arcudi prennent le lecteur au dépourvu avec les événements suivants. D'un côté, il s'agit exactement de ce à quoi il pouvait s'attendre, de l'autre rien ne se passe comme prévu. La narration des auteurs (les 2 scénaristes et le dessinateur) réussit à amalgamer la personnalité des personnages (bien établie depuis plusieurs tomes), avec des séquences d'action époustouflantes, une ambiance de fin du monde, et un suspense, le lecteur se demandant bien qui va y passer et où cela va mener. Ils réussissent même à inclure une composante superhéroïque (en tout cas avec un superpouvoir identifiable) sans donner l'impression de faire ni du Marvel, ni du DC.

James Harren est impressionnant de naturel et de maestria, dessinant tout comme si ça allait de soi, rendant tout crédible. Au terme de ce tome, le lecteur en ressort avec des images mémorables plein la tête, qu'il s'agisse d'un monstre à la peau translucide coincé dans le plancher d'une maison, de l'attitude calme et méprisante d'Herr Marsten dirigeant les massacres depuis son bureau comme un bon fonctionnaire nazi, de la carrure incroyable de Black Flame, du flegme de Liz Sherman (qui a tout piqué à Hellboy), de ce havre de paix arboré qui glace le sang, des monstres lovecraftien débarrassés de tout stéréotype.

James Harren est encore plus incroyable dans sa maîtrise graphique des personnages. Il sait montrer la sauvagerie de l'agent Howards (celui avec l'épée bifide) grâce à mouvements francs et massifs (à la limite de la caricature, mais sans jamais franchir la ligne). Ses représentations d'Iossif Nichayko sont d'une justesse épatante, rendant compte à la fois de sa morphologie monstrueuse, de sa détermination, et même de ses sentiments. Au fil des pages, le lecteur finit par retrouver les sensations qu'il pouvait éprouver lorsque la série était illustrée par Guy Davis, même si ces 2 artistes n'ont pas exactement la même sensibilité.

De leur côté, Mignola et Arcudi ne sont pas en reste. Non seulement ils ont mitonné une mission de tous les dangers, émaillée de confrontations dantesques, mais en plus ils n'ont pas oublié leurs personnages, du grand art. le lecteur est épaté de pouvoir ressentir la confiance en elle de Fenix (épaulée par Panya), de voir la détermination de Liz (retrouvée dans les tomes précédents). Il est ému par Iossif Nichayko qui prend soin de ménager les sentiments de Johann Kraus (moment étonnant et parfait). Il est emporté par la démence de Black Flame. Il aimerait pouvoir frapper Herr Marsten pour son absence de pitié, et sa froide efficacité à implémenter une administration cruelle et assassine.

Mike Mignola, John Arcudi, James Harren et Dave Stewart ont réalisé un tome parfait du BPRD, capitalisant sur tous les aspects conçus et développés jusqu'alors dans la série. le lecteur dispose de plusieurs points d'ancrage émotionnels au travers des personnages. Il jouit de scènes d'action spectaculaire, il se laisse promener par un scénario malin et intelligent.
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