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B.P.R.D. Origines tome 1 sur 3
EAN : 9782756069975
320 pages
Delcourt (16/09/2015)
3.71/5   7 notes
Résumé :
Après la Seconde Guerre mondiale, le Pr. Trevor Buttenholm, détective de l’occulte et tuteur de Hellboy, fonde le Bureau de Recherches et de Défense sur le Paranormal pour enquêter sur les conséquences des projets de guerre de l’Axe et d’éventuelles menaces soviétiques. Avec l’aide de soldats américains et de leurs alliés d’URSS, le professeur dévoile le mystère qui se cache derrière le Projet Vampir Sturm…
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome regroupe 2 miniséries consacrées au début de l'organisation BPRD.

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- BPRD 1946 de Joshua Dysart et Mike Mignola, avec des dessins de Paul Azeceta, initialement paru en 2008

L'Allemagne nazi n'est plus, Berlin est tombée et a été partagée en 4 zones : une pour les français, une pour les américains, une pour les russes et une pour les anglais. Trevor Bruttenholm débarque dans le secteur américain pour mener une mission pour le compte du BPRD (Bureau for Paranormal Research and Defense) qui vient tout juste d'être créé. Son objectif est de recueillir le maximum d'informations sur les armes surnaturelles développées par le troisième Reich, à partir des archives recueillies dans les décombres. Il reçoit l'aide de 5 soldats peu commodes qui ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas rentrer chez eux maintenant que la guerre est finie. Heureusement pour Bruttenholm, l'un d'eux été présent lors de la première apparition d'Hellboy à East Bromwich en décembre 1944 (dans Seed of Destruction). Malheureusement les russes ont commencé cette opération de déminage (et récupération) des armes de sorcelleries avant et Bruttenholm se retrouve à éplucher des dossiers sans intérêts. Il tente un rapprochement avec les russes et se casse les dents sur leur chef : une jeune demoiselle prépubère jouant à la poupée. Le travail de paperasse finit cependant par mettre au jour des livraisons de nitrogène liquide pour un asile d'aliénés en théorie fermé depuis plusieurs années. Bruttenholm découvre les restes encore très vivants de l'opération "Project Vampir Sturm".

Ce tome constitue donc une coupure dans l'histoire générale de la guerre contre les monstres grenouilles. Mike Mignola a bâti les bases de l'histoire avec Joshua Dysart, et il l'a laissé terminer le récit et écrire les dialogues. Dès les premières pages, la patte de Mignola est aisément reconnaissable : des nazis, une vampire, des expérimentations de savant fou, etc. Pour cette histoire particulière qui ne s'inscrit pas directement dans le fil de la série, il a choisi de travailler avec un autre scénariste que John Arcudi. Joshua Dysart est un scénariste à part entière, plus connu pour son travail sur la série Unknown Soldier. Ce monsieur très compétent doit faire face à 2 difficultés majeures : (1) c'est sa première incursion dans l'univers d'Hellboy + (2) seul Trevor Bruttenholm est un personnage déjà établi. À mon goût, Dysart n'arrive pas à faire exister les personnages au-delà d'un ou deux traits de caractère peu nuancés. Bruttenholm pourrait être remplacé par n'importe quel autre agent versé dans les arts occultes, ça ne ferait pas beaucoup de différences. Seul surnage son intérêt pour Hellboy. De la même manière, le personnage de Varvara perd tout intérêt une fois que sa vraie nature est révélée. En fait, les indications et les créations de Mignola apparaissent clairement comme morceaux de choix au milieu d'un brouet peu appétissant concocté par Dysart pour lier les éléments de Mignola entre eux. Il faut dire que Dysart n'est pas aidé par une distribution de personnages sans aucune épaisseur et en l'absence d'une dynamique d'équipe. Oubliez les relations complexes qui unissent Liz Sherman, Abe Sapien, Johann Kraus, Ben Daimio et Kate Korrigan ; ici 3 personnes qui sont des inconnus les unes pour les autres collaborent tant bien que mal sans vraiment créer de lien entre elles.

Les illustrations ont été confiées à Paul Azaceta, lui aussi un nouveau pour les aventures du BPRD (déjà vu dans des épisodes de Spider Man et de Daredevil). Le premier épisode commence plutôt bien : Azaceta singe avec un peu de personnalité le style mangé par les à-plats de noir de Mike Mignola. Et puis page après page, les visages perdent en précision pour se limiter à des esquisses à gros traits ayant perdu toute sensibilité, toute nuance. Il devient impossible de distinguer une émotion sur ces visages figés. Les monstres voient leurs caractéristiques fondre au soleil pour être de plus en plus génériques et insipides. Seuls les décors conservent une identité marquée du début jusqu'à la fin. Comparé au travail du dessinateur habituel du BPRD (Guy Davis), ces pages manquent de nuances et précision. Même Nick Filardi (le metteur en couleur) applique des couleurs sur de grandes surfaces à la truelle, sans aucune nuance. Les teintes sont agréables et se marient bien à l'histoire, mais le travail est grossier et il noie chaque page dans une boue uniforme peu plaisante à l'œil. 2 étoiles.

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- BPRD 1947 de Mike Migola & Joshua Dysart pour le scénario, avec des dessins de Fabio Moon & Grabiel Bá, initialement paru en 2009

Un train de prisonniers allemands arrive à la gare de Nuremberg en 1947. 2 soldats américains ouvrent le fourgon où ils étaient parqués et découvrent un carnage sanglant. Trevor Bruttenholm est installé dans une base militaire au Nouveau Mexique et il épluche ses dossiers lorsque Varvara l'interrompt dans ses pensées. Ils connaissent l'un et l'autre le coupable : le baron Konig. Dès le lendemain, Bruttenholm demande à Margaret (sa secrétaire) de lui amener les fiches des agents pressentis pour intervenir sur le terrain : Jacob Stagner, Simon Anders, Frank Russell et Gabriel Ruiz. Ils sont donc envoyés en mission à Annecy, au bord du lac, pour effectuer des recherches à la bibliothèque et enquêter au château Konig. Parmi les 4 agents, il y en a un qui est plus consciencieux que les autres ; il commence l'enquête tout seul pendant que ses camarades passent une bonne soirée au bar local avant de se mettre au travail le lendemain. Le surnaturel ne tarde pas à faire son apparition et à emporter les agents dans son sillage.

Mike Mignola et Joshua Dysart continuent de narrer les débuts du BPRD. Suite au carnage du tome précédent, Bruttenholm doit composer une nouvelle équipe. Mais cette fois-ci, il n'intervient pas sur le terrain ; il donne des ordres depuis la base aérienne du Nouveau Mexique, tout en gardant un oeil plus ou moins distrait sur Hellboy encore enfant (mais déjà avec un goût prononcé pour les pancakes). Dysart fixe en 1 page les traits de caractère principaux des 4 agents de terrain. Puis il développe la personnalité de Simon Anders par petites touches au fur et à mesure des situations auxquelles il est confronté. Cette façon de procéder aboutit à un résultat très organique (par opposition à artificiel) qui permet au lecteur de découvrir petit à petit cet individu remarquable. Il y a donc une nette amélioration en ce qui concerne la psychologie des personnages (par rapport à "1946")

En ce qui concerne l'histoire globale, il est facile de percevoir la patte de Mignola, au-delà des simples monstres rencontrés. En particulier, il explique dans une page de texte comment il a pensé visuellement l'enlèvement de Simon Anders dans la réalité surnaturelle. Le lecteur retrouve à plusieurs reprises le talent exceptionnel de Mignola pour conjurer des monstres traditionnels dans des situations et des formes qui le sont moins, tout en respectant leur nature. Là encore, ce tome fait plus que mettre quelques ingrédients dans la marmite, il propose un scénario construit avec plusieurs retournements des situations inattendus.

Paul Azaceta a été remplacé par les frères Grabiel Bá et Fabio Moon (ayant également illustré Daytripper & Casanova). Les 2 frères se partagent les séquences entre les 2 mondes. Ils ont un style assez proche ce qui évitent les hiatus entre les 2 types de séquences. Pour les passages dans le monde réel, il y a une utilisation des à-plats de noir qui évoque celle de Mignola, sans pour autant les singer. Les séquences dans l'autre monde sont plus aériennes. Bá et Moon ont le sens du détail juste. Ils personnalisent chaque individu et chaque élément de décors grâce à plusieurs détails précis, sans encombrer les cases. Les pages bonus montrent qu'ils ont effectués des recherches pour que les éléments historiques soient justes et authentiques. Ce que j'ai moins apprécié, c'est l'aspect un peu lâche, un peu trop esquissé des séquences dans l'autre monde. Ce mode de représentation m'évoque plutôt des bandes dessinées humoristiques que des situations à mi chemin entre l'horreur et le fantastique. Néanmoins ce style graphique installe une ambiance très particulière et pas désagréable.

Le tome se clôt avec une aventure de jeunesse de Bruttenholm en 1938, en 8 pages, écrite par Mignola et Dysart et dessinée par Patric Reynolds. Comme d'habitude avec les histoires courtes de Mignola, le lecteur reste sur sa faim et ce n'est pas cette nuit passée dans une église qui me fera changer d'avis.

Globalement, le lecteur retrouve ici les éléments qui rendent les séries d'Hellboy et du BPRD uniques, à commencer par un amour évident pour les monstres et les créatures surnaturelles qui transparaît à chaque page. Le scénario est assez élaboré et bien structuré et les dessins offrent une forte personnalité, avec un fort pouvoir d'immersion. À mon goût, cette aventure ne m'a pas permis de me familiariser assez avec les personnages pour que l'empathie soit prenante. 4 étoiles.
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L'univers d'Hellboy a toujours été peuplé de vieux fous nazis tentant de maîtriser les noirs secrets de l'ésotérisme. Mais, là, on est carrément aux origines de la légende avec l'album 1946 qui se passe dans le Berlin d'après guerre. Ambiance incroyable avec des expériences interdites, des vampires. et même en prime le secret de Varvara la sorcière russe qui va traverser les histoires du BPRD jusqu'au match final. ça finit en mode pulp avec des gorilles géants au service d'un cyborg nazi. une sacré ambiance et qui pourrait donner des cauchemars si on repense à certaines scènes, avec la mise en perspective angoissante des vampires expérimentaux perchés derrière les personnages, ou cet épisode dans la ferme.
la 2e partie de l'album, 1947, est plus gothique encore avec une histoire de vampires et d'envoûtement. On retrouve les ingrédients classiques de Mignola, mais sans aucun superpouvoir pour les agents. on se sent tout petit!! le côté lugubre de l'histoire est contrebalancé par la relative insouciance des agents, la guerre est finie, ils ne craignent plus rien, mais c'est bien une autre guerre des ombres qui a commencé, une sorte de miroir ésotérique de la guerre froide.
Quelques histoires courtes, très savoureuses, complètent l'album, notamment le diable de l'évêque Olek qui est une aventure fondatrice pour le professeur Bruttenholm.
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B.P.R.D. Origines raconte en deux histoires, pour ce premier tome, les débuts d'une organisation mi-militaire mi-scientifique. On est au lendemain de 1945, et la vie reprend peu à peu son cours. Sauf que les horreurs de la guerre, les transformations génétiques d'Hitler, sont toujours enfermées dans les asiles. le B.P.R.D., le Bureau de Recherches et de Défense sur le Paranormal, a donc pour mission d'éliminer les viles créatures qui grouillent dans la nuit.

On retrouve l'univers d'Hellboy, puisque le chef scientifique du B.P.R.D. n'est autre que le professeur Bruttenholm qui a recueilli le petit diable rouge que tout le monde connait. L'histoire du comics commence juste après.

J'ai bien aimé les deux histoires qui se tiennent, même si j'ai une légère préférence pour la première. Les dessins sont peu agréables, mais cela apporte un côté plus profond à l'horreur qu'est le projet Vampir Sturm, dirigé par les nazis, avec la collaboration du monde paranormal. A cela s'ajoutent les communistes russes, qui mettent leur nez dans les affaires du B.P.R.D., contrôlant les actions des américains. de quoi compliquer les choses !:)

Je lirai donc avec plaisir la suite de ce comics ! :)
Lien : https://profiteroleslovesboo..
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critiques presse (2)
BDZoom
16 novembre 2015
Un album très très plaisant à lire, la narration y étant aussi fluide qu’inspirée.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Sceneario
19 août 2015
Une excellente bande dessinée de grande qualité à ne manquer sous aucun prétexte !
Lire la critique sur le site : Sceneario

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