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EAN : 9782072412363
280 pages
Gallimard (30/09/2010)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
«Il n’est pas question ici du cliché sur la décadence de la littérature française ni de la fin du genre romanesque, mais plutôt de ce qui est né avec Homère et qui relève de ce que, nous autres écrivains, nous continuons d’appeler la littérature.» Richard Millet.
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Y a-t-il un roman heureux ? On pense irrésistiblement à La Chartreuse de Parme ; mais une partie de la joie que nous avons à lire ce roman, et la lumière où il baigne, sa couleur (que, contrairement à Proust, je vois plus vert sombre que violette), le fait que la Parme évoquée (qui ne compte en réalité ni tour Farnèse ni chartreuse) n’existe que dans la langue, tiennent à l’ironie, à la distance narrative, typique de la désinvolture stendhalienne, laquelle est également sensible dans l’inachèvement de Lucien Leuwen, d’Henry Brulard, de Lamiel (qui existent magnifiquement dans leur inachèvement même, nous rendant insupportable toute fin, y compris celle, pourtant habile, que Jacques Laurent a donnée à Lamiel). La primauté accordée par Stendhal à l’amour, donc à la vie, sur les livres le classe dans le XVIIIe siècle ; la rencontre entre Laclos et lui, à Milan, en 1801, n’est pas dénuée de symbolique ; et l’intérêt que je lui voue relève plus de l’affection que de la littérature, celle-ci incarnée absolument par Balzac.
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À force d’entendre vanter partout les vertus supérieures de la langue anglaise, notamment sa malléabilité, son vocabulaire, sa dimension démocratique, on se sent presque honteux, sinon coupable, d’écrire encore en français, langue réputée difficile, aristocratique, en un mot trop littéraire – autre condamnation lancée par le postlittéraire, pour qui écrire est une façon de se débarrasser non seulement de ces carcans que sont les langues nationales, mais de l’écriture elle-même en tant que style.
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Aujourd’hui, ce sont non seulement les séries télévisées américaines et l’information continue produite par les médias, mais aussi les romans qui me donnent l’étonnement qu’on éprouve devant le mauvais goût, lequel, quand il se généralise, trahit l’effondrement des valeurs de la verticalité. Ce que je cherche à démontrer relève donc de la dimension morale du goût : la majeure partie du roman contemporain, où s’incarne la postlittérature, est la version sentimentale du nihilisme.
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Il suffit de commencer à voir dans la culture quelque chose qui a une utilité : on confondra vite ce qui a une utilité avec la culture. La culture généralisée se transforme en haine contre la vraie culture.
 
Nietzsch
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Il est bon de rappeler que la littérature en tant que telle n’a pas toujours existé ; que la notion d’auteur, comme celle d’écrivain, est récente et susceptible de varier ; qu’il en existe des définitions diverses et contradictoires, et une histoire de ces variations qui est à soi seule la littérature. Il se peut même que la véritable histoire de la littérature, du moins son vrai roman, soit celle de son impossibilité à mourir.
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Vidéo de Richard Millet
Voyage au bout de l'enfer du RER avec Richard Millet. Il présente son dernier ouvrage, "Paris bas-ventre. le RER comme principe évacuateur du peuple français", aux éditions de la Nouvelle Librairie sur notre site le 27 mai 2021 https://nouvelle-librairie.com/boutique/politique/actualite/paris-bas-ventre-le-rer-comme-principe-evacuateur-du-peuple-francais/
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