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EAN : 9781095550021
80 pages
(Book is) Conspiration (13/05/2016)
2.12/5   4 notes
Résumé :
Un décret a interdit la parole. Le narrateur observe les conséquences sociales et individuelles de ce silence généralisé. Peu à peu la résignation s'installe et le désir s'estompe.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Silentium, le silence. L'auteur imagine l'impact sur la vie quotidienne d'une ville, d'une loi ayant interdit toute parole, tout son humain même. Du jour au lendemain, plus personne n'a le droit de parler, murmurer, chuchoter. L'auteur se pose en narrateur de l'intérieur, un personnage qui vit et applique la loi comme les autres et regarde les Hommes se décomposer petit à petit, à mesure que s'installe le silence en ville.

Lorsque j'ai lu le résumé de ce livre, j'ai tout de suite pensé à « Matin Brun » de Franck Pavloff, une autre histoire courte portant sur l'idée d'une loi saugrenue et son impact sur la population. J'étais donc curieuse de voir si Silentium serait dans la même veine.

Cette oeuvre (Silentium) très courte (environ une demi-heure pour la lire) se présente comme un monologue intérieur du début à la fin et se décompose en une trentaine de chapitres, d'une à trois pages chacun. Le récit est donc haché, comme un halètement. Si le livre est lu dans un certain calme ambiant, le moindre bruit peut donner l'impression au lecteur que la loi a été enfreinte, mais cette impression est de courte durée. En tant que professeur en collège, j'avoue avoir ressenti une légère sensation de gêne par la suite en demandant « le silence » à mes élèves. Mais finalement, c'est tout ce qu'il me reste de cet ouvrage. Ce que je trouve dommage, c'est la superficialité de l'histoire par rapport à une idée prometteuse.

-Attention, divulgâchis/spoiler-
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Livre reçu dans le cadre d'une masse critique, j'ai tout d'abord été surprise par son format. En lisant la description, je m'attendais à un roman d'une certaine longueur et ai été surprise de trouver un ouvrage si court.

Mais, une fois la première surprise passée, j'ai réalisé que c'était cohérent avec l'esprit du livre.

Ce n'est pas un roman, ce sont 29 pensées, 29 réactions intellectuelles du "je" face à la mise en place d'une loi aberrante - celle d'un silence imposé. Comment réagit-on face à une loi absurde, contre nature?

Entre le besoin d'être libre et la peur d'être pris, "je" réalise vite que la peur, dès le début, sans qu'il le sache, a déjà gagné.

Ce livre pose beaucoup de questions très pertinentes, telles que: qu'est-ce qu'il reste de l'humain une fois la capacité à communiquer enlevée?

Donc voilà, une belle expérience même si ce n'est pas du tout mon genre de livre. Beaucoup de belles idées.
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Je découvre ces critiques en recherchant plus d'informations sur l'auteur.

Je suis assez surpris même si je reconnais que la variété des points de vue ici dépeint finalement bien le récit et son ambiance très présente.

C'est peut-être une faiblesse de lecture de ma part, mais je ne crois pas que l'exhaustivité soit recherchée ici, l'espace intérieur et physique du protagoniste prendrait à cet égard sans doute trop de place.

Je lis plus Silentium comme l'expérience d'un corps dans une temporalité mystérieuse (notre futur?)
et la découverte de ce que représente (en partie) le verbe pour l'homme, en le lui ôtant. Parallèlement en le plongeant complètement dans sa chair et dans ses sensations plutôt que dans ses sentiments.
J'insiste sur ce côté corporel car l'écriture est vraiment délectable du point de vue des mots, des phrases tellement chargées sensoriellement. (et pas du tout sybillines) On a envie de les garder dans la bouche.

Bref, toutes les critiques sont légitimes à mon sens, ça dépend de ce qu'on en attend, mais en ce qui me concerne c'est abouti et réussi.
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Un édit est passé: le silence est désormais la règle. Toute parole est interdite. Peu à peu, la résignation s'installe.
Très court, ce petit livre m'a pourtant paru bien long. le début était pourtant prometteur. On y décrit la stupéfaction, l'absurdité de devoir ne prononcer aucune parole, la difficulté de s'y résoudre.
Mais très vite, on bascule dans une succession d'impression, de réflexions qui tournent un peu en rond. Au lieu d'une tension qui monte et qui menace, ou même d'une description d'un état accepté, on se retrouve à lire les états d'âme du narrateur sans percevoir vraiment ce qui change autour de lui. Très peu de scènes illustrent concrètement le silence: on notera certaines étincelles de résistance, ou un moment délicieusement absurde devant le mur des notices qui remplacent les bureaux de renseignements administratifs. Mais finalement, de la dystopie qui nous était promise, on ne se mettra pas grand-chose sous la dent. Bien dommage, on en ressort pas franchement transformé et le livre manque vraiment sa cible.
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Un court récit introspectif dans une situation hypothétique intéressante où la parole serait désormais interdite. Mais l’auteur ne fait que survoler son concept : que deviennent la radio, la télévision, la chanson ? N’y a-t-il pas de terroriste vocal pour s’opposer à ce décret absurde ? Chacun semble étrangement accepter ce triste sort. L’histoire semble ainsi plus traiter de la résignation que du silence lui-même. En abandonnant la parole, l’auteur suggère que l’on abandonne son envie de communiquer, mettant à mal les rapports sociaux. Mais qu’en est-il des sourds-muets, du langage des signes ?
Le 18ème chapitre, consacré au nouveau service attaché au ministère de l’intérieur en charge du respect de ce décret, est à mon sens le plus inspiré et a particulièrement su retenir mon attention.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
De balivernes en billevesées nous parlons sans verve, notre impertinence nous quitte définitivement quand d'un signe de main le serveur requiert le silence.

L'ombre avait la forme d'un gendarme.
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A la disposition de chaque citoyen, un numéro vert pour, à tout moment, avoir quelqu’un à qui parler quand on souhaite en accuser un de l’avoir trop fait.
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Il est dorénavant interdit de parler, de chuchoter, de murmurer. Seules les pensées ne nécessitant pas la formulation à voix haute sont permises [...]
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Je lève mon verre à la santé d'un inconnu, un homme est venu à moi ce matin avec une idée étrange, converser.
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