La guerre invisible. Révélations sur les violences sexuelles dans l'armée française

Ayant bien connu le milieu j'étais certain d'y voir là une description au plus proche de la réalité. Il y a du vrai, mais je me demande si on omet pas une grande part du coté de la gente féminine qui n'est pas en leur faveur de victime. Je m'explique. Il est vrai que ce milieu est paternel, silencieux, "fermé" les militaires ne se mélange pas, ne font pas comme les "civils" et les problèmes et joies ne se réglent/partagent qu'entre eux, y compris ces gros soucis évoqué dans ce reportage. Cependant, il est clair que depuis plus d'un siècle (au moins sinon plus je pense) les femmes ont suent montré leur importance dans le milieu des forces armées et tout autre milieu où règne un régime masculin alpha, alors leur intégration ne devrait pas être aussi compliqué mais malheureusement trop de mes comparses masculin ne semble l'accepter et c'est intolérable qu'il y ait des abus moraux, psychologique, physique et sexuels. Et je trouve cela innaceptable et ce livre le dénonce trés bien à travers beaucoup de témoignage malheureusement trop nombreux... Là où je rentre en discordance, c'est qu'il y a aussi des femmes qui sèment volontairement le trouble dans les rangs en ayant bien connaissance du pouvoir qu'elles détiennent et à quel point ça peut foutre la m**** au sein d'un groupe, une section, une compagnie... Et ces femmes là on en entend pas parler et je pense que faire l'anti-thèse aurait été bon. Vers les 3/4 du livre on a un témoignage de satisfaction d'une féminine, pour faire le petit beau point du tableau noir. Bon, ç'est fait, histoire de, comme on dit. de mon expérience personnelle j'aurais aimé lire ce passage/témoignage de soldats/force de l'ordre dénonçant ces pratiques calomnieuse.
Quoi qu'il en soit, l'ayant lu aujourd'hui en 2022, il date de 2013-2014 avec des témoignages datant de plusieurs années encore auparavant, ce n'est plus totalement d'actualité bien que des pratiques encore bien bidasse du type blague potasse à connotation continue encore, mais c'est mieux mesuré et ça ne va pas trop loin de ce que j'ai pu voir en quelques années dans l'institution.
Je salue les recherches des auteures, mais met en garde sur certain termes incohérents (exemple le plus flagrant: "Une sergent-chef EVAT". Non, une EVAT est une militaire du rang, sergent-chef est un grade de sous-officier donc pas EVAT)

Lu à sa sortie (car ayant vu le doc sur C+ fait par des journalistes américaines et dont le livre porte le nom), j'vais été effarée de ce que -comme d'habitude- les femmes doivent se coltiner. C'est d'autant plus révoltant dans un milieu qui se devrait d'être encore plus irréprochable que les autres.

Je m'étais donc procuré le livre à sa sortie et je n'ai pas été déçue (rire jaune) sans surprise, les militaires françaises ne sont pas mieux traitées que leurs consoeurs des autres pays qui leur ont entrouvert la porte au métier des armes.

Une actualité récente sur une prestigieuse (sans doute), mais pas exemplaire école militaire française me fait laisser cette critique.: Visiblement, depuis les 10 années passées depuis la parution du livre, ça ne semble pas avoir beaucoup évolué. En tout cas pas dans le bon sens, celui du respect des femmes, du moins dans cet établissement. Sachant que certains étudiants hommes sont carrément ostracisés s'ils osent prendre la défense de leurs consoeurs (et confrères pas assez blanc au goût de certains), le tableau est au mieux sombre et réellement répugnant avec tout ce que cela suppose de bassesse morale. Je m'arrête là, lisez-le, vus vous ferez votre idée de la grande muette qui mérite mieux.

En 2010, dans l'armée américaine, un viol était commis toutes les trois heures... Dans l'armée australienne, en 1995, 62% des soldates se disaient victimes de harcèlement... Dans l'armée suédoise, 35,9% des femmes déclaraient avoir été victimes de harcèlement sexuel... Dans l'armée britannique, c'est deux tiers. Dans l'armée israélienne, 500 soldates ont déposé plainte pour harcèlement et agressions sexuelles en 2012... Et dans l'armée canadienne, en 1997, la police militaire était saisie de 145 plaintes pour agression sexuelle... Et dans l'armée française ? Silence radio ! Circulez, y a rien à voir ! Ne pouvant pas y croire, deux journalistes ont mené l'enquête, épluché la presse, consulté les archives et découvert une soixantaine d'affaires jugées ou en passe d'être jugées. Elles ont également recueilli une centaine de témoignages de victimes. Cet ouvrage en est le résultat. Dans les écoles militaires, et même à Saint Cyr, au sein de l'armée de terre, de l'armée de l'air, de la Marine ou de la gendarmerie, c'est partout la même histoire. Depuis la fin du service militaire et l'ouverture aux femmes des métiers des armes, les femmes sont vécues comme des intruses, rejetées, moquées et parfois traitées comme des objets sexuels. Harcèlement, grivoiseries, rumeurs, photomontages pornographiques, attouchements, propositions indécentes et agressions pouvant aller jusqu'au viol en réunion peuvent à tout moment se produire et dans une proportion beaucoup plus importante que l'on peut s'imaginer. En effet, moins de dix pour cent des victimes portent plainte. Si elles ont le courage de s'y résoudre, la hiérarchie le prend très mal. En général, c'est la plaignante qui est déplacée alors que l'agresseur est maintenu dans son poste. Quand elles ne sont pas purement et simplement enterrées, les procédures sont interminables et les sanctions souvent minimes.
Une enquête de grande qualité. Tous ces témoignages font froid dans le dos. Ils permettent de se rendre compte que l'armée française, la plus féminisée d'Europe (avec 15% de femmes), n'est pas exempte des tares de ses consoeurs. Elle serait juste un peu plus hypocrite et même un peu moins disposée à lutter contre ce fléau. Livre utile et même indispensable pour lever un coin de l'omerta. Permettra-t-il de faire évoluer les choses ? On peut toujours l'espérer...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/

La guerre invisible est une sale guerre. C'est celle que les femmes engagées dans l'armée française doivent mener au quotidien pour être reconnues à leur juste valeur en tant que militaire. L'enquête menée en 2013 évoque aussi bien les brimades pendant la formation et le harcèlement dans les temps de service et de pause le soir que les difficultés subies par celles qui le dénoncent. Les journalistes appuient certes là où ça fait mal, rappelant les affaires jugées au tribunal civil et citant de nombreux témoignages à leur appui, mais l'absence totale de statistiques officielles soutient leur argumentation.
Bastion de l'identité masculine, métier d'homme par exemple, le combat reste socialement mal accepté pour les femmes, et les rares qui le tentent sont exposées à de nombreux abus de la part des hommes qui les entourent.
Ce livre fait partie des documents qui aident à ouvrir les yeux sur le sexisme répandu dans notre société, en focalisant sur un des endroits où il y est le plus aigu. Je recommande même à ceux qui ne connaissent pas particulièrement le monde militaire.

Ouvrage intéressant ; contenu stupéfiant.

Le sujet traité (les agressions et harcèlement des militaires de sexe féminin par leurs propres camarades d'unité ou par leurs supérieurs hiérarchiques) n'épargne aucune Institution.

L'intention délibérée d'étouffer les affaires est révoltant. Lorsque je vois le peu de lecteurs intéressés par le sujet et recensés sur ce site, je ne peux m'empêcher de penser que le but est atteint !