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3,92

sur 2514 notes
Je suis un peu déçu. Attention, je n'entends pas par là que c'est mauvais. D'abord, Bernard Minier écrit très bien, très, très bien. Et c'est un auteur qui sait ménager ses effets. Il semble définitivement fasciné par les conditions climatiques extrêmes. de la neige, de la glace, du froid.
Mais, car il y a un mais, il y en a même plusieurs, certains aspects me gênent à commencer par ce long, très long passage sur l'EMI. Bof, moi et des gens que j'ai côtoyés à ce moment sommes passés tout près. Alors franchement, le tunnel de lumière, le fleuve d'amour et le flot des proches, c'est du pipeau à gogos et un thème de bouquin de gare.
Ensuite, la publicité. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, on est fortement invité à lire d'autres oeuvres de monsieur, à commencer par "glacé" (un bijou, je recommande chaudement, oui, oui). C'est d'ailleurs préférable si on veut suivre le présent opus. La publicité à peine voilée pour un soda gazeux (le modèle zéro) d'une marque US qui a repeint Saint Nicolas en rouge. Et accessoirement pour d'autres trucs. Ça devient un tantinet pénible. On en mange pas assez ? Je sais qu'il faut gagner sa croûte mais bon.
La vérité, c'est qu'on en attend toujours plus d'un auteur qui a quand même commis quelques chefs-d'oeuvre.
Oublions ces réserves, c'est quand même un excellent polar dont je recommande la lecture. Il est juste préférable de lire "glacé " avant, quitte à être un peu déçu par "Nuit".
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Julian Hirtmann est de retour dans ce quatrième volet des aventures de Martin Servaz. Cet expert en manipulation a une très bonne raison de renouer avec le flic toulousain. Quant à Martin, il va souffrir dans sa chaire comme il n'a jamais souffert et pour le mental … ça sera comme d'habitude, l'extrême du supportable. Nous retrouvons les paysages de « glacé », les ruines de l'hôpital psychiatrique, Saint-Martin de Comminge et le groupe d'enquêteurs autour de Servaz, où s'invite l'IGPN. Autre guest-star, la police norvégienne en la personne de Kristen, ambigüe à souhait. Enfin nous découvrons le monde des plateformes pétrolières avec une précision propre à l'auteur et déjà remarquée dans les précédents épisodes. Et toujours le froid bien sûr !
Cette « Nuit » vous tiendra en haleine et vous privera à coup sûr de sommeil …
Il est préférable d'avoir lu les trois précédents romans de la saga Servaz, au risque de se priver de l'épaisseur des personnages et de l'intrigue sous-jacente de la disparition de Marianne … dont quelques éléments nous sont apportés dans l'épilogue. Un « Minier » à ne pas rater, un des meilleurs polars de ce début d'année !
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Ne boudons pas notre plaisir, Martin Servaz est revenu , comme Mathide dans la chanson de Brel ...
Et dans son sillage , le maléfique Julian Hitrmann se rappelle à son bon ( et au nôtre aussi ) souvenir sur un air de Gustave  Mahler .

Tout commence en Norvège avec l'inspectrice Kirsten Nigaad, une belle femme énigmatique , poursuivie et poursuivant le psychopathe qui semble-t'il est venu travailler sur une plate-forme pétrolière là-bas .
L'enquête entraine l'inspectrice à Toulouse où elle va faire équipe avec  Martin Servaz qui vient d'échapper à la mort suite à une interpellation mouvementée.
On retrouve, comme un voyage dans le temps ou une sorte de pèlerinage, les lieux du premier roman glacé , les ruines de la clinique psychiatrique perdue dans la montagne , Saint Martin de Comminges ... et les fidèles  autour de Martin Servaz.

Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser et reprocher à l'auteur, ce n'est pas un remake des précédents ouvrages qu'il vaut mieux quand-même avoir lu avant ,  l'intrigue est complexe, revirements et impasses se multiplient à foison , parfois au delà du crédible , peu importe en fait , on ne s'ennuie jamais avec Minier !
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Minier s'est fait sa place parmi les auteurs de polars / thriller depuis Glacé. Il a le sens du rythme et l'écriture fluide du vrai auteur de thriller, au même titre qu'un Grangé. Son dernier ouvrage avant ce Nuit, Une putain d'histoire, était une totale réussite dans un univers bien différent de celui de ses trois premiers romans.

Mais voilà que Minier retourne aux origines avec Nuit, pendant indissociable de Glacé et du Cercle. Retour à un face à face à distance entre Martin Servaz, le flic expérimenté du SRPJ Toulouse, et Julian Hirtmann, tueur en série de jeunes femmes, évadé de son unité de soin psychiatrique dans les Pyrénées. Ce troisième rendez-vous entre les deux hommes reprend tous les ingrédients des tomes précédents. Un peu comme le ferait la saison 3 d'une série télé. Or ça tombe bien, glacé a été adapté en série télé.

Tout cela sent par trop le filon. Certes l'auteur l'exploite avec le sens du suspense qui le caractérise. Hirtmann est toujours aussi manipulateur, Servaz, toujours fonceur, même après avoir passé plusieurs jours dans le coma, entre la vie et la mort, suite à une intervention qui a mal tourné. S'y surajoute une froide jeune femme, officier de police judiciaire en Norvège, envoyée en France en commission rogatoire internationale, suite au crime sanglant d'une jeune femme à Bergen, commis par un employé de plate-forme de forage pétrolier, un individu qui ressemble beaucoup à Hirtmann.

Le jeu du chat et la souris se déroule durant tout le roman, toujours avec autant de facilité dans l'écriture. Même si Nuit est un page turner, l'intrigue reste, elle, un peu limitée. Tout cela est bien noir, bien crade, effrayant, mais en même temps peu crédible, car poussant trop loin les situations. Comme si Servaz fonçait d'abord et réfléchissait ensuite.

Globalement Nuit est une déception. Un nouveau rendez-vous des deux personnages fétiches de Minier qui ne s'imposait peut être pas.
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Il s'agit d'un nouvel épisode de la confrontation entre Martin Servaz et Julian Hirtmann. Ces deux personnages sont mues par une haine sans nom l'un envers l'autre. Mais, on sent bien aussi que l'un ne peut exister sans l'autre. Cette relation ambigüe est la pierre angulaire de ce nouvel épisode.
On va aussi découvrir deux nouveaux personnages dans ce récit Kirsten Nigaard, policière norvégienne et le petit Gustav qui vont jouer un rôle clé.
On s'attache beaucoup à ses personnages et cet attachement contribue à rendre ce roman particulièrement immersif et addictif. Même si, par le passé cet auteur nous avait habitué à mieux.
On s'éloigne un peu de l'enquête policière proprement dite pour passer à une quête et une confrontation entre les deux personnages principaux. Les sentiments et le passé entre les deux protagonistes ont une importance capitale. C'est assez machiavélique, et Martin Servaz va traverser toute sortes de sentiments toujours assez ambigües, rien n'est complètement noir ni complètement blanc dans ce récit.
C'est assez réussi et on passe un moment de lecture agréable mais tout ça reste trop conventionnel et prévisible. C'est dommage, on sent les rebondissements arriver de loin. La fin est maladroite et les ficelles un peu grosses.
Mais je reste, malgré tout, sur un avis plutôt positif et je continuerai cette série.
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NUIT, le dernier polar de Bernard Nimier est un roman, carré, inspiré par les sciences, et la géométrie. Un triangle d'Or, dans lequel chacun, son tour venu, sera poursuivi, intrigant, prévenu, ou condamné. Les condamnations finales ne seront pas équilatéralement réparties, comme on peut s'en douter.

Le tout est net, glacé, loin des enquêtes au feeling menées par le légendaire poulpe. Lui, est Sobre, intrépide, haut gradé de la police nationale, le commandant Martin Servaz au sommet de notre triangle, mais paradoxe, encore dans le coma !

En bas, un deuxième flic norvégien, une femme, pas commode, séduisante, qui n'aime pas qu'on la dérange, est appelée sur un théâtre d'opérations, une plate-forme offshore, le deuxième point du triangle, l'inspectrice Kirsten Niggard.

Le troisième point du triangle n'est qu'une ombre au début du récit, une ombre qui hante Martin et l'inspectrice Kirsten. Deux policiers qui bientôt, seront à la recherche du psychopathe, aux théories scientifiques fumeuses, l'ombre Julian Hirtmann. Trop de femmes disparaissent dans son sillage !


L'enquête sur le meurtre d'une employée d'une plate-forme pétrolière en Norvège va remettre à l'ordre du jour la culpabilité de Hirtmann, employé lui aussi sur cette plate-forme pétrolière depuis deux ans. Un emploi, mais aussi une planque idéale, aux horaires élastiques, où personne connaît personne.

Comme dans les films, une musique, plane au dessus de cette étrange trio, 3 fois 3 symphonies de Gustav Malher conduites par un étrange chef d'orchestre.
Ah oui Gustav ! La surprise, l'hyperbole, qui n'est pas encore sur Orbite, est un petit garçon de 5 ans, Est-ce Gustav, ou Malher, qu'il faut rechercher ou craindre ?

Qui émergera au centre du triangle ? Gustav ? Gustav Malher ? Gustav Servaz ?

Depuis l'intersection des médiatrices, on imagine deux cercles chirurgicaux. le premier concerne Servaz, que l'on retrouve dans le coma, veillé par sa fille Margot, dans le cercle étroit de l'hôpital de Toulouse. On vit des moments intenses de suspense, le flic va-t-il se réveiller et surtout dans quel état ?

Un plus grand cercle, va être tracé, dans un décor glacé que la nuit rend lugubre car Gustav, doit être opéré, ce petit garçon de cinq ans est atteint d'une grave maladie qui touche une fonction vitale le foie.
Dans le cadran fermé de cet hôpital autrichien, le chirurgien est un homme de la NUIT, il est seul maître à bord.

Le cercle idéal pour notre trio, qui se retrouve, comme le point d'orgue, de leurs destins, trio qui va nous réserver de biens étonnantes connexions, et une fin digne des meilleurs polars.

Ces 500 pages seraient restées un peu insipides sans l'intrusion de Rimbaud, parfois désigné par Rambo ou le poète, un commandant de la police des polices qui rêve de se faire la peau de Servaz pour le fun, la beauté du métier.
Les dialogues sont savoureux et je suis encore sur ma faim, car la dernière engueulade de Rimbaud s'égrène à distance au téléphone, quelle faute de goût !


Si la fin est feu d'artifices et un artifice de feus, il faut être soit policier soit chirurgien pour tout comprendre, la science des âmes parfois l'emporte sur la science des armes, les pages défilent comme un rouet au coin du feu ( il change souvent ) il ronronne, avec la régularité d'un sablier.
Temps fort, temps faible, la poésie des neiges dans le pur Saint-Martin de Comminges, le paysage pyrénéen vous enveloppe avec chaleur et sensualité, des parents (indignes) filent même des somnifères au petit pour s'ébattre discrètement.

Un texte plein d'un charme de feu à lire sans les prendre au sérieux.






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Récupérant tant bien que mal de son intervention au coeur, Martin Servaz va se remettre en selle s'associant à Kirsten, une consoeur norvégienne convaincue d'avoir retrouver la trace du psychopathe suisse Julian Hirttmann, qui semble une nouvelle fois avoir mis en place un plan machiavélique..
Bernard Minier signe une intrigue sulfureuse dans laquelle Servaz est affaibli comme jamais, et dévoile un côté sombre de plus en plus prononcé...
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Après un troisième tome que j'avais trouvé un peu trop lent, nous voici reparti sur les chapeaux de roue aux côtés de Martin Servaz.
L'homme a vieilli de 5 ans depuis l'affaire de Marsac et la disparition de Marianne.
Bernard Minier nous glace à nouveau, entre Norvège et Autriche mais aussi là où tout avait commencé avec Julian Hirtmann. Une nouvelle tête fait son apparition, une femme flic aussi froide que la Norvège d'où elle vient.

Ce tome est pour le moment mon préféré de la série. La tension est palpable de la première à la dernière page. On pourrait regretter que Servaz se rapproche de plus en plus du surhomme (et la fin ne fait que confirmer cette voie) mais je ne peux pas m'empêcher de le trouver quand même touchant par certains côtés. Il reste un personnage que je trouve très intéressant et j'apprécie toujours de suivre ses péripéties, même si j'aimeras que la boucle avec Hirtmann finisse par se clore.
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Enfin la rencontre entre Julian et Martin tant attendue, trop attendue...
Et pourtant, il me manque un "je ne sais quoi" pour être totalement satisfaite par cet opus.
L'arrivée de l'enquêtrice norvégienne pimente l'histoire, l'enquête, tout en jeu de piste, est essentiellement effectuée par Martin et Kristen. du coup, les adjoints de Servaz sont laissés en arrière plan et ils m'ont manqué au cours du roman. Et je n'ai pas accroché à l'introduction de Gustave, l'enfant de 5 ans, fil conducteur de cette histoire.
Les personnages secondaires sont bien travaillés avec leurs travers et leur grosse part d'ombre derrière une façade toujours respectable.
Heureusement le final m'a beaucoup plu et m'a permis de retrouver la plume et le style de l'auteur qui m'avaient rendu accro depuis Glacé.
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Je viens juste de refermer "Nuit" et ma première pensée concernant ce roman est "La vache ! C'est un sacré bon livre ça !".
J'adore Bernard Minier, et c'est avec un immense plaisir que l'on retrouve ici le Commandant Martin Servaz.
Plaisir d'autant plus renouvelé que nous revenons entre autre sur les lieux où s'est déroulée l'action de "glacé", qui mettait en scène pour la première fois Martin Servaz.
J'ai adoré cette quatrième enquête, j'ai adoré retrouver Martin, et découvrir tout un tas de choses sur Julian Hirtmann, un méchant vraiment surprenant.
Il y a plein de rebondissements, beaucoup de suspense, un final grandiose...
Et jusqu'à la toute dernière ligne l'auteur sait nous surprendre !
Quelle belle réussite que Nuit :)
Je mets bien évidemment 5 étoiles, et je conseille fortement sa lecture. Après bien sur avoir lu les trois premières enquêtes de Martin Servaz, car il est préférable de bien le connaitre pour apprécier tout à fait Nuit :)
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