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3,92

sur 2515 notes
Bernard Minier a (tout) compris et c'est loin d'être donné à tout le monde. Compris que pour écrire un bon thriller, il faut savoir offrir une place au moins aussi grande aux personnages qu'à l'intrigue, et savoir sortir du carcan que s'imposent nombre de ses confrères.

Mais comprendre n'est que le début d'un long chemin. Ce n'est que la première étape d'un long cheminement de création avant l'élaboration d'un roman qui sort du lot. Nuit est un grand roman, autant le dire de suite.

Nuit ravira les fervents lecteurs de la première heure tout comme il emballera ceux qui ont découvert l'univers Minieravec la série glacé diffusée récemment sur M6. J'en prend le pari. Parce que ce nouveau roman fait le lien directement avec le premier livre de l'auteur. Fin de cycle ? A vous de lire ce livre.

Nuit est un thriller, bien évidemment. Mais il est tellement plus que ça. Les histoires personnelles (très personnelles) des protagonistes et la confrontation de deux hommes sont au centre de cette histoire. le commandant Martin Servaz, héros récurrent, retrouve son ennemi intime Julian Hirtmann. Après les duels au soleil, voici le duel à la neige.

Le premier roman de Bernard Minieravait glacé des centaines de milliers de lecteurs à suivre la première rencontre de ces deux hommes. Ces lecteurs ont depuis à l'esprit, sans discontiNuité, que leurs retrouvailles seront un jour mémorables. Elles le sont, au delà de toutes espérances, dans ce glaçant et inouï nouveau récit.

N'imaginez pas que l'auteur soit tombé dans la facilité en résumant ce roman à une banale confrontation, il est bien trop malin pour ça. Des preuves, je pourrais vous en donner de pleines pelletées. Il suffit juste de lire les premières pages pour saisir que l'intrigue sera complexe et foisonnante.

Un démarrage qui se déroule en Norvège, à la rencontre d'un personnage inédit, l'inspectrice Kirsten Nigaad (encore un joli portrait qui ne laissera personne indifférent). Et une suite tellement surprenante qu'il y a de quoi s'en décrocher la mâchoire d'ébahissement. Jusqu'à un final si bouillonnant qu'il a de quoi faire fondre toutes les neiges pyrénéennes.

Bernard Minier a une imagination particulièrement riche et une générosité inégalable. Générosité dans l'humanité qu'il met dans ses personnages tout autant que dans son écriture. Ingéniosité plutôt qu'ingéNuité, avec une intrigue qui n'a rien de linéaire et qui touche le coeur même des protagonistes.

Une intrigue complexe mais limpide, d'une téNuité admirable. Oui, une finesse dans l'analyse psychologique des personnages et une élégance dans l'écriture qui sortent cet admirable roman du flot des publications du genre. de quoi perdre le sommeil Nuitamment pour ne plus lâcher ce pavé de 520 pages.

La construction de l'intrigue est aussi folle que minutieuse. Haines, Peurs, tensions. de quoi, plus d'une fois, en avoir le coeur qui fait des arythmies. Mais ce n'est que le somptueux emballage qui permet de mettre d'autant plus en valeur les personnages. Il sont tellement forts qu'ils font littéralement partie de notre vie, le temps d'une lecture. Et bien après, j'en suis sûr, tant il sera difficile d'oublier une telle expérience immersive.

C'est une putain d'histoire que nous raconte Bernard Minier (il le dit lui même avec humour dans le livre). Nuit est un roman magistral, pour les nostalgiques de glacé, autant que pour les autres.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Après un petit détour aux États-Unis avec Une putain d'histoire, Bernard Minier renoue avec le Sud-ouest français, Toulouse et St Martin de Comminges. La valse macabre entre le policier Martin Servaz et le tueur psychopathe Julian Hirtmann reprend sur un tempo plus endiablé.

L'auteur multiplie actions et trahisons, chausse-trappes et retournements de situation rocambolesques. Si sa construction n'a pas perdu en efficacité, l'intrigue elle-même ne m'a pas complètement emballée. Certains effets de manche m'ont paru un tantinet excessifs.
Il n'en reste pas moins un duo antagoniste intéressant à suivre. Minier s'efforce de dégager une grande fascination pour le personnage de Hirtmann, assassin mélomane à l'imagination aussi macabre que fertile. On peut dire qu'il a la vocation!

Bernard Minier, que ce soit dans sa série Servaz ou dans Une putain d'histoire, aime à jouer des ambivalences de l'âme humaine. A-travers son personnage fétiche, il dresse également un constat plutôt sombre et désabusé de la société actuelle. Servaz, littéraire dans l'âme et féru de citations latines, se décrit lui-même comme une sorte de dinosaure appartenant au passé et perdu dans un monde toujours plus technologique et ultraconnecté, toujours plus violent et comme déshumanisé.

A suivre dans un cinquième opus, j'imagine...
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A Toulouse, impossible d'évoquer Hirtmann sans penser à Servaz et inversement. Ils sont devenus indissociables. Et pourtant le Suisse court toujours. Des années que Julian Hirtmann ne quitte plus l'esprit de Martin Servaz, ce commandant cabossé, abîmé. Et puis un beau jour, il refait surface sur une plateforme pétrolière norvégienne, avec dans ses affaires, des clichés du commandant et celle encore plus surprenante d'un enfant.

Avec des descriptions de paysages et autres éléments à couper le souffle, Bernard Minier nous invite à suivre tantôt un jeu de cache-cache, un jeu du chat et de la souris ou de marionnettes. Car encore une fois, la manipulation est au coeur de ce roman; la manipulation et le choix de se laisser ou non manipuler. Jusqu'à quelles limites l'obsession Hirtmann laissera leur libre arbitre aux personnages ?

Nuit est un véritable page turner efficace. Néanmoins , il m'aura manqué de piquant. Peut-être l'équipe Vincent Espérandieu - Samira Cheung est-elle trop effacée.
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Finito !!!! J'étais tellement contente d'enfin avoir la suite des aventures de Martin Servaz ! En lisant le résumé, quelques jours avant la sortie du livre, je me suis dis génial, c'est l'heure du face à face tant attendu, il va y avoir une enquête de malade etc etc.

Et bien je ressors de la lecture plutôt mitigé pour ne pas dire déçu.

Dans ses autres roman, B. Minier nous mettait Julian Hirtmann au second plan et c'était d'autres enquêtes qui faisait la trame du livre. Dans Nuit, c'est plutôt l'inverse, on suit la traque de Julian Hirtmann bien qu'il y ai une autre enquête en cours.. du coup, on se demande si elle était vraiment utile et si elle apporté vraiment quelque chose à l'histoire ?!

Parlons de la fameuse traque en elle même, je m'attendais à des rebondissement dans tous les sens, et bien il n'y a tout simplement rien eu ! le seul et unique passage qui pouvait être un temps sois peu étonnant sur la fin du livre, finalement je l'avais presque vu venir dès le prologue (bon ok ma théorie n'était pas tout à fait exact mais il y avait de l'idée..).

Tout ce qui concerne Gustav était assez sympathique mais au final, ça aussi on l'a vu venir à des kilomètres.

Je reproche aussi au livre d'avoir trainer en longueur, je crois que 200 pages de moins n'aurait rien changé... Et le manque de certains personnages trop peu présents m'a beaucoup perturbé.. Où sont passés Esperandieu et Samira dans ce tome ?

Au final je reproche à B. Minier de nous avoir servit un tome "d'attente" pour faire passer le temps, puisque tout laisse présager à une suite ! J'espère qu'elle sera beaucoup plus convaincante..

Mais je mets quand même une note de 3/5 car je reste encore fan de l'auteur pour l'instant et de ses paysages grandioses qu'il arrive à nous faire imaginer.

Elise__♥
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Vraiment beaucoup aimé, l'ambiance dès le début à bord du train qui pose déjà question à propos du personnage histrionique qui nous trouble immédiatement et reste quelque part dans notre mémoire tout le long de ce thriller qui rappelle un tueur d'avant (dans un opus précédent) et laisse présager une suite en fin d'histoire.
Magnifiquement écrit, on se retrouve au cinéma devant un grand écran, sur une plateforme pétrolière ... mais je n'en dirai pas plus !
Ne pas divulgacher bien sûr .
Seul bémol pour moi, je ne connais aucune chambre d'hôpital ou l'on peut ouvrir une fenêtre en grand (peut-être en Autriche?) mais j'en dis trop.
Le 4ème de couverture est inspirant et la couverture est magnifique .
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Les premiers livres de Bernard Minier, je les ai vraiment aimés, surtout son « glacé ». C'était alors avec beaucoup de joie anticipée que j'ai débuté son dernier. Malheureusement, en lisant, la joie a commencé à disparaître et après deux, trois cents pages de plus, elle est partie complètement. Je n'ai pas aimé beaucoup de choses ; l'introduction d'un nouveau personnage clé que je trouve peu sympathique du début, les actions malavisées et invraisemblables du héros, l'absence de la femme de gendarmerie aimable des livres antérieurs, l'intrigue décevante, l'introduction d'un petit peu de l'érotique peu convaincante, risible et, plus important, non fonctionnelle, la présence de quelques personnages marginaux qui sont restés sous-développés, la prévisibilité de beaucoup d'événements auxquels manque ensuite toute la suspense. Bref, le livre n'a pas répondu à mon attente. Je l'ai terminé finalement après deux semaines d'ajournements.
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Décidément, j'ai un problème avec la série des enquêtes du Commandant Servaz : d'abord, j'ai commencé par lire la 2ème avant la 1ère, puis, croyant lire la 3ème, je me suis rendu compte au bout de 100 pages que je lisais la 4ème... Ballot, tout ça.
Les quelques allusions à l'opus précédent ne m'ont pas empêchée de terminer "Nuit". Par contre, ma déception croissante a failli me le faire abandonner. Autant j'avais adoré les deux premiers, autant celui-ci m'a sidérée par ses incohérences, ses rebondissements de téléfilms et son érotisme à deux balles. Et puis, lire un truc comme : "(...) dans l'ensemble, les hommes vieillissent mieux que les femmes." (pensée de Servaz himself), m'a fortement agacée ; non, Môssieur Minier, comme disait Carrie Fisher : "Les hommes ne vieillissent pas mieux que les femmes. Ils sont juste autorisés à vieillir."
Grosse désillusion, donc, même si j'ai bien aimé la description des paysages enneigés et le petit voyage dans une Autriche de carte postale. Je ne sais pas si je lirai le suivant (ou le précédent). Il va me falloir un petit moment pour me remettre de ma frustration.
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Je remercie XO Éditions et Babelio pour l'envoi du dernier roman de Bernard Minier, en version audiolib.C'est mon premier livre audio, j'avais une légère appréhension,mais la voix grave de Hugues Martel s'adapte parfaitement bien au texte.
"Nuit" est un roman dense et prenant.Il commence en Norvège par un meurtre dans une église où l'on découvre l'inspectrice Kirsten Nigaard, une femme froide et peu loquace.
Son enquête va rapidement faire un lien avec Martin Servaz, commandant du SRPJ de Toulouse, l'action va donc se déplacer en France dans le sud-ouest et notamment dans les Pyrénées ( région que l'auteur affectionne car c'est celle de son enfance).
Je découvre Martin Servaz et son équipe hétėroclite ainsi que son meilleur ennemi le suisse ėrudit et retors Julian Hirtmann : un enfant, Gustav, va rapprocher les deux hommes : qui est-il ?
Bernard Minier aime les lieux et les atmosphères, la première scène impressionnante est celle de la plateforme pėtrolière en pleine tempête : terrifiant ! Il réitère ensuite avec la scène de la poursuite sur un train près d'une catėnaire, sous la pluie en plein orage, dangereux ! ( suicidaire !)
Le moins que l'on puisse dire est que l'auteur ne mėnage pas son personnage principal, que d'ėmotions et d'ėpreuves celui-ci va traverser.
Il joue aussi avec nos peurs et cite d'ailleurs Lovecraft :"la plus ancienne, la plus forte ėmotion humaine, c'est la peur."
Pour Bernard Minier "c'est dans l'adversitė qu'on voit de quel bois les gens sont faits."
En conclusion, malgrė quelques digressions ( l'auteur se fait plaisir) et le fait qu'un policier aguerri fasse la même erreur ( course poursuite sans être armė) je peux dire que j'ai appréciė ce roman saisissant et je vais donc lire " glacė "que j'avais achetė il y a dėjà quelques années.
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Quatrième tome de la série Martin Servaz que je lis et j'ai adoré.

Julian Hirtmann, le psychopathe qui hante depuis quelques années les jours et nuits de Martin Servaz, l'héro emblématique de Bernard Minier, est de retour.

Cette fois-ci les chemins des deux hommes vont se croiser à plusieurs reprises. Pourquoi Hirtmann cherche-t-il à prendre contact avec Martin ? Quel est le rôle de Kirsten Nigaard, une inspectrice de police norvégienne dans cette enquête.

Un très bon roman plein de suspense où on apprend à connaître un peu mieux les personnages de Servaz et de Hirtmann.

Très bon moment de lecture

Challenge Multi-défis
Challenge Pavés
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Franchement, un très bon début : un meurtre sordide en Norvège, la recherche sur la plateforme pétrolière, les photos de surveillance...
En France, très mauvaise journée pour Martin Servaz...
Tout cela s'annonce prometteur.
La première moitié tient ses promesses en termes d'action, de recherches et de suspense, malheureusement ça finit par retomber comme un soufflé car je ne parviens plus à adhérer aux décisions prises par Servaz, je trouve qu'il y avait d'autres solutions et alors je commence à prendre trop de distance vis-à-vis de l'intrigue, qui me semble bien légère pour avoir engendrée de telles conséquences.
Bilan mitigé pour une fois mais je continuerai ma découverte de Bernard Minier avec Soeurs.
Merci


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