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3,92

sur 2513 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai choisi ce roman par hasard, sans me rendre compte que c'était le troisième volet d'une trilogie. En fait, cela ne m'a pas trop gênée car l'auteur revient sur les éléments passés, ce qui permet de ne pas se perdre dans les évènements ou les personnages.

J'ai beaucoup apprécié ce serial-killer, psychopathe dans les grandes largeurs, qui a plusieurs meurtres sur le dos, disparaît quand il veut, mettant le policier sur les dents, semant des indices, fausses pistes. On ne sait plus lesquels sont les bons et les méchants parfois, mais l'histoire est tellement bien écrite que je l'ai consommée sans modération, le nez dans le guidon.

Les personnages sont tous aussi hauts en couleurs les uns que les autres, et parmi eux beaucoup de cinglés, pervers, de conduites sexuelles tordues, et les policiers ne sont pas en reste, tel ce flic du GIGN, (qui se nomme Rimbaud, ce qui ne manque pas de sel !) qui n'a qu'un seul objectif dans la vie : bouffer du flic pour que sa carrière avance plus vite.

L'auteur nous livre, au passage, un récit sympathique de l'expérience de mort imminente (EMI ou NDE pour les Anglo-saxons) que Martin traverse lors de son coma, après avoir reçu une balle tirée dans des conditions rocambolesque par un violeur récidiviste qu'il poursuivait. Au passage on a même droit à la trajectoire au ralenti de la balle en question, tel un arrêt sur image…. Notre policier est-il toujours le même après être revenu dans le monde des vivants ?

J'ai apprécié l'écriture de Bernard Minier, ce qui n'est pas toujours le cas avec les auteurs de polars.

Inutile de préciser que je me suis procurée les deux premiers tomes…
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Entre "Le cercle", pour lequel mon commentaire était dithyrambique et "Soeurs", qu'il me reste à lire, il y a cette aventure du commandant Martin Servaz qui n'a pas retenu les suffrages de tous. Pour connaître l'histoire, la quatrième de couverture ou le résumé Babelio vous renseigneront.

Les références aux volumes précédents sont nombreuses ; ils constituent une saga, qu'il vaut mieux lire dans l'ordre. La comparaison avec les autres romans saute aux yeux : ici, pas de prologue, pas de flash back, l'enquête est simple, les indices semés sont moins nombreux, l'action est priorisée par rapport au suspens. J'avais dit du bien de l'utilisation des majuscules et des polices d'écriture dans "Le cercle"; là, les majuscules systématiques à l'entame des chapitres sont inutiles et les italiques "pour faire beau" n'apportent rien ou alors je n'ai pas compris...

On réécoute les Kindertotenlieder de Malher qui annoncent le retour de Julien Hirtmann. le rêve utilisé comme indice ou chausse-trappe est récurrent. La narration de Minier demeure accrocheuse, elle donne de l'amplitude montagneuse et neigeuse à ses paysages, du corps à ses personnages, des références littéraires à son écrit, une intrigue animée et même une amorce pour ses prochains romans.

Comme des "petits Lus" dont on grignote les dents avant de manger le coeur, il me reste le meilleur à déguster, d'après vos avis, avec "Soeurs" et "La vallée" à venir le 20 mai 2020 (?), même si je m'accorde toujours du répit entre deux romans d'un même auteur.
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Hirtmann le retour : on se doutait bien qu'on en aurait droit à une suite !
On se remet très vite à la plume efficace, aux personnages et leurs caractéristiques bien connues. Tout au long de la lecture ça ronronne et tout est bien huilé.
On retrouve toujours chez Bernard Minier des envolées romantiques, ayant certes un goût particulier, mais romantiques tout de même.
L'auteur comble les trous laissés dans le parcours du tueur en série le plus cher à nos coeurs.
A défaut d'être très original, le scénario tient la route et réussit le tour de force de nous tenir accrochés.
On ne lâche pas ce livre, malgré une mélancolie ambiante et les rappels explicites de ce que ce récit doit à l'imagination de l'auteur et qui affaibli légèrement son propos.
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Bernard Minier nous plonge ici dans la nuit la plus sombre, là où se terre « le coeur noir de l'humanité ».
Martin Servaz est de nouveau à la poursuite de Julian Hirtmann, accompagné cette fois par une inspectrice norvégienne , Kirsten Nigaard.
En entamant cette poursuite, il ne se doute pas du tout de ce qui va lui arriver. Et c'est de tout coeur avec lui que j'ai poursuivi l'enquête.
Il s'agit d'un thriller, donc suspense garanti, donc beaucoup de peine à lâcher la lecture de ce pavé de 517 pages, donc je vous le recommande chaudement.
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Bernard Minier réunit une nouvelle fois le flic Martin Servaz et le psychopathe Julian Hirtmann avec pour fond sonore la musique de Malher et pour décor principal les paysages enneigés des Pyrénées.

L'enquête sur le meurtre d'une employée d'une plateforme pétrolière en Norvège va mettre en relation l'inspectrice Kirsten Niggard et le commandant Martin Servaz. Des photos de lui prises au téléobjectif ont été trouvées dans la chambre de l'homme soupçonné de l'assassinat. Pour Martin, aucun doute, l'analyse ADN va d'ailleurs le confirmer, le coupable n'est autre que Julian Hirtmann, son ennemi juré qui, grâce à ce jeu de piste, reprend volontairement contact avec lui. Mais pourquoi au milieu des clichés y a-t-il la photo d'un enfant prénommé Gustav (comme le compositeur autrichien Malher dont les deux hommes sont de fervents admirateurs) ? Martin va bientôt le découvrir, aidé par la policière norvégienne.

Bienvenue dans le nouveau thriller de Bernard Minier qui va vous secouer sur une base off-shore battue par les flots en pleine mer du Nord, vous faire grelotter dans les rigueurs de l'hiver autrichien et vous faire revivre des souvenirs glacés à Saint-Martin-de-Comminges, là où tout a commencé... Question décors, l'auteur est imbattable, c'est d'un tel réalisme qu'on s'y croirait : j'en tremble encore ! Question personnages, je suis moins emballée. Notre commandant a pris du plomb dans l'aile (mais pas que...), ses histoires de coeur l'ont brisé, la relation avec sa fille n'est pas au top, professionnellement il a tendance à enchainer les boulettes. Même si je l'aime bien, sa relation avec Hirtmann est devenue obsessionnelle, du genre "je t'aime, moi non plus". Alors qu'au cours du roman, il a à sa merci le plus grand psychopathe que la terre ait porté, il le laisse s'enfuir comme si en le mettant hors service, il supprimait son unique raison de vivre. Pour moi, trop, c'est trop. J'attendais la fin de ce duo infernal et je me rends compte que Bernard Minier ne veut pas tuer la "poule aux oeufs d'or". C'est dommage car du coup, on sent que l'auteur a du mal à se renouveler. "Nuit" m'avait laissé espérer quelque chose de différent dans les premiers chapitres mais finalement on retrouve le même scénario : un gourou Hirtmann et des adeptes de la secte spécialisée dans l'assouvissement des pratiques sexuelles déviantes avec la mort comme extase ultime. La nouveauté de cet opus concerne l'apparition de l'enfant dont les deux pères (le biologique et l'adoptif) vont s'unir, malgré tout ce qui les sépare, pour le sauver.

J'accorde tout de même un 14/20 car j'ai lu ce pavé en quatre jours dans l'espoir qu'il terminerait la série. Je ne me suis pas vraiment ennuyée mais je me permets de souligner que "même les meilleures choses ont une fin". Si Mr Minier pouvait m'entendre...
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Je suis un peu déçu. Attention, je n'entends pas par là que c'est mauvais. D'abord, Bernard Minier écrit très bien, très, très bien. Et c'est un auteur qui sait ménager ses effets. Il semble définitivement fasciné par les conditions climatiques extrêmes. de la neige, de la glace, du froid.
Mais, car il y a un mais, il y en a même plusieurs, certains aspects me gênent à commencer par ce long, très long passage sur l'EMI. Bof, moi et des gens que j'ai côtoyés à ce moment sommes passés tout près. Alors franchement, le tunnel de lumière, le fleuve d'amour et le flot des proches, c'est du pipeau à gogos et un thème de bouquin de gare.
Ensuite, la publicité. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, on est fortement invité à lire d'autres oeuvres de monsieur, à commencer par "glacé" (un bijou, je recommande chaudement, oui, oui). C'est d'ailleurs préférable si on veut suivre le présent opus. La publicité à peine voilée pour un soda gazeux (le modèle zéro) d'une marque US qui a repeint Saint Nicolas en rouge. Et accessoirement pour d'autres trucs. Ça devient un tantinet pénible. On en mange pas assez ? Je sais qu'il faut gagner sa croûte mais bon.
La vérité, c'est qu'on en attend toujours plus d'un auteur qui a quand même commis quelques chefs-d'oeuvre.
Oublions ces réserves, c'est quand même un excellent polar dont je recommande la lecture. Il est juste préférable de lire "glacé " avant, quitte à être un peu déçu par "Nuit".
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Ne boudons pas notre plaisir, Martin Servaz est revenu , comme Mathide dans la chanson de Brel ...
Et dans son sillage , le maléfique Julian Hitrmann se rappelle à son bon ( et au nôtre aussi ) souvenir sur un air de Gustave  Mahler .

Tout commence en Norvège avec l'inspectrice Kirsten Nigaad, une belle femme énigmatique , poursuivie et poursuivant le psychopathe qui semble-t'il est venu travailler sur une plate-forme pétrolière là-bas .
L'enquête entraine l'inspectrice à Toulouse où elle va faire équipe avec  Martin Servaz qui vient d'échapper à la mort suite à une interpellation mouvementée.
On retrouve, comme un voyage dans le temps ou une sorte de pèlerinage, les lieux du premier roman glacé , les ruines de la clinique psychiatrique perdue dans la montagne , Saint Martin de Comminges ... et les fidèles  autour de Martin Servaz.

Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser et reprocher à l'auteur, ce n'est pas un remake des précédents ouvrages qu'il vaut mieux quand-même avoir lu avant ,  l'intrigue est complexe, revirements et impasses se multiplient à foison , parfois au delà du crédible , peu importe en fait , on ne s'ennuie jamais avec Minier !
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Il s'agit d'un nouvel épisode de la confrontation entre Martin Servaz et Julian Hirtmann. Ces deux personnages sont mues par une haine sans nom l'un envers l'autre. Mais, on sent bien aussi que l'un ne peut exister sans l'autre. Cette relation ambigüe est la pierre angulaire de ce nouvel épisode.
On va aussi découvrir deux nouveaux personnages dans ce récit Kirsten Nigaard, policière norvégienne et le petit Gustav qui vont jouer un rôle clé.
On s'attache beaucoup à ses personnages et cet attachement contribue à rendre ce roman particulièrement immersif et addictif. Même si, par le passé cet auteur nous avait habitué à mieux.
On s'éloigne un peu de l'enquête policière proprement dite pour passer à une quête et une confrontation entre les deux personnages principaux. Les sentiments et le passé entre les deux protagonistes ont une importance capitale. C'est assez machiavélique, et Martin Servaz va traverser toute sortes de sentiments toujours assez ambigües, rien n'est complètement noir ni complètement blanc dans ce récit.
C'est assez réussi et on passe un moment de lecture agréable mais tout ça reste trop conventionnel et prévisible. C'est dommage, on sent les rebondissements arriver de loin. La fin est maladroite et les ficelles un peu grosses.
Mais je reste, malgré tout, sur un avis plutôt positif et je continuerai cette série.
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NUIT, le dernier polar de Bernard Nimier est un roman, carré, inspiré par les sciences, et la géométrie. Un triangle d'Or, dans lequel chacun, son tour venu, sera poursuivi, intrigant, prévenu, ou condamné. Les condamnations finales ne seront pas équilatéralement réparties, comme on peut s'en douter.

Le tout est net, glacé, loin des enquêtes au feeling menées par le légendaire poulpe. Lui, est Sobre, intrépide, haut gradé de la police nationale, le commandant Martin Servaz au sommet de notre triangle, mais paradoxe, encore dans le coma !

En bas, un deuxième flic norvégien, une femme, pas commode, séduisante, qui n'aime pas qu'on la dérange, est appelée sur un théâtre d'opérations, une plate-forme offshore, le deuxième point du triangle, l'inspectrice Kirsten Niggard.

Le troisième point du triangle n'est qu'une ombre au début du récit, une ombre qui hante Martin et l'inspectrice Kirsten. Deux policiers qui bientôt, seront à la recherche du psychopathe, aux théories scientifiques fumeuses, l'ombre Julian Hirtmann. Trop de femmes disparaissent dans son sillage !


L'enquête sur le meurtre d'une employée d'une plate-forme pétrolière en Norvège va remettre à l'ordre du jour la culpabilité de Hirtmann, employé lui aussi sur cette plate-forme pétrolière depuis deux ans. Un emploi, mais aussi une planque idéale, aux horaires élastiques, où personne connaît personne.

Comme dans les films, une musique, plane au dessus de cette étrange trio, 3 fois 3 symphonies de Gustav Malher conduites par un étrange chef d'orchestre.
Ah oui Gustav ! La surprise, l'hyperbole, qui n'est pas encore sur Orbite, est un petit garçon de 5 ans, Est-ce Gustav, ou Malher, qu'il faut rechercher ou craindre ?

Qui émergera au centre du triangle ? Gustav ? Gustav Malher ? Gustav Servaz ?

Depuis l'intersection des médiatrices, on imagine deux cercles chirurgicaux. le premier concerne Servaz, que l'on retrouve dans le coma, veillé par sa fille Margot, dans le cercle étroit de l'hôpital de Toulouse. On vit des moments intenses de suspense, le flic va-t-il se réveiller et surtout dans quel état ?

Un plus grand cercle, va être tracé, dans un décor glacé que la nuit rend lugubre car Gustav, doit être opéré, ce petit garçon de cinq ans est atteint d'une grave maladie qui touche une fonction vitale le foie.
Dans le cadran fermé de cet hôpital autrichien, le chirurgien est un homme de la NUIT, il est seul maître à bord.

Le cercle idéal pour notre trio, qui se retrouve, comme le point d'orgue, de leurs destins, trio qui va nous réserver de biens étonnantes connexions, et une fin digne des meilleurs polars.

Ces 500 pages seraient restées un peu insipides sans l'intrusion de Rimbaud, parfois désigné par Rambo ou le poète, un commandant de la police des polices qui rêve de se faire la peau de Servaz pour le fun, la beauté du métier.
Les dialogues sont savoureux et je suis encore sur ma faim, car la dernière engueulade de Rimbaud s'égrène à distance au téléphone, quelle faute de goût !


Si la fin est feu d'artifices et un artifice de feus, il faut être soit policier soit chirurgien pour tout comprendre, la science des âmes parfois l'emporte sur la science des armes, les pages défilent comme un rouet au coin du feu ( il change souvent ) il ronronne, avec la régularité d'un sablier.
Temps fort, temps faible, la poésie des neiges dans le pur Saint-Martin de Comminges, le paysage pyrénéen vous enveloppe avec chaleur et sensualité, des parents (indignes) filent même des somnifères au petit pour s'ébattre discrètement.

Un texte plein d'un charme de feu à lire sans les prendre au sérieux.






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Enfin la rencontre entre Julian et Martin tant attendue, trop attendue...
Et pourtant, il me manque un "je ne sais quoi" pour être totalement satisfaite par cet opus.
L'arrivée de l'enquêtrice norvégienne pimente l'histoire, l'enquête, tout en jeu de piste, est essentiellement effectuée par Martin et Kristen. du coup, les adjoints de Servaz sont laissés en arrière plan et ils m'ont manqué au cours du roman. Et je n'ai pas accroché à l'introduction de Gustave, l'enfant de 5 ans, fil conducteur de cette histoire.
Les personnages secondaires sont bien travaillés avec leurs travers et leur grosse part d'ombre derrière une façade toujours respectable.
Heureusement le final m'a beaucoup plu et m'a permis de retrouver la plume et le style de l'auteur qui m'avaient rendu accro depuis Glacé.
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