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3,94

sur 892 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La lecture de ce livre pour moi a été un vrai hasard.
J'avais en effet mis sur ma liseuse un autre livre dont je souhaitais faire la lecture, mais par je ne sais quelle manipulation, je me suis retrouvé plongé dans la lecture de ce journal.
Comme je n'aime pas ne pas terminer un livre, et le début étant accrocheur, je me suis laissé au fil des pages par les différents évènements qu'a vécus Célestine.
L'écriture est agréable et vous plonge au coeur de l'histoire, dans le quotidien des femmes de chambre.
Pas de surprise dans les descriptions, on s'imagine très bien ce quotidien au milieu d'hommes et de femmes riches, vaniteux, sans compassion aucune. La situation de la femme au milieu de cette époque est également dépeinte et encore une fois le récit nous décrit parfaitement les situations, nous présentant les hommes comme des êtres qui n'ont d'intérêt que pour la chose.
Cependant, la lecture ne m'a pas transporté. À aucun moment je ne me suis sentie investie dans les aventures de Célestine. Les va-et-vient entre son passé et son présent m'ont souvent laissée indifférente et le manque d'intrigue ne me permet pas de mettre une note plus élevée.
Lien : https://passionlecture1204.b..
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livre paru en 1900....La belle époque, les hommes et les femmes aiment à montrer leur statut social d'une manière ostentatoire.La bourgeoise porte l'ombrelle comme le mari fume le cigare,marchent côte à côte lentement dans les villes qui se développent,l'avenir est à eux,point de doute là dessus....Pour Célestine c'est une autre partition,tout en bas de l'échelle sociale elle doit se vendre coûte que coûte sous peine de finir comme fille de noce....Alors elle court de maison en maison pour subir un interrogatoire humiliant sur ses capacités à tenir la demeure de ses futurs maîtres dans une propreté impeccable.....Avec des "Oui madame" des "Bien sûr madame" "Voilà mes certificats madame".....Elle fini toujours par trouver une place et de là évidement connaître les petites fourberies,la rapacité,l'hypocrisie de ce monde là....Et c'est comme cela qu'un beau jour elle fini chez les Lanlaire,jolie tableau brossé par Mirbeau pour décrire cette engeance de belle race.Pauvre Célestine notre compassion est pour elle fatalement....Heureusement dans cette grisaille il y a Joseph carrure de rugdyman mâle dans l'attitude,le verbe sec...Ah! il en impose ce charmant personnage,le meurtre impuni d'une gamine sur la conscience.Célestine l'a bien deviné elle que c'est bien lui qui a fait le coup,mais étrangement elle n'est pas vraiment dégoûtée du personnage pour autant,elle éprouve une émotion ambigu envers lui,faite d'attirance et de répulsion mélangées....Joseph s'amourache de notre soubrette qui rêve de s'extirper de sa condition d'éternelle soumise.Le Joseph lui en donne l'espoir et lui fait part d'un projet de tenir un petit café du côté de Cherbourg...Célestine accepte mais il faut un petit pécule pour cette affaire-là,pas de problème Joseph aux mains sales peut bien encore les salir un peu plus,avec un très jolie coup bien monté,c'est l'argenterie des Lanlaire qui en fera les frais et servira à l'acquisition du fameux troquet....Décidément tu ne vaut guère plus que la galerie de portraits que tu dépeins dans ton journal chère Célestine.....Sert à boire à tes matelots de passage et tes ivrognes abonnés à ton rade.Ton tueur d'enfant de mari et toi uni par le secret...C'est beau l'amour à la Mirbeau!
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Célèbre roman de Mirbeau paru en 1900. le style est tout à fait actuel, la seule chose qui étonnerait aujourd'hui est l'emploi du subjonctif imparfait à la première personne, parfaitement correct, courant à l'époque, mais qui aujourd'hui surprend, en particulier sous la plume d'une domestique. Célestine livre au lecteur le récit de ses expériences dans les nombreuses maisons où elle a servi. Toutes, sans la moindre exception, ont été marquées par le mépris des maîtres, leur rapacité, leur hypocrisie et surtout leurs dérèglements sexuels. Aucune maison où les bonnes ne fussent (influence de Célestine) l'objet des convoitises les plus basses. Cependant Célestine ne se pose pas en victime. En principe, elle est consentante et elle se sert de la situation pour la tourner à son avantage. Entre les domestiques, la moralité ne vole pas plus haut. Célestine finit par épouser un assassin d'enfant doublé d'un voleur. Tous ces gens sont antidreyfusards, rêvent de renverser la république et d'établir un régime d'ordre. On peut difficilement imaginer un tableau plus noir de la société sous tous les rapports et dans toutes ses composantes. Ce qui d'ailleurs ôte une bonne part du crédit que l'on peut accorder à Mirbeau. On sort de la lecture avec l'impression d'une complaisance.
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Une relecture 20 ans après.....Il aurait peut-être fallu que je l'évite! Je n'ai pas pris le même plaisir que la première fois. J'ai trouvé cela long et j'ai eu dû mal à avancer dans ma lecture....Je ne sais expliquer plus pourquoi...Peut-être n'était-ce pas le bon moment!
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Au début du livre, l'attitude hautaine et supérieure de cette femme de chambre parisienne envers ses nouveaux maîtres provinciaux m'exaspérait au plus haut point et m'empêchait un peu d'apprécier pleinement le livre: comment en profiter vraiment quand on a envie de donner des baffes continuellement à la narratrice? L'entrée en matière de Mirbeau dans laquelle il disait n'avoir fait que retravailler le journal d'une femme de chambre ne m'a pas vraiment plue non plus: je trouve ce procédé assez typique du 18e siècle et le reprendre au 19e siècle me semble atrocement désuet, bien que j'aie compris par la suite pourquoi il l'avait sans doute utilisé (le côté assez sulfureux du livre et certaines scènes qui n'ont certainement pas plu aux bien-pensants et autres puristes). Malgré ces détails, j'ai continué ma lecture et j'ai fini par m'attendrir et avoir pitié de cette pauvre femme de chambre qui perd ses illusions face à ce monde corrompu et pourri. Approcher la "haute société" et en montrer les travers par le regard de cette femme de chambre est finalement pour moi une bonne idée: qui est mieux placée qu'une femme de chambre pour pénétrer ainsi l'intimité de ses maîtres?
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, sans doute quelque chose d'un peu difficile à lire et à aborder. Et finalement, il n'en fut rien. Nous avons donc là le journal de Célestine, lors de sa dernière place en tant que femme de chambre. Elle décrit bien évidemment son quotidien, ses maîtres, le voisinage et de temps en temps, se plonge dans son passé. Son enfance, d'autres maisons, d'autres maîtres, d'autres caprices.Si certains passages sont moins légers, la plupart du temps, la lecture s'avère divertissante. Mais, plus que d'amuser le lecteur, l'auteur y dresse aussi un portrait au vitriol de la bourgeoisie et de la société de l'époque. C'est ça aussi que j'y ai apprécié, ce plongeon dans une autre époque, d'autres moeurs.
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Franchement le livre vaut mieux que n'importe lequel des trois films tournés,
1948, 1964 et 2015, le meilleur des trois étant celui de 1964 avec Jeanne Moreau bien qu'il y ai beaucoup de manque et d'incohérences mais pour tourner un film du volume du livre il faudrait sans doute plusieurs heures de tournage.
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Oui, peut être, pourquoi pas après tout, je n'aime pas beaucoup Mirbeau. C'est un peu plat, un peu surfait. Très voyeuriste. Un écrivain riche et célèbre qui veut parler pour une femme de chambre pauvre et miséreuse, c'est un canular. Que voit il de ce monde si ce n'est ses fantasmes gras de bourgeois ? le viol devient léger et la violence ordinaire. Non, je n'aime pas Mirbeau.
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Une écriture très vivante, des anecdotes souvent (très) drôles... Mirbeau s'attache à dépeindre la mesquinerie de l'âme humaine, en nous livrant le "témoignage" d'une femme étonnamment moderne dans sa façon de penser.
Seul petit reproche : un léger manque de continuité narrative entre certains souvenirs de la narratrice, mais c'est aussi ce qui fait le charme de ce journal...
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Cela faisait un moment que j'avais envie de lire ce classique. Etant tombé dans le domaine public depuis un moment, il faisait partie des premiers romans que j'avais téléchargé sur mon Tardis quand je l'avais reçu.

Je me suis lancée durant ce mois de février sans vraiment avoir de bonnes raisons. J'avais juste envie de lire un classique. J'ai hésité avec un Zola ou commencer Proust, mais finalement, celui-ci m'a bien tenté!

C'est ma découverte de cet auteur (il a dû écrire d'autres romans, mais je pense que son plus célèbre est celui-ci…en tout cas, je n'ai entendu parler que de celui-ci).
Ce fut une lecture plutôt rapide, sans peine, assez agréable.
Mais je n'ai pas adoré ma lecture, loin de là. Une lecture sympathique on va dire.

Grâce au journal intime de son personnage, Octave Mirbeau fait de son roman une grande satire sociale. Il critique profondément la classe sociale bourgeoise, leurs moeurs, leurs hypocrisies…
Il aborde les thèmes de la pudeur, des débordements antisémites (on est en pleine affaire Drefyus) et nationalistes, de l'injustice profonde entre les riches et les pauvres et de la difficulté pour les domestiques de vivre.

Franchement, les bourgeois (et les nobles) s'en prennent « plein la figure« ! Célestine passe en revue toutes les places qu'elle a occupé et il n'y a qu'une ou deux personnes qu'on peut sauver! Sinon, hypocrisie, lâcheté, méchanceté, impudeurs, on voit tous les défauts possibles!

Elle montre qu'on attendait des domestiques une attitude impeccable, des moeurs impeccables, une soumission complète, ne donnant en échange que du mépris : L'esclavagisme n'existait plus en France, pourtant, on peut dire que les domestiques en étant, vu ce qu'ils gagnaient et comment ils étaient obligés de travailler! Ils étaient considérés comme des meubles, voir même moins, vu qu'ils devaient astiquer ceux-ci pour les garder en bon état!

Célestine est un personnage plutôt attachant. On a envie de connaitre ses aventures et de voir s'arranger sa situation. Elle est loin d'être parfaite, ce qui la rend encore plus attachante : elle ne se laisse pas faire, elle peut « exploser » contre ses maîtres, quitte à se faire renvoyer. Elle tente autant que possible à choisir sa destinée et à réfléchir par elle-même. Son journal lui fait beaucoup de bien de ce côté là.


Ce qui est assez étonnant (pour moi en tout cas), c'est de voir à quel point Célestine est finalement peu « farouche » par rapport aux hommes. Je n'étais pas étonnée à ce côté très libertine.
Elle couche avec à peu près tous les hommes possibles, parfois par amour, parfois juste comme ça, parce qu'il est « gentil » ou qu'on attend ça d'elle…Quand on la harcèle (parce qu'aujourd'hui, certains comportements des hommes dans ce roman mériterait une plainte pour harcèlement sexuel!), elle se contente d'en rire gentillement et de les traiter de « cochons ». Vive les droits de la femme quoi…


J'imagine qu'au moment de sa sortie, ce roman a dû faire un certain bruit! le côté choquant de la critique de l'auteur a disparu, mais cela reste tout de même intéressant à lire.

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Un roman intéressant donc, une sacrée critique de la société bourgeoise et noble dans les années 1900. J'ai passé un moment plutôt agréable, mais c'est loin d'être un coup de coeur. Je suis tout de même contente d'avoir découvert ce classique.
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