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4,04

sur 483 notes
Six récits situés à des époques différentes de notre passé, présent et futur, six histoires inachevées, emboitées comme des poupées gigognes et dont les liens ténus paraissent autant de prétextes pour nous raconter une histoire de l'humanité empreinte de résignation. David Mitchell se livre à six exercices de style avec une stupéfiante maîtrise. Il aime les humains, il les met au centre de ses récits, il rentre en eux, ne se place jamais plus haut qu'eux pour raconter leurs histoires, tantôt cocasses, tantôt graves, leurs destins tous simples, tous bêtes. le futur se devine en regardant le passé. le passé n'est jamais sans conséquences sur l'avenir. Alors quoi? par nature, par essence l'humanité est-elle vouée à un irréversible declin? On tremble à l'idée, mais David Mitchell est un auteur brillant, pas un théoricien farfelu. Un auteur, tout simplement.
Vivement le film.
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Salut les Babelionautes
D'habitude je suis assez cool dans les avis que je donne mais la je n'ai rien compris a cette empilage de Nouvelles dont le seul point commun est une tache de naissance qui ressemble a une comète.
LokiPg, si tu passes par la, explique moi ou est la SF et pourquoi tu l"as proposé en livre quête car je n'ai pas du tout aimé, a part celle qui ressemble a un récit d'Harlan Coben avec la Journaliste Luisa Rey.
J'ai lu les autres avis posté sur ce roman qui sont dithyrambiques et la j'ai un doute, serais je passé a côté de cette histoire?
Pour bien enfoncé le clou je vais visionner le Film ("Cloud Atlas" avec Tom Hanks) tiré de ce Récit, que j'ai emprunté a ma Médiathèque.
Bref! j'espère de tout coeur qu'il sera meilleur que le Livre.
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Curieuse du succès de ce roman, j'ai démarré sans a priori et me suis embarquée dans un voyage au cours du temps et de l'espace.... qui m'a semblé bien long. Pourquoi? Six histoires qui se croisent , le découpage du livre est intéressant, le style d'écriture change pour chaque histoire, la trame se met en place petit à petit... Rien qui ne peut m'effrayer, même pas le nombre de pages. Et pourtant ce pavé est devenu un boulet pour moi. Un mal fou à me souvenir de quoi on parle, où on en est dans l'histoire à chaque fois que je reprenais ma lecture, et le sentiment que cela sonnait creux au final. En clair, j'ai fini par tourner les pages un peu plus vite pour arriver au bout, en me disant " que se passe-t-il ?" Si je ne l'avais pas annoncé dans le challenge pavé, j'aurais laissé tomber! Note 2,5/5.
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L'ultime page tournée, il ne me reste que deux choix possibles : soit je suis passé totalement à côté de l'histoire, soit je me suis véritablement ennuyé !
"Cartographie des nuages" est un roman dont j'avais entamé la lecture quelques mois avant la sortie du film au cinéma (Cloud Atlas). J'avais dans l'idée, comme pour chaque adaptation qui m'intéresse, de lire le livre avant d'en voir sa version cinématographique. Je ne m'attendais nullement à galérer de la sorte… Un vrai supplice ! Une lecture que je me suis forcé à achevé dans la douleur.

L'idée de départ est attirante, de même que la structure du livre. La construction des différents récits, leur forme appartenant à différent genre littéraire permet d'ailleurs d'éviter un essoufflement et une trop rapide perte d'intérêt. Alors on tient, juste au cas où la prochaine nouvelle serait plus intéressante et parfois c'est juste pire !
Autant j'ai bien aimé la première partie du journal d'Adam Ewing et la totalité de l'interrogatoire de Sonmi-451 (qui est sans doute la seule histoire qui vaille le coup, bien que se concluant d'une manière trop attendue), autant je me suis mortellement ennuyé devant les lettres de Zedelghem et les mémoires de Timothy Cavendish (personnage antipathique au possible !). Je ne parle même pas du long monologue de Zachry dans "La croisée d'Sloosha pis tout c'qu'a suivi" qui est irritant au possible avec son patois futuriste post-Chute. Un calvaire ! Heureusement que sur la fin, son récit devient intéressant !

Etant donné les longues pauses nécessaires entrecoupant ma lecture de ce pavé, j'ai parfois eu besoin d'un petit temps de réadaptation, notamment pour retrouver l'intrigue de certains récits dans leur seconde partie mais j'ai malgré tout su relever les références et clin d'oeil, ces petits indices reliant chaque nouvelles entre elles pour ne former qu'un seul et unique roman. On devine le dessein de l'auteur, surtout grâce à la quatrième de couverture en fait, car au final, ce n'est qu'à peine effleuré, tout en subtilité, ou alors j'ai loupé quelque chose dans ma lassitude et mon désintérêt croissant.

"Cartographie des nuages" est une vraie surprise. Je pensais que j'allais adorer et finalement c'est devenu une lecture désagréable et forcée. Jusqu'à la dernière page, j'ai attendu en vain quelque chose qui n'existait pas si ce n'est un fil rouge presque invisible, à peine susurrer entre les mots. Je louerais le film, peut-être qu'alors je réaliserais qu'en fait je n'ai rien compris à ce livre (ce dont malheureusement je doute de plus en plus à lecture des autres critiques...). J'espère en tout cas ne pas prolonger l'ennui et le regret d'avoir achevé cet ouvrage !
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« Qui que tu sois, tu ne seras toujours que le miroir de toi-même.

Peut-on donc affirmer que chaque évènement aussi divers soit-il et toutes époques confondues n'est que le produit de sa récurrence et que cette récurrence à un certain moment formatera son propre chaos ?

L'éternel retour, un berceau linéaire sans espoir ne faisant que relier le passé à l'avenir, alimentant chaque portion de son histoire de configurations toujours semblables, ou tout finit toujours par péricliter.

Un virus négatif, programme temporel répétitif tenace et déterminé, carriériste et revanchard condamnant un relationnel à s'effondrer à un moment ou à un autre.

Equation originelle négative, un mauvais départ propageant la virulence de sa dystopie à travers les âges sans que l'on puisse en modifier les conséquences toujours néfastes.

Le meilleur et le pire dans un contexte dramatique apaisé, ou tragi comique éternellement reconduit, faisant constamment osciller la construction de soi dans un statut hostile ou protecteur toujours temporaire, administrer par des forces contraires toujours prêtes à fissurer une certitude.

Depuis toujours, et certainement à jamais, l'humanité ne fait que rayonner que dans son égoïsme et ses conflits d'intérêts, qu'ils soient clairsemés ou au top de sa technologie.

Une circonvolution sans issue dont nous ne pourrons peut être jamais nous débarrasser à moins de nous accepter comme des gens heureux n'ayant pas besoin d'une histoire bien souvent compliquée pour nous réaliser.
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Un livre unique.
Je n'avais pas vraiment d'attente envers ce roman, je n'en avais jamais entendu parler. Que ce soit le livre ou même le film.
Du coup, je me suis lancée un peu à l'aveugle dans ce livre.
Je dois avouer que pour moi c'est une réussite. Même si je n'ai pas aimé tous les personnages de ce roman, je ne peux que saluer la prouesse de l'auteur. Un roman qui mélange un peu tout, épistolaire, enquête, interrogatoire et encore d'autres styles que je vous laisse découvrir.
Je comprends que ce livre soit dans les 110 livres à lire de la liste BBC.
Vous connaissez ce roman?
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Certains et certaines s'interrogent souvent sur ce qu'est la littérature et à quoi sert-elle... C'est vrai après tout, quel intérêt peut bien avoir un roman ? Nous distraire ? Nous permettre de réfléchir ? Nous faire voyager ? Nous délecter d'une belle écriture ? Nous faire rêver ? le genre de questionnement qu'en général, j'évite ! Les questions philosophiques... j'ai passé l'âge ! Depuis mon épreuve philo au bac en fait !

Et pourtant, à la lecture de ce roman, je me suis surprise à me poser plusieurs fois la question... Parce qu'au fond, je me disais... "mais c'est quoi ce roman ??" Et puis, ensuite, j'en suis venue à me dire (et à plusieurs reprises !) "David Mitchell est un extra-terrestre !!!" (et son traducteur a un petit grain lui aussi !!) Comprenez moi bien : ce roman est une tuerie !!! Il réunit l'exploit de vous faire voyager, de vous faire réfléchir, d'être très bien écrit (et bien traduit !) et construit, d'être haletant, d'être drôle, d'être surprenant, d'être... unique ! Oui, j'ai envie de dire ça, parce qu'honnêtement, je ne vois pas beaucoup de roman qui lui ressemble. J'ai en ai savouré les 714 pages avec un immense plaisir !

L'histoire maintenant, allez-vous me dire ! Et... c'est là que ça coince ! Comment vous résumer un roman qui n'a pas d'histoire ? Enfin, dans le sens où on l'entend classiquement. Et parce que je préfère vous laisser découvrir le plus beau ! Sachez seulement que vous allez découvrir plusieurs récits, de personnages différents, dans des lieux et des époques différentes. Ces personnages ont tous un lien qui les relie, sans que celui-ci soit clairement expliqué. Mais un fil conducteur vous fait passer d'un récit à un autre, et vous vous surprendrez à attendre parfois impatiemment, la mention de ce fil.

Parmi ces différents récits, j'avoue un très net penchant pour Timothy Cavendish ! Frais petit vieux, ces aventures m'ont faites hurler de rire ! (même si parfois, il n'y avait pas trop de quoi !) Mais son esprit cabotin est à mourir de rire ! Et sa façon de s'exprimer n'est pas en reste !
"Cette fieffée femelle a emporté les clés ! Sainte Marie mère des morues !"

Certains sont plus poétiques :
"Atmosphère dans le château humide comme une lessive qui refuse de sécher. Les courants d'air claquent les portes du couoir. L'automne abandonne sa douceur et entame sa période hirsute et pourrissante. Ne me souviens pas d'avoir entendu l'été dire au revoir."

Le récit de Zachry est surprenant dans sa syntaxe. Il faut un peu de temps pour s'habituer, mais finalement, je dois reconnaître qu'il y a même une certaine poésie dans cette façon de s'exprimer (et c'est surtout là que le traducteur prend toute sa valeur !)
"Les gens des Vallées voudront pas entendre qu'la faim des hommes a donné vie à la Civilis'rie, pis qu'c'est la même faim qui l'a tuée. C'est c'que j'ai appris chez d'autres tribus où qu'j'suis restée. Des fois, quand qu'tu dis à quelqu'un qu'ses croyances sont pas vraies, il croit qu'tu dis qu'sa vie et leurs vérités sont pas vraies."

Parmi les différents récits, l'auteur réussit l'exploit de maîtriser le style épistolaire, le polar, le journal de voyage, la science fiction...
Finalement, ce roman... c'est un peu le roman de l'humanité.

Lien : http://casentlebrule-sandy.b..
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Il y a des livres que l'on ne se résout pas à ne pas finir. Pour moi, ce fut ce livre que je me suis obstinée à lire jusqu'à la dernière ligne. Il m'aura fallut des années pour le faire. Je l'ai commencé puis abandonneé plusieurs fois au pied de ma table de nuit pour l'y laisser, entre deux passages lus, des années sans l'ouvrir.

Il y a ces longs chapitres sur les aventures de Luisa Rey qui m'ont beaucoup plu et tenu en haleine, de ce pauvre Cavendish qui essaie de s'enfuir coûte que coûte du mourroir où il se retrouve enfermé. Alors pourquoi avoir délaisser cette lecture ? Ce sont les longs chapitres consacrés à Sonmi-451 et surtout le chapitre illisible nommé "La croisée d'Sloosha pis tout c'qu'a suivi" qui est proprement indigeste à lire.

Je n'ai pas tout compris dans le lien que fait l'auteur entre tout ces personnages qui jalonnent cette longue histoire. J'en retiendrai seulement les aventures qui m'ont plu. La dernière phrase est enfin lue et je peux refermer enfin ce livre.
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Je me suis attaqué à ce pavé de 672 pages sans avoir vraiment idée de quoi il retournait, un saut dans l'inconnu et pour le coup, je n'ai pas été déçu. Ce roman est en fait une association de six histoires se passant du milieu du XIXème siècle à un futur post apocalyptique en passant par les années 1930 ou la fin du XXème siècle. A chaque période son "héros", son personnage principal, son histoire indépendante. Seules quelques passerelles entre les histoires et un fil conducteur ténu lient le tout.

L'originalité du roman est dans sa construction. Tout commence dans les 1850, sur les îles Chatham, haut lieu de colonisation anglaise (dont je n'avais jamais entendu parler !) où nous suivons Adam Ewing, homme de loi plutôt naïf. Son histoire s'arrête brutalement pour passer à la suivante, une correspondance entre Robert Frobisher et son amant Rufus Sixsmith. Quatre autres histoires se succéderont dans l'ordre chronologique. Arrivé à la sixième et dernière, l'auteur poursuit son roman en reprenant les histoires dans l'ordre antéchronologique. C'est dans ce retour que les liens entre les différentes histoires se feront plus précis.

L'autre force du roman, à chaque période son histoire, son vocabulaire, son style d'écriture. L'auteur passe du roman d'aventure du milieu de XIXème à la correspondance puis à une sorte d'interrogatoire, etc. Mais c'est également un mélange entre polar, science fiction, roman postapocalyptique ou thriller. Dans les périodes futures, tout un phrasé a été inventé, des néologismes apparaissent, la sixième histoire a été pour ma part la plus compliquée à appréhender et on ne peut que féliciter la traductrice.

Sur le fond, le roman est avant tout une critique amère de l'espèce humaine, de son égoïsme et que l'Humanité ne retient rien de ses erreurs passées. L'homme n'est que l'instrument des puissants au service du pouvoir et de l'argent. La vérité a du mal à exister face aux dogmes et aux croyances. La liberté de conscience individuelle est toujours mise à mal face à la manipulation de masse.

Roman cathédrale qui déborde de références culturelles, littéraires, scientifiques (dont une bonne partie m'a échappée !) Cartographie des nuages aborde également des dizaines de thèmes différents qui sont dans l'air du temps : racisme, écologie, pouvoir, manipulation, média, biotechnologie...

Pour conclure, Cartographie des nuages est une grande claque littéraire, une lecture qui se mérite mais de laquelle on ressort grandi, émerveillé et/ou effrayé. Il fait partie des romans qui marquent et qu'on n'oublie pas. Roman assez sombre pour l'Humanité, pessimiste dans son ensemble, on notera tout de même qu'il existe une once d'espoir...


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Magnifique montage,

Là où chacun de ces récits pris individuellement pourrait faire un texte plaisant à lire par lui même mais sans grande originalité, le montage final donne un relief voire une profondeur formidable. En apparence il n'y a que l'imbrication d'une histoire dans l'autre sans réel lien logique (si ce n'est que la chronologie est respectée) à part quelques clins d'oeil d'un récit à l'autre. Et pourtant l'histoire initiale qui se passe au 19° siècle se reflète à merveille dans le récit le plus futuriste, en échappée le musicien compose une oeuvre structurée comme celle que nous lisons ; certains récits se répondent alors même que certains sont des fictions pour d'autres, mais pas tous ! le pessimisme semble dominer (malgré des scène férocement drôles), mais une certaine lueur d'espoir est aussi clairement affirmée.

Au bout du compte : un chef d'oeuvre !

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