La danseuse se rend aux répétitions exigeantes de Boris Kniaseff. le narrateur se souvient d'elle, des chassés-croisés, d'avoir gardé son enfant, d'avoir vécu de bouts de chandelle... Ce temps est révolu et c'est par l'évocation des lieux ou d'inconnus qui ressemblent à des personnes de cette époque, que des bribes du passé nous sont transmises.
Ce roman me semble être celui de la sensation du temps.
Modiano met en mots les idées qui nous traversent, un peu décousues et pourtant cohérentes, pour former les réminiscences de notre vécu lorsque nous marchons dans des lieux déjà traversés. Les noms disparaissent et pourtant, des éléments précis et sensoriels des personnes avec qui nous avons vécu un temps reste. Une expérience littéraire sensible proche de celle vécu en lisant "la recherche" mais plus furtive.