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Citations sur L'horizon (57)

[...] il n'oubliait jamais les noms des rues et les numéros des immeubles. C'était sa manière à lui de lutter contre l'indifférence et l'anonymat des grandes villes, et peut-être aussi contre les incertitudes de la vie.

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Ils n'avaient décidément ni l'un ni l'autre aucune assise dans la vie. Aucune famille. Aucun recours. Des gens de rien. Parfois, cela lui donnait un léger sentiment de vertige.
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Mon dieu, comme ce qui nous a fait souffrir autrefois paraît dérisoire avec le temps, et comme ils deviennent dérisoires aussi ces gens que le hasard ou le mauvais sort vous avaient imposés pendant votre enfance ou votre adolescence, et sur votre état civil.
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Il était fatigué d’avoir marché si longtemps. Mais il éprouvait pour une fois un sentiment de sérénité, avec la certitude d’être revenu à l’endroit exact d’où il était parti un jour, à la même place, à la même heure et à la même saison, comme deux aiguilles se rejoignent sur le cadran quand il est midi. » (p. 171)
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« Paris est grand. Impossible de retrouver quelqu’un dans la cohue des heures des pointes. » (p. 34)
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Les mots dont il remplissait son carnet évoquaient pour lui l’article concernant la « matière sombre » qu’il avait envoyé à une revue d’astronomie. Derrière les évènements précis et les visages familiers, il sentait bien tout ce qui était devenu une matière sombre : brèves rencontres, rendez-vous manqués, lettres perdues, prénoms et numéros de téléphone figurant dans un ancien agenda et que vous avez oubliés, et celles et ceux que vous avez croisés sans même le savoir. Comme en astronomie, cette matière sombre était plus vaste que la partie visible de votre vie. Elle était infinie. Et lui, il répertoriait dans son carnet quelques faibles scintillements au fond de cette obscurité. Si faibles, ces scintillements, qu’il fermait les yeux et se concentrait, à la recherche d’un détail évocateur lui permettant de reconstituer l’ensemble, mais il n’y avait pas d’ensemble, rien que des fragments, des poussières d’étoiles.
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Il n'oubliait jamais le nom des rues et les numéros des immeubles. C'était sa manière à lui de lutter contre l'indifférence et l'anonymat des grandes villes, et peut-être aussi contre les incertitudes de la vie.
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Depuis quelques temps Bosmans pensait à certains épisodes de sa jeunesse, des épisodes sans suite, coupés net, des visages sans noms, des rencontres furtives.
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Comme ce qui nous a fait souffrir autrefois paraît dérisoire avec le temps, et comme ils deviennent dérisoires aussi ces gens que le hasard ou le mauvais sort vous avaient imposés pendant votre enfance ou votre adolescence.
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"Il lui semblait atteindre un carrefour de sa vie, ou plutôt une lisière d'où il pourrait s'élancer vers l'avenir. Pour la première fois, il avait dans la tête le mot : avenir, et un autre mot : l'horizon. Ces soirs-là, les rues désertes et silencieuses du quartier étaient des lignes de fuite, qui débouchaient toutes sur l'avenir et l'horizon."
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