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3,14

sur 1281 notes
Il y a, dans ce livre, une douce poésie, une étrange fluidité, une musique et un rythme très particuliers qui, lentement, paresseusement et inéluctablement semblent s'accélérer au fil des pages, à mesure que les souvenirs reviennent et que tout s'emboîte pour reconstituer ces zones d'ombres que l'on avait oubliées.
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Des flashbacks, une recherche sur une personne, des souvenirs, une mémoire défaillante ou une mémoire qui voulait oubliée . Une atmosphère pesante, des non-dits une enquête sur Dargane ?, des infos cachées ? Chantal qui est insistante, des rencontres la nuit pour avoir des informations, des menaces plus ou moins masquées. Chantal le met en garde contre Gilles

On se trouve dans le labyrinthe des souvenirs, mémoires qui s'entrecroisent celui du narrateur ( Modiano ?) et enquête de Gilles. Une enquête policière qui le bouscule, suite à un malencontreux carnet perdu, on se sent oppressé puis le narrateur reprend la main, les souvenirs remontant à la surface, un brouillard épais entoure ses fragments du passé

Il a fallu que je m'accroche, car j'ai eu un découragement lors de cette lecture vers le milieu de l'ouvrage. Un peu perdu, il faut le dire entre les personnages, une difficulté à définir les relations entre ces personnages et dans cette multitude de détails qui parsème cette narration hors du commun. Nous rencontrons des personnages fictifs, d'autres réels, mais issus des souvenirs dont on ne sait plus très bien s'ils ont existé, ont disparu. Je me suis raccroché au réel : ces endroits que le narrateur connaît si bien.

Lecteur relativement profane à l'oeuvre de Modiano, je retrouve la volonté de ramener le passé, les souvenirs. Un simple prétexte servant de trame de départ : un article de journal, un carnet perdu ou volé. Des lieux cartographiés, récités, racontés décor servant à la mémoire d'un passé ou d'un souvenir. Une trame peut-être plus intime et autobiographique que celle de 'Dora Bruder' ou je me suis retrouvé, qui m'a un peu troublé et perdu à un croisement de rue.
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Jamais deux sans trois...
J'ai déjà lu deux Modiano ( qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable ) mais vu les critiques unanimes pour celui-ci, je me suis dit que j'allais me tenter une nouvelle lecture pour ne pas passer à côté de quelque chose. Mais j'ai eu l'impression de lire le même roman que les deux fois précédentes, en fait il écrit presque toujours le même bouquin : un personnage qui est à la recherche de son passé, une vague enquête à l' investigation hasardeuse, pour reconstituer peu à peu une sorte de puzzle , des déambulations à n'en plus finir, un travail sur les souvenirs qui reviennent ou... pas.
Au bout du compte, c'est un livre creux, confus, ennuyeux, sans grand intérêt; ça se lit facilement, certes, mais tout cela est d'un ennui fracassant. Vite lu, vite oublié...
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Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier est une ode à la mémoire. Entre déni, refoulement et sensations de déjà vu, on suit Paul dans les méandres de la mémoire. Il suffit d'un nom, d'une adresse pour remonter le fil de sa vie et un pan de son histoire reprend vie et nous ramène quelques années ou des décennies en arrière. Et là, l'homme qui vivait reclus se sent compte de l'histoire extraordinaire qu'il a vécut durant un an.

C'est une histoire courte qui nous promène à différentes époques, nous-même en quelques minutes on se demande si l'on a pas oublié des pages lues. Alors sur toute une vie... une chose est sûre, je veux la même mémoire que Paul à Noël !!
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Il y a deux choses que j'aime bien chez Modiano : la première, sa charmante façon de bredouiller, la seconde son impavide modestie.

Malheureusement mon éloge s'arrêtera là, de façon un peu brusque, j'en conviens et j'en demande pardon au lecteur infatué de ce genre de littérature, qui évoque pour moi des romans des années 50 passés dans l'oubli.

Il y a pourtant du génie à écrabouiller d'ennui le lecteur moyen, et ce prix Nobel reste un mystère complet, quand on pense à Ishiguro et Murakami, déjà en lice en 2014, sans oublier Joyce Carol Oates. Mais peut-être Modiano chante-t-il armé d'un banjo sur quelque scène parisienne que nous ne connaissons pas?

Il y a là comme une aberration de la nature, tels ces enfants nés avec six doigts à chaque main, chose très appréciable. A une autre époque il aurait pu jouer un second rôle dans "Freaks" ou dans "Elephant Man".

Je considère Modiano comme un très charmant obscur auquel une bonne fée aurait donné un coup de baguette magique. Elle l'a endormi, le rendant ainsi soporifique et nous jetant nous même dans un sommeil profond.

Malgré cette anesthésie temporaire j'ai pu tourner les pages à une vitesse exponentielle. Ceci explique sans doute pourquoi je n'ai pas noté la présence posthume de la Reine Hortense de Beauharnais, duchesse de St-Leu-la-Forêt. Si quelque lecteur assidu pouvait me rassurer sur ce chapitre je lui serais grandement reconnaissante. Quand on parle du temps, on se doit de l'explorer en bonne et due forme...

Excusez-moi de ne pas conclure, je m'endors littéralement ...

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Ce roman ne restera hélas pas dans ma mémoire très longtemps.... vite lu, aucune intensité, aucun intérêt pour ces personnages toujours un peu flous et mystérieux, sans chair ni caractère et pour ces rencontres improblables (on ne croit pas une seconde à ce couple qui apparaît au début dans la vie de l'auteur et déclenche les souvenirs). Et surtout, impression de déjà lu...
Et puis, lire Modiano déclenche automatiquement chez moi cette mélancolie, ce spleen, cet horrible cafard du dimanche soir qui me prenait à la gorge quand j'étais petite des 18h, chaque dimanche. ...
C'est dit, je ne le lirai plus!
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Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier

Dans la peau de Daragane, sorte d'avatar de Raymond Queneau (son grand pote) dans exercice de style, Patrick Modiano promène sa désormais vieille carcasse à la gare Saint Lazare (Chapeau avec ficelle et bouton manquant au manteau). Que cherche-t-il ? Son vieux carnet d'adresse qu'un gommeux a retrouvé.

A l'époque du smartphone, Patrick compte quand même là-dessus pour construire une intrigue romanesque où reviennent les vieilles inusables lunes de la rue de Ponthieu, la mère absente, le père escroc et un jockey. (entrée, plat, dessert).
Il pousse (peut-être) jusqu'à Jouy en Josas pour parler avec un vieux médecin voisin de la maison où il aurait séjourné trente fois en trente livres près de la forêt avec dans sa poche un petit mot sur lequel une amie de sa mère stripteaseuse aurait écrit « Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier » lorsqu'ils habitaient place Clichy.

L'intrigue est tellement usée qu'on voit la trame du tapis.

Pendant ce temps, à Stockholm, le roi de Suède qui n'a sans doute jamais rien lu hésite encore entre Bob Dylan ou Dalida.

Aujourd'hui on sait.
Allez mon vieux snob, pose ton stylo et commence à vivre à tes frais.
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En ce qui me concerne je me suis perdue.
Je n'ai pas compris où l'auteur souhaitait nous amener.

A partir d'un ancien carnet de téléphone, Patrick MODIANO revient sur son enfance et ses souvenirs enfouis. Nous empruntons différents chemins pour tenter de remonter son histoire.

Peut-être pas le bon moment, peut-être pas dans de bonnes dispositions, mais je n'ai pas compris la finalité voire même l'intérêt de ce roman.



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Un livre à ne pas lire quand on a le moral en berne. Aucune touche d'optimisme, aucun espoir, les faits sont relatés avec une tension plus ou moins supportable. Tout est insinué, rien n'est dit franchement, le lecteur est en attente, ce processus peut être frustrant pour certains lecteurs.

Une introspection douloureuse qui n'est pas libératrice pour notre protagoniste. La révélation de son passé, de son enfance se fait pas à pas avec le lecteur. le présent et le passé se confondent, il est parfois nécessaire de reprendre une phrase pour situer l'espace dans lequel Patrick Modiano nous promène.

Un livre assez dur et torturé, mais très bien écrit avec une fin très sensible qui donne la touche plus, et confère à ces quelques pages un livre de qualité.
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"Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier" se lit facilement parce que l'écriture est fluide et agréable mais le roman m'a laissée sur ma faim, on dirait que l'auteur n'a pas su construire l'histoire qu'il raconte. ..
Je ne pense pas que j'achèterasi le prochain Modiano. ..
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