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Citations sur Monsieur de Pourceaugnac (14)

NERINE.
Pourceaugnac ! cela se peut-il souffrir ! Non : Pourceaugnac est une chose que je ne saurais supporter ; et nous lui jouerons tant de pièces, que nous lui ferons tant de niches sur niches, que nous renvoyerons à Limoges Monsieur de Pourceaugnac.
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L'APOTHICAIRE: Assurément: on est bien aise au moins d'être mort méthodiquement. Au reste, il n'est pas de ces médecins qui marchandent les maladies: c'est un homme expéditif, expéditif, qui aime à dépêcher ses malades; et quand on a à mourir, cela se fait avec lui le plus vite du monde.
[...] Voilà déjà trois de mes enfants dont il m'a fait l'honneur de conduire la maladie, qui sont morts en moins de quatre jours et qui, entre les mains d'un autre, auraient langui plus de trois mois.
ERASTE: Il est bon d'avoir des amis comme cela.
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Premier Médecin : Les médecins sont obligés au secret : il suffit que je vous ordonne, à vous et à votre fille, de ne point célébrer, sans mon consentement, vos noces avec lui, sur peine d’encourir la disgrâce de la Faculté, et d’être accablés de toutes les maladies qu’il nous plaira.
Oronte : Je n’ai garde, si cela est, de faire le mariage.
Premier Médecin : On me l’a mis entre les mains, et il est obligé d’être mon malade.
Oronte : A la bonne heure.
Premier Médecin : Il a beau fuir, je le ferai condamner par arrêt à se faire guérir par moi.
Oronte : J’y consens.
Premier Médecin : Oui, il faut qu’il crève, ou que je le guérisse.
Oronte : Je le veux bien.
Premier Médecin : Et si je ne le trouve, je m’en prendrai à vous, et je vous guérirai au lieu de lui.
Oronte : Je me porte bien.
Premier Médecin : Il n’importe, il me faut un malade, et je prendrai qui je pourrai.

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Éraste : Non, ne bougez : j’attendrai qu’il ait fait ; c’est pour lui mettre entre les mains certain parent que nous avons, dont on lui a parlé, et qui se trouve attaqué de quelque folie, que nous serions bien aises qu’il pût guérir avant que de le marier.
L’Apothicaire : Je sais ce que c’est, je sais ce que c’est, et j’étais avec lui quand on lui a parlé de cette affaire. Ma foi, ma foi ! vous ne pouviez pas vous adresser à un médecin plus habile : c’est un homme qui sait la médecine à fond, comme je sais ma croix de par Dieu, et qui, quand on devrait crever, ne démordrait pas d’un iota des règles des anciens. Oui, il suit toujours le grand chemin, le grand chemin, et ne va point chercher midi à quatorze heures ; et pour tout l’or du monde, il ne voudrait point avoir guéri une personne avec d’autres remèdes que ceux que la Faculté permet.
Éraste : Il fait fort bien : un malade ne doit point vouloir guérir que la Faculté n’y consente.
L’Apothicaire : Ce n’est pas parce que nous sommes grands amis, que j’en parle ; mais il y a plaisir, il y a plaisir d’être son malade ; et j’aimerais mieux mourir de ses remèdes que de guérir de ceux d’un autre ; car, quoi qui puisse arriver, on est assuré que les choses sont toujours dans l’ordre ; et quand on meurt sous sa conduite, vos héritiers n’ont rien à vous reprocher.
Éraste : C’est une grande consolation pour un défunt.
L’Apothicaire : Assurément : on est bien aise au moins d’être mort méthodiquement. Au reste, il n’est pas de ces médecins qui marchandent les maladies : c’est un homme expéditif, qui aime à dépêcher ses malades ; et quand on a à mourir, cela se fait avec lui le plus vite du monde.
Éraste : En effet, il n’est rien tel que de sortir promptement d’affaire.
L’Apothicaire : Cela est vrai : à quoi bon tant barguigner et tant tourner autour du pot ? Il faut savoir vitement le court ou le long d’une maladie
Éraste : Vous avez raison.
L’Apothicaire : Voilà déjà trois de mes enfants dont il m’a fait l’honneur de conduire la maladie, qui sont morts en moins de quatre jours et qui, entre les mains d’un autre, auraient langui plus de trois mois.

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NÉRINE : Assurément. Votre père se moque-t-il de vouloir vous anger de son avocat de Limoges, Monsieur de Pourceaugnac, qu’il n’a vu de sa vie, et qui vient par le coche vous enlever à notre barbe ? Faut-il que trois ou quatre mille écus de plus, sur la parole de votre oncle, lui fassent rejeter un amant qui vous agrée ? et une personne comme vous est-elle faite pour un Limosin ? S’il a envie de se marier, que ne prend-il une Limosine et ne laisse-t-il en repos les chrétiens ? Le seul nom de Monsieur de Pourceaugnac m’a mise dans une colère effroyable. J’enrage de Monsieur de Pourceaugnac. Quand il n’y aurait que ce nom-là, Monsieur de Pourceaugnac, j’y brûlerai mes livres, ou je romprai ce mariage, et vous ne serez point Madame de Pourceaugnac. Pourceaugnac ! cela se peut-il souffrir ? Non, Pourceaugnac est une chose que je ne saurais supporter ; et nous lui jouerons tant de pièces, nous lui ferons tant de niches sur niches, que nous renvoierons à Limoges Monsieur de Pourceaugnac.
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MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Ah je suis assommé. Quelle peine ! Quelle maudite ville ! Assassiné de tous côtés !
SBRIGANI.- Qu’est-ce, Monsieur, est-il encore arrivé quelque chose ?
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Oui. Il pleut en ce pays des femmes et des lavements.
SBRIGANI.- Comment donc ?
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Deux carognes de baragouineuses me sont venues accuser de les avoir épousées toutes deux, et me menacent de la justice.
SBRIGANI.- Voilà une méchante affaire, et la justice en ce pays-ci est rigoureuse en diable contre cette sorte de crime.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Oui : mais quand il y aurait information, ajournement, décret, et jugement obtenu par surprise, défaut et contumace, j’ai la voie de conflit de juridiction, pour temporiser et venir aux moyens de nullité qui seront dans les procédures .
SBRIGANI.- Voilà en parler dans tous les termes ; et l’on voit bien, Monsieur, que vous êtes du métier.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Moi, point du tout, je suis gentilhomme.
SBRIGANI.- Il faut bien pour parler ainsi, que vous ayez étudié la pratique.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Point, ce n’est que le sens commun qui me fait juger que je serai toujours reçu à mes faits justificatifs, et qu’on ne me saurait condamner sur une simple accusation, sans un récolement et confrontation avec mes parties.
SBRIGANI.- En voilà du plus fin encore.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Ces mots-là me viennent sans que je les sache.
SBRIGANI.- Il me semble que le sens commun d’un gentilhomme peut bien aller à concevoir ce qui est du droit et de l’ordre de la justice ; mais non pas à savoir les vrais termes de la chicane.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Ce sont quelques mots que j’ai retenus en lisant les romans.
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Soyez toujours amoureux : c'est le moyen d'être heureux.
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SBRIGANI.
De vous dire que cette fille-là mène une vie déshonnête, cela serait un peu trop fort ; cherchons, pour nous expliquer, quelques termes plus doux. Le mot de galante aussi n’est pas assez ; celui de coquette achevée me semble propre à ce que nous voulons, et je m’en puis servir pour vous dire honnêtement ce qu’elle est.
Acte II, scène 4.
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Monsieur de pourceaugnac.
Voilà qui m'étonne, qu'en ce pays-ci les formes de la justice ne soient point observées.
Sbrigani.
Oui, je vous l'ai déjà dit, ils commencent ici par faire pendre un homme, et puis ils lui font son procès.
Monsieur de pourceaugnac.
Voilà une justice bien injuste.
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Monsieur de pourceaugnac.
Voilà qui m'étonne, qu'en ce pays-ci les formes de la justice ne soient point observées.
Sbrigani.
Oui, je vous l'ai déjà dit, ils commencent ici par faire pendre un homme, et puis ils lui font son procès.
Monsieur de pourceaugnac.
Voilà une justice bien injuste.
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