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Comment dégoûter un fiancé choisi par le père de la jeune fille, alors qu'elle en aime un autre. C'est classique chez Molière, mais là, tous les ingrédients y sont.
C'est de la grosse farce, et je pensais à une comédie des débuts de Molière ; mais c'est au contraire une pièce de son crépuscule ( 1669 ).
Il faut dire qu'outre les nombreuses manipulations par Eraste, Julie, et Sbrigani des deux lourdauds que sont le père, Oronte, et le promis, Monsieur de Pourceaugnac, Molière ne se gêne pas (ne se gêne plus ) pour critiquer les excès de saignées et de lavements qui font mourir les patients, malgré tout le docte jargon jargonnant ;
il ne s'encombre pas non plus pour critiquer la justice qui "pend avant de juger", malgré tout le jargon jargonnant ! ( 1 )
Mais je pense qu'en ce temps là, Molière est sous la bienveillance de Louis XIV.
Gérard Noiriel, historien actuel, constate le racisme de classe des nobles du XVIIè siècle qui méprisent les bourgeois fraîchement anoblis comme Mr de Pourceaugnac ( joué par Molière lui-même ).
.
Une petite comédie satirique qui fait penser à la commedia dell'arte, divertissante, entrecoupée de ballets de Lully, pour le plaisir du roi et de sa cour.

( 1 ) NDL : je constate que 4 siècles plus tard, la médecine a progressé, à mon avis, plus vite que la justice !
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Une comédie hilarante dans laquelle on retrouve les thèmes de prédilection de Molière: le mariage forcé et l'incompétence des médecins.
Aucun temps mort, tout s'enchaîne sans répit pour ce pauvre M. de Pourceaugnac qui se retrouve poursuivi par des médecins persuadés qu'il est malade juste parce qu'on le leur "a dit", accusé de polygamie, de dettes, et qui risque la pendaison...
Et tout cela uniquement dans l'unique dessein de lui faire quitter la capitale pour permettre à Julie d'épouser Eraste.
Quiproquo, dialectes, travestissement, tout est bon pour rire et faire rire!
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Dans ma découverte ou, pour certaines pièces, redécouverte de Molière, j'essaie de lire en groupant celles qui forment un ensemble. Ainsi Monsieur de Pourceaugnac et le bourgeois gentilhomme qui toutes deux mettent en scène des gens pour qui le paraître prévaut. Toutes deux sont des comédies-ballet, genre initié par Molière, et sont créées toutes deux au château de Chambord devant le Roi, l'une en 1669, l'autre en 1670.
Celle-ci est une pièce en trois actes et en prose. Les serviteurs et servantes sont de façon étonnante absents de cette pièce, leur rôle habituel de confident et d'aide à la mise en place de ruses favorisant les amours des jeunes gens, étant remplis par deux intrigants Nérine et Sbrigani, dont le portrait nous est fait l'un par l'autre dès la scène II de l'acte I.
Monsieur de Pourceaugnac semble être un authentique noble, mais il exerce une profession, avocat, qu'il s'empresse de renier lorsqu'on la lui rappelle, et entiché de son statut s'inquiète plus d'être pendu (comme un roturier) que du fait même d'être exécuté.
Le voilà qui arrive de son Limousin natal pour épouser Julie, une fille qu'il n'a jamais vue, en accord avec le père de celle-ci, qui elle désire se marier avec Éraste. Mais aux yeux du père, ce jeune homme a le tort d'avoir un revenu un peu moindre que celui de Pourceaugnac.
Bien évidemment les amoureux n'acceptent pas le choix du père et à l'aide de l'homme et de la femme de réputations douteuses cités plus haut, ils s'efforcent par divers stratagèmes de dégoûter d'une part le prétendant à la fois de la ville, et de sa future épouse, et d'autre part le père de son futur gendre.
Cela donne une farce où ne manquent ni les médecins pédants et incompétents, ni les fausses épouses, ni les fausses confidences sur la jeune fille, ni les déguisements… Tout est mis en oeuvre pour que le père consente et même souhaite l'union des deux amants.
Le tout entrecoupé de chants et danses relativement bien intégrés à l'histoire.
C'est amusant, vif, on y retrouve bien la patte de Molière. En particulier sa critique des médecins que j'ai trouvée assez savoureuse, bien que ne soit qu'une péripétie parmi d'autres. « Monsieur de Pourceaugnac : Mon père et ma mère n'ont jamais voulu de remèdes, et ils sont morts tous deux sans l'assistance des médecins. »
Ce n'est cependant pas la pièce que je préfère. Écrivant cette critique après m'être régalée avec le bourgeois gentilhomme, je la trouve moins réussie, mais loin d'être ratée.

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« Monsieur de Pourceaugnac » est une comédie-ballet de Molière qui m'était totalement inconnue jusqu'à ce que le théâtre des bouffes du nord à Paris la programme. J'y suis allée volontiers car Molière fait partie de mes auteurs incontournables. J'ai été séduite par la musique de Lully mais je me suis empressée de lire le texte pour vérifier s'il n'a pas été adapté tellement les loufoqueries sont hilarantes.
La pièce créée au château de Chambord en 1669 pour le divertissement du Roi est bien un spectacle total mêlant l'art dramatique, la musique et la danse et dont le texte mélange les ingrédients satiriques chers à Molière : jeunes gens amoureux et mariage arrangé, excès de pouvoir de la faculté de médecine et de la justice, bourgeois argenté abusé… Car « Monsieur de Pourceaugnac » narre les aventures d'un gentilhomme de Limoges monté à Paris pour épouser la jeune Julie mais que Sbrigani et Nérine, gens d'intrigue payés par l'amant de la belle, vont s'ingénier à perdre.
Avec cette pièce, Molière nous rappelle que le théâtre est un monde où toutes les transgressions sont permises mais, comparée au Bourgeois gentilhomme notamment, je l'ai trouvée particulièrement cruelle pour ce Monsieur de Pourceaugnac auquel je me suis attachée.


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L'argument de la farce est simple : comment se débarrasser d'un lourdaud de Province qu'un père veut faire épouser à sa fille pour des questions de gros sous? Tout ça sent son Molière à plein nez : il va y avoir des médecins qui inventerons des maladies, de fausses épouses au langage de caricature, une jeune fille qui joue les amoureuses et des intrigants en veux-tu en voilà qui vont se foutre de la poire du naïf Pourceaugnac, qui va finir par déguerpir en laissant la jolie Julie dans les bras du jeune homme qu'elle aime vraiment. Bref, du Molière tout ce qu'il y a de plus classique.
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J'ai lu du 21/02/2022 au 24/02/2022.

Je ne connaissais pas du tout cette pièce de Molière. J'avais très envie de la découvrir surtout que je suis fan de ce dramaturge. Dès lors, cette lecture me paraît une évidence.
Molière nous propose une comédie-ballet avec les meilleurs comme Lully, etc. Néanmoins, je trouve que sa comédie est moins subtile que d'autres pièces. Il est évident qu'il dénonce la médecine, se moque de certaines catégories ou rangs sociaux. On est davantage dans une farce puisque nous avons une situation assez classique chez Molière : le père contraint sa fille à épouser un vieillard alors que la demoiselle aime un autre. Nos amoureux feront pour faire annuler le futur mariage en ridiculisant le vieillard. Pourtant, c'est classique mais on rit toujours autant.
J'ai beaucoup aimé les différents thèmes, sujets présents dans cette pièce. Nous avons tout d'abord la critique de la médecine avec des mots savants, l'invention de maladies. Je trouve que Molière excelle parfaitement dans ce domaine-là puisqu'on a l'impression que la médecine est un culte et non un domaine scientifique. En outre, nous avons aussi l'opposition entre les parisiens et les provinciaux perçus comme des naïfs, etc.

Pour conclure, Molière nous fait du Molière. Monsieur de Pourceaugnac est une comédie peu subtile mais ô combien intéressante dans ses thèmes. Nous avons une certaine vision notamment des clichés de l'époque.

Ma note : 9.5/10
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Ce n'est sans doute pas la comédie la plus subtile de Molière. L'intrigue de la pièce repose sur l'opposition entre Parisiens, détenteurs du bon goût, et provinciaux ignorants, bêtes et bornés, en la personne ici d'un Limousin, bien loin des modes de Paris effectivement au XVIIème siècle. Pour employer un terme à la mode, il y a de la glottophobie dans les procédés comiques, avec des accents flamand, italien... Les personnages de médecins semblent emprunter de nombreux traits à leurs confrères des pièces précédentes : jargon pseudo-scientifique, insistance sur le clystère, avidité...
Cependant, toutes les machinations d'Eraste et de ce coquin de Sbrigani s'enchaînent bien pour précipiter la chute de Pourceaugnac, auquel rien n'est épargné. S'il peut se montrer naïf, il n'est cependant pas si benêt, il est juste totalement manipulé sans jamais pouvoir relier les différents personnages qui s'attaquent à lui.
Cela donne envie d'écouter la musique de Lully pour retrouver le rythme échevelé des péripéties.
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Comédie qui ridiculise les provinciaux comme dans "La comtesse d'Escarbagnas", "Monsieur de Pourceaugnac" était destiné à s"insérer dans un ballet ce qui rend encore une fois la lecture incomplète. Mais comme il est peu probable de pouvoir voir une mise en scène reproduisant la comédie ballet du XVIIème il faudra s'en contenter ou renoncer à découvrir cette pièce assez mineure.
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