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sur 935 notes
Le livre Sobibor nous parle d'Emma, une jeune femme anorexique, âgée de 17 ans. A la mort de sa grand-mère, elle découvre un vieux journal qui va faire surgir des secrets sur la vie de celle-ci et d'un inconnu, qui était jeune soldat durant la Seconde Guerre mondiale, concernant notamment le camp d'extermination de Sobibor.

J'ai beaucoup aimé ce livre car il met en relation deux sujets sensibles, tout d'abord l'anorexie qui est une maladie de plus en plus fréquente dans notre génération et de laquelle on ne parle pas allez. Puis, les camps d'extermination, prèsisement celui de Sobibor et de toutes les horreurs qui s'y sont passées. On nous raconte d'abord l'enfer de l'anorexie pour Emma, la description de son physique m'a laissé perplexe. Puis on nous raconte ensuite l'histoire de ce journal secret, qui va déclencher pour elle une crise car un grand secret se cache derrière sa famille, en relaton avec le camp de Sobibor. A travers cela, on retoruve les thèmes du deuil, et des problèmes familiaux. Ces 4 principaux thèmes se marient parfaitement bien ensemble. Ce roman est très touchant, les sentiments d'Emma sont expliqués présisement et on se met facilement à la place des personnages. Ce livre m'a beaucoup appris de choses sur l'enfer des camps dirigés par les nazis, et notamment sur l'anorexie à laquelle l'auteur consacre beaucoup d'attention. Ce livre fait aussi beaucoup réfléchir, donne une vision de la vie plus différente. C'est un livre très captivant, on commence à lire puis on ne veut plus s'arrêter pour savoir la suite de l'histoire. Je recommande vraiment ce livre qui a été une très belle découverte pour moi.
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Très belle découverte que ce livre "Sobibor". le titre m'intriguait : j'ignorais le triste nom de ce camp. Je craignais de lire un "Thornytorinx" 2, autre livre sur l'anorexie, qui n'est pas mauvais mais qui selon moi a déjà bien fait le tour de la question.
Mais "Sobibor" est moins un récit au sujet de l'anorexie qu'un roman sur le souvenir, le pardon, sur un secret, une faute impardonnable...
Je conseille ce livre de Jean Molla, auteur que je découvre et que j'espère croiser à nouveau.
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« Zakhor » « Souviens-toi », en hébreu.
Le corps, le coeur, l'âme, le psychique d'Emma, 18 ans, s'en souviennent et portent les stigmates d'un crime atroce , celui qui la conduit, petit à petit à devenir anorexique. Quand elle découvre, caché dans les affaires de sa grand-mère, sa mamouchka adorée, récemment décédée un cahier, sorte de journal intime tenu par Jacques Desroches alias Karl Franck, elle va pouvoir enfin donner forme à ce mal qui la ravage, le décrypter, l'expliquer et peut être en guérir. A la fin du récit, on ne peut être qu'admiratif de la façon dont elle entend se délivrer de ce secret, de l'assumer. Elle est devenue adulte, douloureusement adulte, c'est là, le prix à payer, pour tenter de retrouver une normalité.
Un livre remarquable qui raconte, avec une sobriété très réaliste, les monstruosités du camp d'extermination de Sobibor en Pologne perpétrées par le genre humain.
J'ai apprécié le travail de documentation effectué par Jean Molla qui va au-delà de l'histoire ce lieu de mort, , notamment le rappel du rôle de certains théoriciens, d' hommes politiques français, de journalistes… dans la mouvance de l'idéal nazi, les renvois voulus par l'écrivain pour mieux éclairer et informer le lecteur.
Un livre, étudiés par les collégiens, mais que tout adulte devrait lire
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Quand j'étais au collège, j'ai lu les deux premiers tomes de la saga Les Revenants de Jean Molla (qu'il faut d'ailleurs que je termine), et je me souviens m'être installée près du bureau des profs, à lire le tome deux. Une prof de français passait par là, et m'a demandé ce que je lisais. Je lui ai montré le livre, et elle m'a dit "Jean Molla, c'est une valeur sûre.", et j'ai toujours voulu savoir pourquoi.

Et bien, voilà, Madame, vous qui avez été ma professeure de français en quatrième, j'ai longtemps eu envie de lire autre chose de Jean Molla, et je l'ai enfin fait. Vous avez raison, c'est une "valeur sûre".

Cela raconte l'histoire d'Emma, une jeune adolescente qui est mal dans sa peau et qui, petit à petit, va se mettre à faire des régimes, de plus en plus obsédée par l'idée d'être "grosse". Nous allons suivre cette jeune fille, tombée dans l'anorexie, et comprendre les raisons qui l'ont rendue malade.
Je dois dire que c'est complètement inattendu : je m'attendais à lire une histoire sur l'anorexie, et, même si le sujet est largement abordé, le livre parle aussi de la Shoah et des terribles découvertes qu'Emma va faire.

Ce n'est pas "encore un livre sur les camps". Certes, il en parle, mais d'une manière complètement différente de ce qu'on a déjà pu voir. Je ne m'attendais pas du tout à ça, et je me suis retrouvée face à un livre vraiment poignant. À travers l'histoire d'Emma, Jean Molla nous parle de l'Histoire. C'est très bien construit et très touchant. J'ai adoré !
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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L'histoire : Emma a 17 ans. Pas vraiment le bel âge.
Sa grand-mère adorée, sa mamouschka vient de mourir, son père est un taiseux et sa mère d'une superficialité insupportable. Cette grand-mère si proche d'elle, sa confidente, et qui pourtant n'avait rien voulu lui dire lorsque, s'assoupissant, elle avait crié cette phrase énigmatique :
« Jacques, je ne veux plus rester ici […] sais-tu seulement son nom ? Moi je le sais. Elle s'appelait Eva… Eva Hirschbaum […] Emmène-moi loin de Sobibor ! »
Emma avait alors compris que sa grand-mère lui celait une partie de son passé en lui mentant, mensonge qu'elle emporte dans la tombe.
Emma se fait vomir. de crises d'anorexie en crises de boulimie, d'abandon de l'école en vols à l'étalage, de tentatives de suicides en hospitalisations forcées, Emma va peu à peu perdre pied, hantée par la découverte de ce que fut Sobibor et de quelque chose qui se joue à son insu. Dans les vêtements de sa grand-mère, elle trouve le journal intime d'un inconnu, Jacques Derosches. Celui-ci raconte en détail son parcours de jeune pétainiste jusqu'à sa participation active à la solution finale, à Sobibor...


Un texte coup de poing.
En moins de 200 pages, l'auteur réussit à épouser le point de vue d'Emma, personnage principal dont il décrit l'enfoncement dans l'anorexie, le délitement des liens avec subtilité, mais également celui de Jacques Desroches dont la bonne foi et le sentiment d'irresponsabilité sont rendus avec une précision insupportable.
Il montre l'enfer vécu d'Eva Hirschbaum et des victimes de la Shoah. Il fait le portrait en creux d'une famille où l'incommunicabilité est la règle, verrouillée par un mensonge fondateur. Même les personnages secondaires, comme le petit ami d'Emma ou le directeur du supermarché où elle se fait arrêter quasi volontairement pour vol ont une véritable profondeur psychologique.
J. Molla réussit le tour de force d'aborder les problèmes de l'anorexie, du malaise adolescent et de l'éveil du corps, du deuil, des secrets de famille, de la Shoah et du mal, de la mémoire, de la liberté individuelle et de la responsabilité, tous avec profondeur et sans en sacrifier aucun. La construction du texte, tant en allers-retours temporels à l'intérieur du témoignage d'Emma qu'entrecroisée avec le journal intime de Jacques Desroches, donne une grande force à la progression dramatique. Dans ce récit à la mécanique implacable, la figure d'Emma apparaît comme une moderne Antigone recherchant, à corps perdu et avec opiniâtreté, à faire se (re)lever les mémoires persistantes des morts et les mémoires oublieuses des vivants dont elle est la récipiendaire involontaire.
La vérité, dans toute sa dureté et avec son prix, lui fournit, à la fin, les conditions de sa liberté.

Un récit qu'on lit d'une traite, à la puissance cathartique indéniable. Un grand texte.


Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Sobibor. Trois syllabes qui désigne un camp d'internement où l'inhumanité de certains hommes s'est manifesté puissance 250 000, autant de personnes qui y ont décimées.
Comment Emma, jeune de 17 ans, est-elle reliée à ce camp ? Qu'est-ce qui la pousse à se faire tant de mal, jusqu'à l'anorexie mentale ?
Livre extrêmement fort en émotions, en questions sur les secrets de famille, le pardon. Bouleversant.
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« Sobibor » de Jean Molla est un magnifique récit sur deux thèmes éprouvants et difficiles à aborder, à savoir l'anorexie et le camp d'extermination qu'évoque le titre, Sobibor. Deux thèmes dramatiquement proches, mis en exergue dans ce roman. Il ne s'agit pas seulement d'un livre supplémentaire sur le nazisme, la déportation et l'extermination des Juifs, ce n'est pas non plus un livre moralisateur ou consensuel, non, c'est une vision intelligente et sagace des événements tragiques qui ont marqué le 20ème siècle. A travers le regard d'Emma, le lecteur est amené à se retourner sur un pan majeur du Passé.

Emma est une adolescente si tourmentée, si mal dans sa peau, qu'elle souffre d'anorexie et de boulimie. Son corps la dégoûte, et tandis qu'il tente de faire d'elle une femme, elle le renie et le transforme en un squelette filiforme et repoussant. Agressive envers les autres et elle-même, elle semble sombrer dans un gouffre sans fond. Et ce qu'elle découvrira sur ses grands-parents, juste après le décès de sa grand-mère, le mensonge, le secret lourd et honteux qu'ils ont tu pendant une cinquantaine d'années achèvera de la briser. Ses grand-parents, ses modèles, ses amours, les deux seules personnes qu'elles admiraient ne sont pas ceux qu'elle croyait… écrasée par le poids de la trahison et du dégoût, elle va s'effondrer…

L'écriture de l'auteur et le ton du roman, violents, incisifs, et caustiques sont exacerbés par un langage direct, franc, brutal et des descriptions crues. Avec beaucoup de discernement et d'acuité, l'auteur mène une réflexion sur les causes et les conséquences de l'anorexie d'Emma. J'ai aimé que ce thème soit évoqué non pas de manière mélodramatique, larmoyante et pathétique, mais avec une grande sensibilité, une lucidité et une pertinence incroyables.

Quant au nazisme et à la déportation Juive, ils sont abordés d'un angle tout à fait inhabituel, car le témoignage recueilli par Emma est celui d'un collabo Français, épousant les méthodes et les idéaux nazis. Ce choix délibéré de l'auteur confère au roman un ton glaçant et âpre.

Vous allez vous demander quel peut bien être le lien entre Sobibor, l'extermination juive, le nazisme et Emma, eh bien, je vous laisse le découvrir car c'est là tout l'intérêt de ce roman surprenant et magistral. Un roman qui ose dire l'indicible, un roman sur l'horreur que représentent la pensée et l'idéal nazi. L'auteur nous livre également un roman juste sur la difficulté de pardonner, sur l'importance des choix, la responsabilité de chacun de nos actes ainsi que leurs conséquences.

Une perle amère.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Emma, 17 ans est tombée dans la spirale de l'anorexie. le régime pour perdre quelques rondeurs s'est transformé en une maîtrise totale de son cops : manger et se faire vomir. Un soir, elle entend sa grand-mère Mamouchka parler durant son sommeil d'une certaine Eva Hirschbaum, de Jacques et de Sobibor. Lorsqu'Emma questionne sa grand-mère, celle-ci se montre réticente. Mamouchka, malade, décède et Emma découvre le journal de bord de Jacques Desroches caché dans les vêtements de Mamouchka. Jacques Desroches était un français qui s'est engagé auprès des Allemands durant la seconde guerre mondiale et Sobibor est le nom d'un camp d'extermination en Pologne.

Voilà un livre jeunesse comme je les aime : intelligent et porteur de réflexions ! Comme le dit l'auteur dans sa postface, il s'agit d'un livre sur l'après. Sur la mémoire. Sur le mensonge. Sur cette lame de fond qui n'en finit pas d'avancer. Sur le silence.
L'anorexie d'Emma trouve son point de départ dans un régime puis s'ancre dans le temps.

La suite sur : http://fibromaman.blogspot.com/2011/06/jean-molla-sobibor.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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"Sobibor" est un livre magistral qui mêle les problèmes d'anorexie d'une adolescente tourmentée à un lourd secret de famille.

Comme son titre l'indique, "Sobibor" est le récit de la vie quotidienne dans le camp de concentration qui porte le même nom à travers le journal de l'un des bourreaux de l'époque, Jacques Desroches.

En parallèle, Emma, une jeune fille de 17 ans, en rupture avec ses parents, tombe dans l'engrenage de l'anorexie et de la boulimie. Elle pressent que son problème est ancré plus profondément en elle mais elle ne comprend pas l'origine de ce mal qui la ronge.
Puis un jour, peu de temps après la mort de sa grand-mère, elle découvre le journal de son grand-père, un français totalement convaincu par l'idéologie nazie.
Et là tout bascule, tout vole en éclat!!! Emma commence à comprendre son mal-être...

Un roman glaçant sur les ravages de tels secrets de famille malgré les générations qui passent...
Un livre choc à découvrir... et qui va vous hanter longtemps.
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Emma a dix-sept ans. Elle est anorexique. Son père médecin ne parvient pas à l'aider. Emma est en colère après ses parents, après son petit ami dont elle se détache peu à peu. La seule personne qui trouve grâce à ses yeux est Mamouchka sa grand-mère d'origine polonaise. Pourtant, une nuit où elle dort auprès de celle-ci, sa grand-mère a d'étranges propos pendant son sommeil. Interrogée le lendemain matin, Emma sent que sa grand-mère ne lui dit pas la vérité. La mort de la vieille semble entraîner une aggravation de l'état de Emma qui multiplie les provocations à l'égard de ses parents allant jusqu'à voler dans un supermarché. En rangeant les affaires de sa grand-mère après son décès elle découvre dans le haut d'une armoire un carnet , sorte journal intime datant de la seconde guerre mondiale. A sa lecture, le monde de Emma s'écroule. Ses grands-parents qu'elle vénérait ne sont pas ceux qu'elle croyait.
Un récit poignant. Il fallait oser traiter dans un même récit et le problème de l'anorexie adolescente et celui des camps de concentration. Jean Molla a relevé le défi avec brio.
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