Les loups blessés

Je finis ce roman avec une impression assez partagée.
D'un côté les idées sont assez originales. Christophe Molmy, dans ce roman, nous fait partager le quotidien de braqueurs de fourgons blindés de poste… et d'inspecteurs spécialisés dans ce genre de délits.
Les idées sont intéressantes mais personnellement j'ai trouvé le style de l'auteur un peu lourd et répétitif. Tout au long de l'histoire il se passe les mêmes actions et finalement j'ai eu l'impression que les enquêteurs ne voulaient pas vraiment démanteler le groupe de braqueurs.

Les personnages sont très actifs et réalistes. Ils ont une vie, un présent et un quotidien.
Ce qui est dommage c'est qu'à part leur quotidien on ne sait rien d'eux… L'auteur leur enlève leur humanité. J'aurais aimé retrouver ce quotidien d'hommes ou de femmes en dehors de leurs activités ou de leurs trafics.
Dans ce roman l'auteur ne nous évoque pas du tout leur vie privée et cela manque vraiment.
Les descriptions ne sont pas assez approfondies, je ne suis pas arrivée à m'imaginer les protagonistes, les scènes de braquages ou les sentiments et ressentis des personnages.
Pourtant j'aurais vraiment apprécié entrer dans l'histoire pour assister à un braquage, cela m'aurait vraiment plu mais cela n'a pas été le cas.

Christophe Molmy alterne les points de vue et je trouve cela vraiment intéressant. Néanmoins ces derniers sont beaucoup trop brefs et ne nous permettent pas réellement de se mettre dans la peau des personnages, c'est dommage parce que le principe était vraiment très bon.
J'ai un peu eu l'impression que l'auteur voulait nous parler de son métier, ce qui est une très bonne chose. Mais il a oublié que derrière ces professionnels (que ce soient des inspecteurs ou des braqueurs) il y avait aussi et surtout des hommes et des femmes… Et je pense que le côté humain manque.
J'ai aimé certains passages du roman comme par exemple ceux parlant des indics, ou certains moments des braquages mais le fait qu'ils ne soient pas approfondis et que l'auteur n'entre pas dans les détails ne m'ont pas aidé à m'imaginer les scènes, c'est un peu décevant.

En résumé un roman qui m'a un peu déçue avec pourtant un résumé qui était vraiment attrayant !
Je remercie tout de même Babelio et les éditions De La Martinière pour m'avoir fait découvrir ce roman.

Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..

" Les loups blessés ", première découverte de l'auteur dans ce polar français.

Tout commence par un braquage de fourgon et l'assassinat de deux convoyeurs de fonds, Renan Pessac se voit charger de l'enquête, c'est un commissaire aux allures pas sympathique et qui n'accorde pas sa confiance, il vit seul. Il use de ses indics sans vergogne pour pister et remonter la trace de ses braqueurs.

Malheureusement, rien ne se passera comme , il avait imagine .

Car il y a un braqueur récidiviste prêt à tout, il s'appelle Matteo Astolfi surnommé " le Corse ". Il a des années de braquages dans les pattes, alors il sait y faire et très rusé, il a une femme Carole et un fils Roch, mais malgré cela rien ne le dissuade de s'arrêter, de se ranger, de vivre une nouvelle vie au calme avec sa femme et son fils.

Il a le braquage dans le sang, et il n'arrive pas à s'arrêter, et cela, bien que sa femme n'en peut plus de cette vie à fuir, se cacher, changer de nom, de ville, d'école pour le petit.

C'est ainsi que Renan et Matteo vont se croiser, pour le meilleur et pour le pire.

On en connais tous des polars sur les braquages et ce roman pourrait être classé redondant, sauf que pas du tout.

J'ai été dès les premières pages prises dans ce roman, bien que j'avais peur de ne pas aimer, j'ai plongé dans cette histoire de braquage où tout s'enchaîne très vite et les chapitres sont court et les dialogues entre les personnages incisifs.

Tout est manipulations, corruptions, règlements de comptes, tout le monde se connaît et surtout, on n'hésite pas à graisser la patte des avocats, afin de pouvoir être sorti de prison au plus vite. le mensonge semble normal, on ment pour arriver à ses fins.

Tout au long de ma lecture, il y avait cette tension palpable, cette traque entre Renan et Matteo, il se cherche, se trouve, mais à quel prix, puisqu'au final, les deux sont perdants.

L'auteur connaît les codes et les expressions, normal, il a deux casquettes auteur et policier, en tout cas, c'est bien écrit et le roman reste très prenant, j'ai senti qu'il savait de quoi il parle.

C'est une véritable chouette découverte ce polar, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, puisque l'auteur va droit au but. Les prochains m'attendent dans ma pile à lire.

J'ai vraiment apprécié cette lecture et je ne peux m'empêcher d'ajouter cette citation final.

" L'homme est un prédateur. C'est dans sa nature. L'homme est le plus grand prédateur que la terre ait connu. L'animal tue pour se nourrir, l'homme tue par convictions.

Un polar de facture classique efficace, bien écrit et réaliste. J'ai particulièrement apprécié le soin apporté aux dialogues et au vocabulaire spécifique du milieu policier qui pour une fois ne sonne pas faux, pas surjoué, et la tranquillité avec laquelle Molmy construit son histoire. C'est sobre, factuel, on est loin tant des super-héros que des super-vilains et ça fonctionne, en évitant les dérives du tout action ou du suspense au détriment de la crédibilité, tout ce que je demande pour ma part à un polar. L'aspect procédural est assez intéressant, et les filatures particulièrement prenantes. Un bel hommage au travail de fourmi de nos flics, et un premier essai transformé pour cet auteur nouveau venu dans le royaume du polar.

Premier roman de l'auteur qui connaît bien le sujet, ce polar centré sur des braquages mêle amateurs et professionnels de ce genre d'action. Les personnages, aussi bien du côté police que bandits et entourage sont bien décrits, on a vraiment l'impression de les côtoyer.
Ce qui pourrait être un polar assez classique montre des aspects que je connaissais peu et je ne me suis pas ennuyée.
A lire pour l'histoire plus que pour l'écriture.

Un braquage de fourgon blindé en région parisienne par une équipe composée de deux voyous de banlieue, Imed et Nordine Belkiche, et d'un Corse prénommé Doumé, tourne au drame. Attaqués à l'arme lourde, deux convoyeurs de fonds sont abattus froidement et tout cela pour un butin des plus modestes. Quand il apprend la nouvelle, Matteo Astolfi, voit rouge. Il en a assez des sottises de son jeune frère Doumé et voudrait bien lui-même finir en beauté. Renan Pessac, commissaire blanchi sous le harnais et relativement désabusé se retrouve chargé d'une affaire qui va tourner au bras de fer entre Matteo et lui, au combat à mort entre deux loups blessés.
« Les loups blessés » est plus un roman noir qu'un roman policier à énigme et suspects multiples, style « whodunit » (cf Agatha Christie et consoeurs). Ancien patron de la BRI, Molmy sait de quoi il parle et ce qu'il raconte sent le vécu. Il permet au lecteur d'assister à tout, aussi bien côté flics que côté voyous, ce qui est relativement intéressant, car on ne vit pas la même chose selon le camp où l'on se trouve. Quoique. Les caractères sont aussi bien trempés que bien décrits. L'intrigue est bien menée, intéressante, crédible. Seul bémol : dans un désir louable de précision technique, l'auteur décrit tout par le menu, jusqu'aux plus infimes détails d'une filature ou d'une planque, ce qui ralentit un peu trop à mon goût le rythme de la narration. Il n'en demeure pas moins que ce livre permet de passer un bon moment de lecture et pourrait certainement donner lieu à une belle adaptation cinématographique.
Lien : http://etpourquoidonc.hautet..

Un polard classique dans le sens très réaliste, on sent bien une certaine pratique du sujet chez l'auteur. On en finit presque par se sentir part des longues planques et observations nécessaires à débusquer ou pour le moins à dégager le terrain pour accumuler suffisamment de matière apte à incriminer les malfaiteurs. Une lecture assez intéressante sans être exceptionnelle.

Bon polar qui nous change des thrillers sanglants avec tueurs en série (excusez-moi de ne pas employer le « bon » mot c'est-à-dire « serial killer ») ou évicérateurs globophages. Ici, juste des flics et des truands traditionnels. Mais une bonne histoire classique, un peu trop ramassée peut-être, ce qui nuit à la profondeur, mais histoire solide, bien rythmée, très réaliste, car l'auteur est de la « maison ». Cependant la rédaction, trop factuelle et normée, est telle qu'on a un peu de mal à s'attacher aux personnages, même si elle a le mérite d'être fluide. On y trouve des personnages bien campés, trop superficiels, je le répète, mais très vrais ainsi que quelques détails, peu fréquents dans le genre, qui ajoutent à l'authencité. On est dedans et bien accroché ! Donc un bon premier polar qui me donne le goût de découvrir le second, et qui tranche avec le marketing des productions actuelles. Néanmoins, dans le polar français d'aujourd'hui, à mon goût, l'auteur n'a pas encore le talent d'un Pierre Lemaître ou d'un Olivier Norek.

très bon polar français sur le grand banditisme, rédigé par un connaisseur en la matière.

Equivalent à un Olivier Norek ou Laurent Guillaume.

tout ce que j'adore....

Même genre d 'histoire que LA TRAQUE écrit par Bernard Petit ancien haut gradé de la PJ. Polars à l'ancienne, comme on en avait encore dans les années 50 60-70 avec José Giovanni et Auguste le Breton et plus récemment avec le film HEAT. Description fouillée, détaillée à l'extrême des méthodes autant flicardesques que des voyous. Et le tout avec une surdose d'amitié virile et d'action. Bref, on est cette fois très très loin du néo polar gaucho qui émerge depuis les années fin 70.

Une découverte ! J'aime beaucoup le style de l'auteur, nerveux, sans gras. Il va à l'essentiel d'un récit très réaliste, nourri de son expérience de policier.
Je le retrouverai avec grand plaisir !