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Gallimard Jeunesse (01/05/2020)
4.75/5   2 notes
Résumé :
« Maman dit que cette langue de terre qui s’avance sur les flots s’appelle Nami-no-kuni, ce qui veut dire le pays des vagues en japonais. Elle dit que nous ne serons bientôt plus seules, qu’en apprenant que certains sont parvenus à survivre ici, d’autres nous rejoindront.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les problèmes abattus sur l'édition Jeunesse depuis mars 2020 ne nous aurons pas tous permis de connaitre l'auteure Camille Monceaux, récemment publiée chez Gallimard Jeunesse avec sa nouvelle saga "Les Chroniques de l'érable et du cerisier" en Décembre 2019.

Les fans du Japon médiéval magique et épique de Lian Hearn (le Clan des Otori, L'Enfant du Cerf) devraient peut-être y trouver leur compte, un titre à noter et des impressions à partager très prochainement.



Cette Bibliomobile nous emmènera t-elle vers le Japon cette-fois?



Avec un titre pareil, le " pays des vagues"et le penchant de l'auteure, il est difficile de s'aventurer par avance par la pensée vers les plages d'Hawaï.

Nous pensons bien évidemment aux légendaires vagues du peintre japonais Hokusaï.

Hokusaï est né en 1760 à Edo, l'actuel Tokyo (l'aventure des "Chroniques de l'érable et du cerisier" se passe à l'Ere japonaise dynastique Edo d'ailleurs).



Camille Monceaux offrira un peu d'évasion, un peu de poésie et aussi d'une manière originale, une robinsonnade.



C'est assez subtile, nous sommes dans un futur un peu apocalyptique et indéterminé où une partie du Japon va connaitre une forte montée des eaux, nous dit-on rapidement, et le jeune personnage et sa mère sont les quelques rares survivants à être restés vivre non loin.

L'histoire est assez habile, pleine de référence, le pays connait, comme d'autres lieux, quelques problèmes récurrents de tremblements de terre et c'est à chaque fois un nouveau recommencement en quelque sorte dans les consciences.

Nous partirons de ce postulat, nous, grands lecteurs, sans pour autant que cela soit le cas pour les jeunes lecteurs qui n'auront pas la référence.

Ainsi, l'immersion dans l'histoire sera nettement plus douce pour ces derniers et ils ne garderont que la dimension poétique et la parabole d'un renouveau.

Un autre thème cher au Japon avec son Cerisier.



Le jeune personnage se sent la gardienne de cette petite péninsule de terre qui les relie à un avant mais surtout à un après, à l'espoir de nouvelles rencontres, même si malgré tout, la vie continue, seules, la preuve en étant qu'elles sont là et bien là.



"...Maman dit que cette langue de terre qui s'avance sur les flots s'appelle Nami-no-kuni, ce qui veut dire le pays des vagues, et je comprends pourquoi : lorsque je m'avance jusqu'à l'extrémité des falaises et que les herbes hautes me chatouillent les bras, je ne vois devant moi que des crêtes d'écume blanche, à perte de vue.

Maman dit que nous ne serons bientôt plus seules, qu'en apprenant que certains sont parvenus à survivre ici, d'autres nous rejoindront. ...".



On se dit bien que suivant ce contexte, le temps passe autrement.

L'auteure nous gomme l'ennui en nous faisant ressentir une philosophie très zen et très en harmonie avec la nature, cette dernière n'a pas subi.

L'attente n'est pas pétrie d'anxiété, elle est presque agréable racontée ainsi, avec les mots de l'auteure.

Le pessimisme devient optimisme.



Un quotidien où il se passe peu de choses se transforme en période de grande sensibilité, connectée au souvenir, aux appréhensions d'un passé que l'héroïne n'a pas vécu, cela permet d'attendre et voir venir.



L'héroïne a un regard frais et encore préservé d'une forme de souffrance ou de désabusement, ce qui permet aussi d'imaginer son âge.

Sa candeur magnifie le lieu qu'elle décrit et c'est revigorant.

Sa maman sait aussi lui transmettre une forme d'insouciance précieuse, tout en l'équipant pour les lendemains.



Un titre d'une belle humilité et d'une grande sagesse de vie, même dans le peu, il y a beaucoup, jeunes lecteurs.
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