AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les chroniques de l'érable et du c... tome 1 sur 3
EAN : 9782075126977
416 pages
Gallimard Jeunesse (27/08/2020)
4.28/5   497 notes
Résumé :
Enfant abandonné, Ichirô est élévé comme un fils par un mystérieux samouraï qui lui enseigne la voie du sabre. Vivant reclus dans les montagnes, au cœur d’une nature sauvage, il grandit au rythme des saisons, entre une insouciance bienheureuse et un apprentissage qui exige persévérance et courage. Mais par une nuit terrible, Ichirô voit sa vie basculer. Il doit tourner le dos à son enfance pour affronter le monde et son destin.
Que lire après Les chroniques de l'érable et du cerisier, tome 1 : Le masque de NoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (137) Voir plus Ajouter une critique
4,28

sur 497 notes
« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler d'un roman jeunesse et historique, Les chroniques de l'érable et du cerisier, tome 1 : le masque de nô, de Camille Monceaux, lu en LC avec Mladoria et Tatooa, que je salue au passage !

-T'es à peine à la bourre pour la critique, ça fait plus d'une semaine que tu l'as fini, t'es en plein Jeu de la Dame.

-Ouais, ben, ça fait plus d'une semaine que je n'ai pas le temps de me poser pour scriber, alors pouet-pouet, Méchante Déidamie.

Or donc Ichirô est un enfant trouvé dans une coque de biwa, un instrument de musique, avec pour tout bien une chaîne en or munie d'un médaillon en forme de feuille d'érable. Il est adopté et élevé par Oba, une vieille femme au service d'un guerrier, et par ledit guerrier qui lui enseigne la voie du sabre. Tous trois vivent paisiblement, loin des gens, dans la montagne. Hélas, cette tranquillité ne durera pas…

Pour commencer, j'ai adoré l'aspect immersion dans la vie quotidienne. Les premiers chapitres fourmillent de détails sur les rituels auxquels se plie cette petite famille : le rythme des saisons, des fêtes, la cuisine, les études, l'entraînement, les explorations en forêt, les vêtements… l'illusion fonctionne, et ma fascination pour le Japon s'est trouvée enchantée !

-Et moi, pour continuer, qu'est-ce que j'ai trouvé ça long ! Des chapitres entiers pleins de contemplation, dans lesquels il ne se passe rien, mais rien ! Ichirô étudie, va au temple, s'entraîne… pas d'action palpitante ! Quel ennui, mes dieux, quel ennui !

-Oui, le début est lent, en effet… cependant, pour la jeunesse, le roman représente une jolie porte d'entrée dans l'histoire et la culture japonaises ! Car oui, nous nous trouvons en plein roman historique et j'en ai été fort surprise !

Je ne vous l'ai jamais dit : j'apprécie fort un manga titré le chef de Nobunaga, où un cuisinier moderne se retrouve propulsé au XVIe siècle et est embauché par Oda Nobunaga, un chef de guerre plus qu'ambitieux. Ce manga met donc en scène une foultitude de personnes ayant réellement existé (avec de magnifiques moustaches en ce qui concerne les persos masculins), notamment le Singe, homme de confiance de Nobunaga.

Lorsque j'ai commencé le masque de Nô, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, et tomber sur Nobunaga et le Singe, bien que tout juste mentionnés, m'a fait l'effet de retrouver de vieux copains de lecture : « Hey, vous êtes là, vous aussi ? Hiiii, chuis fan, j'ai suivi vos aventures jusqu'au tome 20 ! »

-Et allez, elle refait sa groupie… moi, je suis un peu plus réservée sur les personnages, justement ! Et j'ai eu parfois l'impression de lire des Français déguisés en Japonais. Oba, à un moment, s'emporte et crie sur le maître et j'ai pensé : « Euh, ça se fait, au Japon, ça ? Surtout à ce siècle-là ? »

-Peut-être qu'elle peut justement parce qu'elle représente plus une maman aussi bien pour Ichirô que pour le maître… et encore une fois, pour la jeunesse, ça peut marcher…

-Ouais. Je suis dubitative, mais pourquoi pas.

-En dernier lieu, j'ai adoré le voyage à Edo, les rues, les ponts, les boutiques et le théâtre. Je craignais que les malheurs d'Ichirô ne prennent trop de place, mais Camille Monceaux évite l'écueil « Je suis sans famille et je m'appelle Rémi ».

-Moi, je te préviens, je suis d'accord avec Tatooa : si le côté « princesse en détresse » dure trop longtemps, je me fâche.

-D'accord, tu te fâcheras.

Malgré quelques réserves, le masque de nô reste un roman agréable et dépaysant ! J'en suis sortie avec une furieuse envie de me documenter davantage sur les traditions théâtrales japonaises. »
Commenter  J’apprécie          378
Ichiro est un orphelin abandonné dans une montagne isolée. Encore bébé, il est trouvé et élevé par un samouraï mystérieux et bourru qui a élu domicile dans cette montagne pour vivre en solitaire. le jeune garçon grandira dans la tradition du Bushido, le code du guerrier japonais.

Très bonne découverte, ce premier tome des Chroniques de l'érable et du Cerisier est très prometteur et déjà rempli d'action. En plein dans un Japon nouvellement pacifié, on suivra Ichiro dans sa quête initiatique commençant de sa montagne isolée jusqu'à un théâtre de Kabuki dans une Edo en pleine expansion.

En plus de nous proposer une intrigue prenante et un protagoniste attachant, Camille Monceaux nous offre une totale immersion dans un Japon féodal et c'est captivant.
Commenter  J’apprécie          400
Lecture commune avec Mladoria et Deidamie sur le mois de mars, j'avoue avoir eu quelques "sueurs froides" dans les premiers chapitres.

C'était assez lent et très descriptif. J'ai d'assez mauvais souvenirs de bouquins d'auteurs japonais qui ne m'intéressaient pas (il y a quelques temps), pour ces mêmes raisons. Comme ceci n'est pas ma tasse de thé, j'ai eu un peu peur de m'ennuyer sur les plus de 400 pages du livre.

Mais finalement, aussitôt qu'Ichiro part de sa maison "natale", alors cela devient plus intéressant, de mon point de vue.

Nous sommes donc dans les débuts des années 1600, au Japon, puisque quand Ichiro est grand à Edo, l'armée des samouraïs du Shogun part pour le siège d'hiver d'Osaka, c'est en 1614.
Le rapport avec le titre n'apparait qu'assez tardivement dans les chapitres. C'est à partir du moment où Ichiro/Tomo rencontre Daichi, l'auteur de théâtre désargenté et malheureux en amour, que l'auteur va nous conter la naissance du théâtre kabuki, et la rivalité entre "troupes d'actrices", et "troupes d'acteurs" de kabuki, ainsi que la "rivalité" entre théâtre traditionnel "Nô" et Kabuki. Elle nous décrit tout cela de façon assez précise, au travers des aventures d'Ichiro, et j'ai trouvé cela vraiment intéressant, et fait plutôt finement. L'écriture reste simple et abordable, sans fioritures excessives, ce qui me convient plus qu'une recherche de style artificielle...
Les personnages sont attachants, Daichi, Shin, le maître, et les personnages "négatifs" plutôt bien caractérisés.

Tout le côté "mystère" avec "le masque de Nô" est, de fait, un peu naïf, et relativement barbant, mais ça ne reste que mon point de vue, car sans lui, point d'histoire à rallonge et point de nécessité de suite. Cela n'aurait nui en rien de n'avoir qu'un one-shot nous racontant une histoire de rônin samouraï orphelin, mais l'auteure semble avoir un autre but en tête...

Je ne sais pas trop si je lirai la suite, car ce roman d'initiation risque de tourner dans la suite au classique "je vais sauver tout le monde, et ma princesse aussi", mais bon peut-être me trompe-je, j'attendrai les avis sur le tome 2, histoire de ne pas lire ce que je n'ai pas envie de lire, lol...

Bref, c'était un bon moment de lecture, agréable, plutôt sain, pas trop glauque (juste un peu), pile poil ce dont j'avais besoin en ce moment.

Merci les filles, même si ça n'a pas tellement été une LC, pour le coup... Je l'ai fini plus tôt que prévu, et je m'en excuse, mais je voulais le finir avant de commencer autre chose, car j'ai déjà trop de livres en cours.
Bisous à vous.

Commenter  J’apprécie          282
Difficile de rester à cet objet : la couverture légèrement gaufrée avec cette estampe magnifique à laquelle s'ajoutent les tranches illustrées d'un motif oriental, ce livre m'a plu au premier regard.

Immédiatement, l'imagination se met en place. On voit ce Japon médiéval, ce monde de samouraï. Une époque que je connais peu et qui me fait sortir de ma zone de confort tout en m'intriguant réellement.

Le récit tourne autour d'Ishiro, orphelin confié à un senseï ermite dans une montagne. Son enfance à apprendre la voie du sabre est vite suivie d'une adolescence plus difficile faite de mendicité dans les rues d'Edo. On ne peut que s'attacher à ce personnage au sens aigu de la justice et de la morale. D'autant que sa naissance est bien mystérieuse.

Pour autant, comme de coutume, j'ai eu la désagréable habitude de projeter mes propres envies dans le récit. Si bien que j'ai été un peu décontenancée de voir que l'on s'éloignait du sujet initial qui était la formation de samouraï. Cet état de fait a rendu la lecture du milieu de ce livre quelque peu entravée. J'admets avoir perdu l'envie de le lire, cherchant réellement quel était l'enjeu, le but de ce récit. Si une fois achevé, on comprend les tours et les détours, il faut bien reconnaître qu'il y a une différence de rythme très prononcé entre les différentes parties du livre. Autant j'ai adoré le début et j'ai été happée par la fin, autant j'ai freiné des quatre fers pendant le tiers intermédiaire du récit...

Pourtant il faut reconnaître que la plume de Camille Monceaux est belle et poétique. On sent la passion de l'autrice pour cette civilisation. Des passages m'ont émue. Les personnages sont, en outre, attachants à leur manière. Notamment Shin et Hiinahime.

En outre, ce fut l'occasion pour moi d'en apprendre plus sur cette civilisation du Japon médiéval : les samouraï et les courtisanes, le théâtre nô et le kabuki, les castes réservés aux grands seigneurs, le mouvement antichrétien et en toile de fond cette lutte politique entre le Shogun et l'héritier dont on a usurpé le pouvoir.

Après une fin trépidante, l'épilogue finit de nous harponner. Nul doute, je lirai la suite.
Commenter  J’apprécie          260
Dans un Japon entre deux âges, un orphelin est recueilli par un mystérieux ermite, samouraï reclus. Ignorant tout de ses origines, le garçon grandit en suivant la voie du sabre, jusqu'au jour où le passé de son maître refera surface.

---

Après avoir trop attendu à poster mon avis, c'est la panne sèche.
Je vais essayer quand même de poser des mots sur ma lecture.
Alors commençons par le commencement : je ne savais rien d'autre de ce livre que son titre et la mention "si vous avez aimé le Clan des Otori..."
C'est donc assez surpris que je me retrouve transporté dans un décor de contreforts de montagnes Japonaises, une maison isolée, un petit sanctuaire abandonné, et un bébé abandonné également. S'ensuit une période de mystère durant laquelle je me questionne sur ce mystérieux enfant, sur ce mystérieux samouraï qui le recueille, sur le moment où le récit va passer d'apprentissage presque bucolique à aventure sordide... car derrière le tableau plutôt tranquille et reposant, on sent les multiples ouvertures par lesquelles le malheur va pouvoir frapper. Une vieille servante trop attachante, un maître trop mystérieux, un enfant trop protégé... et au bout de quelques chapitres, c'est effectivement l'enchaînement des tuiles. La fuite, la multiplication des mystères et des questionnements (bon, j'ai pas trop trop suivi les problèmes féodaux de successions, de fils de truc exilé, de chef militaire trahi... c'est le seul point sur lequel je trouverais à redire, et si c'est fait exprès pour laisser planer le doute sur la fidélité des protagonistes, j'espère qu'on aura droit à une réexplication quand on apprendra la vérité, et j'espère surtout qu'on n'aura pas le droit à un climax "montagne-souris" où l'on apprendrait qu'Ishiro a suivi des chimères...).
S'ensuit la fuite, la rencontre et la ville, la ville avec ses problèmes et ses règles. Encore une fois, lorsque choses s'arrangent en surface l'ombre des problèmes plane.
Le tournant du roman, avec l'apparition du théâtre Kabuki et du fameux Masque de Nô m'a surpris. J'ai apprécié voir notre jeune héros s'affirmer, trouver sa place, même si je regrette légèrement le caractère capillotracté de la rencontre avec celle qui bouleversera le cours de sa vie.
Le twist est complètement inattendu et m'a énormément surpris, mais certainement du fait que je connais mal la période et la culture en question.
En filigrane : racisme, xénophobie, repli sur soi et histoire du Japon de cette fin de moyen-âge, l'arrivée des premiers chrétiens coïncidant avec des promesses de changements.
Sur ce point, le tome deux devra nous dire si l'histoire s'éloigne de l'Histoire. J'ai été satisfait que la page d'Edo se tourne et que notre héros reparte à l'aventure, en quête de réponses.
J'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'une série en quatre tomes, ce qui promet encore de nombreuses surprises, j'espère que l'intérêt ne s'essoufflera pas ;)
Commenter  J’apprécie          200

Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
- Il y aura toujours des moments dans la vie où tu voudras baisser les bras, où le chemin te semblera trop difficile, où tu te demanderas si ça en vaut vraiment la peine. Mais n’oublie jamais que c’est à l’aune de ces difficultés que tu te construiras. Il est bon que tu pleures. Que tu continues à aimer et à vivre. Mais n’oublie jamais de regarder en toi-même, car c’est là que tu trouveras la force nécessaire à ta survie. Sans cela, ton sabre ne te suivra pas dans les véritables épreuves.
Le maître à Ichiro
Commenter  J’apprécie          261
p.396.
- Je dois admettre que sa requête m'a prise de court. Mais il avait frappé à la bonne porte, car il se trouve que parmi mes clients les plus fidèles figure le préfet de la ville nord. Les hommes comme lui, tu sais, n'aiment rien tant que se vanter de leurs réussites devant la faible créature qu'ils s'imaginent posséder. Oh, ces hommes prisent mes talents, certes. Mes jolies poèmes, mon maniement du shamisen. Une pointe de sarcasme perça sous son ton parfaitement modulé.
- Mais jamais ils ne seraient traversés par l'idée que sous ces raffinements dont ils jouissent bat une véritable intelligence.
Commenter  J’apprécie          90
p.299-300.
Le visage déformé par la rage, Ryû s'avança vers lui le poing levé, prêt à frapper. Sans réfléchir, je m'interposai entre les deux frères, plantant mon regard dans celui de Ryû, qui pâlit aussitôt.
La cloison de la pièce à vivre s'ouvrit violemment et Teruzô s'avança dans l'atelier, menaçant.
- Que se passe-t-il ici ? gronda-t-il.
- Il se trouve, père, que nous avons accueilli chez nous un vagabond, un criminel... un hinin ! siffla Ryû dans un élan proche de l'hystérie. Pas étonnant que mère n'ait pu donner naissance à un enfant en bonne santé, quand nous abritions sous notre toit un tel mécréant. Il a attiré sur nous les foudres divines ! Père, vous le savez, je compte épouser la fille de notre voisin. Mais il est hors de question qu'elle mette un pied dans cette maison tant que ce vaurien vivra parmi nous !
L'aversion que je ressentais à l'égard de ce garçon bête redoubla lorsque j'entendis ses accusations.
- Il m'a menacé, poursuit Ryû. Il a levé la main sur moi.
- C'est faux, s'insurgea Shin, aussitôt violemment giflé par Teruzô.
- Tu as fait entrer un hinin dans notre maison !
Teruzô se tourna vers moi, les yeux réduits à de simples fentes, le torse gonflé de suffisance et de courroux.
- J'aurais fini par m'en rendre compte, ce genre de tare ne disparaît jamais vraiment. Et tu oses lever la main sur mon aîné, dans ma maison...
Il respira un grand coup, parut se maitriser.
- Rassemble tes affaires, et disparaît sur-le-champ. Que je ne te revoie pas trainer autour des miens.
Derrière lui, Ryû se rengorgea comme un coq. Comme Shin ouvrait la bouche pour contester la décision de son père, je l'en dissuadai d'un regard avant de quitter l'atelier.
Commenter  J’apprécie          20
- Maître... Vous aimez tant que ça les tempêtes ?
- Mais enfin, mon garçon, comment ne pas les aimer ! Le tonnerre qui gronde et la foudre prête à tomber du ciel, la pluie qui déferle par vagues entières sur la terre, et le ciel à deux doigts de venir s'écraser sur nos têtes... Comme on se sent vivant, devant un tel spectacle. Quel chaos, quelle beauté !
Commenter  J’apprécie          130
Le cœur est fait de plusieurs couches. Trouve celle qui, sous la souffrance, abrite l'ardeur, ajouta-t-il sur le ton de la réprimande. Il y aura toujours des moments dans la vie où tu voudras baisser les bras, où le chemin te semblera trop difficile, où tu te demanderas si ça en vaut vraiment la peine. Mais n'oublie jamais que c'est à l'aune de ces difficultés que tu te construiras. Il est bon que tu pleures, que tu continues à aimer et à vivre. Mais n'oublie jamais de regarder en toi-même car c'est là que tu trouveras la force nécessaire à ta survie. Sans cela ton sabre ne te suivra pas dans les véritables épreuves.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Camille Monceaux (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Camille Monceaux
Vidéo de Camille Monceaux
autres livres classés : japonVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (1411) Voir plus



Quiz Voir plus

Les chroniques de l'érable et du cerisier [attention divulgâchis]

Quel est le prénom du personnage principal ?

Oba
Ichirô
Daichi

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Les chroniques de l'érable et du cerisier, tome 1 : Le masque de No de Camille MonceauxCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..