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EAN : 9782493402141
168 pages
EDITIONS DE LA TREMIE (21/05/2022)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Lauri traverse une mauvaise période. Son mari est dans le coma suite à un accident de la route, ses deux enfants adolescents « tournent mal » et lui-même rencontre de sérieuses difficultés au travail avec son supérieur hiérarchique. Un jour, après avoir rendu visite à son époux à l’hôpital, Lauri, au bord du désespoir, ressent le besoin de se confier à quelqu’un, il décide de rendre visite à son meilleur ami. Hélas, celui-ci est absent. Lauri erre dans les rues de P... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Père de deux adolescents, Lauri Defoe, 36 ans, est un homme qui souffre, un homme épuisé physiquement, moralement : à la suite d'un accident de la route, son mari, Aurélien, vit depuis plusieurs jours sur un lit d'hôpital, dans le coma, et ses relations professionnelles avec son supérieur hiérarchique sont plus que tendues.
Un soir où il erre dans les rues de Paris, exténué, incapable de se confronter à un retour au bercail, il trouve refuge dans une sorte d'échafaudage où il est surpris, endormi, puis attrapé par la Police. Dans les brumes de ce mauvais réveil et le brouillard de ses malheurs, il se débat contre ces flics qu'il prend pour des agresseurs et finit au commissariat. L'engrenage de la Justice se met en route et le conduit en Internement psychiatrique. de prime abord, la décision parait brutale, disproportionnée, injuste, le lecteur comme le narrateur sont dans l'incompréhension, Lauri ne se sent pas à sa place au milieu des patients de l'HP. Mais n'est-pas le ressenti d'une bonne partie des résidents de ce type d'établissement ? La très grande majorité du roman est le récit de ce séjour pendant lequel, dans l'attente qu'un juge se décide à le faire sortir de là, Lauri va tenter de s'adapter à cet univers bien particulier et créer des liens avec quelques patients remarquables.
J'ai dévoré « Coma ». D'abord poussé par la curiosité qui s'est trouvé titillée dès les premières pages : la plume de Sébastien Monod se montrait d'emblée amoureuse des mots, dans leur choix comme dans les tournures que prenaient les phrases et les événements auxquels se trouvaient confronté un narrateur un peu perdu. Ensuite attiré par une histoire en milieu psychiatrique et une galerie de personnages susceptibles à tout moment de basculer mais rendus particulièrement attachants, grâce, notamment, à des dialogues vivants et à des scènes d'apparence réaliste. Enfin, intrigué par le déroulement d'un récit qui semble vous mener par le bout du nez, un récit dont on s'attend au fil des pages à une chute qui vous fera revoir votre lecture d'un autre oeil : malgré une construction qui peut sembler assez simple, Sébastien Monod réussit à faire monter une sorte de suspense qui conduit le lecteur à imaginer quelques scénarios possibles sur le dénouement de l'histoire. Par de petits détails, la lecture file tout droit vers une vérité qui ne veut pas se dire, cachée derrière une lucidité de façade : des excès de précisions tenant plus du TOC (dans le comptage des secondes ou des marches), au jeu des synecdoques qui rendent à certains moments quasi fantomatiques les soignants et les salles de l'hôpital, l'ensemble du récit à la première personne parait nous conduire, yeux bandés, au bord d'une falaise dont on ne peut qu'imaginer la chute. Et quand vient la fin… Chut !
C'est un très bon moment de lecture que ce Coma signé Sébastien Monod, aux Editions de la Trémie. La plume est affutée, à la fois, fluide, et riche, elle jongle avec un talent certain avec le sombre et le lumineux, la dureté et la douceur, l'humour et le drame pour finir son numéro par un dénouement dont la surprise est à la hauteur de la tension installée au fil de pages. Il ne reste en refermant le roman qu'un élément fort intriguant et dont on aura jamais la réponse : quelle est donc dans ce roman qui se dit « librement inspiré de faits réels » la part de réalité ?
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J'ai été littéralement happé par ce nouveau roman de Sébastien Monod. Bien que le thème de l'incarcération en milieu psychiatrique soit le thème central du livre, le titre COMA est l'élément déclencheur de l'internement de Lauri. Lauri est un personnage auquel on s'attache très rapidement. En effet, la détresse et le désarroi qu'il partage avec nous dès les premières pages nous rappelle que la vie peut parfois être fragile et cruelle. Sa douleur et ses inquiétudes pourraient être nôtres. L'accident de voiture dont il a été victime avec son compagnon est l'élément déclencheur de sa chute. Lauri est épuisé, moralement et physiquement, comme nous pourrions tous l'être après une telle épreuve. Une succession de problèmes le conduit à une arrestation par les forces de l'ordre, et, la machine judiciaire va s'acharner contre lui. On découvre alors, de façon détaillée la procédure, qui peut conduire à cet enfermement. Ici, il faut saluer le travail de recherche de l'Auteur, car, comme annoncé en quatrième de couverture, le livre est inspiré de différents faits réels.

On partage l'incompréhension et la colère de Lauri, dont les premières pensées se tournent vers son mari et ses enfants. le monde ne tourne plus rond, et, comme lui, on aurait envie de crier à l'injustice. Quand l'étau se resserre, il est déjà trop tard. On entre alors en hôpital psychiatrique, ou nul ne pense être à sa place. La violence de cet univers est dépeinte avec une certaine forme de réalisme qui fait froid dans le dos au lecteur, mais tout ceci est atténué par les rencontres de Lauri avec ses partenaires d'isolement. Les relations qu'il noue avec eux sont touchantes et apportent une touche d'espoir, qui rend ce livre encore plus captivant. Ici, l'Auteur confronte deux mondes : celui du personnel médical plus ou moins malveillant, et de l'autre, celui des captifs pour lesquels on se prend d'affection. Les premiers voient d'un mauvais oeil les relations entre les seconds. Lauri devra apprendre à s'en accommoder.

Pour digérer tout cela, Lauri décide de consigner à l'écrit son présent sans fin, et c'est ce carnet d'asile que l'on va suivre. Il devra tantôt s'adapter aux attentes du corps médical, tout comme il tentera d'aider au mieux ses congénères. La solidarité entre les pensionnaires est touchante de réalisme, tant on sait que souvent, la thérapie par le groupe est celle prônée par les maisons de repos. On s'attache aux uns et aux autres, on découvre leurs histoires ou ce qu'ils nous en laissent paraitre. Ils parviennent d'ailleurs à nous faire décrocher des sourires et on a envie de les entourer de toute notre affection.

Malgré ce qui semble être une certaine lucidité de la part de Lauri, différents évènements viendront ponctuer l'intrigue, et on vibrera à chaque rebondissement. La fin est assez surprenante, et le retour à la réalité pour le lecteur est assez magistrale. On referme le livre en y pensant plusieurs heures durant, en songeant à tout ce que nous pourrions avoir à endurer dans une situation similaire. Un roman sombre et doux à la fois, malgré sa part de cruauté. Je le recommande vivement.
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Je remercie les éditions de la Trémie pour ce service presse numérique.

Aurélien est un homme d'une grande beauté, une blondeur extrême des Vikings, avec yeux bleu clair Scandinave. Le problème, c'est qu'il est hospitalisé depuis quelques semaines suite à un accident et qu'il se trouve dans le coma.

Son mari Lauri est complètement dévasté, il doit s'occuper de ses adolescents (Aurélien est le beau-père.), son fils Louis âgé de 17 ans et sa fille Justine 15 ans, doit continuer à travailler, tout en continuant de s'occuper de son mari, ils sont ensemble depuis 18 ans. Heureusement, son meilleur ami Alex est là pour l'écouter.

En soir, en sortant de l'hôpital, il est nerveusement épuisé. Il se retrouve poursuivi par des personnes qui veulent lui ont demandé de l'argent qu'il n'a pas, car il a tout laissé et oublier à l'hôpital. Il trouve refuge sur un toit terrasse, il décide de descendre au quatrième étage d'un échafaudage parce qu'il se retrouve trempé par la pluie. Finalement, il finit par s'endormir de fatigue. À son réveil, une mauvaise surprise l'attend, les employés du chantier ont appelé la police qui l'a emmené au poste après l'avoir maîtrisé.

Après une nuit chaotique, il est emmené et enfermé contre sa volonté dans un asile psychiatrique pour soi-disant quelques semaines, car il souffrirait de troubles psychotiques alors qu'il est juste épuisé. De plus, on lui donne des traitements sans son accord, il est obligé de les prendre et de manger, sinon il a la menace de la seringue.

Qui va s'occuper des enfants ? Combien de temps Lauri va-t-il être enfermé ? Quelles seront les conséquences de cet enfermement forcé ? Aurélien, va-t-il sortir du coma et gardera-t-il des séquelles ? Comment tout cela va-t-il se terminer ? Venez lire et vous saurez.

Cette histoire est touchante et criante de vérité, car elle est tirée de faits réels.
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Je n'ai pas su quoi penser de ma lecture une fois le livre refermé. Elle était troublante, voire dérangeante. Cette immersion au sein de la psychiatrie n'a pas été sans heurts. Mais les dernières pages révèlent de nouvelles clefs de lecture. J'ai alors repensé à différents passages de ce livre en lui donnant un autre sens. C'est toute l'histoire qui se rejoue avec un éclairage bien différent.

Sebastien Monod nous raconte ici plusieurs histoires mêlant les plus beaux des sentiments et leurs opposés. Tout peut déraper, s'écrouler, s'annihiler. Sans compter que parfois la vie nous échappe... Loin de nous laisser porter, nous sommes abattus. C'est le cas de Lauri, dont le mari est dans le coma suite à un accident de voiture. La douleur est telle qu'il n'arrive plus à faire face. Heureusement, certaines personnes sont pour nous des étoiles qui brillent et nous aident à ne pas perdre tous nos repères. Ces béquilles humaines nous sont alors nécessaires pour réintégrer le cours normal des choses...

L'histoire, qu'elle soit grande ou petite, nous rappelle trop souvent que rien n'est jamais acquis. Il faut dès lors profiter du moment que nous vivons et clamer nos sentiments les plus beaux à ceux qui les provoquent. Si vous vous en sentez capables, je vous invite à retrouver cet homme perdu en milieu hostile et à cheminer avec lui vers un ailleurs.
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J'ai énormément apprécié ce tête à tête avec le héros et sa ‘déshumanisation' brutale dès lors qu'il franchit les murs d'un hôpital psy. Un personnage auquel tout un chacun pourrait s'identifier un jour…Notre fragilité c'est aussi ce qui fait notre humanité. le récit nous tient en haleine jusqu'au dénouement et mène à une réflexion sur les mécanismes du cerveau qui dans des situations extrêmes est amené à occulter certains faits. Un « mode » survie?
Ce livre il faut trouver le moment opportun pour s'y plonger, il n'est pas de ceux dont on lit un chapitre par jour dans le métro (sans critique aucune pour ceux qui le font puisque cela fait partie de mes pratiques) avec en trame de fond le bruit des portes qui s'ouvrent et se ferment sur le flux des passagers. Pour le sujet: il est question d'internement forcé, et rapidement on ressent le besoin presque physique de s'isoler par empathie avec le personnage principal. Aussi pour les mots: par respect pour l'auteur dont on saisit rapidement qu'il met un point d'honneur à ciseler chacune de ses phrases tel un orfèvre de la littérature.
Coma est un superbe roman, je lui souhaite un joli succès. Une longue carrière à l'écrivain Sébastien Monod.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Sur le bâtiment, le mot « Infirmerie » me glace autant le sang que s’il y avait écrit « Prison ». Mes gardes du corps – il faut entendre cette expression au sens littéral : ce sont des « gardiens du corps », du mien en l’occurrence – me jettent dans une cellule dont la blancheur m’aveugle, dont l’étroitesse m’étouffe. Je profite que l’un des cerbères me démenotte pour lui attraper le bras et tenter de sortir. Mon geste est vain, mon cerveau le sait, mais mon corps l’ignore. Ce sont mes entrailles qui s’expriment, rejettent ce confinement. L’effet de surprise déstabilise l’uniforme, libéré de la tenaille de métal, je m’engouffre dans l’embrasure de la porte. Hélas, et j’aurais pu m’en douter, ses collègues l’attendaient dans le couloir. La riposte est à la mesure de l’humiliation que je leur ai infligée. Six mains s’emparent de ma carcasse pour me lancer dans la chambre froide. Heureusement que les murs sont capitonnés, autrement je pense que mes os auraient volé en éclats !
Deux tours de clés résonnent dans la serrure de la porte. Celle-ci aussi est capitonnée, mais elle bénéficie d’un trou, un rectangle métallique. Certainement pour observer ce qu’il se passe à l’intérieur. C’est la seule fenêtre de la pièce.
Je me retourne pour inspecter les lieux. L’habitacle est étriqué : entre dix et quinze mètres carrés de blancheur irréelle. Je ne me sens pas malade, ne présente aucun trouble pouvant conclure à ma folie ou à ma dangerosité, mais cette blancheur risque de changer sérieusement la donne. La cellule est dotée d’une tablette soudée au mur et d’un lit recouvert d’un drap blanc. Je m’y étends, faute de mieux. Que puis-je faire d’autre ? Mes yeux scrutent le plafond. Blanc. Je ferme les yeux. Le noir est préférable. Moins violent. Combien de temps est-ce que je reste ainsi dans cette obscurité, enfermé dans moi-même ? Des minutes interminables. Une heure peut-être. Je n’entends aucun bruit. Seul celui de mes viscères emplit ces abysses. Je pose ma main sur mon bas-ventre. Je me sens enflé. La sensation d’explosion me saute à la conscience : cela fait des heures que je ne suis pas passé aux toilettes ! Il faut que je soulage ma vessie. Je me lève et frappe à la porte. Une fois, puis deux, puis trois. Au bout de quelques longues secondes, la fenêtre s’ouvre enfin dans un horrible grincement. Je dis au gardien que je dois me soulager. Il disparaît en laissant le cadre de métal béant. Il revient aussitôt pour y glisser un bassin en plastique. En m’en emparant, je n’ose imaginer le moment où je devrai me vider les intestins. Je demande, j’ai soudain cette présence d’esprit de demander : « Je pourrai appeler mes enfants ? ». La fenêtre se ferme en émettant pour la seconde fois ce petit son désagréable semblable à celui d’une pointe de compas sur un tableau noir. « Ils doivent s’inquiéter, laissez-moi les appeler ! » Je comprends très vite qu’il n’y aura pas de troisième grincement.
Je remplis le récipient qui me fait penser à une carafe à décanter. Mes lèvres s’arrondissent, ça ressemble à un sourire. Puis, je retourne m’allonger. Il faut que je m’endorme. Pour ne plus penser à tout ça. Pour ne plus voir ce blanc qui rend fou. Mais je n’en ai pas le temps. Le cliquetis du tour de clé dans la serrure me fait sursauter. Un soignant en blouse blanche, un soignant de grande taille, entre et se poste devant moi. Il me dépasse d’une tête. Je me sens ridicule. Sur sa poitrine est épinglée son nom et son titre : « Dr Faute – Psychiatre » (Je lis d’abord « Dr Faust »). Je me sens encore plus petit devant sa fonction. Rien d’anormal à la présence d’un psychiatre dans une infirmerie psychiatrique, je ne devrais être ainsi désarçonné. Mais pourquoi ? Pourquoi une infirmerie ? Pourquoi un psychiatre ? Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne formule pas ces interrogations. Je reste figé face au géant qui a planté ses yeux très clairs dans les miens. De beaux yeux bleus. Beaux, clairs et effrayants ! Sa taille, ses yeux, sa blouse, tout m’impressionne. Son nom lui-même contribue à mon écrasement. Il est comme un index pointé vers moi. « De quelle faute m’accusez-vous ? » ai-je envie de dire, mais je me retiens, je ne peux interroger un docteur portant un tel patronyme en utilisant ce terme. Et puis, il se saisirait de ma formulation – il ne faut pas oublier qu’il est psychiatre –, il serait capable de me dire que je fais un transfert, un truc dans le genre. Des questions s’entrechoquent dans mon gosier. Rien ne sort. Cela fait une pelote de mots tout emmêlés, et je suis incapable de trouver le bout que je pourrais saisir afin de défaire le nœud. Tout du moins un bout de nœud.
Il me dévisage et me pose des questions qui parviennent à mes oreilles de façon filtrée. J’entends un son, plutôt une bouillie de sons, piteuse symphonie de notes pour moi qui ne maîtrise pas le solfège. Et puis, une ampoule s’allume au-dessus de ma tête, comme dans les dessins animés : il est normal que je ne comprenne rien, il me parle dans son jargon. Dans sa langue. Nous ne sommes pas du même pays. Normal que la communication soit si mauvaise !
La consultation prend fin, et la porte de Dr Faute se referme sur un autre infortuné. Cinq minutes à peine. Nul doute que le diagnostic sera à la mesure de cette visite expéditive ! Irrécupérable. Bon à enfermer, définitivement. Et le pire, c’est que j’ai moi-même scellé ce pacte ! « Non, Lauri, tu vas sortir » me dit ma petite voix. « Ressaisis-toi ! » J’aimerais bien, mais je n’en ai plus la force. Alors, je m’allonge à nouveau sur la blancheur ouatée. Enfin, « ouatée » n’est pas le terme : le tissu est plutôt rêche. Mes paupières se ferment sans que je m’en aperçoive.
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Video de Sebastien Monod (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sebastien Monod
Journaliste et auteur rouennais, Sébastien Monod présente son livre "Dahovision(s)". En étudiant les chansons, mais aussi les pochettes de disques, les clips, les concerts, les interviews, Sébastien Monod fait ressortir les principales influences musicales, littéraires, artistiques et cinématographiques d'une des icônes de la pop française.
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