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Un petit pavé qui se lit en un rien de temps, tant l'histoire est intéressante et bien menée. On voyage entre Paris et Milan au moyen-âge, où la médecine a bien du mal à faire valoir ses besoins d'approfondir ses connaissances en pratiquant la dissection du corps humain afin d'en connaître tous ses mystères.

On y apprend beaucoup sur ce métier mais pas que, celui de tailleur par exemple est bien mis en avant. Les descriptions sont tellement bien évoquées naturellement qu'on a l'impression de visionner un film. Une belle histoire se faufile et se tisse, évoquant la condition des femmes, notamment des femmes médecin, mais aussi celles qui doivent subir le jonc d'un maître.

Un roman qui foisonne de connaissances sur cette époque. Je l'ai trouvé fort intéressant, on en ressort riche et impressionné. Et surtout l'envie de lire plus souvent des livres historiques.
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Titre italien "La ribelle", paru en 2011

An 1254, Caterina da Colleaperto, une jeune femme qui s'est consacrée à l'étude de la médecine, exerce dans le plus important hôpital de Paris.
Décidée à lutter contre les chantages d'une corporation, apanage des hommes, elle est introduite dans le groupe de Roberto Lanfranchi, illustre maître en médecine, dont elle s'éprend, et réussit à conquérir la confiance de de quelques représentants de l'aristocratie.
Caterina est une femme libre, forte, capable, et , de ce fait, dangereuse.
Aussi, quand on découvre un délit qui risque qui risque d'entacher la bonne réputation de l'hôpital, les accusations retombent sur elle.
Personne ne la défend, pas même Rolando.
Pour se soustraire à l'inévitable dénonciation Caterina est contrainte de fuir précipitamment vers son pays d'origine. C'est un parcours rempli d'obstacles et de souffrances.
Arrivée à Milan, elle découvre une ville pleine de contradictions, partagée entre misère et luxe : tandis que la faim et les maladies déciment les malheureux, les puissants font de leur mieux pour étaler les vêtements précieux réalisés par le couturier le plus renommé de la ville.
L'injustice semble encore une fois dominer mais l'amour pour les autres et la volonté de reprendre sa vie en mains contiennent la graine d'une espérance qui peut germer de nouveau.

Valeria Montaldi construit la fresque de Milan qui, au treizième siècle, se découvre déjà capitale de la couture et de la mode.
Elle nous offre un personnage féminin puissant,symbole des luttes qui appartiennent à tous les temps.
Les personnages secondaires sont bien campés.
Ce livre est un roman, un roman historique certes, et non un essai historique. Il se lit facilement. Il faut juste garder en mémoire qui est qui et ce qu'il fait !
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Un livre choisi un peu au hasard dans les rayons de la médiathèque.
Autant dire que je n'en attendais pas grand chose: ce n'est pas celui que je cherchais au départ, je n'ai jamais entendu parler de l'auteur, le titre est d'une banalité assez consternante et la couverture.. très moche!
La tête de la femme qui semble flotter au dessus du reste, son maquillage trop moderne pour le XIII° siècle.. dire qu'un graphiste à bossé là dessus, ça me désole.

Tel quel, j'ai l'impression de voir la jaquette d'un DVD de téléfilm au titre un peu pipeau.

Mais passons, ça c"était le gros point négatif. Mais comme il ne faut pas juger un livre à sa couverture, je dois dire que c'est au final plutôt une bonne surprise. Je craignais le cucul-la-praline et... non.

Ca commence d'entrée par une activité totalement illicite au XIII° siècle à Paris ou ailleurs: un vol de cadavre dans un cimetière. Deux étudiants en médecine déterrent une pendue pour le compte de Rolando, célèbre médecin milanais très en vue dans la capitale française, qui s'apprête nuitamment à procéder à une autopsie pour montrer à son étudiant l'agencement du corps humain. L'étudiant a juste le temps d'apercevoir une troisième personne avant de s'évanoir: un garçon aux traits très fins, presque féminins. Et pour cause, la troisième personne est Caterina Da Colleaperto, une femme médecin. Aussi incroyable que ça puisse paraître, il y a eu quelques femmes maîtresses en médecine au Moyen-âge. Caterina, d'origine italienne, a étudié à Montpellier, une des seules universités en Europe acceptant les étudiantes (et une des rares acceptant les maîtres de médecine orientaux aussi). Caterina part du principe que pour bien soigner les malades, il faut connaître le fonctionnement du corps humain, et pas seulement se contenter de diagnostics plus ou moins précis, et d'établir des ordonnances que les apothicaires vont confectionner.

( Ceci était déjà évoqué dans Fortune de France qui se passe 3 ou 4 siècles plus tard)

En tout cas à l'époque, pas question pour un médecin de se salir les mains: les fonctions de médecin et chirurgien sont bien séparées et empiéter sur le domaine de l'autre c'est risquer d'être mis au ban de sa propre corporation. arracher les dents, soigner les abcès, réparer les fractures, remettre un os en place, faire des saignées, tout ce qui est salissant en fait, c'est le domaine des chirurgiens-barbiers ( autant dire aller se faire soigner les dents par son coiffeur).

Donc le premier fil directeur, c'est la vie et les actions de Caterina qui doit fuir en Italie lorsque l'autopsie illicite est découverte et que tous s'accordent pour lui en faire porter la responsabilité

il y en a un autre, et le récit alterne entre les deux - qui vont bien sûr finir par se rejoindre. A Milan, La Colombetta, une confrérie religieuse un peu à part, sorte de secours populaire avant l'heure, qui travaille avec des laïcs décide de monter un dispensaire pour les malades pauvres de la ville, ceux qui n'ont pas les moyens d'aller se faire soigner à l'hôpital. ils s'adjoignent les services d'un chirurgien barbier de la ville un peu versé en médecine, mais qui se retrouve débordé et le dispensaire manque d'un vrai médecin. On devine vite que les religieux de la colombetta ne vont pas hésister longtemps à engager un médecin compétent peu importe son sexe, dans une ville qui par ailleurs est plutôt rétive à ce genre de chose. A Caterina donc de réussir à gagner la confiance des pauvres de la ville pour commencer une nouvelle vie.


La troisième intrigue tourne autour de Marco, le tailleur milanais, qui fait la jonction entre les deux: celui-ci cache un lourd secret, plutôt deux lourds secrets chacun pouvant lui faire perdre tout crédit et potentiellement la vie: soit par exécution car il est homosexuel, un crime puni de mort, soit par accident, car il est adepte d'un fortifiant qui lui permet de travailler plus longtemps et plus vite. Une drogue donc, à base d'arsenic, qu'il achète à des gens louches...une erreur de dosage et c'est la mort par empoisonnement.


Tout ceci est intéressant, parfois un peu décousu, surtout au début où les chapitres alternent entre Paris et Milan avec toute une foule de nouveaux personnages, dont on ne sait s'ils seront récurrents ou vont juste apparaître pour quelques lignes.
D'autres ne seront là que pour évoquer la vie médiévale, particulièrement celle des classes populaires et des miséreux, la condition des femmes en particulier: une femme qui a bien du mal a surmonter sa honte à s'adresser à la Colombetta pour obtenir de quoi ne pas mourir de faim et de froid, une autre qu'on retrouve morte lapidée ( herboriste, elle a eu le malheur de ne pas réussir à soigner des malades. Si elle avait été un homme, on aurait dit que dieu les avait rappelés à eux, pour une femme, on parle de sorcellerie et de mauvais oeil et on l'assassine)...

Eh non, on n'est pas dans les bons sentiments, c'est même assez violent par moments, Donc une bonne surprise, beaucoup moins gnangnan que ne le laissait craindre sa couverture et son titre. L'auteur s'est documentée visiblement sur le moyen-âge et les différents corps de métiers, et malgré une narration un peu ardue au début, on se laisse vite embarquer, ça se lit vite et facilement malgré quelques passages un peu redondants qui auraient pu être écourtés.
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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Mon avis : Après des études à Montpellier, Caterina exerce la médecine à l'Hôtel Dieu à Paris sous la houlette de l'éminent professeur Rolando devenu son amant.

Rolando, étoile montante de la médecine fait beaucoup d'envieux, il ne tarde de pas à être dénoncé pour dissection, pratique interdite à cette époque où la religion et les idées chrétiennes prédominent en France.

Ne voulant pas perdre son poste et être condamné à mort, il accable Caterina. Prévenue par une lettre anonyme, elle fuit , direction Milan son pays d'enfance.

Je ressors de ce roman avec un sentiment d'inachevé, de pas abouti où le sujet semble toujours survolé. Je m'attendais à une héroïne révoltée, insoumise, surtout avec le titre du roman "La rebelle", je l'ai trouvée fade, résignée.

Après, d'autres personnages se greffent et on perd le sujet du livre qui aurait du être finalement la médecine, on se demande ce que vient faire Marco le tailleur milanais.

Après, c'est un roman qui se lit bien mais quand j'ai tourné la dernière page, je me suis dit "Tout ça pour ça" !!! Dommage. J'aurais aimé une intrigue un peu mordante pour donner à ce roman un peu plus de piment.
Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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Paris, Milan, 1254. Un roman historique qui raconte le parcours d'une femme médecin au Moyen Âge. Un texte bien documenté sur l'état de la médecine à cette époque et sur les difficultés que rencontrait une femme dans le domaine scientifique. On pouvait vite être accusée de sorcellerie ! Très intéressant !
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Très bon roman, bonne lecture : le sujet est intéressant, très original, bien documenté et bien écrit. Dès les premières pages on adhère à l'histoire et on s'attache à l'héroïne et aux autres personnages aussi.
Ne passez pas à côté !
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Caterina, femme médecin, au moyen-âge, exerce son métier malgré les immenses embûches dressées par les hommes et les interdits de l'église. Enceinte de son amant (qu'elle croyait libre), elle s'enfuit en Italie et pratique dans un hôpital en luttant jusqu'au bout contre la misogynie de ses confrères. Ce roman magnifique, basé sur des documents authentiques, nous va droit au coeur. Une lecture dense, fluide, passionnante. MB
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Un roman très instructif et passionnant.

En 1254, à Paris, Caterina est l'une des très rares femmes exerçant la médecine. Souvent cantonnées au rôle d'accoucheuse, celles-ci ont encore tout à prouver et de ce fait, Caterina n'a pas le droit à l'erreur. Grâce aux recommandations et au soutien de son professeur, Rolando, qui deviendra son amant, elle est autorisée à exercer la médecine à l'Hôtel-Dieu et commence à se constituer sa propre clientèle. Malgré une stricte interdiction, afin d'approfondir leurs connaissances médicales, les deux médecins vont participer une dissection clandestine qui ne tardera pas à être découverte. Toute la responsabilité sera portée sur Caterina, ne lui laissant d'autre choix que la fuite pour échapper à la prison. Juste avant son départ, elle découvrira que Rolando est marié et lui a fait espérer une union illusoire. Plus rien ne la retient et Caterina décide de rejoindre l'Italie, son pays natal. Parviendra t'elle à se reconstruire et à reprendre sa carrière de médecin ?

C'est grâce à un challenge Instagram que j'ai découvert ce roman. La période du Moyen-âge ne me passionnant pas particulièrement, je doutais de trouver une lecture s'y référant qui pourrait me tenter. Jusqu'à ce que je découvre ce roman passionnant. le thème de la médecine étant l'un de mes sujets de prédilection, c'était un bon début.
Le récit est très dynamique et maintient l'intérêt du lecteur du début à la fin.
Aussi, le travail de documentation de l'autrice est remarquable. Les descriptions des paysages, des personnages, mais aussi des habitudes et de l'état d'esprit de l'époque permettent de nous immerger facilement dans ces vies tellement éloignées des nôtres.
Ce fut une très belle découverte.
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Dans son roman "La Rebelle", Valeria Montaldi nous montre le combat des femmes pour la juste place dans la société, face aux hommes.
Un livre qui se lit d'une traite, mais qui mériterait parfois d'être plus approfondi.

Ce livre a été présenté au club de lecture de la bibliothèque de Tubize le vendredi 4 mars 2022 par Isabel.
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Voici un livre sorti de ma PAL après y être longtemps resté… et je suis ravie de l'en avoir sorti.
L'histoire de Caterina, milanaise d'origine, qui suit des cours dans une école de médecine à Montpellier avant de rejoindre Paris – afin non seulement d'y exercer la médecine, chose rare pour une femme au Moyen-Age, mais également désireuse d'y exercer la chirurgie – est réellement prenante.
Un savant mélange de Ken Follett et d'Eric Marchal; à savoir que ce livre contient un savant dosage d'éléments historiques, de données médicales, une histoire bien construite et des personnages attachants.
Un roman bien sympathique.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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