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EAN : 9782070362073
Gallimard (30/11/-1)
3.64/5   14 notes
Résumé :
Le Comité local d'Aide morale aux vicieux incorrigibles à Monsieur Gaston Thévenec.
Monsieur,
Le 27 Avril 195... peu après 18 heures, vous preniez à bord de votre DS, à une lieue de Fougères, une jeune blanchisseuse qui ne voyait pas plus loin que son logis.
Une demi-heure plus tard, vous l'avez étranglée, puis violée sur le bord d'une allée cavalière du bois des Forges, abandonnant enfin au creux d'un fourré un petit corps tout blanc sous le cl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ah! Ces Pavés du diable...
C'est avec eux que j'ai découvert, voici plus de quarante ans, la prose soignée d'Hubert Monteilhet. Celle-ci emmène le lecteur dans quelque bourgade de province bien engoncée dans ses routines et qu'en-dira-t'on.
Il faut dire que l'histoire de ces chantages, perverse et malicieuse, convient tout à fait à la narration (et vice-versa).
Les gages, pour chaque fautes maître-chantées, sont assez réjouissantes.
Mais où cela mène-t-il?
Cependant, ce polar des provinces est à remettre dans le contexte d'une époque plus serrée et moins permissive qu'elle ne l'est maintenant (quoique...).
En tout cas, le livre m'a laissé un agréable souvenir et je ne me priverai pas d'en relire quelques beaux morceaux.
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Résumé

Un professeur d'histoire est nommé dans une petite ville de province. Très vite, il est confronté à un ou plusieurs mystérieux corbeaux, qui signent « Clamavi ». le prof enquête pour découvrir le, la, ou les coupables, et découvre que loin d'être la seule victime de cette organisation, tous les notables sont pris dans la nasse. Corbeaux non dénués d'humour d'ailleurs, puisque la punition infligée est adaptée à chaque cas : le prêtre pédophile est ainsi condamné à élever un petit cochon rose dans son salon, deux lesbiennes à élever des belettes, le député démocrate-chrétien qui entretient une maîtresse à peindre en rose les volets de sa chambre, le pharmacien-violeur à porter des mitaines noires, et ainsi de suite…

L'élucubration du bertrand

»Clamavi » signifie « j'ai crié » en latin (eh oui, huit ans de latin qu'on m'a obligé à faire !) et fait référence à un poème de Baudelaire « de profundis clamavi ». le ton du roman est vite donné, ce polar là est tout ce qu'il y a de plus littéraire. L'écriture en est très travaillée et plus d'une fois j'ai eu l'impression d'être immergé dans une conversation de salon de début vingtième siècle, dans laquelle chacun s'ingénie à parler bien, à construire des phrases léchées, policées, correctes, imaginatives.
Le grand mérite de ce court roman policier est son humour, cette passe d'armes à fleurets mouchetés entre l'auteur et la société qu'il dépeint. Doté d'un humour jamais vulgaire mais particulièrement féroce, Monteilhet étripe ses contemporains, de préférence ceux bénéficiant d'une situation sociale bien assise.
Malheureusement, les premiers (grands) sourires passés, il importe de lire un livre et de suivre l'histoire, et là l'entrain primesautier éprouvé tout d'abord tourne vite à la catastrophe.
L'intrigue, tout d'abord, est fort mince, alambiquée, compliquée au mauvais sens du terme et de plus pas crédible : lorsque la lecture est terminée (et le dernier tiers semble bien longuet à achever), on ressort avec un soupir de soulagement, « ouf », et une question « tout ça pour ça ? ». Bref on n'en sort ni émerveillé ni heureux.
Les sous-entendus, ensuite, sont gênants : tout tourne autour des perversions sexuelles. On aime ou pas… Je ne dis pas que je ne peux pas aimer d'ailleurs, mais le style employé se marie trop mal à cette ambiance : on se croit plongé dans la confession des fantasmes érotiques d'un prêtre vous débitant des horreurs, tout cela avec la componction et la retenue qui conviennent. le fond de ce livre est véritablement très malsain : perversions sexuelles et religion en constituent le fond boueux.
Des traits d'esprit excellents, complètement gâchés par une construction bâclée de l'intrigue et un fond carrément psychotique. J'ai vraiment eu la sensation d'écouter un pervers très bien éduqué : comme le genre existe certainement, on peut le lire à titre d'édification.
Conclusion : beehhh !
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“On a fait des confessionnaux, c'est pour tâcher de conjurer le diable! Mais si le diable est dans le confessionnal, alors cela change tout!” (une formule du Général de Gaulle).
Roman épistolaire, sur le thème du corbeau harcelant des notables aux moeurs dissolues et leur infligeant malicieusement un châtiment évocateur de leur licence.
La structure narrative du roman s'apparente à celle de la “Lettre à mon juge” de Simenon. Mais la plume élégante d'Hubert Monteilhet s'accorde mal au sujet traité. Les références savantes distillées çà et là n'arrangent rien, elles tombent plutôt à plat. Habilement amorcée, l'intrigue met l'eau à la bouche, faisant d'abord sourire, avant de s'enliser dans un récit filandreux de plus en plus sordide et inepte. le surprenant dénouement ne la rachète pas.
J'avoue avoir eu grand peine à aller jusqu'au bout.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
(...) L'abbé me fit profiter d'une juste remarque: « Il en va du professorat comme de la prêtrise: il y faut la vocation. Or les vraies vocations sont rares, beaucoup plus rares que les postes à pourvoir: Dieu ne répand pas ses grâces et ses dons à une cadence administrative. D'où ce nombre de mauvais prêtres et de mauvais professeurs, aussi mauvais qu'irremplaçables dans leur indignité. L'Église exige d'ailleurs trop du prêtre, comme l'État du professeur. Cette politique fait quelques saints et bien des malheureux. Mais ce sont les saints qui font l'histoire et il faut être aristocrate en matière de vertu. Nous devons prendre, mon cher Barnave, nos insuffisances avec une pieuse philosophie: il y a quelque mérite à se charger d'un poids trop lourd quand les volontaires ne sont pas légion.»
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(...) Mougin poursuivit: « Pascal dans un texte célèbre, distingue entre les grandeurs d'établissement, qui tiennent à la position dans le monde, et les grandeurs naturelles, qui tiennent à la vertu, recommandant de toujours accorder à l'homme public ce qu'on pourrait être tenté à mesurer à l'homme en son privé. » Quelles que soient vos convictions – ou vos doutes – j'ose espérer que vous méditerez ce passage?». J'assurai Mougin de mon demi-respect inconditionnel, par-devant ou par-derrière, comme il lui plairait. L'image le fit sourire, et nous nous séparâmes les meilleurs amis du monde. Il n'est que de mettre un homme à nu pour le trouver plus gentil.
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Veuillez noter que le professeur d’histoire ne peut spéculer sur les leçons particulières qui font les choux gras des professeurs de latin ou de mathématiques (…) Le professeur n’a pas la chance des autres pauvres, qui travaillent trop longtemps pour s’apercevoir à quel point l’argent leur fait défaut.
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Je suis en effet catholique, un catholique déplorable. J’ai une foi définitive, mais je n’en fais à peu près rien : une foi de collectionneur en quelque sorte.
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- Tais-toi, tu parles comme un socialiste ! Est-ce qu’on fait des bilans avec de la chair humaine ?
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Videos de Hubert Monteilhet (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hubert Monteilhet
Phoenix, un film allemand réalisé par Christian Petzold, sorti en 2014, d'après le roman Le Retour des cendres de Hubert Monteilhet. Bande-annonce VO.
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