Bon, Elric m'a emballé et je dois bien me l'avouer.
Cette intégrale regroupe les trois premières aventures du Prince albinos, à savoir: Elric des Dragons, La Forteresse de la Perle (que j'ai chroniqué ici: http://www.babelio.com/livres/Moorcock-Le-Cycle-dElric-Tome-2--La-forteresse-de-la-perl/19939/critiques/738768 ) et pour finir le Navigateur sur les mers du destin.
Je vais ici critiquer le premier et troisième tome, quand au second je vous renvoie à la critique que j'ai déjà faite.
Elric des Dragons, est court. Peut-être un peu trop car j'ai vraiment aimé l'univers décadent de Melnibonée et la plongée dans une dimension fantastique pour récupérer la mythique Stormbringer. Les passages de combats sont prenant et assez cinématographiques. Certes ce n'est pas du Gemmell mais ça vaux son pesant de cacahuètes. L'intrigue est simple et courte donc je ne la dévoilerais pas mais sachez que pour une première incursion chez mon poto Elric, vous en sortirez ravi.
J'ai attribué la note de 4/5.
Passons maintenant au Navigateur sur les mers du destin. Un titre long mais sympa et qui décrit très bien l'atmosphère onirique qui pèse sur cette aventure. Enfin ces aventures, en effet, on dirait plus un recueil de nouvelle à la Conan qu'un seul roman. Elric parcourt ici le monde sur un bateau magique, rencontre des héros pour le moins alléchants, se bat contre des espèces d'entités supérieures ( que je n'ai pas vraiment trouvé crédibles ), se retrouve sur une île hors du temps et fini par rentrer dans l'univers des Jeunes Royaumes avec des amis qu'il s'est fait en cours de route. Il rencontre un de ses ancêtres, il cherche la ville d'origine de son peuple qui est perdue. En bref, pas le temps de s'ennuyer! Je dois avouer que la deuxième partie du roman m'a plus plu même si j'ai adoré la rencontre d'Elric avec d'autres héros de dimensions parallèles.
En clair, un excellent moment de lecture: 4/5.
Commenter  J’apprécie         30
Heuuu... j'ai essayé de le lire, de m'y accrocher, de rentrer dans l'histoire... impossible... trop de passages qui traiiiiiiinent en longueur dans les descriptions et l'action. le fond de l'histoire est bien et sans toutes ces longueurs le livre serait dynamique mais là j'en peux plus je n'ai même pas fini le livre (ce qui est très rare)
Commenter  J’apprécie         30
Cette intégrale regroupe les 3 premiers romans non pas dans l'ordre d'écriture mais chronologique.
On commence avec un roman qui sert d'introduction mais qui s'avère efficace à défaut de ne pas y avoir trouvé de souffle épique.
Le deuxième m'a fortement gêné. Je l'ai trouvé intense, le monde des rêves passionnant mais une écriture très lourde et inutilement complexe, rien a voir avec le précédent qui s'est lu tout seul. Traduction ou délire de l'auteur, je parierai sur la traduction car les 3 romans sont traduits par une personne différentes.
Le troisième, divisé en 3 parties, monte en puissance après un début laborieux car traite de son multiverse et est hautement dispensable. La suite est un vrai roman d'aventure avec pour dernière histoire, on revient sur l'histoire des melniboriens et en plus apportent son lot de rebondissements qui apporte des éléments pour la suite de l'aventure, en plus, j'ai retrouvé l'écriture fluide du premier roman.
Bref, un première intégrale qui m'a plu, j'espère garder ce côté aventure qui m'a accroché, et une traduction a la hauteur.
Commenter  J’apprécie         10
Elric est un empereur incompris. A Melnobiné, on attend de lui qu'il agisse comme tous ses prédécesseurs avant lui : un règne ferme, avec la cruauté qui va de soit. Mais non, l'empereur albinos aux yeux couleur rubis a développé d'autres intérêts, comme l'introspection et autres pensées étranges qui donnent la part belle à la morale.
La faute à ce corps bien trop faible qui l'a poussé très jeune à se divertir différemment, c'est-à-dire en dévorant l'imposante bibliothèque de son père.
Mais pour ses concitoyens, on le trouve beaucoup trop dans la complaisance et la réflexion. Son ami de toujours et sa bien-aimée le soutiennent malgré leur incompréhension, et le mettent en garde contre ce cousin qui lorgne de trop près le trône.
Je ne pourrais pas vous en dire plus, car j'ai abandonné cette histoire (j'ai lu 1/3, soit toute la 1ère partie). C'est trop linaire, trop simple et le style est trop plat.
Il y a également des incohérences : Elric réussit toujours tout parfaitement. Il invoque sans trop de difficultés les Dieux les plus puissants et quasi impossible à invoquer, se bat mieux que le plus aguerri des guerriers (alors qu'il a passé son enfance à lire donc moins à s'entraîner)…
Cela dit, ça se lit facilement et l'histoire n'est pas mauvaise.
Mais le style est définitivement beaucoup trop simplet à mon goût.
Commenter  J’apprécie         00
Ce héros, on me l'a présenté comme un classique de la fantasy et j'ai testé sans savoir à quoi m'attendre. Au final, après la première intégrale, je reste mitigée dans mon avis, pas complétement déçue, mais je m'attendais à plus, à mieux, à autre chose. de plus, ces livres sont des romans antérieurs au cycle principal d'Elric ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_d%27Elric )
Essentiellement, le point qui m'a le plus interpellée est le manque flagrant de cohérence entre les différents récits et livres. Dans le premier, nous avons quelque chose de très prometteur, de presque classique désormais : Elric, dernier empereur de sa lignée, régnant sur un monde déliquescent en pleine décadence. Il lutte pour son trône, pactise avec un démon supérieur et se pâme d'amour pour sa concubine. La magie et les plans dimensionnels sont présents mais en tant que composants du récit, à dose faible. Il y a des enjeux politiques et l'ébauche d'un peuple ambitieux et qui fût conquérant de tous les peuples. Bref, on en redemande avec l'envie de voir cet environnement évoluer. Ensuite, ça se gâte.
Car non, nous ne verrons pas Melniboné dans les deux livres suivants. Elric, prit d'une ambition d'être l'empereur du changement pour son peuple, laisse son royaume en plan et du jour au lendemain quitte tout pour voir le monde, faisant fis de ses obligations; car comme tout un chacun le sait, c'est tout à fait facile pour un empereur de dire "je me casse, je reviens dans 1 année, d'ici là soyez sage".Or c'est là l'intro du second livre et ce n'est pas un spoil que de le dire. Ce livre et le suivant sont donc complétement différent du précèdent et tout les récits qui viennent vont se placer essentiellement hors de la réalité de son monde, dans d'autres plans, mêlant allégrement onirisme, fantastique complet, songes et destinée; ce que l'auteur nomme : multivers (pour multiples univers, et il faudra bien garder ça en tête). Elric va donc vivre des aventures sur beaucoup de plans, rarement le sien, avec plein d'heureuses coincidences qui tombe vachement trop bien à mon goût.
Je n'en dirais pas plus sur les histoires, mais, si elles ne sont pas mauvaises en soit quoique parfois totalement dénuée de tout sens logique, c'est surtout cette brisure entre Melniboné, son empereur, et par la suite Elric le vagabond aventurier qui pour moi est une grande source de déception de par la brisure nette de genre. C'est souvent répété tout le long des histoires, ce voyage initiatique n'est que le commencement et fait partie du grand destin inévitable de notre empereur mais, malgré ces indices fortement disséminés, il n'en reste pas moins que chaque récit est complétement neuf à chaque fois sans reprendre aucun éléments précèdent et c'est, finalement, assez désagréable.
Quant à l'écriture, c'est un goût personnel mais j'aime bien. Il y a un gros côté rétro avec de longue digressions, des monologues intérieurs, des descriptions à rallonge, des personnages qui s'expriment par énigmes, c'est lent, c'est presque contemplatif plus que dans l'action, même les scènes de combat sont évoquées plutôt que racontées avec force détails. Et pourtant, les événements se succèdent rapidement sans toujours de phase intermédiaire, tout n'est - de loin pas - expliqué. Bien sûr, si on aime une écriture simple, rapide et directe, il vaudra mieux passer son chemin. Mais si on apprécie les "vieux" auteurs qui prennent leur temps avec souvent des tournures de phrases alambiquées, pas de soucis.
Pour finir en résumé, Elric est un ancien livre (1972 pour le premier livre de cette intégrale), avec un style caractéristique d'époque, un scénario qui s'éparpille sans cohérence réelle et qui est plutôt une suite d'aventures uniques (en cela, voyez plutôt ces histoires comme des grosses nouvelles que comme un cycle réel destiné à se suivre). Bref, à lire comme classique en oubliant un peu tout ce qu'on a pu lire depuis pour mieux apprécier, je pense. A l'heure où j'écris, je ne suis pas certaine de vouloir continuer dans ma lecture d'Elric, mais pas mécontente d'avoir lu ce livre non plus, quoique restant sur ma faim.
Commenter  J’apprécie         00