Ce héros, on me l'a présenté comme un classique de la fantasy et j'ai testé sans savoir à quoi m'attendre. Au final, après la première intégrale, je reste mitigée dans mon avis, pas complétement déçue, mais je m'attendais à plus, à mieux, à autre chose. de plus, ces livres sont des romans antérieurs au cycle principal d'Elric ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_d%27Elric )
Essentiellement, le point qui m'a le plus interpellée est le manque flagrant de cohérence entre les différents récits et livres. Dans le premier, nous avons quelque chose de très prometteur, de presque classique désormais : Elric, dernier empereur de sa lignée, régnant sur un monde déliquescent en pleine décadence. Il lutte pour son trône, pactise avec un démon supérieur et se pâme d'amour pour sa concubine. La magie et les plans dimensionnels sont présents mais en tant que composants du récit, à dose faible. Il y a des enjeux politiques et l'ébauche d'un peuple ambitieux et qui fût conquérant de tous les peuples. Bref, on en redemande avec l'envie de voir cet environnement évoluer. Ensuite, ça se gâte.
Car non, nous ne verrons pas Melniboné dans les deux livres suivants. Elric, prit d'une ambition d'être l'empereur du changement pour son peuple, laisse son royaume en plan et du jour au lendemain quitte tout pour voir le monde, faisant fis de ses obligations; car comme tout un chacun le sait, c'est tout à fait facile pour un empereur de dire "je me casse, je reviens dans 1 année, d'ici là soyez sage".Or c'est là l'intro du second livre et ce n'est pas un spoil que de le dire. Ce livre et le suivant sont donc complétement différent du précèdent et tout les récits qui viennent vont se placer essentiellement hors de la réalité de son monde, dans d'autres plans, mêlant allégrement onirisme, fantastique complet, songes et destinée; ce que l'auteur nomme : multivers (pour multiples univers, et il faudra bien garder ça en tête). Elric va donc vivre des aventures sur beaucoup de plans, rarement le sien, avec plein d'heureuses coincidences qui tombe vachement trop bien à mon goût.
Je n'en dirais pas plus sur les histoires, mais, si elles ne sont pas mauvaises en soit quoique parfois totalement dénuée de tout sens logique, c'est surtout cette brisure entre Melniboné, son empereur, et par la suite Elric le vagabond aventurier qui pour moi est une grande source de déception de par la brisure nette de genre. C'est souvent répété tout le long des histoires, ce voyage initiatique n'est que le commencement et fait partie du grand destin inévitable de notre empereur mais, malgré ces indices fortement disséminés, il n'en reste pas moins que chaque récit est complétement neuf à chaque fois sans reprendre aucun éléments précèdent et c'est, finalement, assez désagréable.
Quant à l'écriture, c'est un goût personnel mais j'aime bien. Il y a un gros côté rétro avec de longue digressions, des monologues intérieurs, des descriptions à rallonge, des personnages qui s'expriment par énigmes, c'est lent, c'est presque contemplatif plus que dans l'action, même les scènes de combat sont évoquées plutôt que racontées avec force détails. Et pourtant, les événements se succèdent rapidement sans toujours de phase intermédiaire, tout n'est - de loin pas - expliqué. Bien sûr, si on aime une écriture simple, rapide et directe, il vaudra mieux passer son chemin. Mais si on apprécie les "vieux" auteurs qui prennent leur temps avec souvent des tournures de phrases alambiquées, pas de soucis.
Pour finir en résumé, Elric est un ancien livre (1972 pour le premier livre de cette intégrale), avec un style caractéristique d'époque, un scénario qui s'éparpille sans cohérence réelle et qui est plutôt une suite d'aventures uniques (en cela, voyez plutôt ces histoires comme des grosses nouvelles que comme un cycle réel destiné à se suivre). Bref, à lire comme classique en oubliant un peu tout ce qu'on a pu lire depuis pour mieux apprécier, je pense. A l'heure où j'écris, je ne suis pas certaine de vouloir continuer dans ma lecture d'Elric, mais pas mécontente d'avoir lu ce livre non plus, quoique restant sur ma faim.
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Bon, Elric m'a emballé et je dois bien me l'avouer.
Cette intégrale regroupe les trois premières aventures du Prince albinos, à savoir: Elric des Dragons, La Forteresse de la Perle (que j'ai chroniqué ici: http://www.babelio.com/livres/Moorcock-Le-Cycle-dElric-Tome-2--La-forteresse-de-la-perl/19939/critiques/738768 ) et pour finir le Navigateur sur les mers du destin.
Je vais ici critiquer le premier et troisième tome, quand au second je vous renvoie à la critique que j'ai déjà faite.
Elric des Dragons, est court. Peut-être un peu trop car j'ai vraiment aimé l'univers décadent de Melnibonée et la plongée dans une dimension fantastique pour récupérer la mythique Stormbringer. Les passages de combats sont prenant et assez cinématographiques. Certes ce n'est pas du Gemmell mais ça vaux son pesant de cacahuètes. L'intrigue est simple et courte donc je ne la dévoilerais pas mais sachez que pour une première incursion chez mon poto Elric, vous en sortirez ravi.
J'ai attribué la note de 4/5.
Passons maintenant au Navigateur sur les mers du destin. Un titre long mais sympa et qui décrit très bien l'atmosphère onirique qui pèse sur cette aventure. Enfin ces aventures, en effet, on dirait plus un recueil de nouvelle à la Conan qu'un seul roman. Elric parcourt ici le monde sur un bateau magique, rencontre des héros pour le moins alléchants, se bat contre des espèces d'entités supérieures ( que je n'ai pas vraiment trouvé crédibles ), se retrouve sur une île hors du temps et fini par rentrer dans l'univers des Jeunes Royaumes avec des amis qu'il s'est fait en cours de route. Il rencontre un de ses ancêtres, il cherche la ville d'origine de son peuple qui est perdue. En bref, pas le temps de s'ennuyer! Je dois avouer que la deuxième partie du roman m'a plus plu même si j'ai adoré la rencontre d'Elric avec d'autres héros de dimensions parallèles.
En clair, un excellent moment de lecture: 4/5.
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Moi, Élric, dernier du sang royal de Méliboné, mes yeux ont vu l’horreur et mon cœur a courtisé les Ducs de l’Enfer. Pourquoi connaitrais-je à présent la peur ?
Existe-t-il un fou, doué d’un cerveau assez puissant pour restaurer l’étoffe où sont tissés les rêves et broyer les démons et mater le chaos, qui, délaissant et son royaume et sa promise tourbillonnant dans les marées contradictoires, oubliera son orgueil pour de longues douleurs.
Le grand retour d'une figure mythique de la dark fantasy !
La saga tragique d'Elric se poursuit dans ce nouvel épisode marqué par l'arrivée d'un dessinateur exceptionnel, Valentin Sécher, qui prend désormais les rênes de la mise en scène graphique. Une interprétation visuelle magistrale pour entamer un second cycle de quatre volumes, toujours respectueusement adapté – avec quelques aménagements – de l'oeuvre culte de Michael Moorcock avec la bénédiction de celui-ci. Plébiscitée par le public et la critique, LA référence de la bande dessinée de fantasy !
Découvrez Elric Tome 5 par Julien Blondel, Jean-Luc Cano et Valentin Sécher : https://www.glenat.com/24x32-glenat-bd/elric-tome-05-9782344057230
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