AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782207301944
Denoël (28/02/1975)
3.22/5   9 notes
Résumé :
Découvrir un procédé qui augmente d'une façon incroyable la fécondité des végétaux, c'est résoudre bien des problèmes comme celui de la faim dans le monde. Mais si on en arrive à ne plus être maître de cette croissance, qui finit par envahir complètement la Terre... Un classique de la science-fiction anglo-saxonne.
Que lire après Encore un peu de verdureVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Écrit en 1947 et publié en 1975 en France, "Encore un peu de verdure" raconte la fin du monde sur un mode humoristique.


Le coupable : Les aliens ? Les IA ? La bombe A ? Non. Les mauvaises herbes.
L'herbe du diable, dopée au fertilisant révolutionnaire inventé dans une arrière cuisine, va recouvrir rapidement la Californie, puis les USA et enfin le reste du monde sans que quoi que ce soit mis en œuvre par l'humanité ne puisse s'y opposer.


On passera sur l'analyse psychologique, de l'allégorie de la fin du monde, guerre froide et tutti quanti pour se concentrer sur le contenu.
Avec un style linéaire, simple (comme l'histoire d'ailleurs) et beaucoup d'humour (noir bien sûr), l'auteur nous livre un petit récit rapide et facile à lire, un petit bijou à découvrir ou redécouvrir.


Et si l'on en n'a pas eu assez des vilaines plantes tueuses, on pourra se consoler avec "le jour des Triffides" de Windham, en plus sérieux.
Commenter  J’apprécie          902
Elle ne paye pas de mine cette épouvantable couverture de Présence du futur des Éditions Denoël. Il n'empêche que grâce à eux, la littérature Science-Fiction a pu être abordable à la populace – un peu comme la collection terreur de chez Pocket.
« Encore un peu de verdure » ne jouit qu'une seule édition – celle de 1975. Il aura fallu 28 ans pour que cet ouvrage trouve une traduction et foule notre sol. Vous ne rêvez pas ! Ce court roman a bien été écrit en 1947 et Dieu merci – c'est une expression –, n'a pas eu de rafistolage, c'est-à-dire une réécriture.
Quand je détiens un livre aussi ancien entre mes mains, j'attends surtout de vivre une aventure à l'époque à laquelle il fut écrit, même si pour cela ledit ouvrage doit posséder des désuétudes, ce qui peut paraître davantage choquant lorsque l'auteur nous parle géopolitique – ce qui n'est pas le cas ici.

Albert Weener (un jeu de mots avec winner?) va se retrouver bien malgré lui dans une fabuleuse histoire. Notre sympathique personnage est un antihéros. Commercial – démarcheur – il répond à une annonce dans la presse locale pour vendre un produit révolutionnaire. Miss Francis est une scientifique. Elle a mis au point un métamorphosant – ne lui parlez surtout pas sa découverte d'engrais. Son souhait est de pouvoir accroître les rendements agricoles. le souhait de Albert Weener est d'accroître son pécule en démarchant les particuliers. Par ses agissements, il va déclencher une catastrophe environnementale.

Quelles furent savoureuses ces cinquante premières pages. Sur un ton absurde, j'ai pris beaucoup de plaisir à les lire et j'ai ri.
Le récit est narré à la première personne. Albert Weener nous raconte les événements depuis le jour de sa rencontre avec Miss Francis. On y découvre que ce personnage fabuleux arrive à s'adapter à cette situation, parvenant ainsi à se hisser dans la peau d'un reporter jusqu'à devenir un puissant patron d'une multinationale.
Si j'ai adoré le début, j'ai été déçu par la suite, non pas que le roman perd en qualité, mais davantage par son texte qui évolue vers une satire du monde capitaliste. L'ensemble prend une place trop importante dans l'histoire.
L'auteur prend le pari de raconter son aventure, mais aussi d'élargir sa vision au monde. Quelque part ce n'était pas ce que je voulais lire. le récit reste sur une touche passive et Ward Moore nous à intercaler des passages indigestes (les articles de journaux) ou qui ne servent à rien (comme celui de l'auto-stoppeuse).
J'ai davantage apprécié la fin où l'auteur délaisse ses longs paragraphes pour des textes laconiques sous forme de journal de bord. J'ai même été surpris de lire les dernières lignes.

« Encore un peu de verdure » me laisse perplexe. Un ensemble plutôt réussi qui aurait pu soit être une longue nouvelle ou alors un court roman mieux exploité. Ward Moore gonfle son texte et j'ai déprécié les passages inutiles et longuets, surtout ceux sur la bourse et le capitalisme. Toutefois ce récit se révèle riche sur bien des points. Notons également que l'auteur – au même titre que « Autant en emporte le temps » (que j'ai adoré) – ajoute une pointe de modernité dans les rapports avec les femmes. Ici c'est une scientifique qui joue un rôle majeur, au fort caractère. On y voit également une certaine forme de patriotisme au travers ses réflexions. Bien évidemment on est au début de la guerre froide, et il est évident d'y retrouver les méchants soviétiques. Durant ma lecture, j'ai eu quelques moments de plaisir à lire certaines pitreries.
Il s'agit d'un roman novateur – je suppose pour son époque. Je retiens surtout l'originalité du thème exposé. le mieux est de se forger une idée par soit-même. Quoi qu'il en soit j'aime bien Ward Moore, je pense continuer avec cet auteur. Pour toutes les personnes qui ont lu ce livre, je conseille d'aller lire la critique de Jean-Pierre Andrevon sur le site NoosFere qui fut écrite à la sortie du livre. Attention toutefois, elle contient trop de spoilers.
Commenter  J’apprécie          122
Encore un peu de verdureWard Moore – (Greener Than You Think, 1947)
Miss Francis, une scientifique indépendante un peu timbrée, fait appel à un vendeur au porte-à-porte désargenté, Albert Weener, afin de commercialiser une formule qu'elle vient d'inventer et qui permet d'améliorer la croissance et la résistance des graminées. le jeune homme parvient à vendre une première dose de ce produit miraculeux et en pulvérise la pelouse de sa cliente. En moins d'une journée, le gazon – une variété originaire des Bermudes connue sous le nom d'herbe du Diable – se met à pousser à grande vitesse et dans des proportions inimaginables. Impossible à tondre, l'herbe se propage dans les jardins environnants, le reste de la ville, puis dans la Californie tout entière... La progression de l'envahisseur végétal, dont les brins finissent par mesurer plus de six mètres de haut, se poursuit à un rythme implacable que rien ne semble pouvoir arrêter...
Ce roman exemplaire, qui figure dans bon nombre de listes d'incontournables de la science-fiction, n'a pourtant pas eu les honneurs d'une réédition depuis sa parution en France en 1975. Écrit en 1947, le récit de cette terrible catastrophe écologique reste très actuel puisqu'il aborde, avec un humour grinçant, le thème de l'exploitation de la science dans un dessein bassement mercantile. Plus encore qu'une fable écologique destinée à nous éveiller sur les dangers potentiels qui menacent la planète, Encore un peu de verdure ridiculise magistralement le goût immodéré du profit. Pour Ward Moore, le véritable danger ne réside pas seulement dans un désordre environnemental potentiellement létal ou dans les risques relatifs à des expérimentations scientifiques mal contrôlées. le véritable coupable est clairement identifié : il s'agit d'Albert Weener, promu symbole de l'American way of life. le cynisme révoltant du personnage principal pourrait prêter à rire si nous ne reconnaissions malheureusement en lui bon nombre de nos contemporains...
Passionnant d'un bout à l'autre, dans cette angoissante apocalypse, narrée depuis le point de vue d'Albert Weener, l'herbe du Diable est perçue comme un envahisseur conscient de ses actes et déterminé à débarrasser la Terre de ces parasites que sont les hommes. En cela, il évoque et supporte aisément la comparaison avec Génocides de Thomas Disch (The Genocides, 1965), autre chef d'oeuvre contant une catastrophe écologique. Plus de soixante ans après sa première publication aux États-Unis, Encore un peu de verdure conserve donc tout son intérêt, en particulier grâce au tableau sans concession de la décomposition de la société au cours du drame planétaire qu'il dépeint. CB
Extrait d'un article paru dans Gandahar 5 Intelligence végétale en décembre 2015

Lien : https://www.gandahar.net
Commenter  J’apprécie          60
Encore un vrai classique de la science-fiction, précurseur de tous les différents romans apocalyptiques qui ont pu naître ensuite. Ici, c'est la vie qui tue: l'herbe rendue folle par la bêtise et la cupidité humaine va tout envahir, et on assiste à la rapide décomposition de la société. un classique, comme je vous ai déjà dit.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— hé oui ! C’est terrible. Terrible comme l’est la famine de l’essaim lorsque l’apiculteur retire de la ruche la provision de miel qu’ont constituée les abeilles pour l’hiver ; terrible comme ce qui se passe quotidiennement dans les abattoirs ; terrible comme l’appétit insatiable des gros poissons à l’époque du frai.
— Bah ! Tout cela relève du sort, de la nature, de la destinée.
— Je vois que, comme bien d’autres, vous ne vous souciez guère des catastrophes qui n’affectent pas l’homme.
Commenter  J’apprécie          110

Video de Ward Moore (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ward Moore
Panic in Year Zero (1962) trailer
autres livres classés : science-fictionVoir plus


Lecteurs (31) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4898 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..