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3,32

sur 156 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Harvey Briscow, trentenaire bedonnant et immature, est à la tête d'un petit magasin de BD à Londres. Il est obsédé par un épisode de son passé : enfant, il avait échangé avec son souffre-douleur, Charles Odd, dit Bleeder, une BD « Superman numéro un » contre un bout de plastique. Or, la BD qui, à l'époque, ne valait rien, vaut aujourd'hui une fortune. Harvey voudrait donc la récupérer. Il profite alors d'une rencontre d'anciens de son école dans les Cornouailles. Il y rencontre, par chance, Bleeder qui lui dit qu'il vient pour assurer le déménagement de sa mère, Mrs Odd, connue pour ses bizarreries. Une idée se fait jour dans l'esprit d'Harvey : il va s'introduire par effraction chez les Odd et subtiliser la BD. Malheureusement, le plan bien échafaudé va tourner au cauchemar…

Ce roman très anglais oscille entre thriller et comédie. Il est écrit avec un humour très noir, très caustique, qui peut parfois dérouter. J'ai trouvé que l'intrigue peinait à se mettre en place (ce n'est qu'au bout de 60 pages que la problématique du roman est dévoilée). Harvey est un parfait anti-héros, alors que Maisie campe un personnage plutôt idéalisé. L'analyse psychologique des personnages est très poussée : Anthony Moore est le pseudonyme d'un psy anglais, qui signe là son premier roman.
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Harvey, un jeune garçon tout ce qu'il y a de plus banal. Et comme tous les garçons de son âge, celui-ci a un hobby dont ils parle avec ses camarade et procède à des échanges afin de compléter sa propre collection. C'est dans la cour de l'école que tout se passe. Harvey et ses copains ne collectionnent ni autocollants, ni jouet mais tout simplement des comics.
Lors d'un banal échange, Harvey cède ainsi un numéro de Superman, geste qu'il regrettera bien des années plus tard car, étant devenu libraire, Harvey découvre que le fameux numéro est devenu un véritable collector et vaut une petite fortune. Aussi, va t-il tout mettre en oeuvre pour tenter de le récupérer mais, en s'engageant dans cette quête, il était loin de s'imaginer que celle-ci l'emmènerait dans des aventures aussi périlleuses et même dramatiques.
L'écriture est fluide et légère et le lecteur se laisse facilement entraîner dans l'histoire. Même si au début, le sujet de collection de comics était loin de me passionner, je me suis moi-même imaginé en quête de livres de Truman Capote épuisés ou n'ayant jamais été traduits ( si vous avez lu mon profil, vous aurez vite compris que mon hobby à moi, c'est ses livres) et ce qui a fait que je me suis totalement fondue dans l'histoire.
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Où comment un adulte peu dégrossi, libraire entouré de BD et de comics, peut passer sa vie à tenter de retrouver l'édition originale du Superman numéro un, qu'il a bêtement échangé avec un camarade de classe quand il était jeune et qui a pris une immense valeur. Cette quête qui va le faire revenir dans son trou d'origine va devenir un micmac sans fin.
Un livre déroutant, tour à tour roman social, roman imprégné de la nostalgie de l'enfance puis enquête policière burlesque. Après un temps à accepter le personnage de Harvey, très immature, petit à petit on suit ses aventures et on veut connaître la fin de sa recherche.
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Réaction à chaud , post-dernière page , plusieurs fois j'ai du le réchauffer...trois semaines pour le terminer. Mais il s'est battu pour que je lise chacune de ses pages , je suis vaincue.
Harvey...quand on s'approche du personnage, on peine à croire qu'il va tenir l'histoire au long des 350 pages ! et pourtant... il le fait , et le pire... on devient complices, on le suit !
Avec ou sans meurtre, avec ou sans bd , avec ou sans bière (ah non impossible de compter sans la bière pardon ) , Harvey reste Harvey (soupir.. et c'est peu dire)
Heureusement , il existe une morale à cette histoire , la fin rétablit la justice ... une certaine forme de justice ... ( j'ai l'excuse que mon modéle du genre précédent était Wilt le super héros de Tom Sharpe , tout est relatif non? .. )
Bonne lecture , quand on rencontre Harvey on ne peut que s'aimer , résultat garanti !
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Harvey a 12 ans et échange contre un tuyau de plastique sa BD "Superman number one". Il fait cet échange avec "Bleeder", le gars le plus mal vu de l'école dont la mère est un peu folle.
20 ans plus tard, Harvey tient à Londres une boutique de bandes dessinées d'occasion et sa vie est morose. Il n'a qu'une obsession : retrouver sa BD "Superman number one" échangée des années auparavent, et qui vaut des fortunes maintenant. Cette année encore, il reçoit une invitation pour la fête de son ancienne école, et décide d'y aller, dans le but de revoir Bleeder et de pouvoir récupérer sa BD.
Il échafaude tout un tas de plans pour la récupérer, mais, dans la maison de la mère de Bleeder, il se retrouve face à son cadavre qui tient fermement le "Superman number one".
Le cauchemar commence pour Harvey...

Un très bon suspens dont l'auteur parvient à nous faire envisager tous les meurtriers possibles, malgré l'étaux qui se resserre autour d'Harvey.
Lien : http://lescouassous.over-blo..
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Quoi de plus banal qu'un échange entre gamins ? La plupart du temps, on oublie bien vite l'objet de ces tractations, ou bien l'on s'en rappelle avec un parfum de nostalgie. Harvey, lui cela fait vingt ans qu'il y pense, à son échange, vingt ans qu'il se mord les doigts d'avoir négocié le Superman numéro un contre un vulgaire morceau de plastique tout juste bon à couper l'herbe. Depuis ce jour, il vit avec le secret espoir de remettre la main sur cette bande dessinée dont la valeur a atteint de tels sommets qu'elle lui permettrait dès aujourd'hui de quitter sa librairie BD pour ouvrir un coffee house à New-York, avec des murs peints de super-héros.

Alors quand il se rend à la réunion des anciens élèves, le 20ème anniversaire, Harvey espère une fois de plus que Bleeder le Bizarre sera là, que l'occasion lui sera enfin offerte de l'interroger, quitte à à tirer un trait sur le regret de l'échange. Et de vivre enfin... Si simple sur le papier, mais voilà, Harvey, la simplicité, connaît pas...

Il suffit de peu de pages à Antony Moore pour camper le ton et l'ambiance qui jalonneront l'ensemble de Swap. Une unité et un univers que l'on se complait à parcourir pour la simple et bonne raison que l'humour, so british, parfois bien noir, en constitue une particule élémentaire.

Les amateurs de Nick Hornby et de son Haute fidélité ne sauront être insensibles aux personnages qui font vivre ce roman. Peut-être parce qu'on y trouve un petite boutique ouvert aux passionnés et un vendeur (quel vendeur!) ô combien loufoque, si drôle et qui, même s'il n'est pas toujours présent, apporte son équilibre au livre.
Et puis il y a Harvey, le grand enfant dont la maturité semble s'être figée au moment de l'échange. Une impression qui se confirme jusque dans les relations qu'il entretient avec ses parents et dont le lecteur se trouve être le bienheureux spectateur.

Oui, à tout bien considérer, il s'agit bien là d'un spectacle, très visuel, ponctué de scènes hilarantes, à la frontière d'un absurde tout en finesse -bon sang ! Ce passage où Harvey, pourtant dans une situation désespérée, rechigne à rajouter une pièce dans le combiné téléphonique parce qu'il lui reste si peu à parler...un véritable régal!- et que l'on quitte en applaudissant mentalement. Car il y a l'humour, c'est une chose, mais autour des hommes et de leur mise en échec, dans leur volonté d'exister aux yeux des autres, il y a aussi une sensibilité et une émotion qui confèrent à Swap une dimension tout à fait singulière. Un bien beau mélange, en somme...
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ma lecture car je n'avais jamais entendu parler de ce livre ... Contemporain ? Humoristique ? Policier ? Roman noir ?
Je dois dire que j'ai été agréablement surprise !
Ce livre est un peu tout ça. C'est étrange mais plutôt réussi.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. J'ai été embarquée dans cette histoire loufoque mais aussi plus profonde par moment, traitant par exemple de maltraitance infantile ou de harcèlement scolaire.
Ce mélange d'enquête policière et d'humour noir à la sauce so british m'a fait pensé à la série "Agatha Raisin".
Si vous aimez ce style, ce livre vous plaira !
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De nombreuses personnes ont de leur enfance des souvenirs un peu flous, mais parfois certains évènements, de prime abord sans grande importance, se sont imprimés en nous et reviennent nous hanter tout au long de notre vie d'adulte... C'est ce qui arrive à Harvey, qui ne cesse depuis des années de ressasser avec une aigreur grandissante la perte de son Superman numéro 1.

Mais comment le garçonnet qu'il était alors aurait-il pu se douter que cette BD qu'il venait d'acquérir et à laquelle il ne tenait pas vraiment valait une fortune ? le souvenir de la scène le tourmente jours et nuits, et plus encore quand il se souvient qu'il a échangé la BD contre un vulgaire bout de plastique qu'il a dû ensuite jeter et que l'échange avait eu lieu avec Bleeder, le pauvre nul de la classe et souffre-douleur de l'école, à qui en temps normal il n'adressait jamais la parole…

Aujourd'hui propriétaire d'un magasin de bandes dessinées, il connait parfaitement la valeur de cette première édition devenue culte et en fait une idée fixe, à tel point qu'il met sur cet échange d'il y a 20 ans tous les ratages de sa vie présente, qu'ils soient professionnels (il végète dans une petite boutique de quartier), familiaux (les relations avec ses parents, quand elles ne sont pas inexistantes, sont vraiment tendues et désagréables) ou féminines (échec total de ce coté-là également). Qu'on se le dise, Harvey est lâche, et totalement immature (on dirait un ado attardé). Et tout est, bien sûr, « la faute à la BD » ! Bref, notre héros est, disons-le tout haut, un bien sale type, hargneux, méchant, plein de rancoeurs, et en plus de ça paresseux et prétentieux. Je l'ai imaginé moche, gros et gras, le cheveu rare et sale et mal sapé… le gars qu'on n'a pas vraiment envie de rencontrer et avec qui on ne passerait pas volontiers son temps libre.

Et pourtant… vous allez rester quelques heures délicieuses avec ce gougnafier, parce que ce roman est d'une drôlerie irrésistible.
Suite sur Les lectures de Lili
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