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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Paul Morand écrivain, diplomate..en qualité d'ami intime, nous livre ici de sa belle plume, une vision très précise de Gabrielle Chanel comme des instantanés Polaroïd...D'un ton dynamique et enlevé, ce témoinage truffé d'anecdotes, de souvenirs saupoudré d'humour, Paul Morand nous dépeint une femme de caractère, déterminée, intelligente, à l'esprit vif, pleine de bon sens,.. elle sera perçue comme fière, orgueilleuse et dure en affaires...
L 'histoire incroyable de cette petite orpheline auvergnate "montée à Paris" pour conquérir sa liberté...elle aime par dessus tout le travail moins la couture et sa liberté chérie comme Colette ...
Dans un premier temps, grâce à son amant Bob Capel, celui-ci financera son installation "à la capitale": elle fabriquera des chapeaux, elle en récoltera un succès d'estime....elle connaîtra des deuils tragiques, qui façonneront ainsi sa destinée, s'affranchissant très vite de la morale, de la gente masculine et ainsi que nombreuses contraintes, pas de mariage. Elle aime les paravents, la décoration, les fleurs, la couleur blanche... Elle se révèle brillante créative, elle va se lancer alors dans la création de vêtements, elle s'intéressera à la parfumerie...L'inimitable numéro 5..
C'est la création d'accessoires qui fera toute la différence avec ses contemporains, ainsi que les mises en scène de ses défilés aux robes numérotées qui rencontreront alors le plus grand succès.

Gabriel Chanel va côtoyer le milieu artistique et littéraire, son cercle d'amis compte parmi les plus prestigieux peintres, musiciens et danseurs de l'époque : Stravinsky, Satie, Cocteau, Diaghilev , Picasso....tout en paradoxe elle chérit par-dessus tout la solitude, n'apprécie guère les mondanités professionnelles,...une femme à l'avant-garde, visionnaire...elle va créer un style épuré mais pas ostentatoire, ..une signature inimitable, une élégance naturelle.. elle deviendra Coco Chanel.

Eblouissant portrait de cette femme d'exception, agréable et captivante lecture.
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"Je ne suis pas une héroïne. Mais j'ai choisi ce que je voulais être et je le suis. Tant pis si je ne suis pas aimée, et pas agréable."

J'ai trouvé cet ouvrage dans une boîte à livres quasi désertée, je me demande s'il ne m'attendait pas ! 😉
Je connaissais de nom ce livre depuis longtemps, mais avais l'impression qu'il allait être trop imposant pour moi. le hasard a bien fait les choses.

La collaboration avec Paul Morand :

Dans un article tout récent je vous ai déjà partagé une page complète de ce bouquin, où la créatrice Gabrielle Chanel, qu'on ne présente plus, parle de son amour pour les romans.

Ou plutôt Paul Morand diplomate et écrivain né en 1888, amis des grands de ce monde et d'écrivains, lui prête sa plume pour qu'elle nous raconte, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, sa vie depuis son enfance.

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage, même si parfois Chanel m'agace à théoriser comme une vieille insitutrice ! Oui on peut être agacée, même par les génies, mais aussi admirative dans le même temps de cette femme qui avait un avis sur tout vraisemblablement, mais qui a été cet esprit de génie !
Mode, couple, artistes, embonpoint, contrefaçons, vous verrez, tout y passe !

Sa vie, ses relations, "sa" mode :

On se doute que pour avoir fait son chemin dans le monde de la mode et dans le monde tout court de cette époque, elle ne pouvait avoir qu'un caractère très fort.
C'est ce qu'on comprend à la lecture de ce livre, qui est captivant de bout en bout, quand elle y parle de son enfance, de son arrivée à Paris, de ses débuts, de la rue Cambon, ou de tous ses nombreux amis artistes ou têtes couronnées tous plus exotiques les uns que les autres !

Elle est acerbe mais lucide, avec les autres et souvent avec les femmes, mais également avec elle-même. Souvent je l'ai trouvée rosse, dure, impitoyable, mais vu qu'elle applique tout à elle-même avant tout, on la pardonne.

Sa vie était, comme elle le dit elle-même, une vie de dictateur : avec le succès et la solitude !

Grâce à ce bouquin on parcours une belle partie du 20ème siècle, et même si on pourrait "déifier" cette période avec le recul, même si cela se passe dans le monde du grand luxe, elle y parle aussi beaucoup de ses ouvrières, des femmes de la rue, de ses amours déçues, de son amour Boy Capel mort dans un accident, et elle a su garder son âme d'auvergnate.

J'ai dès le début pensé en parallèle à la vie d'une femme comme Colette, et il se trouve que Chanel la lisait, et parle d'elle à plusieurs reprises dans ce bouquin. Elles avaient en commun au minimum le meme prénom, le même fort caractère, l'intelligence et le charme des femmes fortes.

Ce recueil pourrait être pratiquement un livre d'aphorismes, tellement les phrases sont imposantes, et là on peut remercier la plume de Paul Morand.

Un livre à relire, tellement il est riche, et je suis certaine qu'une 2nde lecture m'apportera encore plus.

Un livre pour les amoureux de Gabrielle, de la mode, du début du 20ème siècle, des grands parcours, de la simplicité, des grandes possibilités, un livre à l'image de Chanel, en tout cas celle que je me fais. 😉
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C'est en 1921 que Paul Morand fera la connaissance de la toute jeune Coco Chanel. Il aura le privilège de faire partie du groupe restreint de ses compagnons de route. Se faisant l'écho des souvenirs de Chanel, Paul Morand nous relate - à la 1ère personne - le destin exceptionnel de cette petite modiste aux origines humbles qui allait bouleverser le monde feutré des grandes maisons de couture établies et réinventer l'éternel féminin.

La vie de Chanel sera - avant tout - le parcours d'une solitaire. Si un adjectif peut la résumer, la caractériser, c'est seule, isolée, abandonnée, recluse. Seule, de sa naissance jusqu'à sa mort. Seule, au point de faire d'un cimetière de campagne son refuge, sa retraite, son lieu de confidence pour ses joies et ses peines d'enfant.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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Il s'agit de notes de Paul Morand prises à l'issue de conversations avec Coco Chanel. On y côtoie le monde de la Belle Epoque et de l'entre-deux-guerres, dépeint avec une finesse et une cruauté qui font mouche. Par ailleurs, en creux, on découvre le portrait d'une femme indépendante, construite par une enfance malheureuse en Auvergne et qui au su triompher à Paris en cultivant ce "qui ne s'apprend pas". Malgré tout, on reconnaît le style très incisif de Paul Morand. Par bien des points, et sous un autre angle, cela m'a rappelé les Souvenirs Littéraires de Léon Daudet. A titre d'exemple, Proust est mentionné dans les deux ouvrages. Des souvenirs qui seraient ponctués de considérations innovantes sur la mode. J'en conseille la lecture.
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Paul Morand nous raconte Mademoiselle d'après des notes griffonnées durant l'hiver 1946 alors qu'il l'a retrouve désoeuvrée dans un hôtel de Saint-Moritz.

J'ai beaucoup aimé le chapitre de la mode où elle expose sa vision de la mode, et surtout l'absurdité de la propriété intellectuelle dans la mode. (*)

Beaucoup d'aphorismes, des anecdotes. J'ai eu l'impression d'entendre sa voix alors que je ne l'ai jamais entendue. Je suis donc allée vérifier sur Youtube, et c'est exactement ça !
https://youtu.be/cK1IfRDmT8E

C'est une lecture intéressante, parfois irritante, qui m'a fait découvrir certains aspects de cette grande dame qui a quand même un sacré foutu caractère !!

(*)"Si le rôle du couturier est par vous réduit à si peu de choses, à l'art léger et rapide de capter l'air du temps, ne trouvez-vous pas naturel, me dira-t-on, que les autres fassent de même, vous copient, s'inspirent de vos idées comme vous vous êtes inspirée de celles qui flottaient, éparses, dans Paris ?"
Et aussi : "J'entends souvent dire que la confection tué la mode. La mode veut être tuée ; elle est faite pour ça.
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