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EAN : 9782746712621
80 pages
Autrement (30/03/2009)
4/5   1 notes
Résumé :
Pour savoir si vos racines sont celtes, germaniques ou phéniciennes, pour découvrir les migrations de votre famille depuis les temps les plus reculés, faites analyser votre ADN. Cette nouvelle manière de rechercher ses ancêtres lointains, déjà en vogue aux Etats-Unis et au Canada, gagne aujourd'hui la France à grande vitesse. L'entrée de l'ADN dans la vieille discipline de la généalogie se heurte à d'importants obstacles. Est-il vraiment sérieux de parler de généalo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Petit guide très dense qui explique l'étonnante raison pour laquelle les analyses ADN en ligne sont en mesure de vous indiquer vos origines depuis l'apparition d'homo sapiens sapiens, rien que ça.

En 80 pages, on explique que l'ADNy permet de tracer les lignées génétiques depuis le chromosome Y, donc masculines, et que l'ADNmt fait de même depuis L ADN mitochondrial, transmis par les femmes, donc féminines. On retrouve donc maman, la maman de maman, la grand-maman de maman, etc, et pareil pour papa de son côté : on en arrive à une maman originelle et à un papa originel... qui, donc, ne se connaissaient pas ! (relisez bien pour comprendre... :-D).

En rapprochant votre maman originelle de celle de plein de gens, on en arrive à identifier 7 groupes principaux en Europe qui auraient chacun la même "maman" et 35 dans le monde. Ces groupes sont nommés haplogroupes. Ces 35 femmes, qui ont vraiment existé, sont dites poétiquement "Èves mitochondriales". En retrouvant vos pères génétiques, on en arrive de même à un "Adam originel". Cela fait travailler l'imagination naturellement...

Surtout qu'en poursuivant le travail, on remonte à une Ève mitochondriale dont L ADN mitochondrial aurait été transmis à tous les être humains actuels - ou autrement dit, la découverte de la même structure de l'ADN mitochondrial chez tous les êtres humains analysés aujourd'hui fait supposer que cette structure est issue de celle d'un seul ADN mitochondrial, donc féminin, ancestral. La mère de l'humanité pour ainsi dire.

De même, en analysant les similitudes des ADNy, on remonte à une structure unique qui se trouvait dont chez un homme, un Adam originel de l'humanité.

Attention ici, cela devient compliqué : l'Ève mitochondriale aurait vécu il y a environ 140 000 ans - et l'Adam originel aurait vécu il y a environ 59 000 ans.

Voilà, je vous laisse là-dessus, à vous de lire le livre pour comprendre cette étrangeté d'une origine masculine de l'humanité actuelle quelque 80 000 ans après celle de son origine féminine :-D !

Le reste de l'ouvrage explique que les hypothèses des mouvements de populations à travers la planète et d'une origine commune en Afrique sont issus des travaux sur les ADN de deux savants, l'un italien, l'autre britannique.

De même, une fois ces haplogroupes stabilisés dans une région du monde (Europe, Asie Centrale, Australie, etc), on serait en mesure en analysant d'autres partie d'ADN, par les mutations et les variations, l'origine (les origines, le tout étant toujours un peu mélangé) de votre groupe de population, cette fois "ethnique" (Celtes, Germains, Chinois...).

Enfin, l'expérience ayant montré que les populations ont ensuite très peu bougé, on détermine à la grosse si vos ancêtres vivaient il y a mille ans sur ce qui est aujourd'hui, par commodité, la France, l'Espagne, l'Italie, etc.

Et, enfin, par l'analyse de toutes ces lignées, et des similitudes des variations, vous pourriez retrouver aujourd'hui une lointaine cousine, un oncle lointain, vivants, dont L ADN mitochondrial d'une part et l'ADNy d'autre part, vous donnent une idée de la localisation de votre ancêtre commun, par exemple au Moyen Âge (Écosse, Sicile, Maghreb...).

De là, par un recoupement selon une analyse généalogique plus classique, vous feriez avancer votre arbre généalogico-génétique...

L'ADN, pour le passé proche (les dernières centaines d'années) est alors à prendre comme une direction, une piste à suivre, un indice, mais, en attendant que les ADN de toute l'humanité ait été analysée et les recoupements réalisés, pas beaucoup plus...

La conclusion porte sur l'aspect légal : aucun cadre dans nombre de pays, anglophones en premier lieu, cadre très rigide en France, puisque les analyses ADN à d'autres fin que scientifiques (recherche ou médecine) sont interdites.

La crainte : que vos données personnelles soient exploitées contre vous (je ne vous assure pas, j'ai repéré un gène d'une maladie rare qui va se déclencher dans 20 ans ; je ne vous donne pas ce travail, il n'est pas fait pour vous, etc.).

L'intention est louable et impose une transparence des informations (refus de méthodes privées, "secrètes", de traitement des données personnelles : ce qui n'interdit pas que la loi évolue en imposant que les conditions d'exploitations des données suivent un cadre public), mais il est vrai que la poésie et la science génétique s'en trouvent fortement pénalisées : on voudrait savoir combien de Néandertal on a en soi et si grand-maman n'était pas chinoise ou grand-papa turkmène...

La rigidité de la loi française est-elle nécessairement à prendre comme une condamnation - ou si ce ne serait pas plutôt comme une protection ?

Là où le cadre de l'usage de l'ADN n'est pas défini, le loisir amène vite à une application contraignante dans la vie quotidienne : on croit qu'on s'amuse à en savoir plus sur sa généalogie et on se retrouve sans emploi avec une police d'assurance triplée, merci :-) ;

au contraire, là où l'analyse ADN est interdite, le loisir reste forcément un loisir...

À moins bien évidemment que les puissances extérieures, dérégulées, ne finissent pas avoir une influence qui subvertit la législation intérieure : les GAFAM ont à eux tous le PIB de la France (sic)...

On se met alors à songer que la donnée personnelle ne l'est pas tant que cela : mon ADN, tout seul, ne donne rien, c'est le recoupement et la comparaison qui donne des résultats. Là où l'intérêt personnel passe par le groupe - en voilà une idée politique un peu oubliée depuis quelques temps...

On en vient alors à se dire que l'intérêt de la science, et donc de tout le monde, pourrait bien être la création d'une base de données publique de ces analyses ADN, avec, en toute transparence, la précision que seules les informations des ADNmt, ADNy, les variations et les mutations seraient stockées - ou rendue publiques, à voir -, à l'exception de toute autre information, et que soit réalisé ce grand arbre généalogique : confiance des individus dans l'institution, valeur scientifique des résultats - ce serait bien, par la mise en évidence de l'intérêt commun, que la science fasse à nouveau rêver...
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
La génétique a permis de lever le mystère de la présence de roux en Afrique du Nord, notamment dans les massifs de l’Aurès en Algérie et du rif au Maroc. Cette couleur de cheveux rare au Maghreb, est très répandue en Grande-Bretagne, en Irlande, en Scandinavie, ainsi que dans les zones de migration de ses populations (Amérique du Nord, Australie). En 1997, une recherche sur le chromosome Y a mis en évidence la parenté génétique de ces populations. Les roux des massifs désertiques africains ont en commun avec les roux des brumes d’Écosse et d’Irlande un gène situé sur le chromosome 16, dont la mutation donne une chevelure flamboyante. Un gène vieux de 50 000 à 100 000 ans…
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Une surprise attendait les généticien des populations [des îles du Pacifique] : environ un tiers des habitants de ces îles portent un ADNy de type européen, alors même que leur ADN mitochondrial est d’origine asiatique. Les premiers explorateurs européens de la Polynésie étaient bien sur des hommes. Venus sans femme, ils y ont laissé des enfants… C’est un effet souvent observé de la colonisation : l’ADN masculin du colonisateur l’emporte, tandis que l’ADN féminin gagne la partie du côté maternel.
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La présentation attrayante de sept femmes européennes ne doit pas laisser croire que seulement sept femmes ont eu des enfants au paléolithique et au néolithique ! Bien évidemment, elles sont des milliers à avoir enfanté. Mais sept seulement apparaissent dans le système de mutation génétique observable aujourd’hui dans l’ADN de chacun d’entre nous. Seulement sept femmes ont eu une descendance jusqu’au XXIe siècle. Pour les autres, elle s’est éteinte avant. De la même manière, l’Ève mitochondriale et l’Adam génétique n’étaient pas les premiers de leur espèce sur terre.
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Certains chromosomes se diffusent à une échelle étonnante. C’est le cas de celui de Genghis Khan, né vers 1167, qui se retrouvent dispersés dans une bonne partie de l’Asie, du Pacifique, à la Caspienne, où il touche aujourd’hui 8 % des hommes, soit 16 millions de personnes.
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L’ADN mitochondrial a été utilisé avec succès en 1991 pour identifier formellement les restes de la famille impériale de Russie, massacrée en 1918. Pour y parvenir, de l’ADN a été extrait des ossements retrouvés à Iekaterinbourg et comparé avec ceux de deux volontaires vivants : le comte Troubetskoï, parent du tsar par les femmes, et le duc d’Édimbourg, mari de la reine d’Angleterre Élisabeth II, lui-même descendant de la sœur de la tsarine. La concordance était parfaite, élucidant d’un seul coup deux énigmes.
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