AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 392 notes
Approchez Mesdames et messieurs et les petits enfants venez assistez au spectacle du cirque des horreurs et son duo de comiques avec dans le rôle principal l'Auguste (le fuhrer) et son clown ridicule mais néanmoins dangereux et sanguinaire ( le duce).
Ils vous feront leur numéro l'Auguste devant et le clown ridicule trottinant derrière.
Leur numéro est bien rodé mais déjà les gradins se vident et la peur s'installe.
Les spectateurs meurent et partent en fumée ou restent et tentent de survivre.
Un très grand roman sur la grande Histoire du point de vue des sans grade mais avec quand même de la grandeur.
Un livre italien à offrir à ceux qui glorifient encore le clown ridicule
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman de presque mille pages est une fresque foisonnante de personnages et de thématiques. Au centre de cette fresque des personnages inoubliables : Ida, Nino, Bella, Blitz, et surtout Useppe. Au coeur de l'histoire, des événements tragiques et implacables, on suit le destin de ces gens du commun. On vit avec eux la banalité, le quotidien qu'on n'évoque pas lorsqu'on narre l'histoire avec un grand H. L'auteur nous parle de la condition humaine et au-delà même (grâce à des animaux qui sont des personnages à part entière) de la condition des vivants. Cette lecture m'a bouleversée. Useppe, Nino, Ida et leurs compagnons à 4 pattes interrogent notre rapport au monde et ce que sont la vie et le bonheur. J'ai parfois interrompu ma lecture car j'appréhendais la suite du roman ainsi que les émotions et pensées qu'il suscite. Quelques passages m'ont moins plu (récit de rêves ou réflexions de David). Mais l'ensemble m'a procuré une expérience unique de lecture. Et je crois que sans doute ce livre m'accompagnera durablement.
Commenter  J’apprécie          80
Femme de modeste extraction, quoique non dénuée d'instruction, Ida Mancuso, à la faveur de son mariage, quitte sa Calabre natale, pour s'installer à Rome et exercer la vocation d'institutrice, qui fut celle de ses parents. Élevée par un père viscéralement anarchiste, celle qui a toujours appris à passer sous silence sa judéité, comme un stigmate honteux, devenue veuve, est victime collatérale des circonstances historiques, violée par un soldat allemand en bordée. Ida, qui doit déjà composer avec un fils toujours en vadrouille avec des amis d'occasion, fascistes, puis partisans, americani et autres contrebandiers, devient mère suite à l'outrage subi, dans une Italie où les lois raciales sont de rigueur. 

Une lecture fort pénible en vérité ! Quand la longueur du propos le dispute à la médiocrité des moyens mis en oeuvre. Cet opus de 940 pages accumule les lieux communs les plus navrants qui se puissent imaginer. Elsa Morante bêtifie avec complaisance, béatement et sans vergogne. le souffle du récit est d'une asthmatique, la qualité d'expression est proprement affligeante. Par là-dessus  il y a des intermèdes où la Morante nous délivre un almanach historique selon le prisme de sa vision politique partisane. de plus, le recours abusif et facile aux scènes oniriques est insupportable. Parachèvement remarquable de l'objet, le nombre ébouriffant de coquilles de l'édition Folio du roman, qui frise le sabotage. le destin tragique de son héroïne ne nécessitait pas que sa créatrice, les traducteurs et les éditeurs la malmènent plus avant. Un best-seller mondial, faisant partie des 100 meilleurs livres de tous les temps selon le Cercle norvégien du livre. Vous m'en direz tant.
Commenter  J’apprécie          80
Elsa Morante signe une chronique amère. L'auteure raconte la survie Ida, une jeune veuve et ses deux fils, dans une Rome en proie aux affres à la seconde guerre mondiale. Une sorte de mère courage qui sait ce qu'elle veut et qui refuse de s'en laisser conter. Un livre dur, fort et ... passionnant.
Commenter  J’apprécie          00
Toute une oeuvre que ce roman de Elsa Morante. Outre le destin de Ida et de son fils Giuseppe conçu lors d'un viol, on a aussi droit à l'histoire de Nino, l'autre fils de Ida et de tout une panoplie de personnages plus ou moins secondaires tous unis par la guerre, la misère, la pauvreté et la maladie. Il n'y a pas de destin facile parmi tous ces personnages pas plus qu'il n'y a de fin heureuse pour quiconque.

Plus qu'un autre roman sur la guerre La Storia est une oeuvre sociale et politique. Ella Morante prend fait et cause pour les travailleurs et les demninis dénonçant les abus du Pouvoir et de ceux qui le détiennent avec une charge à fond de train contre les bourgeois par l'intermédiaire de son personnage de David qui enchaîne les discours sur le cancer que représente la bourgeoisie et tous les systèmes en place les trouvant interchangeables et ne différant que par leur étiquette.

C'est une oeuvre forte qu'on a comparé à l'oeuvre de Victor Hugo ce qui à mon humble avis n'est pas exact. Jamais je ne me suis ennuyé en lisant Hugo ce qui n'est pas le cas avec La Storia que J'ai trouvé trop long , pourtant je n'ai pas l'habitude d'être rebuté par un pavé de 900 pages ou plus. Cette fois il y a eu des moments où J'ai eu de la difficulté à rester concentré surtout lors des longues divagations de David ou lors des nombreux récits des rêves faits par les uns ou par les autre. La longueur excessive de ce roman est le seul point qui m'empêche de lui donner la note maximale.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai lu ce livre pendant le confinement de mars 2020. Et j'ai pris une claque.
Ce livre ,épais,sur lequel je suis tombée par hasard dans un carton,m'a rappelé combien il faut mettre en perspective nos malheurs et nos « privations de liberté. « Quand on suit la petite histoire de cette femme et de son entourage dans la Grande Histoire qu'elle traverse, on relativise le fait de manquer de papier toilette et de farine blanche...
C'est remarquablement bien écrit, pas toujours très gai, mais cela vous emporte et m'a fait grandir, pour ce qui me concerne.
Commenter  J’apprécie          10
Voilà une fresque historique et familiale bouleversante, une immersion totale dans les faubourgs de la Rome des années 40. Des bombardements de San Lorenzo à la Libération en passant par la déportation des Juifs de Rome, l'autrice italienne tisse son roman autour des faits historiques qui traversent le monde pendant ces années. Et ce qui fait l'originalité et la réussite absolue de ce roman, c'est qu'elle étudie les effets de ces évènements sur les plus humbles, à travers l'histoire d'Ida et de ses fils, Nino et Useppe.
Janvier 1941 : l'histoire d'Ida commence de la plus violente des façons. Déjà veuve, et mère d'un tout jeune garçon, Nino, elle rencontre un soir un jeune soldat allemand en permission qui finit par la violer. Quelques mois plus tard, le petit Useppe naît de cette première rencontre avec l'histoire : "la storia era una maledizione" nous dit la Morante.
Le récit d'Ida et l'énergie folle qu'elle met à élever ses garçons en temps de guerre et de rationnement est au centre de l'intrigue. Nino est un jeune homme aventureux et libre, Useppe un petit être attachant et fantasque. Morante raconte avec un art incroyable les relations filiales et le rapport d'attachement entre les deux frères. le récit est foisonnant, il traverse sans difficultés les époques, portant à notre connaissance aussi bien le passé du soldat allemand que la généalogie d'Ida mais toujours, ces personnages sont les victimes passives du Pouvoir en place, qu'il soit politique ou économique. Elsa Morante écrit sur les humbles, les victimes de l'Histoire, ceux qui subissent les décisions des puissants. Cependant, le texte est aussi traversé par des fulgurances d'une beauté à couper le souffle, notamment dans les descriptions des animaux (les chiens Blitz et Bella en tête) et de leur relation aux enfants, êtres purs et non corrompus, dont le rapport à la nature est toujours vibrant.
Le plus célèbre des romans de Morante est contestataire (avec de forts relents anarchistes, elle s'en prend à l'autorité, au pouvoir et tout ce qui s'en rapproche) et tragique maismagnifiquement onirique et tendre. On pense au néoréalisme de l'après-guerre mais aussi à cette poésie des gamins de rue de Pasolini. Si "La Storia" a été beaucoup critiqué à sa sortie, pour son idéologie confuse notamment, j'y ai trouvé un souffle romanesque puissant, et un intérêt historique également : le fascisme, la déportation des juifs de Rome, la résistance, la vie politique après-guerre, la Morante évoque tous ces événements à travers le regard des ces pauvres gens (et leur dialecte romain savoureux). Et Useppe, ce petit garçon et ses rêveries au bord du fleuve m'accompagneront encore quelques temps.
Commenter  J’apprécie          133
La Storia raconte l'histoire d'Ida, de son fils aîné Antonio, dit Nino, et du petit Useppe, qu'elle a conçu après avoir été violée par un soldat allemand. La description des horreurs de la guerre à Rome est l'occasion pour Elsa Morante de dénoncer la monstrueuse violence qu'elle exerce sur chaque individu. Les Juifs en sont les premières victimes, de même que les soldats italiens envoyés sur le front russe. Les civils aussi paient un lourd tribut, qui se prolonge bien après la fin des combats. La faim, la peur, les difficultés quotidiennes se poursuivent comme si elles ne devaient jamais s'arrêter. Personne ne ressort indemne de cette tragédie, la folie guette les plus meurtris.
Dans ce livre écrit avec le coeur, Elsa Morante fait preuve d'une grande compassion à l'égard de tous ses personnages. Ce qui rend son livre inoubliable, c'est le don époustouflant qu'elle a pour les rendre si vivants, si présents. A commencer par la pauvre Ida, sans ressources financières ni familiales, et qui détruit sa vie peu à peu pour sauver celle de ses enfants. Et puis les deux garçons, le flamboyant Nino, miroir inversé de sa mère, qui traverse la guerre comme un poisson dans l'eau, jamais à court d'astuces pour s'en sortir, et le bouleversant et si fragile Useppe dont on suit les premiers pas, les premiers mots, les premiers rêves, sa douloureuse découverte du mal universel, qui aura raison de sa santé physique et mentale, son refus du monde tel qu'il est et son refuge auprès des animaux (ou des enfants qui leur ressemblent), et dont les obsédants « pourquoi » vous poursuivront pendant longtemps.
Commenter  J’apprécie          130
Nous sommes à Rome, pendant la Seconde Guerre Mondiale : Ida, une veuve qui fait tout pour dissimuler ses origines juives, élève seule ses deux fils, Nino et Giuseppe. Nous les suivons au quotidien dans leur lutte pour survivre dans un monde qui s'écroule. C'est un roman très riche, très long et terriblement émouvant, grâce notamment à la relation lumineuse entre les deux frères. L'unique 'défaut' de ce roman, pour moi, c'est une certaine longueur vers la fin. Ça n'empêche : che bello romanzo !
Commenter  J’apprécie          10
Je me faisais une joie de lire ce pavé aux couleurs de mes racines et je reste avec un goût amer.. Pas accroché. Peut être que je le relirai plus tard. Personnages attachants mais lent comme lecture
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (1520) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
838 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}