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sur 574 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Partie pour écrire une critique sérieuse du livre, je finis par tout effacer. le Mépris me fatigue, c'est clair non ? C'est quoi : dissection d'un désamour progressif, nerfs extraits à la petite cuillère, allusions à l'histoire d'Homère et de Pénélope, pour ne pas faire croire au lecteur élitiste qu'on lui livre là une vulgaire soupe à l'eau-de-rose. Comme si la création moderne devait forcément faire circuler l'air vicié des oeuvres anciennes pour trouver légitimité.


Quiconque cherche trouvera dans ces pages des éléments pour essayer de comprendre son propre merdier. Et pourtant, qui sait si les sentiments et les comportements sont irrationnels. On ne peut que tendre vers leur compréhension mais cet effort, inhumain et inutile, nous renseigne surtout sur les bonnes raisons que nous avons de mépriser le sentiment.
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Le Mépris me fait penser avant tout au film de Jean-Luc Godard avec Brigitte Bardot, film ayant eu un succès retentissant. J'avais 17 ans lorsque je l'ai vu. L'histoire à proprement parler, ne m'a pas laissé de souvenir.

Dans « le Mépris » version livre, je trouve le style de l'auteur confus. Pour le comprendre, j'ai été voir ce qu'il a écrit d'autres et constate que le sexe et les relations homme femme, sous différents aspects, prennent une place importante.

Il est question de la relation de couple Richard Emilie. Je remarque dans le texte que Richard ressent un malaise dans son couple et qu'à de multiples reprises, il dit à Emilie : « Il faut qu'on se parle », et Emilie renvoie toujours cette entrevue à plus tard. Elle reste évasive quant aux raisons. Pourtant on sent que Richard cherche à dénouer les noeuds de la situation. Il cherche à faire plaisir à son épouse, bien qu'il la trompe avec la secrétaire qui doit dactylographie son projet de scénariste. Mais en fait, Emilie ne trompe-t-elle pas Richard ?

Le producteur Rheingold, soumet à Richard le projet d'un film qui s'inspire de l'Odyssée d'Homère ou Ulysse après la guerre de Troie met dix ans pour retrouver son épouse Pénélope.

La discussion entre producteur et scénariste dénature le beau récit d'Homère, ce qui ne me plait pas, tant j'affectionne l'Odyssée. le producteur cherche une transposition du couple Richard Emilie ou Emilie méprise Richard alors que Penelope aime Ulysse et est reconnue comme épouse fidèle.

Je n'ai pu adhérer à l'état d'esprit d'Alberto Moravia tout au long de ma lecture.

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"Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ?" Voilà en peu de mots un peu près tout ce que je connaissais du Mépris avant cette lecture. Je n'ai même pas vu le film, je l'avoue sans problème, mais cette réplique a tellement été diffusée, détournée et tout ce que vous voulez qu'on ne peut pas passer à côté.
Je suppose que Michel Piccoli répond “oui” à la question de Brigitte Bardot, l'histoire ne le dit pas mais le contraire serait étonnant.
J'ai fini par me décider à lire ce petit bouquin attrapé il y a fort longtemps via le bookcrossing et autant cracher ma valda tout de suite : je n'ai pas été charmée. du tout. Je savais que de toutes manières ça allait être difficile de passer après ma précédente lecture (qui envoyait du bois c'est le moins qu'on puisse dire) du coup j'ai pensé que changer résolument de genre, de pays, d'époque et de style allait m'aider à passer le cap. Échec du plan.

Premièrement, tous les personnages de ce roman m'ont agacée. Et souvent, quand je n'aime personne, je n'aime pas le livre. C'est comme ça. On a tous envie de les secouer là dedans, c'est pas possible franchement ! Riccardo, un mou du genoux long à la comprenette en prime. Emilia la desperate housewife un peu quiche, un peu cucul, pas très loin encore des jupes de sa mère. Et pour finir Battista le cliché du gros beauf, riche et libidineux. Yeah, et voilà tous les ingrédients pour une triangulaire d'enfer ! (façon de parler, l'enfer ça doit être bien plus funky que ça à mon avis, enfin j'espère, enfin on verra bien).

Deuxièmement, je n'ai pas apprécié le style de Moravia, ampoulé, laborieux et surtout, hautement ennuyeux. A tel point que je suis bien tentée de changer le titre du roman : L'ennui et non pas le mépris. En effet, le mépris a pour moi une toute autre dimension, bien plus envoûtante ou alors inquiétante ou au moins intrigante.

A mon avis, le film ne peut qu'être mieux, au moins on voit les beaux paysages Italiens et les fesses de BB… mais bon, ça ne suffira pas, le roman m'a tout sauf donné envie de poursuivre l'expérience.

Bref, pour moi Capri c'est fini.
Lien : http://tracesdelire.blogspot..
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J'ai découvert l'histoire du Mépris grâce au film de Godard avec Piccoli. Je me suis ennuyée comme un rat mort devant ce film d'une extrême platitude, rempli de dialogues ineptes.
Mais quand j'ai vu une édition du Mépris de Moravia à cinquante centimes lors d'un marché du livre d'occasion, je n'ai pas résisté à l'envie de découvrir le texte.

Les premières pages ont été une véritable calamité. J'ai eu un mal de chien à entrer dans l'histoire. Il ne se passe pas grand chose, Richard ne me plaît pas et l'étude psychologique me gonfle. En plus le style précieux de l'auteur ne m'enthousiasme pas plus que ça.
J'ai mis quatre jours à lire quarante pages, ce qui est plus que mauvais signe. Je me décide à lire cent pages et à abandonner si je suis toujours dans le même état d'esprit.

Bien avant mon ultimatum des cents pages, j'ai un déclic et, sans être passionnée par le texte, je commence à m'y intéresser un peu. C'est grâce au personnage d'Émilie qui est la seule que je trouve sympathique.
J'ai étrangement envie de savoir si sa destinée sera celle du film ou si Godard a pris des libertés avec le texte.

C'est la seule raison qui me pousse à continuer car le récit est long et pontifiant. Comparer ce couple à celui d'Ulysse et Pénélope est probablement une façon de se démarquer de la « simple » histoire d'amour mais j'ai trouvé le procédé artificiel et ennuyeux. D'autant que le Mépris n'est rien d'autre que l'histoire de la fin d'un couple mal assorti, qui a vécu ensemble sans jamais se parler franchement et dont les non-dits ont fini par le détruire. Il n'y a pas de quoi faire durer le suspense aussi longtemps ni convoquer Agamemnon, Calypso et les Alcinoos.

Mais le pire c'est tout de même cet imbécile de Richard qui n'entend rien à rien, lui qui se prétend si malin. Dès la scène du départ en voitures, le lecteur comprend d'où vient le malaise. Lui, il lui faudra deux-cents pages de plus, et encore parce qu'il a reçu l'éclairage d'un collègue cinéaste.

J'ai eu envie de le baffer pendant toute ma lecture tant il m'était antipathique. C'est un crétin, il n'y a pas d'autres mots. En plus j'ai détesté la manière dont il parle de sa femme, la taxant de simple et inculte (genre c'est une demeurée mais elle a un beau cul, c'est déjà ça).
J'ai également pris en grippe Battista qui n'est qu'un primate. Riche, certes, mais un primate tout de même.

Cette histoire ne m'a pas parlé, je n'ai pas été émue - même la fin ne m'a pas bouleversée. le style y est pour quelque chose mais c'est surtout mon antipathie pour Richard qui est fautive.
Je lirai une autre oeuvre de Moravia pour voir si je l'ajoute à mes auteurs honnis ou pas.
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