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Abercrombie est presque enfoncé.


Ringil, héros mythique mais rejeté, homosexuel assumé (difficile dans l'univers de l'heroic fantasy), pourfendeur des écailleux, part en quête à la demande de sa mère à la recherche d'une cousine vendue comme esclave.
Archeth, mi humaine, mi kiriath (genre elfes, elfes noirs) race aujourd'hui disparue, conseillère impériale, s'inquiète d'un possible retour des Dwendas, anciens ennemis de l'humanité et des kiriath dans le monde réel.
Egar, le tueur de dragon, homme des steppes, qui se voit lui aussi imposer une quête par des divinités biens nébuleuses.


De la dark heroic fantasy bien trash, violente, crue, sexuellement explicite… Tout ce que j'aime.
Vous en avez marre de la high fantasy, de la quête d'adolescent qui devient un homme ou une femme ? Richard Morgan est fait pour vous.
Du héros bien à la limite de l'antihéros, toxico, sur le retour, sex addict.


Encore une fois et comme il en a l'habitude pour ceux qui comme moi connaissaient l'auteur pour ses oeuvres de SF, il nous jette dans le grand bain sans toutes les clés pour comprendre. A vous de suivre, mais c'est facile. Et tout vient (presque) à point à qui sait attendre (c'est une trilogie).
Plus qu'une histoire, une ambiance, violente, dure. Des combats sanglants, du cynisme absolu.


Abercrombie semble fan ? Il a bien raison.
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"Rien que l'Acier" de Richard Morgan est un solide récit de dark fantasy, bien trash comme il faut. J'ai plutôt bien apprécié le style sans concession aucune sensé coller à la sordide réalité d'une société bien sombre. L'univers de Richard Morgan est d'ailleurs truffé de réminiscences de bon aloi, essentiellement moorcockienne
Les 3 personnages principaux sont à des années lumières des héros, adolescents ou non, bien propres sur eux : ils sont toxicomanes, nymphomanes ou les 2 à la fois !!!
3 soldats vétérans, 3 héros de guerre rejetés par les leurs : le 1er parce qu'il est homosexuel, le 2e parce qu'elle est une immortelle métisse, le 3e parce qu'il incarne le changement dans une société hyper-traditionaliste.
Après tout le ramdam que les anglo-saxons ont fait autour du livre, force est de constater que ce n'est pas le livre ultime qui va tout chambouler en fantasy comme on a voulu nous le faire croire… Mais si Richard Morgan remet le couvert, je le suivrais d'autant plus que sa prose très couillue fera contrepoids à la mièvrerie qu'on retrouve trop souvent en Fantasy…

LES + :
- Ringil, noble à la peau pâle et aux yeux rouges à la fois hédoniste et tourmenté n'est pas sans rappeler un certain Elric de Melniboné
- les confrontations entre Dame Archeth et Sa Munificence Jhiral Hkiran II : les dialogues courtisans à double sens sont d'autant plus croustillants qu'on ne sait jamais si l'Empereur est très intelligent, très décadent ou les 2 à la fois…
- la visite de Trelayne, ses marais, ses quartiers marchands, ses pots de vins, ses complots, sa pègre, ses bas-fonds…
... trop tôt interrompue par les fils de l'intrigue !

LES - :
- le 1er chapitre tout pourri (un combat dans un cimetière contre des mites géantes…)
- la vulgarité des dialogues : Ringil et ses interlocuteurs ne peuvent pas aligner 2 phrases sans sortir pute, putain, enfoiré, enculé… Je ne sais pas si en VO on a "fuck" et "motherfucker" à tout bout de champ mais l'auteur a vraiment lâché le lest avec les injures / insultes…
- la crudité des scènes homosexuelles en particulier et des scènes de sexe en général : on a l'impression que Ringil et Egar passent plus de temps à baiser qu'à résoudre leurs nombreux problèmes ! (c'est une marotte de l'auteur : Morgan's style quoi !)
- certains chapitres sur le passage dans les limbes des dwerdas, un peu fades et nébuleux à mon goût
- la désagréable impression qu'il manque 1 ou 2 chapitres d'Egar pour bien tout comprendre sur la fin…
- une construction bancale : on est un peu floué car on nous a vendu 3 personnages, mais en fait la très grande majorité du récit tourne autour de Ringil… les chapitres d'Archeth sont là pour nous donner des explications sur les enjeux, et les chapitres sur Egar se justifient par la présence d'un deus ex machina bien utile sur la fin (à moins que la suite nous amène d'autres éléments ?)

Les connaisseurs auront reconnu les forts emprunts à "Erekosë" (les Kiriaths, les Aldrains…) Pour résumer, assez plaisant mais pas renversant pour autant !
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Après ses précédents grands succès dans le domaine de la science fiction, voilà que Richard Morgan s'attaque avec « Rien que l'acier », premier tome de sa trilogie « Terre de héros », à la fantasy. Et malheureusement il ne s'agit certainement pas de la meilleure idée qu'il ait eu... L'auteur nous propose de suivre au fil du roman les parcours de trois protagonistes : Ringil, un guerrier solitaire et torturé exilé par sa famille pour ses penchants sexuels, Archeth, jeune femme possédant le prestigieux statut de conseillère de l'empereur et dernière représentante de son peuple, les kiriath, et enfin Egar, un nomade des steppes et chef de son clan au sein duquel son autorité ne cesse d'être contestée un peu plus jour après jour. le lecteur oscille ainsi entre le point de vue de ces trois seuls personnages, or tout ce petit monde est bien trop peu attachant pour que l'on se passionne vraiment pour l'histoire qui, en ce qui me concerne, ne m'a que très rarement (pour ne pas dire jamais) emballée.

J'ai ainsi peiné pendant la grande majorité du roman à voir où voulait vraiment en venir l'auteur tant l'intrigue a une fâcheuse tendance à se disperser et tant les protagonistes manquent souvent de profondeur et de subtilité. J'ai également eu beaucoup de difficultés à m'immerger dans un univers à propos duquel on ne nous donne que peu de renseignements, à tel point qu'aucun lieu ou paysage précis ne me reste en mémoire au terme de ma lecture. le style de R. Morgan est pourtant loin d'être désagréable bien qu'il semble ici avoir pris un malin plaisir à accumuler les scènes de sexe inutilement crues davantage dans le but de provoquer le lecteur que de faire avancer l'intrigue qui en aurait pourtant bien besoin. L'ouvrage souffre en effet à mon sens de petits problèmes de rythme qui m'ont, à plusieurs reprises, amené à me demander si j'allais oui ou non faire l'effort de terminer ma lecture. Je suis certes têtue, mais pas au point de continuer avec les prochains volumes de cette trilogie qui n'est de toute évidence pas pour moi.
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En Résumé : J'ai passé un sympathique moment de lecture avec le premier tome de ce cycle de Fantasy de Richard Morgan. L'auteur nous offre une histoire pleine d'action, de violence et de sexe et cherche à sortir des sentiers battus de la Fantasy. Mais voilà l'auteur cherche tellement à offrir des idées différentes qu'au final il ne se rend parfois pas compte que son récit se révèle linéaire. de plus certaines idées sont mal gérées par l'auteur et il se laisse parfois aller à la gratuité surtout sur certaines scènes de sexe qui n'apportent rien. Ce qui n'empêche pas à l'histoire de posséder une énergie captivante. L'univers se révèle sombre, violent et cynique, mais voilà il l'est tellement qu'il en devient oppressant pour le lecteur. Même chose pour les personnages, certes ils sont denses, complexes et travaillés, mais ils se révèlent parfois tellement froids qu'on a du mal à s'attacher à eux. le style de l'auteur est simple et incisif et ne manque pas de punch ce qui fait qu'on se laisse glisser à travers l'histoire. Un premier tome avec quelques bonnes idées et des défauts qui me donne quand même envie de lire la suite, mais dont j'attendais plus.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Roman reçu dans le cadre de Masse Critique "literrature de l'imaginaire"

Re-lisons et résumons le quatrième de couverture:
Il y a 10 ans les hommes et les kiriaths (qui c'est?) ont bataillé et repoussé les terribles écailleux (qui? surement des espèces de créatures à écailles). Aujourd'hui nous allons suivre 3 des héros de cette guerre passée: Ringil, Egar le tueur de Dragon (ah il y a aussi eu des dragons pendant cette guerre?) et Dame Archeth une Kiriath laissée là quand les Kiriath sont repartis (où? pourquoi? comment? pourquoi l'ont ils laissée?). Ils vont se retrouver tous les 3 à combattre une nouvelle menace incarnée par les Dwendas, un peuple de créatures légendaires qui vivent dans un monde parallèle au leur.

Voilà schématisé, les réflexions que l'on se fait tout au long du livre. On débute dans l'histoire sans rien connaître aux tenants et aux aboutissants et il n'y a aucune vrai référence à tous ces événements passés si ce n'est les remarques, dialogues ou pensées des personnages. C'est un parti-pris naratif certe déjà utilisé par d'autres (par exemple Glen Cook dans les anales de la Compagnie noire) mais qui est difficile à manier sous peine de perdre le lecteur et j'avoue avoir parfois eu du mal à suivre.
Car essayer de reconstituer à la fois l'histoire du monde et le passé de trois individus très disparates ne facilite pas les choses: trop de références à des événements et des personnages inconnus pour lesquels il faut imaginer les non dits et réassembler les histoires.
Un peu d'explication aurait été nescessaire, sans nescessairement être trop descriptif.

Ensuite, attention: le choix de l'auteur est de faire un récit parfois un peu hard. Notamment sur le sujet du sexe. Sur trois personnages principaux 2 sont homosexuels (pourquoi pas, en plus la parité est respectée puisque ce sont un homme et une femme) et le troisième hétéro mais un brin obsédé. Mais si ce choix ne me choque pas, si une histoire peut avoir des scènes plus ou moins explicitement sexuelles, certaines me sont apparues ici sans intéret pour l'histoire ou dans certains cas très explicites sans nescessité non plus: la même scène prise à la fin (les deux partenaires etendus dans le même lit après leurs ébats dialoguant: l'interet etant le contenu du dialogue) aurait suffit à donner les info, renseigner le lecteur sur les relations entre les personnages et leurs moeurs. J'ai parfois eu la même impression qu'en regardant un film où une scène de sexe semble uniquement là pour répondre à une sorte de cahier des charges ou appater le chalan.

Enfin, la plupart des thèmes me sont quand même apparus comme une reprise d'oeuvres antérieures de Fantasy: des héros à la "légende" de Gemmel, un récit à la Glen Cook ("la compagnie noire") en moins réussi, une évocation d'anciens peuples disparus comme les elfes quittant la Terre du Milieu du "seigneur des anneaux"...

Un roman pas franchement désagréable, pas franchement loupé,....mais pas franchement exaltant.

Le titre semble évoquer une série "terre de héros" donc une suite qui pourra peut être tranformer ces débuts en quelque chose de plus aboutit. A voir
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Une dizaine d'années se sont écoulées depuis la guerre contre les écailleux et es rares héros survivants qui s'y étaient illustrés ont vu leur vie évoluer de manières peu satisfaisante.
Ringil, héros charismatique de la Passe des Gibets a été banni par sa famille aristocratique et la ville de Trelayne qu'il avait participé à sauver pour ses moeurs non conformes à la religion, il vit maintenant dans un village isolé.
Egar, le Tueur de Dragons, conscient de la vastitude du monde et chef de sa tribu nomade est contesté par son peuple pétri de traditions et fermé au reste du monde.
Archeth, une métisse demie-Kiriaths, dernière représentante de son peuple qui a quitté la Terre sur ses nefs de feu, est conseillère auprès de l'empereur et a des difficultés à supporter ce personnage vil et capricieux, même s'il la protège de l'église.
Mais lorsque sa mère fait appel à Ringil afin de retrouver une parente réduite à l'esclavage, celui-ci de retour dans sa ville natale se rend compte que beaucoup de choses ont changé, la pègre semble associée avec la noblesse au gouvernement, ils semblent disposer de ressources étonnantes, et être aidés ou influencés par des êtres mythiques …
Le sauvetage de la cousine se change en une épopée où les trois amis vont se retrouver et affronter les mythes et la magie …


Un livre qui change agréablement de la fantasy trop souvent convenue et lissée afin de satisfaire le plus grand nombre, ici l'auteur donne une vraie vie à ses personnages tout en traitant de nombreux sujets, l'église qui influe la société et ses moeurs et a un certain pouvoir politique, les peuples qui oublient trop facilement les sacrifices faits par ceux qu'ils ont un temps qualifié de "héros", avant de les oublier aussi vite, et ici on ne saurait oublier l'importance de la sexualité dans la vraie vie, les tracas d'un premier amour, les amours non conformes réprimés par la société, les bizutages si communs dans les collèges, le manque de retenue de certains. Une atmosphère réaliste pour de la fantasy où la magie n'est cependant pas oubliée, ceci sans concession aux exigences du marketing dans l'air du temps …
Dans ce premier tome le personnage principal reste Ringil, un guerrier quasi légendaire pour ceux qui ont combattu à ses côtés, détendeur d'une épée Kiriath au doux nom de "l'Amie des Corbeaux", un aristocrate banni de sa cité par les bigots et qui est resté traumatisé par le supplice subit par son amour d'adolescence. Un personnage bien campé, mais l'auteur n'a pas oublié les autres, tout aussi bien définis et évitant le côté manichéen, aucun n'est si simple et chacun traine ses ambigüités, tous deviennent bien vivants au cours du récit. de l'action, mais l'auteur laisse aussi une certaine latitude à l'imagination du lecteur et à son jugement, ne serait-ce que par les multiples allusions à la guerre une décennie plus tôt et à d'autres faits antérieurs.


Une écriture fluide et prenante pour servir de la fantasy de caractère, un livre que j'ai beaucoup aimé, je vais d'ailleurs de ce pas commander le second tome …
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[Masse critique]
Je rejoins dans les grandes largeurs le commentaire de Bruno19.
Du bon et du mauvais dans ce livre.
Une histoire au potentiel très intéressant, mais ça part dans tous les sens; D'une histoire qui aurait pu juste sembler complexe, on est gagné à une impression de brouillon, comme si l'auteur n'avait pas eu le temps de faire le tri dans toutes ses idées et personnages avant édition.
J'ai trouvé les passages "sexuels" désagréables car plus que sur-exploités, et ce dans un registre clairement vulgaire; ils laissent une impression de sale à chaque fois; du sexe, pourquoi pas, une attaque sur le thème (on pourrait le croire de prime abord) de l'homosexualité (c'est très à la mode hein...), idem, relation homosexuelle ou hétérosexuelle, tout passe sur le mode vulgaire, et c'est fort et dommageable et préjudiciable au livre dans son ensemble.
Car l'auteur a tout de même réussi à me raccrocher à l'histoire dans l'entre-deux en parvenant à "justifier" partiellement cet usage de la sexualité (mais pas sa vulgarité), en n'en faisant une raison fondatrice d'une facette du caractère de notre héros (un amour de jeunesse qui fini dans une sentence de supplice publique).

Comme je l'indiquais, c'est vraiment dommage, car pour ce qui est de la capacité descriptive de l'auteur, j'ai trouvé que les descriptions des combats étaient au contraire de toute beauté, entraînantes et dynamiques, bref prenantes.
De même, le récit des rituels ou de certaines mises en situations ne manquent ni de qualité, ni de charme, et de temps à autre, même, d'humour.

Quand j'ai reçu ce livre, à son quatrième de couverture et au titre accrocheur, je pensais le faire lire ensuite par mes enfants dont le plus grand a 11 ans. Clairement, il devra attendre encore quelques années :)
Ce tome est annoncé comme le premier d'un cycle, et il est très clair que nombre d'éléments ont été amené et volontairement non-exploités pour laisser plus de marge ensuite; J'espère sincèrement que la suite saura se montrer plus fine et de meilleur goût dans son usage des turpitudes sexuelles sous peine d'écarter ce cycle de mes futures lectures.
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Détenteur du Prix Philip K. Dick, Richard Morgan est une étoile montante de la Littérature de l'Imaginaire aux States. Avec ce premier roman dans un univers fantasy, il peint un monde sombre, sans concessions, d'où l'espoir est banni et qui ne survit que grâce à l'oubli. Les trois héros qu'il présente sont de la race de ceux qui n'oublient pas mais continuent à vivre avec le poids du passé, jusqu'à en être terrassé.

D'ailleurs, les trois personnages sont torturés par leurs vies. Entre Ringil qui aime les hommes et Archeth qui ne dédaigne pas les femmes, il y a déjà deux exclus de la société, dans un monde où l'homosexualité tient du vice autant que du sacrilège. Egar le coureur de jupons n'est pas en reste. du coup, le roman est teinté de sexe et de sang. C'est de la fantasy pour adulte qui s'assume pleinement.
Trop parfois, car l'auteur prend un malin plaisir à donner moults détails sur les ébats des personnages alors que bien souvent une évocation aurait suffit. L'histoire en pâtit, s'en trouve ralentie, et le lecteur s'embrouille dans les multiples conquêtes des uns et des autres. A mi-chemin entre le récit voyeuriste / porno et le roman d'aventures, le choix n'a pas été fait et c'est bien dommage.

En ce qui concerne l'univers lui-même, malgrés une carte en début d'ouvrage, on n'arrive guère à apprécier la géographie et le monde. Si le côté aventureux est bien dépeint et les actions très bien transcrites, il manque une certaine précision dans la description des lieux et tous ne sont pas mentionnés sur la carte, du coup elle n'a que peu d'utilité. L'auteur ouvre les portes d'un monde complexe et étrange mais ne nous donne pas toutes les clés pour décoder cet univers. Si plusieurs fois un rapprochement avec Dark Moon, l'excellent one-shot de David Gemmell, s'est imposé tant dans les descriptions de lieux que dans l'ambiance générale du roman (pensez donc : un monde dévasté qui se remet avec peine d'une guerre contre des ennemis disparus mais qui réapparaissent aux portes sans que personne s'en aperçoive et menacent à nouveau tout l'équilibre), celui-ci ne tient pas la comparaison et n'est en définitive qu'une pâle copie en trois volumes (annoncés) pour le plaisir de mettre du sexe à toutes les pages.....
Lien : http://coeurdechene.unblog.f..
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On connaissait jusqu'ici Richard Morgan pour ses romans de science fiction comme Carbone Modifié, Furies Déchaînées et Black Man. On y avait découvert notamment son goût pour le cyberpunk et les intrigues rythmées et compliquées. Avec Rien que l'Acier il se lance dans une trilogie de fantasy.
En cassant les codes de la Fantasy, l'auteur nous amène un petit vent de fraîcheur dans ce petit monde souvent bien propre sur lui, avec ses héros adolescents pré-pubéres prêts à sauver le monde sur la foi d'une vieille prophétie... Si vous saturez de la Fantasy bourrée d'Elfes, de Nains, de magiciens et du jeune héros puceau qui sauve le monde,cet ouvrage ne pourra que vous intéresser. On y trouve un peu de Gemmell pour l'action et du Glen Cook pour le cynisme du héros.
Soyons honnêtes: dans le genre fantasy, il n'y a pas de véritable révolution en terme de schéma: des personnages isolés qui se retrouvent en groupe pour réaliser une quête. Mais ce premier tome sort de l'ordinaire à plusieurs niveaux: on prend l'histoire en route, comme on plongerait dans un film dont on a loupé le début. On découvre l'univers, le contexte social, politique et religieux au fur et à mesure, par les yeux et les paroles des personnages. Cette progression est intéressante du point de vue du lecteur.
Rien que l'Acier est un roman qui démarre fort, plein d'action et sans temps mort, puis l'histoire et les personnages se mettent en place et on se rend vite compte que l'auteur a décidé d'offrir quelque chose de différent. L'histoire se révéle sombre, sanglante.
Rien que l'Acier est un roman de Fantasy pour adultes avec des descriptions de scènes d'amour homosexuelles ou hétérosexuelles ; des scènes qui font parties du roman et de l'intrigue.
Rien que l'Acier est un roman qui va attirer ceux qui aiment l'héroïc-fantasy avec ses combats nombreux et décrits de façon très réaliste.
Avec une intrigue particulièrement riche et mystérieuse, l'histoire révèle son lot de surprises. L'univers est décrit de façon précise et intéressante. Si le monde mis en place par Richard Morgan est plutôt classique pour un univers de fantasy, ce premier tome de la trilogie Terre de Héros, vaut surtout pour ses personnages. Chacun d'eux à une face sombre contre laquelle il doit lutter et aucun n'est vraiment un exemple.
Des personnages, en dehors du héros, assez classiques. Des personnages qui ne sont pas des saints et dont leurs zones d'ombre empiètent largement sur ce qu'il subsiste de bon en eux. Des personnages qui ne sont pas inintéressants pour autant, leur histoire personnelle gardant suffisamment de mystère pour accrocher le lecteur.
Le personnage principal, ancien héros de la dernière, a le malheur d'être homosexuel dans un monde qui ne l'accepte guère. Il ne doit d'ailleurs qu'à sa noble naissance de ne pas avoir fini en prison ou torturé à mort sur la place publique. Des fardeaux qui en font un héros plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord.
Ensuite, c'est le style de l'auteur qui détonne : il n'épargne rien à ses héros ni à ses lecteurs, tout y passe : violence, sexe, on a parfois l'impression que l'auteur en fait trop pour montrer qu'il fait un livre différent. le roman est construit comme une enquête, ce qui rend l'intrigue complexe. le style d'écriture est intéressant, plus élaboré que celui de David Gemmel, il s'orne de quelques formes intelligentes, qui distingue l'écriture de Morgan des autres auteurs du même genre. Pour la narration, l'auteur a fait le choix de narrer les aventures croisées de trois personnages.
De part sa violence extrême, un langage cru et des actes sans concessions, Rien que l'Acier est une fantasy brute de décoffrage à ne pas mettre entre toutes les mains. S'il s'agit d'une fantasy plutôt classique, le roman est dépourvu des clichés habituels du genre, pas de grand méchant prêt à conquérir le monde mais des pays aux régimes variés dont les inter-actions suffisent à générer conflits, guerres commerciales, meurtres, corruptions, perversions... Rien que l'Acier est un roman qui amène un vent de fraîcheur dans le petit monde de la fantasy souvent bien propre sur lui.
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Le résumé me plait ! Les critiques me plaisent. Je crois qu'il est dans la sélection des Imaginales ! Assurément c'est un des prochains sur la liste. Merci à Fnitter qui me l'a suggéré.
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