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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une dizaine d'années se sont écoulées depuis la guerre contre les écailleux et es rares héros survivants qui s'y étaient illustrés ont vu leur vie évoluer de manières peu satisfaisante.
Ringil, héros charismatique de la Passe des Gibets a été banni par sa famille aristocratique et la ville de Trelayne qu'il avait participé à sauver pour ses moeurs non conformes à la religion, il vit maintenant dans un village isolé.
Egar, le Tueur de Dragons, conscient de la vastitude du monde et chef de sa tribu nomade est contesté par son peuple pétri de traditions et fermé au reste du monde.
Archeth, une métisse demie-Kiriaths, dernière représentante de son peuple qui a quitté la Terre sur ses nefs de feu, est conseillère auprès de l'empereur et a des difficultés à supporter ce personnage vil et capricieux, même s'il la protège de l'église.
Mais lorsque sa mère fait appel à Ringil afin de retrouver une parente réduite à l'esclavage, celui-ci de retour dans sa ville natale se rend compte que beaucoup de choses ont changé, la pègre semble associée avec la noblesse au gouvernement, ils semblent disposer de ressources étonnantes, et être aidés ou influencés par des êtres mythiques …
Le sauvetage de la cousine se change en une épopée où les trois amis vont se retrouver et affronter les mythes et la magie …


Un livre qui change agréablement de la fantasy trop souvent convenue et lissée afin de satisfaire le plus grand nombre, ici l'auteur donne une vraie vie à ses personnages tout en traitant de nombreux sujets, l'église qui influe la société et ses moeurs et a un certain pouvoir politique, les peuples qui oublient trop facilement les sacrifices faits par ceux qu'ils ont un temps qualifié de "héros", avant de les oublier aussi vite, et ici on ne saurait oublier l'importance de la sexualité dans la vraie vie, les tracas d'un premier amour, les amours non conformes réprimés par la société, les bizutages si communs dans les collèges, le manque de retenue de certains. Une atmosphère réaliste pour de la fantasy où la magie n'est cependant pas oubliée, ceci sans concession aux exigences du marketing dans l'air du temps …
Dans ce premier tome le personnage principal reste Ringil, un guerrier quasi légendaire pour ceux qui ont combattu à ses côtés, détendeur d'une épée Kiriath au doux nom de "l'Amie des Corbeaux", un aristocrate banni de sa cité par les bigots et qui est resté traumatisé par le supplice subit par son amour d'adolescence. Un personnage bien campé, mais l'auteur n'a pas oublié les autres, tout aussi bien définis et évitant le côté manichéen, aucun n'est si simple et chacun traine ses ambigüités, tous deviennent bien vivants au cours du récit. de l'action, mais l'auteur laisse aussi une certaine latitude à l'imagination du lecteur et à son jugement, ne serait-ce que par les multiples allusions à la guerre une décennie plus tôt et à d'autres faits antérieurs.


Une écriture fluide et prenante pour servir de la fantasy de caractère, un livre que j'ai beaucoup aimé, je vais d'ailleurs de ce pas commander le second tome …
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On connaissait jusqu'ici Richard Morgan pour ses romans de science fiction comme Carbone Modifié, Furies Déchaînées et Black Man. On y avait découvert notamment son goût pour le cyberpunk et les intrigues rythmées et compliquées. Avec Rien que l'Acier il se lance dans une trilogie de fantasy.
En cassant les codes de la Fantasy, l'auteur nous amène un petit vent de fraîcheur dans ce petit monde souvent bien propre sur lui, avec ses héros adolescents pré-pubéres prêts à sauver le monde sur la foi d'une vieille prophétie... Si vous saturez de la Fantasy bourrée d'Elfes, de Nains, de magiciens et du jeune héros puceau qui sauve le monde,cet ouvrage ne pourra que vous intéresser. On y trouve un peu de Gemmell pour l'action et du Glen Cook pour le cynisme du héros.
Soyons honnêtes: dans le genre fantasy, il n'y a pas de véritable révolution en terme de schéma: des personnages isolés qui se retrouvent en groupe pour réaliser une quête. Mais ce premier tome sort de l'ordinaire à plusieurs niveaux: on prend l'histoire en route, comme on plongerait dans un film dont on a loupé le début. On découvre l'univers, le contexte social, politique et religieux au fur et à mesure, par les yeux et les paroles des personnages. Cette progression est intéressante du point de vue du lecteur.
Rien que l'Acier est un roman qui démarre fort, plein d'action et sans temps mort, puis l'histoire et les personnages se mettent en place et on se rend vite compte que l'auteur a décidé d'offrir quelque chose de différent. L'histoire se révéle sombre, sanglante.
Rien que l'Acier est un roman de Fantasy pour adultes avec des descriptions de scènes d'amour homosexuelles ou hétérosexuelles ; des scènes qui font parties du roman et de l'intrigue.
Rien que l'Acier est un roman qui va attirer ceux qui aiment l'héroïc-fantasy avec ses combats nombreux et décrits de façon très réaliste.
Avec une intrigue particulièrement riche et mystérieuse, l'histoire révèle son lot de surprises. L'univers est décrit de façon précise et intéressante. Si le monde mis en place par Richard Morgan est plutôt classique pour un univers de fantasy, ce premier tome de la trilogie Terre de Héros, vaut surtout pour ses personnages. Chacun d'eux à une face sombre contre laquelle il doit lutter et aucun n'est vraiment un exemple.
Des personnages, en dehors du héros, assez classiques. Des personnages qui ne sont pas des saints et dont leurs zones d'ombre empiètent largement sur ce qu'il subsiste de bon en eux. Des personnages qui ne sont pas inintéressants pour autant, leur histoire personnelle gardant suffisamment de mystère pour accrocher le lecteur.
Le personnage principal, ancien héros de la dernière, a le malheur d'être homosexuel dans un monde qui ne l'accepte guère. Il ne doit d'ailleurs qu'à sa noble naissance de ne pas avoir fini en prison ou torturé à mort sur la place publique. Des fardeaux qui en font un héros plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord.
Ensuite, c'est le style de l'auteur qui détonne : il n'épargne rien à ses héros ni à ses lecteurs, tout y passe : violence, sexe, on a parfois l'impression que l'auteur en fait trop pour montrer qu'il fait un livre différent. le roman est construit comme une enquête, ce qui rend l'intrigue complexe. le style d'écriture est intéressant, plus élaboré que celui de David Gemmel, il s'orne de quelques formes intelligentes, qui distingue l'écriture de Morgan des autres auteurs du même genre. Pour la narration, l'auteur a fait le choix de narrer les aventures croisées de trois personnages.
De part sa violence extrême, un langage cru et des actes sans concessions, Rien que l'Acier est une fantasy brute de décoffrage à ne pas mettre entre toutes les mains. S'il s'agit d'une fantasy plutôt classique, le roman est dépourvu des clichés habituels du genre, pas de grand méchant prêt à conquérir le monde mais des pays aux régimes variés dont les inter-actions suffisent à générer conflits, guerres commerciales, meurtres, corruptions, perversions... Rien que l'Acier est un roman qui amène un vent de fraîcheur dans le petit monde de la fantasy souvent bien propre sur lui.
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Je dois avouer que je ne me suis pas précipiter sur ce roman surtout après certaines critiques qu'on lui a fait (à tort je dois bien le reconnaître).
🔰 "Rien que l'acier", est clairement à l'opposé de l'heroic fantasy pour ado. C'est sombre, c'est très violent et cela peut être malaisant comme l'ont déjà fait remarqué certaines personnes. Nous avons certaines scènes de sexe hétéro comme gay très "hard" (soyez prévenus) ! Certains diront que c'est gratuit, mais l'auteur cherche clairement à provoquer et titiller les âmes sensibles et ça marche !
🔰Les personnages sont loin d'être des héros chevaleresques au coeur pur partant pour une noble quête, mais que peut-on attendre d'anciens soldats qui ont vécu une guerre terrible, et se retrouvent au ban de la société des années plus tard ?
🔰C'est un roman qui change agréablement de la fantasy trop conventionnelle , ici l'auteur donne une vraie dimension à ses personnages tout en traitant de nombreux sujets d'actualité.
L'église qui influe sur la société et ses moeurs, les gens qui oublient trop facilement les sacrifices faits par ceux qu'ils ont un temps qualifié de "héros", avant de les oublier aussi vite. On traite également de l'importance de la sexualité dans notre vie, l'importance d'un premier amour, les amours non conformes réprimés par la société, les bizutages si communs dans les universités et le manque de retenue de certains.
🔰Mais comme toute fantasy qui se respecte la magie n'est pas oubliée.
En conclusion : Un excellent premier tome malgré une prise en main nécessaire et ne pas appréhender certaines scènes sexes gay nécessaire à l'histoire, mais c'est clairement à ne pas mettre entre toutes les mains.
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J'ai tendance à ne pas trop attacher d'importance à quel genre ou sous-genre appartient l'ouvrage dont j'entame la lecture. du moment que l'auteur parvient à m'embarquer dans son récit, peu m'importe que ce soit de la high-fantasy, du steampunk ou du arcanepunk. Mais la dark fantasy est un sous-genre qui me parle énormément. Mon souhait serait de dénicher une saga qui reprendrait les thèmes de la saga Dark soul, à savoir la ruine d'une civilisation, la décrépitude inévitable, le crépuscule des dieux et tant d'autres encore que cette introduction qui commence à être un peu longue ne me laisse pas la place d'énumérer.

La saga "terre de héros" de Richard Morgan s'inscrit à merveille dans l'alcôve sombre et humide qui fait partie intégrante de la cathédrale baroque de la fantasy. Son récit est sombre, poisseux et extrêmement défaitiste sur la nature humaine. Sa description de cet univers médiéval crasseux et boueux captive immédiatement malgré le fait que cela exige de progresser sur plus de deux centes pages avant d'appréhender complètement cet empire de bassesse humaine et de violence. Les tenants et les aboutissants de ce monde à couteaux tirés sont progressivement dévoilés mais les éléments présents dans les premiers chapitres sont largement suffisants pour s'immerger dans cette terre qui compte bien peu de héros au final. le choix des noms des villes, des régions ou des personnages, aux sonorités encore moins facilement prononçables qu'une collection ikea, démontrent à eux seuls la volonté de l'auteur d'aller vers un aspect plus rude, plus écorché.

Ce premier volume pose aisément les bases de cet univers et ses personnages. Les trois personnages principaux sont charismatiques et chacun se trouvent en rupture avec le milieu dans lequel ils se retrouvent obligés de se débattre. Egar ne se retrouvent plus dans les plaines verdâtres et les coutumes désuètes de son peuple. Archeth est une exilée immortelle, obligée de jouer le jeu de la cour de l'empereur et de supporter ses ordres et sa décadence. Et Ringil, le fougueux Ringil, en avoir fait un personnage aux moeurs qui vont à contre-courant de ce qui se fait habituellement dans ce genre de récit peut paraître un brin opportuniste mais se serait oublié qu'il s'agit d'un personnage complet et pas uniquement d'une étiquette juste bonne à faire parler. Ringil possède une densité qu'il ne doit pas uniquement à sa masse musculaire, ses traumatismes familiaux et ses souvenirs de la guerre ont fait de lui un être cynique, réfractaire à l'autorité, hanté par son passé et sous l'emprise d'une colère sourde. Les chapitres qui lui sont consacrés sont un véritable défouloir, pas uniquement pour ses scènes de sexe, tel un taureau que rien ne peut arrêter ses charges mettent à mal un royaume sclérosé et des mentalités étriqués. Évidemment ses trois personnages vont voir leurs destinés converger mais l'ambiance du récit ne se prête pas vraiment à des retrouvailles chaleureuses.

Le style de l'auteur exige d'être apprivoisé. Si les combats sont d'une clarté écarlate et d'un dynamisme en accord avec le caractère des héros, la profusion de virgules lors des descriptions donne un aspect fouillis qui perd le regard du lecteur et atténue la puissance des lieux que l'auteur nous fait visiter. Des lieux qui possèdent pourtant un charme certains pour quiconque s'extasie devant des ruines médiévales ou des marais glauques. Mais c'est déjà un souci que j'avais constaté dans son roman de science-fiction thin air. L'intrigue tarde à se mettre en place mais l'auteur parvient à maintenir l'attention du lecteur grâce à ses personnages torturés. On peut regretter une conclusion épique mais un peu rapide pour un premier tome.

Cette introduction à la terre des héros est comme une attaque brutale qui laisserait une armée désemparée, se demandant ce qu'il y est arrivée. Avant qu'elle ne se rende compte qu'elle a subi un assaut frontal, sans subtilité ni originalité mais diablement efficace.
Lien : https://culturevsnews.com/
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❤ J'ai aimé : Les personnages, qui sont géniaux dans leur entièreté. Ça jure, ça se fout des conventions, ça casse des gueules, ça baise à tout va. Un pur bonheur ! L'histoire en elle-même n'est pas incroyablement révolutionnaire, mais les personnages la porte d'une merveilleuse façon et on se laisse entraîner dans l'aventure.

✘ Je n'ai pas aimé : un peu de mal à me plonger dans l'histoire. L'univers est tellement dense qu'il faut s'accrocher au début. Difficile de tout comprendre d'un seul coup. Mais c'est pas non plus handicapant.
Lien : https://chrobookscoffee.word..
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ouch! Quelle claque ce livre.
A l'opposé des grands classiques d'héroic-fantasy, parfois dérangeant, R.Morgan signe un livre différent, au style d'écriture osé ... et ça marche !
L'univers est cohérent, noir et lourd, peut-être trop réel même.

A découvrir au plus vite.
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