J'aurais préféré que la postface fût la préface, connaitre le Haricot pour mieux comprendre Jacques.
Il était une fois
Jacques Bauchot second d'une fratrie de quatre, qui de petit garçon à l'âge adulte, va mettre à nu ses sentiments et ses émotions. Avec un certain humour, Il analyse tous ses ressentis. C'est un hypersensible.
Il est né dans une famille bourgeoise totalement déchirée, son père est allé dans les camps de concentration et ce traumatisme sera un des fils conducteurs du livre. Ce père adoré délaisse ses quatre fils souvent livrés à eux-mêmes. La mère est belle, évanescente et totalement dépressive.
Jacques traverse la vie comme il peut, malade, écorché vif, en manque d'amour et perdu.
J'ai aimé lire ce livre même si cette exacerbation de l'analyse des sentiments m'a laissé une grande tristesse dans l'âme. C'est mon second roman de R. Morgiève pour qui j'ai une grande admiration. Il écrit des romans exigeants, la syntaxe, le vocabulaire, le phrasé tout est parfait. Même si je n'ai pas les codes de la stylistique, nul doute que cet homme est talentueux.