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EAN : 9782367469096
264 pages
La Geste (06/09/2017)
3/5   3 notes
Résumé :
Roland Mornet nous livre dans cet ouvrage un des visages de la Première Guerre mondiale en l'abordant non pas de la terre, mais de la mer. Tout n'avait pas été dit et écrit sur la guerre en mer et en particulier aux abords de nos côtes. Roland Mornet, enrichi de ses multiples recherches archivistiques (faites au Service historique de la marine ainsi qu'au Service historique de la défense à Rochefort), s'emploie à réparer cette erreur en proposant un récit chronologi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En préambule je tiens à dire que :
Deux étoiles signifient que je n'ai pas aimé, mais ce n'est qu'un avis personnel.
Ensuite, ce n'est en aucune façon une critique du contenu du livre, de son intérêt historique ou pas, mais mon ressenti personnel à moi tout seul à ma propre lecture solitaire.

C'est un livre d'histoire. Pour preuve, édition la geste (les livres de nos régions) sous section histoire. Et c'est peut-être là mon problème. Je ne suis probablement pas le bon lectorat. J'ai eu le droit à un empilement d'histoires anecdotiques, très documentées et annotées. L'auteur ponctue régulièrement ses propos de notes supplémentaires non dénuées d'humour. Mais j'ai trouvé cela froid, impersonnel et inintéressant au possible, clinique. Et ce mot qui fâche : Empilement. Catalogue, énumération sans fin de noms de tonnages de dates. L'Histoire quoi… Ou est l'emphase ? La violence, l'horreur, le sang ? La guerre quoi. (Je ne suis pas un doux rêveur avide de sensations faciles prises dans la douleurs des autres, mais flûte, faites moi rêver, réfléchir, intéressez-moi, dégoûtez-moi, percutez-moi. Attrapez-moi quoi).

Une succession pour moi de chapitres hétéroclites dont certains ont éveillé ma curiosité, comme les bateaux-pièges (Les navires-Q, U en français dont j'entendais parler pour la première fois dans Mission basilic de Weber).

Des bons points néanmoins comme cette introduction instructive (notamment sur la préparation de la marine allemande, preuve pour l'auteur que Sarajevo n'a été qu'un prétexte à l'entrée en guerre de l'Allemagne).
Cette prise de conscience, pour le lecteur (pas pour les caciques (l'auteur adore ce terme)) de l'importance que prendra la guerre sous-marine. (J'aime bien les sous-marins moi).

Bon clairement, je suis plus attiré par l'histoire de guerre version Bernard Cornwell ou même Anthony Beevor ou par les aventures maritimes du 18ième façon Kent ou Clauw. (Tiens un peu de pub gratuite pour un cocorico. Honneur aux trois couleurs).

Lu et critiqué dans le cadre de l'opération Masse Critique... Merci.
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Marin et passionné d'Histoire, Roland Mornet s'est attaché à une période trop négligée de la Première guerre mondiale : la guerre en mer. Natif des Sables-d'Olonne, il a circonscrit ses recherches à la côte qu'il connaît le mieux : de l'estuaire de la Loire au Pays basque.
C'est un manque à combler et 1914 – 1918, La Guerre en mer le fait bien, de manière très exhaustive, avec quantité de détails techniques, des témoignages, des extraits de rapports officiels. L'auteur a effectué un travail considérable, poussé ses recherches, du Service de la Marine à Vincennes et au Service Historique de la Défense, à Rochefort. Il fait ainsi revivre ces années sombres, terribles, quand les hommes tombaient par milliers dans les tranchées et durant lesquelles tout un pays a souffert, privé de l'essentiel : la paix.
Roland Mornet rappelle que l'attentat de Sarajevo n'était qu'un prétexte au déclenchement des hostilités car notre voisin se préparait, sa flotte marchande allemande avait progressé de 82 %, totalisant le double du tonnage français.
Pendant que l'Allemagne compte 52 paquebots et 21 sous-marins, en France, c'est l'éternelle querelle entre anciens et modernes avec « des navires bâtards, inaptes à tout. » Lorsque la guerre est déclarée, l'auteur insiste sur les couacs de la mobilisation, certains pêcheurs n'étant pas sous les drapeaux pour pouvoir nourrir la population.
Les attaques des sous-marins se succèdent tout au long de ces quatre années. On aperçoit un périscope à l'ouest de Douvres, le 28 septembre 1914 et les premiers navires anglais sont coulés. le charbon anglais étant indispensable, leur traversée ne se fait pas sans risques car les rôdeurs sont à l'affût.
Accostage, pillage du bateau arraisonné, coulé ensuite, l'ennemi laisse la plupart du temps les marins sur des chaloupes, les fameuses baleinières… Traitresses et sans pitié, les mines font beaucoup de dégâts. Ainsi, le Möwe a déposé 250 mines d'un coup entre La Rochelle et Bordeaux, en 1916.
Très justement, l'auteur fait prendre conscience que La Voie Sacrée ne partait pas de Bar-le-Duc pour ravitailler Verdun mais qu'elle venait de beaucoup plus loin, sur mer : « En temps de guerre, ce chemin de mer était devenu un chemin de mort… »
En 1917, année terrible, le Kaiser a décidé la guerre sous-marine totale, son pays comptant jusqu'à 130 sous-marins opérationnels ! Des flottilles entières sont coulées, des vapeurs aussi pendant qu'au Ministère de la Marine, on ne saisit pas totalement la gravité de la situation.
Roland Mornet n'oublie pas de rappeler le drame du paquebot Sequana, parti de Dakar pour Bordeaux le 28 mai 1917 avec, à bord, 400 tirailleurs africains dont la moitié périt alors que les baleinières auraient pu emporter129 personnes de plus…
Torpillages, espionnage, écoute sous-marine mais aussi indiscipline des pêcheurs, erreurs de navigation, incompétence, alcool, la guerre en mer a été une réalité pour notre pays qui a dû, ensuite, faire face à la pénurie de charbon, de moyens de transport, déminer, s'occuper des épaves…
Ce livre séduira, passionnera les amateurs de navigation alors que le terrien que je suis ne peut que rendre hommage au travail de son auteur et remercier Masse Critique de Babelio et les éditions La Geste pour cette découverte.
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de la guerre de 1914-1918,nous connaissons les taxis de la Marne,le Chemin des Dames,la bataille de Verdun,etc...mais beaucoup moins la guerre en mer.Roland Mornet,natif des Sables d'Olonne,ancien capitaine de navire comble une partie de cette lacune avec son ouvrage"1914-1918 la guerre en mer de la Loire au Pays Basque".Ce n'est pas un ouvrage grand public,mais il a le mérite d'exister,et servira notamment de référence sur l'histoire maritime de cette région.L'auteur reprend le début du conflit et ses conséquences sur la région du golfe de Gascogne,puis de façon chronologique les différents événements maritimes survenus dans cette région ;l'état major n'avait prévu aucune protection contrer les attaques de sous-marins allemands.Ces attaques sont racontées avec beaucoup de précisions,nous avons le nom du bateau,son ancienne affectation,le nom du capitaine,la météo du jour,sa vitesse,son équipage...Malgré cela,le récit n'est pas rébarbatif car l'auteur sait nous le rendre vivant par ses talents de conteur.Nous découvrons que les sous-marins allemands s'attaquaient aussi aux bateaux de pêche faisant des victimes parmi les civils.
Le livre est agrémenté de photos d'époque et de dessins naifs et colorés provenant du journal d'un marin pêcheur:Paul-Emile Pajot,ce qui nous permet de mieux visualiser les différents navires,dundee,chalutier,paquebot,ainsi que les scènes de coulage de ces bateaux.Nous nous rendons compte que Roland Mornet a effectué un immense travail de recherches pour nous restituer cette guerre maritime.
Je remercie Masse Critique pour la découverte de ce livre.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
NdA : S’agissant de l’ire des pêcheurs sablais, il m’est venu spontanément à l’esprit une curieuse impression : Que l’on coule leur bateau soit ! Mais que l’on prenne leurs barbarins en train de griller et le faitout de langoustines en pleine cuisson, c’est intolérable…
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Quand on a connu une grande peur, échappé à un mortel danger, l’esprit se refuse à admettre qu’une telle situation puisse se représenter : Plus jamais cela ne pourra se reproduire, ce n’est pas possible… (…) Mais nier le danger ne l’écarte pas…
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Le sous-marin est un bâtiment de guerre comme les autres. Il agit par surprise. Posté, il attend son adversaire ; l’embuscade a-t-elle été exclue de la guerre ?
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Pour clore ce désolant tableau, nous avions, en la première année de guerre, dans les ministères « de ternes politiciens ».
Note : D’aucuns penseront sans doute que cela tangente le pléonasme.
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L’essence de la guerre est la violence, et à la guerre, la modération est une imbécillité.
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