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Livre plutôt passionnant d'un zoologue qui examine point par point l'animal qu'est l'être humain. Et qui est tout simplement le singe nu. le seul singe nu.
Morris en explicite la réalité biologique ou les hypothèses solides qui expliquent pourquoi et comment cette bête est comme ça.
Certains éléments sont repris depuis bout à bout, morceau par morceau dans d'autres ouvrages, recherches, articles, et donc actuellement on est moins surpris que le lecteur a dû l'être à la sortie du livre. Un choc, en réalité.
Pourtant plein de pistes pour que l'être humain revienne à lui, repense bien à sa nature, se reconnecte avec lui et sa nature, et de façon plus globale ensuite à se reconnecter et trouver sa juste place dans la nature et l'univers.
Au risque de crever comme un con, tout simplement.
Sorti en 1967 et en 1968 en VF, il est à la fois précurseur et en même temps réactionnaire sur certains aspects, ou plutôt certaines des formulations sonnent dépassées voire outrepassées, dans notre climat actuel.
L'accent mis sur le danger de la surpopulation est clair, et depuis on a pris quasi 5 milliards d'individus singes nus. Pourtant le défi, les défis sont là.
On ne pouvait pas dire qu'on ne savait pas. On ne peut pas dire qu'on ne sait pas. On ne pourra pas dire qu'on ne pouvait pas savoir.
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Nous sommes des macaques, et des macaques prétentieux.
C'est pour ça que nous nous vantons d'avoir un gros cerveau, mais que nous taisons pudiquement le fait que, proportionnellement, nous avons AUSSI la plus grosse zigounette.
Et ce bouquin est truffé d'explications et de recettes, dont une des plus immédiatement utiles est celle qui "désamorce" le flic qui vient de vous prendre en faute.
Je l'ai expérimentée: ça marche.
Vous voulez la connaître ? Je serai cher, très cher, mon cher..
Alors courez acheter "Le singe nu": il sera remboursé dès la première prune qu'il vous aura évitée.
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Le singe nu court depuis longtemps, édité en 1967 à plus de 10 millions d'exemplaires en 23 langues d'après wikipedia, l'analyse sans concession et le regard aiguisé porté par le zoologue Desmond Morris appliquant à notre propre espèce les méthodes d'investigation en vogue pour appréhender les modes de vie des autres espèces animales n'ont pas manqué de faire polémique à sa sortie. Ce coup de pied, ô combien salutaire, au complexe de supériorité et à l'arrogance sans borne qui sont nôtres aura tiré les hauts cris de la gent dominant la bien-pensance.


Le poète a toujours raison et en 1962 Jacques Brel chantait déjà Les singes.
https://www.youtube.com/watch?v=xcGsiyJcNGQ


Desmond Morris en fait dans ce bref essai de 275 pages un développement pertinent découpé en 7 chapitres reposant sur de nombreuses sources et plusieurs expériences. Un ouvrage interpellant dont la distanciation force parfois le lecteur à sourire ou à rire pour cacher son malaise, or comme nous l'apprend l'auteur l'action de rire n'est qu'un dérivé de celle pleurer. Reposer sur une méthode scientifique ne signifie aucunement que tous les propos contenus doivent être pris pour paroles de vérité, concept par ailleurs imaginaire. Néanmoins malgré quelques faiblesses, quand nos experts actuels labelisent sans aucun complexe certaines espèces d'invasives et de nuisibles alors que la pire d'entre elle est la nôtre, le choquant appel à une remise en question reste totalement d'actualité.


Qui l'a lu ? Peut-être Eric Zémour mais sa façon de porter la polémique me fait penser après cette lecture au comportement d'un primate sous-dominant rendu particulièrement agressif par son inaptitude à conduire le troupeau. Le danger réside bien évidemment dans l'interprétation. Malgré tout, ayant pris note du désir exploratoire absolu animant les singes nus que nous sommes, je n'hésite pas à en recommander la lecture aux créationnistes, aux djihadistes, aux religieux de tout bords y compris les bouddhistes, aux philosophes, aux sociologues, à la grande famille des psys y inclus les psychopathes, aux féministes, aux végétariens, aux végans, aux dirigeants et aux politiques, pour autant que celles et ceux-ci soient prêts à questionner leurs croyances en toute humilité, ce qui fait du coup beaucoup moins de monde.


Que Le singe nu coure encore pour un temps. Hélas, il copule toujours excessivement ce que l'auteur considérait déjà problématique à une époque où nous n'étions encore que 3 milliards. C'est pourquoi ce livre est aussi cri d'avertissement et vibrant appel à un développement plus qualitatif par l'éducation doublé d'un urgent contrôle des naissances pour éviter famines, pandémies et génocides. Or il faut bien constater que nous faisons face à un double problème pour l'avenir du singe nu, ce sont malheureusement ses populations les moins éduquées qui se reproduisent le plus.


Le mérite d'un tel ouvrage est bien évidemment un appel à la réflexion et au questionnement, il s'agit de courageusement oser regarder la réalité de différents points de vue pour en avoir une meilleure représentation. Corroborant les prévisions de Desmond Morris d'une agressivité exacerbée par une densité d'individus excessive, il est intéressant de noter, comme le signalait récemment la très sérieuse émission le dessous des cartes, qu'en 2018 le nombre de morts dus à des conflits intérieurs, guerres civiles, émeutes … dépassait largement le nombre de morts de conflits entre états. Par ailleurs je me permets d'ajouter en guise de réflexion le lien vers un intéressant article de l'express https://www.msn.com/fr-be/actualite/environnement/11-000-scientifiques-écrivent-que-nous-sommes-trop-nombreux-sur-terre/ar-AAJWMSX?ocid=spartandhp

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Etude de l'homme , ce "singe nu", en partant du principe qu'il est un animal comme les autres. A partir de là, sont décortiqués tous ses comportements (reproduction, alimentation, habitat…). Certaines théories exposées dans ce livre sont désormais invalidées. Mais peut-être qu'il s'agit moins d'une oeuvre scientifique que de rappeler à plus de modestie une géniale espèce humaine qui travaille à la destruction de son environnement.
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C'est drôle et participe à construire un peu plus d'humilité. Alors oui, d'un point de vue anthropologique, les progrès faits ces dernières années en la matière font paraître certaines démonstrations de l'auteur comme obsolètes mais on ne peut bouder le plaisir de cette lecture.
Ca me donnerait presque envie de bannir l'épilation.
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Ce livre m'a été offert par une amie pour me permettre de relativiser sur la nature humaine…. Avec nos origines animales… Effectivement le propos de Desmond Morris, zoologue est d'observer les hommes comme des singes nus qu'ils sont devenus quand de primates arboricoles, ils ont évolué vers une nature carnivore.
Cela fait un drôle d'effet d'être ainsi traité à longueur de temps de singe… et de singe nu. Après une introduction intéressante, le livre se déroule par chapitres thématiques : Origines – Sexe – Education – Exploration – Combat – Alimentation – Confort – Animaux.
Je ne suis pas une scientifique, donc parfois, j'ai trouvé que c'était un peu long, mais souvent ce que nous raconte Desmond Morris explique certains aspects de nos congénères et j'ai trouvé cela assez intéressant et éclairant. le livre date déjà des années soixante, donc on sent parfois un petit décalage dans le propos, mais fondamentalement l'évolution est là et est déjà en grande partie écrite.
Intéressant et différent ce regard sur nous les humains, les singes nus.
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Livre qui eut un immense succès à sa parution, surtout pour un livre scientifique. À sa relecture 45 ans plus tard, j'ai noté quelques inexactitudes car les progrès en anthropologie ont été considérables lors de nos dernières décennies. Quelques prophéties, en particulier, sur la guerre nucléaire, se sont heureusement avérées, sinon fausses, du moins différées. Mais l'ensemble du livre reste une référence tant sur le plan scientifique que sur le plan de l'humour. Cette approche zoologique, première réalisée, nous éclaire sur bien de nos comportements surprenants et douche notre arrogance naturelle. Nous sommes natifs du monde animal, avons évolué brillamment et nous précipitons, les yeux bandés, le poitrail bombé et toutes trompettes déchainées, vers l'extinction. L'univers y perdra une espèce intéressante qui a vécu quelques petits millions d'années dans les 15 milliards de sa propre vie. Et la vie éternelle ne sera qu'un “ bizarre sous-produit ” de la religion, “ étrange shème du comportement animal […] extrêmement précieux pour aider à la cohésion sociale “. C'est salutaire, décapant et en fin de compte… bon pour le moral !
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L'auteur essaye d'expliquer sa société en comparant l'homo sapiens aux autre primates. 40 ans après la publication du livre c'est un demi-succès. Il existe aujourd'hui beaucoup de contradictions avec les propos de l'auteur, mais certaines parties restent pertinantes.
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Exceptionnel... le livre commence à dater (les résultats de la contraception par pilule ne sont pas encore exhaustifs), mais que de faits troublants sur notre rapport à notre animalité.... Quelques épisodes très drôle (que se passe t'il dans notre corps au moment de l'amour), d'autres très savoureux (le sein n'est pas adapté à l'allaitement humain...) Pour ceux qui en doutent encore, nous sommes avant tout des animaux.... Je recommande !!!!
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L'homme est un singe comme les autres. Partant de ce constat, Morris s'attache à étudier notre espèce en zoologiste, utilisant la même méthodologie que pour n'importe quelle autre espèce : il passera ainsi en revue la sexualité, l'éducation ou encore l'alimentation.

Ce livre a été écrit en 1967, et manque de bol, la première partie, sur la sexualité, est celle qui a le plus mal vieilli et dans laquelle ressortent visiblement tous les défauts du livre. Morris semble avoir du mal à distinguer culture et « comportement naturel ». L'exemple le plus frappant vient du mariage. Notre espèce est selon lui naturellement monogame, pour preuve le faible nombre de séparation malgré la possibilité de divorce : 0,9 % des couples seulement. Malheureusement, 50 ans plus tard, ce taux correspond aux mariages qui durent plus de 3 ans, mais soit ! Qu'en est-il des autres traditions, comme la polygamie ? Ce sont des inventions de sociétés « arriérées » (sic), qui vont de toute façon disparaître prochainement, et dont on n'a donc pas à tenir compte. Considère-t-il vraiment que tous ces gens partagent un « gène de la polygamie » qui les a conduit dans une impasse biologique ? Ça me semble être une posture peu crédible.

Cette erreur semble être présente dans tout le livre : plutôt que de rassembler un grand nombre de faits et d'essayer d'en tirer des conclusions, l'auteur examine uniquement la société dans laquelle il vit, perdant de vue toutes les autres, et essaie de donner à chaque particularité des justifications biologiques et évolutionnistes. Et on ne peut pas attribuer attribuer à la population mâle dans son ensemble un irrépressible besoin de se retrouver après la chasse uniquement parce que les gentlemans anglais se rassemblent en clubs privés après le travail.

La quatrième de couverture m'a mis un peu le doute en parlant d'humour. N'en ayant vu aucun, je me suis demandé si je n'étais pas passé à côté du propos et que ce livre n'est qu'une bonne plaisanterie caricaturant les essais scientifiques. Visiblement pas, la documentation et les références solides côtoient les interprétations fantaisistes peu étayées (voire pas du tout).

La vulgarisation scientifique, c'est très bien et j'en suis friand, mais ça n'excuse pas le manque de rigueur, et ça ne doit pas devenir un prétexte pour y mettre toutes les hypothèses farfelues qui passent par la tête de l'auteur au moment d'écrire son livre.
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