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Au bord de l'eau - BD tome 1 sur 2

Jean-David Morvan (Adaptateur)
EAN : 9782756009735
48 pages
Delcourt (19/03/2008)
3.58/5   13 notes
Résumé :
Écrit pour la première fois au XIVe siècle après avoir traversé le temps de manière orale, Au bord de l'eau est un des grands classiques de la littérature chinoise et une des ouvres parmi les plus lues au monde. Le scénariste français Jean-David Morvan (Sillage, le Cycle de Tschaï) et le jeune dessinateur chinois Peng Wang (véritable star de la BD et de l'animation Internet dans son pays) signent une adaptation grandiose de ce récit épique racontant les exploits de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
En s'ouvrant aux textes fondateurs de l'humanité, la Collection Ex-Libris se place en éclaireur d'un neuvième art qui se consacre aux adaptations littéraires de manière plus prononcée et structurée. C'est la Chine qui ouvre ce bal dédié aux grands récits qui ont influencé les civilisations du monde entier, avec la parution simultanée de deux classiques de la littérature asiatique. Si la légende du "Dieu Singe" est partiellement connue en Europe à travers le manga "Dragon Ball", l'épopée d'"Au bord de l'eau" l'est beaucoup moins, malgré une adaptation en feuilleton télévisé diffusé à la télévision française en 1977 («La Légende des chevaliers aux cent huit étoiles»).

"Au bord de l'eau" («Shui-hu-zhuan», littéralement «Le récit des berges») fait partie des quatre chefs-d'oeuvre du patrimoine littéraire chinois, avec «l'Histoire des Trois royaumes», «Le Voyage en Occident» et le «Rêve dans le Pavillon rouge». Ce roman d'aventure généralement attribué à Shi Nai'an (XIVe siècle) fut compilé et écrit par plusieurs auteurs après des siècles de transmission orale. A l'instar de l'excellente adaptation de la guerre de Troie dans la série "L'âge de Bronze", la difficulté majeur consiste donc à trouver le file rouge au milieu des multiples versions, adaptations et interprétations de ce mythe inspirée de faits réels datant du XIIe siècle. A cet effet le travail de synthèse effectué par Jean-David Morvan afin de parvenir à condenser un tel ouvrage en seulement quelques tomes est à souligner. La lecture de cette première partie de triptyque assez dense laisse certes ressentir quelques raccourcis scénaristiques plutôt brusques, mais s'avère assez digeste dans l'ensemble.

Ce premier volet se découpe en deux parties qui semblent indépendantes pour l'instant. le début relate la libération des rois-démons, élément instigateur de cette légende, tandis que la deuxième moitié d'album raconte comment le maître d'armes impérial Wang Jin, forcé à l'exil, enseigna les arts martiaux à Shi Jin, surnommé le Dragon Bleu. L'utilisation judicieuse d'un protagoniste jouant le rôle de narrateur permet d'introduire et de clôturer rapidement chaque histoire et d'éluder certains passages de manière efficace. Ce roman intemporel, qui à la base incitait les paysans à la révolte contre la corruption du gouvernement et des hauts fonctionnaires de la cour de l'empereur, est également marqué par un grand nombre d'acteurs. Des brigands qui ne pouvaient qu'être cent huit étant donné l'importance de ce chiffre dans les croyances chinoises. Un préambule permet heureusement de se familiariser avec ces bandits qui représentent les 36 astres terrestres et des 72 astres célestes, libérés par un mandarin ivre de pouvoir.

Tout comme pour "Le Dieu Singe", c'est un auteur chinois qui s'occupe de la mise en image, afin de garantir une représentation plus réaliste de la Chine ancestrale, de ses habitants et coutumes. le dessin de Wang Peng ("Taras Boulba"), oscillant entre la photo et la peinture, livre quelques superbes planches, mais manque parfois de constance. Un graphisme dépaysant dont l'aspect «jeu vidéo» dénote quelque peu avec le côté historique de l'ouvrage.

Début prometteur d'une épopée connue de tous en Asie et rendue accessible aux lecteurs franco-belges par une Collection Ex-Libris - Textes Fondateurs destinée à livrer des version BD des best-seller du patrimoine littéraire mondial.
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Vous allez finir par croire que je suis atteint de sinophilite compulsive. Mais en discutant dans les commentaires d'un billet sur le disque de jade, je me suis rendu compte que je n'avais pas dit assez de bien publiquement de l'adaptation BD d'Au bord de l'eau chez Delcourt. Au bord de l'eau est à l'origine un récit écrit par plusieurs auteurs mais fixé dans une forme plus ou moins définitive au XIVe siècle. C'est grosso merdo l'histoire de 108 brigands qui vivent des tribulations tandis qu'ils deviennent hors-la-loi pour échapper à des officiels corrompus ou mesquins. C'est une oeuvre furieusement authentique et aussi fondatrice que L'Odyssée, mais le texte n'est pas toujours d'une grande accessibilité. Les personnages changent de nom aussi souvent que de chemise et la narration prend des détours qui n'en finissent pas. Je suis personnellement aussi désarçonné devant ce texte ancien qu'un Chinois doit l'être devant le morte d'Arthur. C'est un autre monde, un autre code, d'autres référentiels. Je ne dis pas que c'est inintéressant, c'est juste que je ne suis culturellement pas assez équipé pour apprécier le récit dans sa forme la plus historique. Tout comme je ne comprends pas l'Iliade à cause des mêmes carences historiques. Que voulez-vous, pour ma génération, Ulysse a un pistolet laser et son fils possède un robot qui mange des clous.

Et donc, Delcourt a lancé une adaptation BD d'Au bord de l'eau. Est-elle fidèle à l'oeuvre originale ? Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que l'histoire telle qu'elle est redite via la BD, m'est accessible. Ça tient au découpage plus contemporain, au scénariste qui a taillé dans le gras, à la narration qui correspond plus à l'air du temps. le graphisme est étrangement séduisant, à base de photo-montage. C'est chaleureux. Découpé en BD de 48 pages, l'histoire me semble moins écrasante de complexité. Les personnages virevoltent, se battent et s'apostrophent : j'en ai plein les mirettes, comme au cinéma. Car oui, c'est une BD qui lorgne plus du côté de HK Video que de la BD belge. Pourtant, elle ne verse pas dans la démesure du manga, elle reste sagement chinoise.

Un défaut ? Oh que oui. Je sais déjà que le cycle n'ira pas jusqu'au bout. Combien faudrait-il de tomes pour traduire tout le livre original ? Trop pour mon porte-feuille. Ça ne tient économiquement pas debout. Reste une belle adaptation graphique qui met de belles images en tête et me permet de mieux comprendre pourquoi Au bord de l'eau est aussi incontournable dès que l'on s'intéresse à la Chine.

Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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J'ai lu et étudié une partie de l'énorme roman Au bord de l'eau lorsque j'étais à la fac. C'est un peu par hasard que j'ai redécouvert récemment cette histoire et que j'ai eu l'occasion de lire cette bande-dessinée qui reprend certains épisodes du roman. Mais ma lecture du roman remonte à bien trop longtemps pour que je puisse en faire une comparaison.

J'ai une impression assez mitigée de la lecture de ces deux volumes. J'ai trouvé les dessins assez beaux (les couvertures sont juste magnifiques !) mais en même temps j'ai eu du mal à reconnaître qui était qui en lisant l'histoire. Celle-ci est composée de rencontres, de séparations, puis de rencontres à nouveau quelques temps après mais à chaque fois je ne me souvenais plus qui était tel personnage (il faut dire que je ne suis pas habituée aux patronymes chinois donc je les mélange facilement). Mais sinon dans l'ensemble c'est une bande-dessinée que j'ai bien aimé et dont je lirai la suite avec plaisir !
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Une adaptation de l'un des plus grands romans chinois....L'histoire des 108 étoiles se met en place : les arcanes célestes se distribuent et la curiosité du lecteur est piquée.
Mêlant influence orientale et occidentale, cette BD ouvre la porte de la destinée des héros des marais.
Un ouvrage qui donne envie de lire la suite!
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les funérailles taoïstes furent à la fois grandioses et émouvantes, permettant à chacun de se souvenir, pendant ce qu'il lui restait à vivre, que l'homme qui venait de passer avait vécu.

Désormais, il n'y avait plus personne pour veiller sur le patrimoine de Shi Jin, qui refusait plus que jamais de s'occuper d'agriculture. Car il aurait eu l'impression de voler la place de son père, et il avait un trop grand respect de cet homme pour cela.

Shi Jin l'avait aimé, et il ne s'en rendait vraiment compte que maintenant... qu'il était seul.
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