AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le combat d'hiver (106)

Dans l'obscurité, elle se força à imaginer que tout cela n'était qu'un cauchemar à oublier, et elle tâcha de se distraire en cherchant des masculins et des féminins, comme Octavo : un boulanger-une boulangère ; un magicien-une magicienne ; un pied-une main ; un garçon-une fille...
Et elle tressaillit en prononçant tout bas : un Milos- une Helen.

Ana
Commenter  J’apprécie          20
... elle chanta avec tous les autres, et ce fut sa façon à elle de revenir une fois pour toutes parmi les vivants.
Commenter  J’apprécie          00
A son tour, Milena dispensa sa chaleur à des personnes qu'elle ne connaissait pas, et elle vit qu'il était aussi doux de donner que de recevoir.
Commenter  J’apprécie          20
-Y s’en vont ! Ils foutent le camp !

Ce fut le signal d’une clameur immense. Elle monta vers les collines qui la renvoyèrent en écho. Bartolomeo et Miléna, comme émergeant d’un rêve, se rendirent compte qu’ils avaient traversé le pont tout entier. Les derniers camions, ceux qui obstruaient la sortie, démarrèrent à leur tour et s’en furent. Ils virent de près les visages inquiets des conducteurs dont certains n’avaient guère plus que leur âge. Ils eurent à peine le temps de se ranger sur le côté : déjà déferlait sur eux une vague humaine que rien ne pouvait plus contenir. Sur es deux ponts voisins se déversa le même flot d’hommes et de femmes hurlant leur joie : la ville était ouverte. En quelques minutes, les quais furent envahis, et la grande armée pacifique, emmenée par les hommes-chevaux, se déversa dans les avenues glacées de la capitale. Les fenêtres s’ouvrirent à leur passage et les acclamations jaillirent. Les cris de haine contre le régime fusèrent aussi, comme si personne, jamais, n’avait souhaité autre chose que de le voir tomber. Puis la population libérée descendit dans la rue, se joignit à cette foule et ce cortège immense marcha vers le siège de la Phalange, dans la ville nouvelle.
Commenter  J’apprécie          20
Catharina PANEK, malgré ses quinze ans et son visage enfantin, ne manquait pas de présence d’esprit. Sous le prétexte de l’embrasser, une camarade venait de lui glisser quelque chose dans la main, et ce quelque chose, il fallait à tout prix le cacher avant la fouille qu’on ne manquerait pas de lui infliger. En faisant passer l’objet dans sa poche, elle reconnut le bruit infime et familier des petits bâtonnets qui s’entrechoquent : des allumettes ! Le plus beau cadeau qu’on puisse faire à une personne dans sa situation.
Commenter  J’apprécie          10
Elle résista un temps qui lui parut infini, mais peut-être était-ce seulement une heure, et elle résolut de craquer la première allumette. Elle en brûlerait une après chaque visite, une par jour donc, ainsi elle ne les gaspillerait pas trop vite. Elle se leva et tira sa couchette jusqu'au mur du fond. En se tenant debout dessus, elle se trouvait tout près de la poutre donc on lui avait parlé... Au moment de frotter la petite boule de soufre sur le côté de la boîte, elle eut une angoisse soudaine : et s'il n'y avait rien sur cette poutre? Ni ciel et ni nuage? Ni dessin d'aucune sorte? Quelle déception ce serait ! Et s'il y avait quelque chose, est-ce qu'elle le verrait seulement sans ses lunettes? Elle hésita quelques secondes, puis se décida finalement. L'allumette s'enflamma du premier coup, et Catharina fut stupéfaite de voir à quel point elle parvenait à éclairer le cachot tout entier. Elle leva son bras tremblant vers le poutre et elle vit.
Oui, il y avait un bout de ciel peint sur le bois à demi-moisi. Il ne mesurait pas plus de trente centimètres sur quinze et le bleu azur avait sans doute pâli, mais c'était un ciel, assurément! On le voyait au nuage qui complétait le dessin, sur la gauche. [...] Catharina observa,fascinée. Il lui sembla que la vue de ces couleurs, même dans le floue de sa myopie, l'arrachait au ventre sombre de la terre et la ramenait à la vie d'en haut, il lui sembla que le vent soufflait dans ses cheveux, que le sang coulait à nouveau dans ses veines.
Le noir soudain revenu et la vive brûlure au bout de ses doigts la ramenèrent à la réalité : elle venait de consumer sa première allumette. Il n'en restait plus que sept désormais. Mais qu'importe, elle avait vu le Ciel, et elle en était plus forte. Elle se recoucha pleine de courage.
Ne t'en fais pas, Milena ! Va là où tu dois aller! Fais ce que tu dois faire! Je résisterai, pour toi, pour Helen, pour toutes! N'ayez crainte les filles : la petite Catharina Pancek a vu le Ciel et elle tiendra le coup! Elle vous en bouchera un coin!
Les larmes trempèrent son mouchoir, mais la Tank pouvait aller se faire voir : ce n'était pas des larmes de tristesse ni de peur.
Commenter  J’apprécie          10
L’histoire d’amour, la vraie, Helen, c’est celle d’un peuple qui tombe amoureux d’une voix.
Commenter  J’apprécie          10
Malgré sa grande fatigue, elle eut toutes les peines du monde à dormir. La chambre était froide, le lit creux et l'énorme édredon roulait au sol au moindre mouvement. L'image de Milos perdant son sang dans le refuge la hantait.
Commenter  J’apprécie          10
Il se sentait aussi fragile qu'une flamme au vent. le moindre souffle l'éteindrait.
Commenter  J’apprécie          40
Elle regarda autour d'elle dans la petite chambre, les quelques bibelots, les deux étagère de livres, les vêtements sur la corde de la penderie, et se posa cette drôle de question : que prend-on avec soi quand on est une jeune fille de dix-sept ans et qu'on veut aller construire des barricades dans la rue pour sauver son amour ?
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (3664) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le combat d"hiver

    Comment les fille nomment-elle la surveillante a la sortie du batiment

    Le squelette
    La momie
    La moche

    7 questions
    281 lecteurs ont répondu
    Thème : Le combat d'hiver de Jean-Claude MourlevatCréer un quiz sur ce livre

    {* *}