Nous sommes à New York en 1969, Charlie se fait accoster en pleine rue par une jeune femme qu'il ne connait pas, elle le baratine et lui vole son portefeuille pendant qu'un autre voyou le déleste de sa mallette. le problème, c'est que Charlie n'est pas l'employé pépère et propre sur lui qu'il laisse à penser. Il travaille pour le parrain de la mafia Tony Zardella et la mallette qu'on vient de lui dérober contient des livres de comptes trafiqués par le comptable de l'organisation, Sal Potznik. de plus, le voleur a oublié l'un des livres de comptes sur la banquette d' un taxi. le chauffeur le trouve et l'amène à un de ses amis receleur qui va s'empresser de faire chanter le comptable et le parrain de la mafia. Quelques coups de fils et deux lettres de demande de rançon plus tard, le comptable et toute la pègre New Yorkaise sont sur les dents…
L'intrigue, très bien ficelée court sur vingt-quatre heures et se compose de deux séquences parallèles et simultanées. D'un côté nous avons Charlie qui craint pour sa peau et tente de retrouver la fille qui ,selon lui, serait responsable du vol de sa mallette et de l'autre, nous suivons l'enquête du jeune Andy Calhoun, agent junior du FBI qui était chargé de suivre Charlie pour faire tomber Zardella, et veut, lui aussi, retrouver la mallette
Le casting se compose d'une faune interlope, burlesque et truculente de hippies, d'agents du FBI, d'hommes de mains, de prostituées et de transgenre . Les cadavres se ramassent à la pelle dans cette course à la mallette et au fric car la fin justifie les moyens.
Cherchez Charlie réussit le défi de respecter les codes du roman noir et du contexte historique tout en ajoutant une touche de modernité. Les dessins soignés, très colorés ,aux contours encrés correspondent au contexte des années 70 et au mouvement hippie « power Flower ».
Quelques scènes hot ( peu suggestives mais tout de même explicites) réservent cet ouvrage à un public adulte.